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Les "mardis-découvertes" proposés par l'Office de Tourisme du Pays Châtillonnais nous permettent de découvrir des lieux châtillonnais, très intéressants, souvent chargés d'histoire.
Mardi 24 juillet 2012, c'est à la découverte de la ville gallo-romaine de Vertillum, à Vertault, que nous nous sommes rendus.
A 25 kms à l'Ouest de Châtillon sur Seine, aux confins du territoire des Lingons, s'étend sur 25 hectares intra-muros, un oppidum surplombant la vallée de la Laignes de 25 mètres. Cet oppidum c'est celui de la ville de Vertillum.
Vertillum fut une ville gallo-romaine prospère jusqu'au IIIème siècle après JC. Malheureusement elle fut détruite une première fois vers l'an 270 après J.C., rebâtie hâtivement, puis ensuite elle fut incendiée par les Barbares vers 406 après Jésus-Christ.
La ville fut oubliée, son nom se transforma...Vertillum devint Vertault, jusqu'à ce que des chercheurs la redécouvrent en 1846, et effectuent des fouilles sous la direction de Lucien Coutant, antiquaire aux Riceys et correspondant de la commission des Antiquités de Côte d'Or.
Des fouilles continuèrent par la suite dirigées par les différents présidents de la SAHC du Châtillonnais, en particulier Messieurs Lagorgette, Lorimy, et Joffroy. Elles mirent au jour une quantité d'objets utilisés par les artisans de l'époque (travail de la pierre, du fer, du cuir, du bois), des objets de la vie courante (vases, lampes à graisse, stylets à écrire, bijoux: fibules en fer et en bronze ciselées, émaillées, étamées), des objets de culte: de nombreuses statuettes en pierre ou en terre cuite..
Ces merveilles sont visibles au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix où je vous invite à aller les admirer.
Un petit bâtiment d'accueil permet au visiteur de s'informer avant de partir à la recherche des vestiges.
Mais nous, nous avions un guide, Gérard Dumaire, Maire de Vertault, trésorier de la SAHC, et Président de l'Association "Revivre en Haute Bourgogne" qui s'intéresse tout particulièrement à Vertillum . Avec Monsieur Recq, Gérard Dumaire s'est attaché à remettre en valeur et à protéger le site qui présente 4 pôles d'attraction : le mur, les habitats enterrés,les thermes et le temple.
Voici un plan de visite, notre guide nous a fait réaliser le tour complet de l'oppidum.
Gérard Dumaire nous présente tout d'abord une reconstitution d'une petite partie du "murus gallicus".
Exploré dès la fin du XIXème siècle, le mur d’enceinte qui entourait les 25 hectares de l’oppidum gaulois, puis de la ville gallo-romaine a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles, dont la plus récente a permis la découverte, en 1985, d’un large fossé creusé dans la roche en contrebas du rempart qui barrait au Sud l’accès au plateau.
Le mode de construction de ce rempart est de type gaulois, c’est donc un « murus gallicus ».Il est établi sur une levée de pierres hautes de trois mètres environ.
Il était constitué d’un parement en pierres de taille dans lequel venaient se loger, à intervalles réguliers, des poutres transversales, équarries à leur extrémité, reposant sur des panneaux de bois et fixées entre elles par de grandes fiches en fer.
A l’intérieur du mur, l’espace entre les poutres était comblé avec des dalles de calcaire.
Très imposant, l’ensemble devait atteindre plus de trois mètres de haut.
Profond de 2,5 mètres et large de 30 mètres, le fossé a servi de carrière de pierres d’où ont été extraites les dalles de pierre qui constituaient le blocage du rempart.
La taille très soignée des pierres du parement, de technique très romaine, situe la construction de cette enceinte probablement vers la fin de la première moitié du 1er siècle avant J.C.
Édifié très tardivement, alors que la Gaule venait d’être conquise par les légions de Jules César, le « murus » de Vertillum semble, par son aspect monumental, avoir davantage contribué au prestige de la ville qu’à sa véritable défense.
Sur le sentier qui longe l'ancien fossé on trouve cette table d'orientation qui situe Vertillum, par rapport à Alésia et à Bibracte.
Nous arrivons près de la cabane des fouilles.
Les archéologues des années 1890... (on les appelait des "antiquaires"), avaient fait construire cette cabane pour y ranger leurs découvertes. Elle a été conservée et un peu...consolidée depuis !
A l'intérieur on peut voir des photos des "antiquaires" au travail...
Et des membres de la Société Archéologique de l'époque, en visite à Vertillum !
Gérard Dumaire nous conduit ensuite près d'un "habitat enterré" :
On voit nettement une niche creusée dans la paroi, en réalité il y en a trois, cachées maintenant par la végétation :
Martine Mangin dans un article très intéressant paru dans un bulletin 9-10 de 1986-1987 de la SAHC, décrit ces habitats enterrés, qui ont des particularités intéressantes, voici le plan qu’elle a réalisé de l’un de ces habitats enterrés :
Des niches ovoïdes étaient taillées dans la roche.
