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A Châtillon sur Seine , existait encore il y a une trentaine d'années , un moulin sur la Seine, moulin qui avait appartenu au Maréchal Marmont, puis à la famille Maître..
Ce moulin s'appelait donc "moulin Maître".
Quelques précisions de Michel Diey :
Le maréchal Marmont avait créé à cet endroit une sucrerie.
Après sa faillite l'ensemble fut acheté par la comtesse de Rochechouart, puis ce fut la famille Maitre qui en devint propriétaire.
C'est elle qui transforma le site en moulin en 1843.
Ce moulin avait d'ailleurs brûlé une première fois le 5 mars 1883.En témoigne ce document de la collection de Jean Millot :
Le voici , tel qu'on pouvait le voir encore au siècle dernier, après sa reconstruction :
Bien sûr, depuis longtemps, ce moulin avait cessé son activité, mais on aimait encore admirer sa fière allure.
Malheureusement ce moulin prit feu en 1971.
Jean-Pierre Gurga qui revenait du travail en vélo, passait juste au moment où le feu commençait ses ravages.Il courut chercher son appareil photo, écoutons-le:
"A cette époque, pas de pocket-numérique, ni de balance des blancs automatique, j'ai fait des photos avec un film périmé, dans l'urgence pas le temps d'aller chercher une autre pellicule.Il a fallu faire avec...et l'essentiel est là"
Et bien les voilà ces photos que Jean-Pierre m'a confiées, elles sont magnifiques !
(photos classées dans l'ordre de leur prise de vue)
Après ces splendides photos qui réveilleront bien des souvenirs aux Châtillonnais, voici ce qui reste de ce beau bâtiment, photographié la semaine dernière...hélas !...Il n'y a que la Seine qui n'a pas changé...
J'ajoute ces photos également dans le chapitre des "Amis du Châtillonnais" consacré à l'exposition sur le quartier de la Gare, elles méritent bien d'être vues deux fois, n'est ce pas ?
Et merci à Jean-Pierre de me les avoir envoyées...
Dernière précision fournie par Michel Diey:
on pourra trouver tous les renseignements sur le moulin dans les Cahiers sur le quartier de la Gare, auxquels avec Sylviane Drezet, nous mettons la dernière main.
Quelques précisions apportées par madame Jocelyne Schmidt Legué
Dans mes recherches sur ce moulin je suis tombée sur votre site les photos de cet incendie sont pour moi un souvenir douloureux mais je vous en remercie
cependant je souhaite vous apporter une précision à savoir qu’en 1971 le moulin appartenait à Mr Daniel Prugnier PDG de la société MOULINS MAITRE et Cie Monsieur Prugnier exploitait ce Moulins depuis les années 1950 et l’avait racheté à la famille Maitre dans les années 60
je suis d’autant précise car j’ai travaillé en qualité de comptable dans ce moulin de 1958 à 1966
Et suis restée en relation avec Mr et Mme Prugnier jusqu’à leurs décès et en amitiés avec leurs enfants jusqu’à ce jourJe vous serais reconnaissante de rectifier votre article
Mr Prugnier a été pendant plus de 20 ans un entrepreneur exceptionnel il avait modernisé son moulin cet incendie a été pour cette famille un veritable traumatisme.
Cordialement J. Schmidt Legué
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Quelle surprise lorsque je me suis rendue dernièrement chez ma coiffeuse préférée : Zora !
En deux jours tout a été tranformé: des couleurs harmonieuses, des nouveautés comme un écran qui permet de visionner des films (bientôt celui de la "folle soirée du relooking , c'est promis !)
Par contre ce qui n'a pas changé c'est le professionnalisme et l'accueil si sympa de Marylène, Héloïse et Jennifer !
Les clientes ont accepté avec le sourire que je les photographie, merci à elles !!
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc dans -Des champignons Châtillonnais vus par Jean-Pierre Gurga le 29 Novembre 2010 à 06:30
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vous communique :
FR3 Bourgogne a diffusé DIMANCHE 31 OCTOBRE à 11h30 une émission sur la pierre de Bourgogne, dans laquelle Dominique Jouffroy, Architecte du Patrimoine intervenait en tant qu'architecte utilisateur.
Voici le lien pour visionner par internet, l'émission complète "Fugues Cœur de pierre"
(Laisser passer le préambule, puis choisir dans la série des petits carrés figurant les diverses émissions celle intitulée Cœur de pierre [3e en haut],Dominique Jouffroy intervient au 1er tiers environ, après M. Landel) :
http://bourgogne-franche-comte.france3.fr/evenement/fugues/
Seront présentés notamment :
- la carrière de Semond
- Les travaux à Gevrey-Chambertin (aménagement des espaces publics du centre bourg et restauration de l'église, en cours)
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Par Christaldesaintmarc dans -La collection particulière de la Famille Cuzin le 28 Novembre 2010 à 06:30
Aujourd'hui :
le Clergé.
(les deux photos où l'on voit le Père Caillet, seront mises également dans le chapitre le concernant)
Commentaire de J.M.Mars:
Sur la 1ère photo, on reconnait Mme Louis Babouillard d'Aisey et Jean Humbert de Prusly. Tous deux décédés de nos jours.
Commentaire d'Anne B :
descente à la crypte de St Vorles, le Père Bonneviale curé de Châtillon, porte la statue de la Vierge.
Commentaire de Luc Lefray :
Sur la 4ème photo (bureau??), je pense reconnaître M. CHAUMONNOT Pierre de Villers-Patras (barbu) et peut-être M. MALGRAS Georges, peut-être Mme CHAUMONNOT à l'extrême gauche. Ces couples faisaient du bénévolat au château de POTHIERES.
Commentaire d'Anne B:
Sur la dernière photo, la religieuse qui est à gauche vers l'horloge est Soeur Madeleine, fille de la Charité qui residait à Châtillon dans l'établissement St Vincent de Paul. Soeur "Mado" etait bien connue des familles car elle organisait des colonies de vacances. Elle a ainsi permis à de nombreux enfants du Châtillonnais, de toutes classes sociales confondues, de partir en vacances, de voir la mer...la Bretagne...le Grau du Roi... Que de souvenirs!
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Par Christaldesaintmarc dans -Cimetières, lieux de repos éternel et de mémoire le 28 Novembre 2010 à 06:20
Qu'ils sont beaux les cimetières fleuris pour la Toussaint !
A Châtillon sur Seine (St Thibault) :
A Coulmier le Sec..
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René Drappier m'envoie les photos de l'anniversaire de Madame Monique Gauch, et me demande de les publier dans ses "clins d'oeil" ce que je fais bien volontiers !
Voici ce qu'il nous dit :
Samedi une bien sympathique fête était organisée dans la salle des fêtes de Darcey à l’occasion de l’anniversaire de Madame Monique Gauch Maire de Vanvey.
Ses enfants et petits-enfants lui réservaient cette surprise en invitant en plus de sa famille ses amis. Comme Madame Gauch et son mari Michel sont des supports importants dans le monde sportif : Le Foot, les cavaliers, la chasse, sans oublier les fadas de la Petite Reine avaient répondus présents à cette invitation.
Cette surprise a été tenue secrète jusqu’à l’arrivée de Madame Gauch, très émue, dans une salle décorée aux couleurs de la République et de la Fraternité.
C’est très entourée de ses enfants, petits-enfants, arrière petit-fils et amis que la soirée, avec la participation d’un animateur de talent se poursuivit tard dans la nuit.
Encore une fois : BON ANNIVERSAIRE MONIQUE
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Les Petseurs ce sont ...les sept peurs, un conte sibérien que nous a fait vivre Myriam Pellicane et Eric Delbouys , invités par l'Association ARCE salle des Conférences .
Indiga n’a pas défendu son frère Solomdiga quand la tigresse l’a emporté. Il devra traverser sept peurs (les petseurs) pour le retrouver.
Avec une extraordinaire maîtrise de la voix, du geste, Myriam nous a fait revivre ce conte où l'horreur se mêle à l'audace et au courage de son héros.
Indiga, pour retrouver son frère devra, en suivant une plume d'aigle, traverser la rivière alors qu'il ne sait pas nager, tuer un tigre dont il revêtira la peau, affronter des arbres cannibales, survivre à l'attaque de l' horrible créature du marécage, terrasser le serpent qui se cache dans un nénuphar, fracasser une pierre vivante pour pouvoir traverser la falaise, et enfin escalader un mur immense alors que la plume qui le conduisait tombe en cendre
Cette dernière épreuve le poussera au suicide, trop c'est trop...mais il ne se supprimera pas , car justement cette faiblesse deviendra une force qui lui permettra de retrouver son frère que la tigresse avait enlevé..
Myriam Pellicane nous fait vivre ce conte avec un art du mime consommé, mais avec des détails horribles, voire répugnants, qui mêlent le pus , les restes putrifiés d'une princesse,le vomi, les glaires...
C'est parfois tellement énorme , que souvent un rire nerveux nous secoue..
La musique électronique d'Eric Delbouys accompagne parfaitement cette débauche de monstruosités, avec une musique étrange voire fantastique..
L'allure de la conteuse , elle aussi participe pleinement à ce conte "gore" : allure de sorcière satanique dont elle joue pleinement, quelle comédienne surdouée !!
Après le spectacle, Myriam s'est entretenue avec les spectateurs avec beaucoup de gentillesse.. plus de sorcière, mais une jeune femme enjouée..ouf on a eu peur !!
Voulez vous, Myriam nous faire encore peur ?? mais non, ce n'était qu'un jeu !
En témoigne cette dernière photo :
Myriam et Eric, connaissez-vous la "boucherie humaine" de Fabien Ansault ?? je suis sûre que cette oeuvre artistique ne pourrait que vous plaire !!
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Par Christaldesaintmarc dans -La journée de la poésie à Villaines en Duesmois le 25 Novembre 2010 à 06:30
Une bien agréable journée de la poésie s'est déroulée dimanche 21 novembre dans la salle des fêtes de la Mairie de Villaines en Duesmois, très joliment décorée..
C'est à l'initiative de Dominique Masson que cette journée poétique a eu lieu..
Dominique s'était entourée d'amis de la poésie, comme Francis Dupas de l'Association ARCE..
Des poètes de l'Association "les délivreurs de mots" de Dijon qui proposaient des ouvrages poétiques et des lectures ..
De nombreux livres de poésie étaient à la disposition des lecteurs...
On pouvait aussi reconstituer des puzzles "poétiques" , avec des poèmes comme "l'albatros" ou des comptines "une poule sur un mur..", réalisés avec art par Dominique Masson qui aime la poésie, mais aussi beaucoup la peinture !
L'événement fort de la matinée fut la conférence de Jenry Camus sur la poétesse d'origine Châtillonnaise Antoinette Quarré (à laquelle j'ai consacré un chapitre spécial dans "personnalités Châtillonnaises)..
Jenry avait réalisé de très intéressants tableaux nous montrant son portrait, les lieux où elle vécut..
L'après-midi fut très studieux : des ateliers de création poétique furent proposés par Francis Dupas et Dominique Masson..
Puis ce fut la lecture des poésies qui avaient été envoyées au jury pour le concours du plus beau poème, sur le thème des "ruines"..Les quatre poèmes étaient si réussis qu'ils ont été tous primés, bravo aux auteurs !
Pour clôturer en beauté cette si agréable journée, c'est Michel Auguste et sa délicieuse fille qui sont venus nous donner un merveilleux concert : des chansons personnelles, ou d'auteurs comme René Daudan, interprétées par la très belle voix de cette jeune interprète , très douée vraiment..
Moment de complicité père-fille...
Michel Auguste a ému l'assistance avec ses chansons et ses poèmes pleins de sensibilité..Michel Auguste, un auteur et un interprète qui est aussi membre de la Compagnie Théâtrale Châtillonnaise "la Compagnie des Gens", un homme aux multiples talents !
Ce fut une bien belle journée que cette "Journée de la poésie" à Villaines en Duesmois, nous sommes rentrés chez nous la paix et la joie au coeur, et croyez moi, par ces temps difficiles, qu'est ce que ça fait du bien !
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Par Christaldesaintmarc dans -La journée de la poésie à Villaines en Duesmois le 25 Novembre 2010 à 06:25
Voici les quatre très beaux poèmes présentés au cours de la Journée de la poésie, le 21 Novembre 2010 à Villaines en Duesmois.
Le thème en était "les ruines" puisque le village possède les restes d'un magnifique château féodal des Ducs de Bourgogne.
J'illustrerai d'ailleurs les poèmes par une vue de ces majestueuses ruines, et je les présenterai par l'ordre alphabétique du nom de leur auteur.
Les poèmes étaient si réussis qu'un classement n'a pu être fait par le jury, ils ont donc tous été primés, ce qui était justice, jugez-en :
RUINES
(Marie-Noëlle André)
Si les vieilles pierres pouvaient parler
Que pourraient-elles bien nous raconter ?
La sueur des milliers d’ouvriers
Qui jadis les ont assemblées,
Les personnalités y ayant séjournées,
Ou la splendeur des fêtes qui y furent données
Qu’elle fut le théâtre de drames,
Ou d’aventures de gentes dames,
Témoin de sombres diableries,
Ou simplement d’espiègleries,
Toute ruine est porteuse d’une histoire,
Qu’elle soit petite ou grande,
Celle d’une défaite ou d’une victoire,
Mais souvent entrée dans la légende.
Qu’elles soient issues d’un château féodal
Ou d’une demeure seigneuriale,
Ou bien encore d’un palais royal,
A la finale toutes les ruines sont égales.
Quand vous rencontrerez un de ces vestiges,
N’hésitez pas à les approcher
Et tendez l’oreille à leur histoire racontée
Vous en aurez certainement le vertige.RUINES
(Philippe Graffin)
Avec des cathédrales d’orties
Pour uniques jardins
Avec des forteresses de ronces
En guise de vergers
Avec des pierres roulées
Perdues dans les hautes herbes
Vous êtes là mes ruines,
Séculaires à jamais abandonnées
Citadelles dont ne subsistent que des fossés muets
Restes d’empires défaits aux guerriers enfouis sans sépulture.
Majestés qui commandiez ces empires, régniez sur ces royaumes
Que reste-t-il de vous hormis ces fragments épars et divisés
Pierres d’orgueils vaincus ?
Que demeure-t-il de vos saintes et savantes alliances
Prêtes à recréer le monde entier siècles après siècles
Sinon quelques bornes dans la trace de chemins qui s’effacent
Parmi les belles marguerites qui se balancent parmi les dalles
Qui n’ont plus ni nom ni dates ?
Enfin savez vous que les pierres des champs ont subi un même sort,
Que la terre des moissons est aussi faite de celles des grandes batailles,
Battue par l’assaut des fantassins, le galop des cuirassiers,
Ecrasée par les chenilles des tanks
Là tout à côté de vous !
Sur les étendues de Lorraine, de la Marne et aussi beaucoup plus tôt de la Bourgogne
Mais nous ne vivons pas dans un cimetière à tombes perdues
Ce que la main et les armes de l’homme ont su abattre pour défendre et conquérir,
Elle a su reconstruire, restaurer, et sinon rendre la vie en faire revivre la mémoire,
Sinon l’âme
Quel plus beau lieu pour l’évoquer que le château de Villaines et ses quatre tours
Qui marquent la limite du Duché de Bourgogne, tout près du chemin des Romains
Et de la route des pèlerins de Sainte Reine.LES QUATRE TOURS DU CHÂTEAU DE VILLAINES
(Dominique Masson)
Depuis l’aube, un ciel bas , mouillé de froide bruine,
Envahit le terrain couvert d’une herbe folle
Où des lapins joueurs, devant moi batifolent
Et se cachent parmi les pathétiques ruines.
Du château fabuleux où ducs et rois vécurent,
Ne restent que les tours écorchées, désunies,
Témoins d’un passé d’or que le présent punit
D’avoir été trop beau, car le présent n’a cure
De ces murs délabrés que nulle ombre, jamais,
Ne vient hanter la nuit sous le cri des hiboux.
Les splendeurs de jadis, délayées dans la boue
N’éveillent pas d’écho.Seul un cerf qui bramait
Hier a fait vibrer par un cri sans espoir
Ces cailloux ruisselants, oubliés par l’Histoire.LA TOUR
(Roselyne Salomon)
Née de l’orgueil de son maître
Elle est large, elle est haute, elle est lourde.
Il l’a voulue puissante
« Qu’elle domine ! » Il l’exige.
Tour apeurée d’un maître fou
Sa blancheur dit le vertige,
A la roche, elle s’accroche.
Entre ses murs obèses, dans des coffres de fer
Le maître cupide a caché ses pierres maléfiques
« Qu’elle les garde ! » Il la condamne.
Elle est close de partout, elle étouffe
Sa blancheur dit la peur
Sous l’épaisseur la douleur.
Un temps… deux temps…mille temps.
La brise… un souffle… un ange ?
Promesses chuchotées, elle attend.
La pluie, le vent, l’oiseau
Ça s’égoutte, ça souffle, ça caresse.
De l’eau sur les dalles, de l’air dans les pierres,
Courants d’air salutaires, la tour respire.
Le lierre, la linaire, les capillaires
Ça grimpe, ça pousse, ça s’étale
Le lézard, la fourmi, les choucas
Ça gratouille, ça chatouille, ça s’installe.
Tiens, un curieux qui s’avance…
C’est un signe
Signe de ruine, enfin !Chaque poète a été récompensé par un recueil de poèmes, voici celui reçu par mon amie Roselyne..
Ce fut une bien belle journée sous le signe de la poésie, art dont nous manquons cruellement dans notre société si matérialiste et si éloignée de la beauté pure...
A renouveler donc, pour notre plus grand plaisir !
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Jenry Camus, lors de la "Journée de la Poésie", à Villaines en Duesmois, nous a présenté une très intéressante conférence sur la vie et l'oeuvre d'une poétesse Châtillonnaise, un peu méconnue, née à Recey sur Ource:
Antoinette Quarré
(buste par Léon Breuil, cliché François Jay, Musée des Beaux-Arts de Dijon)
Antoinette Quarré naquit à Recey sur Ource en 1813, de père inconnu.
Sa mère se maria deux ans plus tard à un certain Claude Dargentolle , mais le quitta rapidement et partit à Dijon ouvrir une boutique de lingère , près de l’église Saint Michel.
Antoinette et sa mère habitèrent chez un frère de cette dernière, frère qui avait une belle bibliothèque .Grâce à cet oncle, Antoinette apprit à lire à l’âge de trois ans …dans Zaïre de Voltaire.
Plus tard sa mère lui enseigna l’art de confectionner les jolis bonnets de dentelle que portaient les élégantes de ce temps-là.
(Antoinette Quarré : dessin de Jules Porreau-Cliché de F.Perrodin-Bibliothèque Municipale de Dijon)
Instruite par un lettré, M. de Belloguet, elle se tourna vers la poésie et publia quelques essais en vers
Elle envoya ses vers à Alphonse de Lamartine, qu'elle admirait avec passion ; celui-ci lui répondit le 24 août 1838 par un poème:"À une jeune fille poète" qu'il intégra par la suite dans ses" Recueillements poétiques".
Antoinette Quarré répondra à ce poème avec un autre poème :
Réponse à M. de Lamartine:
Oh ! qui m’eût dit jamais, quand de tes chants ravie,
Recueillant tous les sons de ce luth immortel,
De mon cœur qu’enivrait ta sainte poésie,
A ton harmonieux et sublime génie
J’avais fait un autel ;
Quand, au sein de ce monde, où le malheur isole,
Ton livre, confident de mes chagrins divers,
Etait pour moi l’ami, dont la tendre parole
A toutes nos douleurs se mêle, et nous console
Des jours les plus amers ;
Quand tes hymnes aimés, que notre orguei l répète,
A tous les cœurs prêtant de sublimes accords,
Des superbes palais à mon humble retraite,
En échos glorieux descendaient, ô poète !
Qui m’aurait dit alors
Qu’un jour ce divin luth et cette voix si chère,
De mon culte ignoré daignant bénir l’encens,
Au milieu de ta haute et brillante carrière,
Auraient aussi pour moi, pauvre enfant solitaire,
De célestes accents ?
Quoi ! mon sort inconnu, cette vie écoulée
Dans l’ombre et le travail, loin du monde et du bruit,
Ainsi qu’un filet d’eau caché dans la vallée,
Dont l’onde, en murmurant, va se perdre, mêlée
Au torrent qui s’enfuit ;
Et ces douleurs sans nom, cet ennui qui dévore,
De mon cœur affligé mal intime et puissant,
Voilé par un sourire, et que la foule ignore,
Quand son regard joyeux, sur mon front jeune encore,
Parfois tombe en passant ;
Ta voix les a chantés, ta voix mélodieuse,
De ton cœur généreux, interprète divin,
Qui, pour toute infortune obscure ou glorieuse,
Change en sons immortels, en plainte harmonieuse,
Les soupirs de ton sein.
Oui ! souvent, il est vrai, dans l’air qui m’environne
Passent brillants et beaux des rêves enchanteurs ;
Puis, la réalité m’étreint, et je frissonne,
Et faible, au désespoir mon âme s’abandonne,
Et je verse des pleurs.
Cependant ne crois pas que je reste vaincue ;
Non ! les maux d’ici-bas redoublent ma fierté ;
Bientôt, se relevant, ma pensée abattue
Embrasse l’univers, et de son étendue
Franchit l’immensité.
Loin de ce lieu d’exil où mon âme se glace,
Où nul rayon d’espoir ne vient luire à mes yeux,
S’élançant par delà les mondes et l’espace,
Elle cherche plus haut et son but et sa place,
Elle cherche les cieux.
Là, le fils adoré de la Vierge féconde,
Le Dieu de vérité, de grâce et de vertu,
En qui dos cœurs souffrants l’unique espoir se fonde.
Me tend ses bras divins qui soutiennent le monde
Et le pauvre abattu.
« Venez à moi, dit-il, vous que la terre oublie,
« Dont les pas chancelants tremblent sous vos fardeaux ;
« J’ai pour vous consoler des paroles de vie,
« O vous tous qui pleurez, et dont le cœur n’envie
« Que la paix des tombeaux ! »
Ah ! que d’un monde vain l’éclat semble frivole,
A l’œil qui, s’enivrant d’éternelle splendeur,
A, sur le front des saints, vu briller l’auréole,
Et la grâce couler en céleste parole
Des lèvres du Seigneur.
Aussi, me recueillant dans mon obscur asile,
Je sens, paisible et fort, mon cœur nourri d’espoir ;
Que m’importent la pompe et le bruit de la ville ?
Mon sommeil n’en est pas moins doux ni moins tranquille
A l’heure où vient le soir.
Puis, je relis encor ces pages tant aimées,
Où s’exhala ton âme en ravissants concerts,
Et pour monter à Dieu de mes lèvres charmées
L’ardent soupir s’élève en notes enflammées,
Je prie avec tes vers.
Et ta douce promesse en naissant accomplie,
Me fait bénir déjà les pleurs que j’ai versés ;
Car une larme seule en ton sein recueillie,
Et mêlée à tes flots d’amour et d’harmonie,
Pour ma gloire est assez.
Quand de son trône d’or, l’astre qui nous éclaire,
Au sein d’une humble source a plongé ses rayons,
L’onde, où se réfléchit sa splendide lumière,
Roule un instant ses feux dans sa courte carrière
Et brille de ses dons.
Ainsi, quand ton génie, éclairant ma jeunesse.
M’inonda tout à coup d’ineffables clartés,
Mon âme a ses rayons s’ouvrant avec ivresse,
Mêla tous ses accents de joie ou de tristesse
A tes sons enchantés ;
Ainsi, comme un écho, ma voix s’est fait entendre,
Et dans mes faibles chants s’il est quelque douceur,
Oh ! C’est qu’alors ton souffle harmonieux et tendre,
De ce parfum divin que toi seul sait répandre,
Avait rempli mon cœur.Ses amis la poussèrent à publier son premier recueil de poésies , qui parut en 1843, et qui attira sur elle un grand intérêt.
Jenry nous lut plusieurs poèmes d'Antoinette, très romantiques, pleins de tendresse et parfois de tristesse...
Puis dans le Journal des Demoiselles, Antoinette Quarré publia des nouvelles historiques qui eurent un certain succès comme par exemple : « Médavy Bras de fer », « Berthe et Gérard » ( d’après la vie de Girard de Roussillon qui fut Seigneur du Mont Lassois)
Elle composa un éloge de la princesse Marie d'Orléans qui lui valut, en 1839, une mention à la Société des Lettres et des Arts de Seine-et-Oise.
Elle dirigea quelque temps « le Journal de la Côte d’Or ».
De faible constitution, elle s'éteignit d'hypertrophie du cœur en 1847 à Dijon.
Elle fut inhumée tout d'abord dans un cimetière qui se trouvait près de l'Avenue Victor Hugo, à Dijon, puis lorsque ce cimetière disparut, ses cendres furent transférées au cimetière dijonnais des Péjoces .
Un monument fut érigé, après souscription, à laquelle s'associèrent de très nombreux admirateurs de la poétesse.
Sur une plaque de marbre, en haut du monument, on peut lire un texte de Lamartine à Mademoiselle Quarré:
Les Anges composent tes chants, mélodieux murmures;Aux accords du génie, à ces divins concerts, ils mêlent étonnés ces pleurs de jeune fille qui tombent de tes yeux et baignent ton aiguille et tous tes soupirs sont des vers!
Sculptés dans la pierre par Forey, deux amours tiennent d'une main le recueil "poésies d'Antoinette Quarré de Dijon1843", de l'autre ils portent une couronne de lauriers entourant une étoile.
Le médaillon d'Antoinette, sculpté par Bouhin autour duquel peut lire ce texte:
Antoinette Quarré ouvrière morte le 25 Novembre à 34 ans
En bas sur une autre plaque de marbre est gravé:
Dans son humble fortune, elle sut également se faire admirer par son esprit, aimer par le charme de son caractère, estimer par la noblesse de ses sentiments.Ses amis et les admirateurs de ses poésies ont voulu honorer sa mémoire par ce modeste monument.
Un grand merci à Jenry Camus pour tous les documents qu'il m'a confiés.
Un Cahier du Châtillonnais, disponible à l'Office du Tourisme de Châtillon sur Seine, vous en dira beaucoup plus sur cette poétesse qui sut charmer son temps.
Vous pourrez y lire ses si jolis et romantiques poèmes qui sont, encore aujourd'hui, un ravissement pour le coeur !
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Samedi 20 Novembre ,Gérard Dufoulon, un auteur d'origine Châtillonnaise puisque né à Gevrolles mais résidant maintenant dans l'Aube, à Brienne le Château, est venu dédicacer son ouvrage "Au pays d'Abong-Toum"..
C'est à l'initiative de son ami Michel Diey , que Gérard Dufoulon est venu dédicacer son livre à Châtillon sur Seine, à l'Office du Tourisme..
Gérard Dufoulon est parti au Gabon en 1963, en coopération, au cours de son service militaire, et c'est au Gabon qu'il a réalisé ensuite toute sa carrière professionnelle, dans le milieu forestier.
Il lui est arrivé au cours de cette carrière des aventures extraordinaires, il a rencontré le Docteur Schweitzer à Lambaréné, il a connu les événements qui ont marqué le Gabon, puisqu'il y a séjourné pendant ces 42 années passés au "pays d'Abong Toum".
Il raconte ce qu'il a vu, le bon comme le moins bon, avec une belle franchise, ce qui est tout à son honneur.
"Abong-Toum", c'est le petit nom qui a été donné , lorsqu'elle était enfant, à son épouse Léontine, Léontine qui figure sur la couverture du livre, tenant dans ses bras leur fille Sophie.
J'ai bien sûr fait l'acquisition de son livre, qu'il m'a aimablement dédicacé..
Et j'avoue que cet achat, je ne le regrette pas , car ce livre fourmille d'anecdotes vécues, tout ce qui a fait le sel de ce séjour forestier au Gabon.
Gérard Dufoulon a écrit ses souvenirs pour que ses enfants et petits enfants en aient le témoignage, il ne pensait pas du tout le publier, mais c'est un de ses amis ,qui, après avoir lu son manuscrit , l'a poussé à le faire, et c'est tant mieux !
Une anecdote qui ne trompe pas : la longue et élogieuse préface du livre a été écrite par Robert Galley qui fut Maire de Troyes et Ministre de la Coopération.
Robert Galley qui connaît très bien le Gabon écrit :
"si je l'ai fait, c'est pour marquer notre filiation commune à un idéal au service de notre pays.L'Afrique nous a personnellement rendu au centuple ce que nous lui avons donné"
Monsieur Dufoulon m'a autorisée à reproduire certaines de ses photos, je l'en remercie infiniment..
Le voici avec le Docteur Schweitzer..
Une photo du transport du bois précieux qu'est l'okoumé :
Un jeune éléphant..
La forêt vierge..
Une fête traditionnelle :
Vous trouverez bien d'autres photos sur le site qu'un des amis de Gérard Dufoulon a créé pour lui :
Consultez ce site, il est beau et très bien fait, il vous fera voyager au Gabon !
Monsieur Dufoulon est un conteur né, on passerait des heures en sa compagnie, comme d'ailleurs en celle de Michel Diey.
Michel Diey m'a fait parvenir une photo personnelle de son frère Jean-Pierre, qui a lui aussi côtoyé le docteur Schweitzer, je pense qu'elle a toute sa place ici.
(Sur cette photo on voit le Docteur Schweitzer à Lambaréné.
A côté de lui,à sa droite,on aperçoit Jean-Pierre Diey,le frère de Michel,qui travailla longtemps en Afrique.
C'est une photo très émouvante,car elle fut prise deux mois avant la mort du bon Docteur.)(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
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En descendant en ville, depuis le quartier de Château-Gaillard où j'habite à Châtillon sur Seine, je me suis toujours posé des questions en regardant cette magnifique vasque, située à l'entrée du Château du Maréchal Marmont .
Naïvement je pensait que c'était une vasque ...à fleurs !
Mais non, m'a dit Gérard Joblot, dont l'ancêtre a servi le Maréchal, il s'agit d'un abreuvoir !
Ecoutons-le :
L'abreuvoir de l'entrée du château,ceinturé par les chaines et bornes qui en limitaient l'accès au chevaux, était alimenté par la grande citerne des écuries .
La même vasque était située au dessus de cette citerne pour abreuver le haras du maréchal. Le grand bassin(80m3) dans le potager alimentait les cinq auges en pierre pour l'arrosage du jardin.
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Par Christaldesaintmarc dans -Des champignons Châtillonnais vus par Jean-Pierre Gurga le 22 Novembre 2010 à 06:30
Toujours aussi merveilleux et si bien photographiés ces champignons de Jean-Pierre Gurga !
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Une très intéressante conférence d'Yves Pautrat, archéologue à la DRAC Bourgogne, sur les tertres et les murées dans les forêts Châtillonnaises, a eu lieu vendredi soir au Musée du Pays Châtillonnais.
Yves Pautrat a remplacé au pied levé, avec une extrême compétence, monsieur Wirth , qui a repoussé sa conférence sur le "symbolisme religieux au temps de la Dame de Vix" du 3 décembre au 4 février 2011.
Les forêts du Châtillonnais sont riches en vestiges archéologiques que le couvert végétal a protégé.En effet , autrefois, dès le Néolithique, la forêt avait été déboisée et on y trouvait de petites exploitations agricoles comme celle-ci :
Si le site se trouve actuellement dans un champ labouré, les vestiges en ont pratiquement disparu..ou disparaîtront si les cultivateurs utilisent des machines à broyer les pierres..
Alors que si le site se trouve sous le couvert forestier , la forêt ayant depuis repris sa place, il est relativement bien protégé..
En effet , alors, le relief du talus entourant l'exploitation est souvent encore visible, la maison effondrée constitue un petit tertre.
Ce sont ces talus et ces tertres que recherchent les archéologues dans les forêts Châtillonnaises, à l'aide de GPS.
Autrefois, la prospection se faisait difficilement, le GPS, et l'aide de l'Office National des Forêts a permis des recherches plus poussées, plus fiables.
Quelles sortes de pierres trouve-t-on dans nos forêts Châtillonnaises ? des bornes armoriées ou non, des "murées" c'est à dire des alignements de pierres, des "épaulements",des "pierres levées"..Ces derniers éléments étant presque toujours couverts de mousse..
On trouve aussi dans nos forêts des chemins, des traces de carrières ou de mines de fer, des voies romaines qui montrent que des activités importantes avaient lieu sur ce territoire ..
Les "murées " sont parfois des tas de pierres jetées au hasard pour épierrer un champ, ou sont des restes de constructions..
Les "tertres" sont aussi souvent des amas de pierres jetées, des traces d'effondrement d'une habitation comme je le dis plus haut, mais quelquefois (rarement) des tertres funéraires.
Sur cette diapositive on remarque des blocs de pierre alignées d'une façon curieuse..
Des fouilles ont permis de se rendre compte qu'il s'agissait d'une tombe qui contenait deux personnes, une troisième étant trouvée un peu plus loin.On voit bien ci-dessous , les éléments du coffre funéraire.
Dans ces tertres , funéraires ou non, on a pu retrouver des outils comme des haches, des marteaux de la fin du néolithique, des tessons de l'âge du bronze, des fibules comme ici dans la forêt de Busseaut-Bellenod sur Seine.
Malheureusement , des personnes indélicates se permettent de fouiller anarchiquement la forêt, souvent avec des détecteurs de métaux (prohibés par la loi, attention , les peines sont souvent très lourdes pour ces infractions).
Une fibule pour eux par exemple n'a aucune valeur, alors qu'elle en a une considérable pour les archéologues ..
Promeneurs, chasseurs, ne touchez donc à rien , transmettez vos observations de murées et de tertres à l'ONF qui travaille main dans la main avec la DRAC, notre passé est précieux, ne l'oublions pas !
Les recherches faites dans nos forêts châtillonnaises, domaniales ou privées, ont permis de repérer 66 habitats en dur et 48 en matières périssables..
L'avenir , ce sera l'utilisation du LIDAR , laser aéroporté qui peut traverser les branchages et atteindre le sol.On voit ainsi très bien les aspérités du sol forestier, donc les murées et les tertres .
Un auditeur placé à côté de moi, , qui fait partie du Comité qui va administrer le futur parc National Champagne-Bourgogne, s'est dit très intéressé par les recherches archéologiques en forêts châtillonnaises..
Encore une raison supplémentaire d'intérêt pour ce futur Parc National qui nous tient tous à coeur.
Pour terminer cette conférence passionnante, Monsieur Coudrot, Conservateur du Musée du Pays Châtillonnais, nous a présenté l'opuscule édité par la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais intitulé Archéologie en bourgogne :Tertres et murées :les forêts du Châtillonnais (Côte d'Or)
Cet opuscule est disponible au Musée, à l'Office de Tourisme, dans les Mairies des villages se trouvant dans les zones de recherches archéologiques.
Un opuscule très intéressant , à conserver précieusement, c'est de notre histoire qu'il s'agit.(à ne pas jeter après lecture ces publications coûtent cher, pensez-y !)
Pour terminer, voici une photo provenant des archives de la famille Cuzin, que je me fais un grand plaisir de reproduire ici.
On y voit Luc Schréder , en forêt, devant un fragment de statue, trouvé lors des fouilles anciennes à Voisin (hameau de Nod sur Seine)
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Il y a quelque mois, peu de temps après avoir publié un article sur l'église de Leuglay, j'ai reçu un message très aimable d'un lecteur me signalant l'existence dans cette église de deux "verrières patriotiques" et me demandant si je les avais photographiées.
Pourquoi cette demande ?, et bien parce que ce monsieur, universitaire en région parisienne, recense toutes les verrières qui ont été créées et posées dans les églises françaises après la première guerre mondiale..
J'avoue qu'en photographiant les objets et vitraux anciens de l'église de Leuglay, je n'avais pas remarqué ces vitraux très particuliers.
J'ai donc proposé à ce lecteur d'aller les photographier pour lui.
Ce qui fut fait, avec la complicité du sympathique père Albert Zoungrana qui me laissa entrer dans l'église bien avant l'office de l'après-midi...
Voici donc ces deux verrières , très intéressantes :
Voici ce qu'en dit la base Mérimée :
Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : en plein cintre
Iconographie : scène biblique (Descente de Croix, soldat : mort, fond de paysage) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale)
scène biblique (Résurrection du Christ, ange : couronne : laurier, tombeau) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale : laurier)
Inscription : inscription
Précision inscription : transcription (en bas des 2 verrières) : 1914 AUX ENFANTS DE LEUGLAY MORTS POUR LA FRANCE 1918 ; transcription (sur des phylactères) : Descente de croix : AVE MARIA/JE SUIS/LA VIERGE/DES DOULEURS/LA REINE DES MARTYRS/ET VOTRE MERE/CONSIDEREZ/ET VOYEZ/S'IL EST UNE/DOULEUR/SEMBLABLE A LA MIENNE/PROPHETE JEREMIE ; Résurrection : JE SUIS/LA RESURRECTION ET LA VIE/NE VOUS ATTRISTEZ PAS/COMME LES/AMES QUI/N'ONT PAS/D'ESPERANCE/CEUX QUI/ONT FAIT/LE BIEN/RESSUCITERONT/POUR LA VIE/ETERNELLE/EV. ST JEAN V 29
Auteur(s) : Defrance, et : Thenot (atelier de, peintre-verrier)Après l'envoi des photos, mon lecteur me signala que d'autres verrières existaient en Côte d'Or : à Essarois par exemple.
Pourquoi ne pas continuer à alimenter une collection si surprenante ?, ce sujet commençait à me passionner, je lui ai donc proposé de continuer mes photos..
A Essarois,c'est Jenry Camus qui m'ouvrit l'église (merci à lui !) , et voici ce vitrail que me commenta après envoi, mon correspondant:
Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : en plein cintre
Iconographie : figure (enfant : en buste) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale), en encadrement (ornement à forme géométrique), en fond (ornement à forme végétale)
Précision représentation : Médaillon figuré dans la partie médiane de la verrière.
Inscription : inscription concernant le commanditaire ; inscription
Précision inscription : inscription au bas du vitrail : L'ABBE DONEAU CURE/DON DE LA PAROISSE 1925 ; transcription de la longue inscription : ENFANTS O VOUS QUI RECEVEZ L'EAU SAINTE, LORSQUE VOUS SEREZ GRANDS, SOYEZ BONS ET HUMAINS ET DIEU MISERICORDIEUX VOUS GRATIFIERA DE SES FELICETES SUR TERRE COMME AU CIEL ; IL VOUS GARDERA ET VOUS SOULAGERA DANS VOS TRAVAUX, DANS VOS FOYERS ET VOS EPREUVES ; CHERS PETITS SOUVENEZ VOUS DE VOS AINES QUI LORS DE LA GRANDE GUERRE SONT MORTS POUR SAUVER LE PAYS ET ASSURER LA PAIX, ILS SONT LES SAINTS DE LA FRANCE AMEN
Auteur(s) : Echivard Albert (peintre-verrier)
Lieu d'exécution : lieu d'exécution : pays de la Loire, 72, le Mans
Siècle : 2e quart 20e siècle
Date(s) : 1925
Historique : Verrière offerte en 1925 par le curé et la paroisse, et exécutée par Albert Echivard, du Mans ; une longue inscription à la base rappelle aux enfants le souvenir de leurs aînés morts durant la 1ère Guerre mondiale.
"Ce vitrail est pour moi très intéressant et important car Echivard, maître verrier a perdu son fils en octobre 1914 à la guerre : il va réaliser plusieurs vitraux dans le Finistère, la Somme, la Sarthe où son fils est figuré sur le vitrail, soit comme soldat, soit comme Saint. Celui d’Essarois rompt avec cette pratique : le deuil se fait moins violent, s’apaise avec le temps et il produit un texte du souvenir."Jenry Camus s'est piqué au jeu, et lui aussi s'est intéressé à ces verrières patriotiques, il en a repéré une dans l'église de Villaines en Duesmois, l'a photographiée et me l'a envoyée... et surprise : mon lecteur ne la connaissait pas !
La voici (elle n'est pas répertoriée dans la base Mérimée, on se demande pourquoi !)
D'autres verrières patriotiques existent-elles dans le Châtillonnais ? si quelqu'un en connaît qu'il me le fasse savoir, je me ferai un plaisir d'aller les photographier..
Les photos que j'en ai faites, et que je ferai, feront partie d'un ouvrage concernant ce sujet , écrit par mon correspondant..une autre façon de faire connaître notre patrimoine Châtillonnais
Merci pour votre aide éventuelle !
Des verrières patriotiques, en tout cas, il y en a de fort belles dans la Collégiale Notre Dame de Semur en Auxois, je suis allée les voir récemment, les voici:
(celle-là plaira à Jenry Camus qui a une dévotion toute particulière à Jeanne d'Arc et qui collectionne tout ce qui se rapporte à cette héroïne..)
Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : lancette ; tympan ajouré
Description : 1 lancette en plein cintre pour les baies 10, 12, 14 ; 3 lancettes trilobées pour la baie 31
Iconographie : figure (sainte Jeanne d'Arc, Christ : bénédiction, ange, nuée, soldat : agenouillé) ; scène historique (soldat, soldat : maladie : soin, Les Saintes Femmes au tombeau, drapeau : France, drapeau : Etats-Unis)
Précision représentation : Vitraux patriotiques : baie 12 (Jeanne d' Arc surmontée du Christ bénissant), baies 10 et 14 (2 soldats français à genoux recevant une couronne de laurier d' un ange descendu du ciel), baie 31 (lancette centrale : les Saintes Femmes au tombeau le matin de la Résurrection, lancette latérale : soldats sur le champ de bataille et soignés par la Croix-Rouge, tympan : laurier avec drapeaux français et américains réunis).
Précision état : Bon état
Inscription : inscription concernant l'iconographie
Précision inscription : inscriptions nommant des régions (baies 10, 12, 14) ; inscriptions nommant les champs de bataille (baie 31)
Auteur(s) : Louzier Paul (peintre-verrier)
; Socard Edmond (cartonnier)
Siècle : 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Date(s) : 1920 VERS ; 1927
Historique : Ensemble de verrières patriotiques réalisées par Paul Louzier (sur cartons de Socard : baies 10, 12, 14) vers 1920 (baies 10, 12, 14) et en 1927 (baie 31, offerte par les américains, en remerciement des soins reçus)
Ces verrières patriotiques, comme d'autres vitraux plus anciens, font aussi partie de notre patrimoine, j'ai donc eu plaisir à vous les présenter !
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Dans beaucoup d' églises Châtillonnaises , j'ai souvent été attirée par ces objets de dévotion populaire que l'on appelle bâtons de procession , ou bâtons de confrérie.
Il en existe un grand nombre en Côte d'Or : 334, provenant pour une grande partie de l'Auxois et surtout du Châtillonnais.
33 d'entre eux sont classés aux monuments Historiques, on peut en voir de très beaux et très précieux au Musée d'Art Sacré de Dijon.
Bernard Sonnet a évoqué devant nous, lundi 15 Novembre, dans le cadre de l'Association Culturelle Châtillonnaise de l'Université pour tous, ces charmants objets de culte d'autrefois .
Ce fut une conférence passionnante illustrée de très belles photographies.
Les bâtons de procession, étaient utilisés autrefois lors des processions du Saint Patron de la Confrérie.A présent il ne reste plus que le culte de Saint Vincent qui donne lieu au transport de la statuette à l'effigie du Saint dans les rues du village.
Ci-dessous la photographie d'une procession de la Saint Vincent à Bellefond:
Les bâtons de procession n'étaient pas tous munis d'un "manche", ils pouvaient simplement posséder un socle, ce qui leur permettait d'être fixés sur un support, lui-même porté par deux hommes.
C'est après le Concile de Trente que les Confréries prirent une grande extension et furent encouragées par la Papauté.On vit apparaître ces bâtons de procession, qui devinrent plus nombreux au XVIIIème siècle.
La Révolution Française freina leur évolution, mais ne réussit pas à les éradiquer.
Les confréries réapparurent lors de la Restauration,elles furent tolérées pendant l'Empire.
Lors de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, les mobiliers des églises devinrent propriété des communes qui se doivent de les entretenir ce qui n'est pas toujours le cas, hélas...
Les confréries liturgiques disparurent (sauf celle de Saint Vincent) et furent remplacées par des confréries...gastronomiques, la confrérie de la coquille Saint Jacques par exemple !!
A Châtillon sur Seine, existe la Confrérie Saint Vorles, mais lors de la procession on transporte le buste-reliquaire du Saint, il n'y a sans doute pas de bâton de procession à l'effigie du Saint protecteur de la ville...
Certains bâtons de procession sont en bon état, d'autres négligés ou même restaurés d'une façon abusive.
Certains sont vraiment magnifiques..
En général, les bâtons de procession sont en bois tendre, évidemment très fragile comme le tilleul, parfois en noyer ou en chêne, le bois étant peint ou doré.
On peut voir aussi des bâtons de procession en argent et parfois en bronze.
Peu de bâtons de procession du Châtillonnais nous ont été montrés, sauf ceux de Noiron sur Seine, qui sont au Musée d'Art Sacré de Dijon, ils sont magnifiques avec leurs colonnettes torsadées..
Ce saint Eloi se trouve dans l'église d'Ampilly le Sec.
Une amie avait photographié un autre saint Eloi , patron des forgerons à Ampilly le Sec, lors d'une journée du patrimoine, Saint Eloi accompagné de deux autres bâtons de procession, un Saint Nicolas et un Saint Moine (indications trouvées dans la "base Palissy") :
J'ai photographié, je le disais plus haut, un certain nombre de bâtons de Procession d'églises Châtillonnaises, en voici quelques uns:
(Saint Renobert à Romprey)
(Vierge à l'Enfant à Bellenod sur Seine)
(Vierge à l'Enfant à Molesme)
(Vierge à l'Enfant à Mosson)
(Vierge à l'Enfant de l'église Saint Marcel de Vix, c'est une copie de celle du XIVème siècle)
(Saint Roch à Saint Marcel de Vix)
(Saint Evêque à Buncey)
( Sainte Catherine d'Alexandrie à Grancey sur Ource)
( Saint Nicolas, Saint Maurice et Saint Roch à Grancey sur Ource )
( Sainte Anne éducatrice à Villiers le Duc )
( Saint Jean-Baptiste à Villiers le Duc )
(Saint Jacques à Villotte sur Ource )
( Saint Nicolas à Villotte sur Ource )
( Sainte Catherine à Villotte sur Ource )
(Vierge à l'Enfant à Villotte sur Ource )
(Vierge à l'Enfant et Saint Germain d'Auxerre à Origny sur Seine)
(Vierge à l'enfant à Brémur)
(Bissey la Côte: Saint Evêque)
(Prusly sur Ource : l'éducation de la Vierge)
(Prusly sur Ource : Saint Laurent)
(Prusly sur Ource : Vierge à l'enfant, sous globe)
(Magny-Lambert ; la Sainte Trinité)
J'espère pouvoir photographier d'autres bâtons de procession lors des journées du patrimoine ou lorsque des paroissiens sympathiques m'ouvriront leurs églises...
A la fin de sa conférence, Bernard Sonnet répondit fort aimablement aux questions des auditeurs ..
Il nous encouragea à visiter le Musée d'Art Sacré de Dijon où il est possible d' admirer bien d'autres merveilleux bâtons de procession Côte d'Oriens, ce que je ne manquerai sans doute pas de faire bientôt.
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René Drappier est allé photographier pour le blog, la cérémonie du 11 novembre 2010 à Châtillon sur Seine...
Tout d'abord le monument Joffre d'où part le défilé.
Monument nettoyé par les Services Municipaux, il en avait besoin..
Le départ du défilé des délégations et porte-drapeaux..
La cérémonie au Monument aux Morts du jardin de la Mairie..
La fin de la Cérémonie...
L'allocution du Maire avant le vin d'honneur..
Un Officier Britannique a eu la gentillesse de se prêter à la photo.Si un lecteur peut faire un commentaire sur cet Officier, je l'en remercie à l'avance car il arborait une superbe décoration que je ne connaissais pas.
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Né il y a une douzaine d’années, sous l’impulsion de deux pêcheurs passionnés, le « Club-Mouche » , section sportive de la "Truite Châtillonnaise" (affiliée à l’OMS) s’est donné comme but de promouvoir la pêche à la mouche, sous toutes ses formes.
Aujourd’hui cette motivation n’a pas faibli, et c’est avec un grand plaisir que ses membres m’ont invitée à venir découvrir leur passion commune.
Le Club-Mouche s’est donné comme vocation de faire connaître la pêche à la mouche en la rendant accessible à tous ceux qui partagent cette même passion et en les incitant à adopter un comportement respectueux du cheptel piscicole et du milieu aquatique.
La pêche à la mouche, je l'ai découverte à Beaulieu, lors de ma premère nomination, et ce sont mes jeunes élèves qui m'ont montré comment ils faisaient sauter leurs mouches sur l'eau du Brevon et comment ils attrapaient de superbes truites..Mais ils ne m'ont pas expliqué les mystères de cette pêche assurément sportive, ce qu'a fait Jean-Pierre Gurga, à qui je laisse donc la parole:
Loin d’être une pêche élitiste, comme certains voudraient le faire croire, cette pêche qui s’adresse à tous est une pêche exigeante qui demande un minimum de technique et de connaissance.
C’est ainsi que quelques passionnés : Denis Matias, Jean-Pierre Pianetti, Eric Felder, Halim Hachedi et moi-même, nous n’hésitons pas à partager notre savoir-faire en matière de montage en permettant d’acquérir les bases techniques nécessaires à une progression rapide, tout cela dans une parfaite convivialité.
Les séances de montage ont lieu un vendredi sur deux, de 18heures à 19h30 pour les jeunes et débutants, et de 20h à 22h pour les monteurs confirmés.Le Club met à disposition des adhérents les matériaux de montage (plumes, poils, matériaux synthétiques) ainsi que l’outillage spécifique (inscription 20€ pour adulte, 10€ pour les moins de 16 ans, gratuit à la première inscription)
Outre les cours de montage, des séances de lancer en salle ou sur herbe ont lieu pendant la saison morte.Viennent ensuite les sorties rivière et réservoir, qui permettent de mettre en pratique et de tester les montages-mouche réalisés.
Ces mouches sont essentiellement confectionnées à partir de plumes de coq, de plumes de « cul de canard », queue de faisan, plumes de paon, mais également à l’aide de dubbings naturels (lièvre, écureuil, phoque, taupe) et de dubbings synthétiques apportant finesse et brillance.
Ici Jean-Pierre Gurga vous montre un coffret rempli de superbes mouches, qu'il a d'ailleurs photographiées une par une..
Concernant les montages-mouche et comme vous le verrez avec les photos ci-dessous, il y a deux grands types de mouches.
-Les mouches incitatives appelées « Streamers » , essentiellement utilisées en réservoir.Confectionnées le plus souvent à l’aide de plumes de marabout ou de bandelettes de lapin très colorées, de chenuille flash, de tinsels brillants, ces « mouches flashy » destinées à être vues misent sur l’agressivité naturelle de la truite pour la leurrer.
-Les mouches «imitatives» comme leur nom l’indique sont des imitations assez réalistes des mouches vivant dans l’eau ou sur les berges, imitations réalisées à leurs différents stades de développement (larve, nymphe,nymphe émergente,insecte ailé adulte)
Mes photos de montages personnels montrent que n’importe quel adhérent , avec un peu de patience et de dextérité est capable de réaliser après quelque temps de pratique.
Admirez ces magnifiques mouches, plus belles les unes que les autres, c'est incroyable !!
Il est bon de préciser que différentes espèces de mouches s’échelonnent tout au long de la saison, voire même de la journée, d’où la nécessité de bien connaître le milieu aquatique pour réussir ses parties de pêche.Dans ce domaine, lors de discussions passionnées, les initiateurs,aidés de leur expérience sont loin d’être avares de bons conseils.
Que ce soit pour les débutants ou les confirmés, la pêche à la mouche est une école de patience et d’humilité où chaque pêcheur apprend sans cesse, aussi bien en ce qui concerne la technique elle-même que la connaissance de la nature dans laquelle il évolue
A noter une recommandation importante dans l’éthique de cette pêche : l’incitation à pratiquer une pêche non pas de « consommation », comme ça l’est depuis trop longtemps, mais une pêche sportive et respectueuse du poisson, grâce à la pratique du « No Kill » (prendre et relâcher)
Et voilà les élèves à l'oeuvre, pour l'instant ils apprennent la technique de base.
Plus tard, lorsqu'ils la maîtriseront, me dit Jean-Pierre Gurga, une seule sorte de mouche sera étudiée par séance.
Oserais-je solliciter une faveur de la part des adhérents au Club-Mouche de Châtillon sur Seine ?
Celle de me convier aux essais en salle...puis au printemps pour voir et photographier les pêcheurs à l'oeuvre en rivière , ce serait un complément bien intéressant à cet article ...
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Par Christaldesaintmarc dans -Des champignons Châtillonnais vus par Jean-Pierre Gurga le 15 Novembre 2010 à 06:30
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