Comme à Alésia, ces niches renfermaient peut-être des statues de dieux-lares …
Le sol était en mortier blanc, très dur et lissé. On peut penser que les parois étaient recouvertes d’un enduit peint.
L’accès au sous-sol était possible par un escalier à triple volée, d’un type qui n’est pas très courant.
Martine Mangin conclut que ce sous-sol paraît correspondre au type le plus courant rencontré à Alésia et qui peut avoir une triple fonction :
-utilitaire permettant le stockage des aliments
-religieuse avec ses trois niches
-séjour avec son sol décoré et son enduit peint.
Comme elle nous le fait remarquer, les habitudes indigènes où les divinités et les habitants cohabitaient, n’ont pas été abandonnées immédiatement à l’époque gallo-romaine. Les habitants de Vertillum ont utilisé les pièces en sous-sol pour des raisons climatiques et économiques pendant longtemps avant d’adopter les techniques romaines de pièces de surface avec systèmes d’hypocauste, d’ailleurs très particuliers sur Vertillum.
(Merci à Jacques Streer de m’avoir offert ce bulletin où j’ai trouvé ce remarquable article de Martine Mangin !)
Notre guide nous conduit maintenant vers les Thermes de Vertillum. Je les avais vus dans les années 1980, ils possédaient encore quelques mosaïques et traces de peintures...hélas les touristes peu scrupuleux et pilleurs sont passés par là !
Les fouilles (ce qu'il en reste, hélas) sont protégées de la pluie par un toit récent.
Lors des premières fouilles les thermes ressemblaient à cela :
En voici le plan :
Dans la partie sud de l’édifice se trouvait probablement la palestre (1), grande salle de forme rectangulaire, orientée Ouest-Est, et traversée en diagonale par une canalisation souterraine (2).
Elle était percée à l’Est d’une large porte (3) que l’on franchissait à l’aide d’un escalier et qui constituait l’entrée principale des thermes.
C’est à cet endroit que l’on découvrit en 1862, l’inscription monumentale grâce à laquelle on connaît aujourd’hui le nom de la ville et de ses habitants.
Cette pierre monumentale se trouve au Musée Archéologique de Dijon où je suis allée la photographier. Pourquoi se trouve-t-elle à Dijon et non à Châtillon sur Seine ?? eh bien parce que le premier "antiquaire-chercheur" était correspondant de la Commission des Antiquités de Côte d'Or, et puis à cette époque il n'y avait pas de musée à Châtillon sur Seine.
Malgré les demandes des Conservateurs Châtillonnais, Dijon ne veut pas rendre cette pierre gravée, elle serait pourtant plus à sa place à Châtillon sur Seine qui possède un étage entier dédié à Vertillum, plutôt qu'à Dijon !!
Les murs de la pièce étaient couverts d’enduits peints et de placage en marbre, et un socle en pierre reposait au centre, sur le sol composé d’un mortier très dur.
Au nord de la palestre, le Tepidarium (4) de taille plus modeste, était lui aussi orné de fresques et le sol était entièrement recouvert de mosaïques à motifs géométriques variés. Cette salle tiède était chauffée à l’aide de nombreux conduits de terre cuite (tubulures) noyés dans la maçonnerie des murs. Elle s’ouvrait à l’Ouest sur une salle , l’Unctorium (5), dont le sol était constitué d’un dallage en pierres calcaires reposant sur une épaisse couche de mortier. Passant sous ce revêtement, des conduits d’Hypocauste assuraient le chauffage d’une partie de la pièce.
La visite se termine par ce qui reste de l'emplacement d'un bâtiment que Lucien Coutant appela "temple", mais qui ressemble plus à une "basilique", édifice à vocation publique.
Cet édifice est situé en bordure du forum qui maintenant est recouvert d'herbes folles.
Ce fut une bien belle visite, magnifiquement commentée par Gérard Dumaire, merci à lui de nous avoir si bien fait découvrir le site de Vertillum.
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Lors des Journées du Patrimoine de pays et des moulins, Jean-Michel Chéritat a présenté la reconstruction d'un ancien moulin situé à Chaume les Baigneux, le moulin des Ouches.
Jean-Michel Cheritat qui demeure à Is sur Tille, est tombé, un jour de promenade dans le Châtillonnais, il y a 10 ans, amoureux de ce joli coin de Bourgogne qu'est Chaume les Baigneux, et en particulier de ce bâtiment en ruine :
Cette ruine c'était le moulin des Ouches, abandonné par ses anciens popriétaires Monsieur et madame Terrillon, depuis très longtemps.
Monsieur Cheritat ne possédait aucun document sur le bâtiment, seulement cette photo ancienne.
Qu'à cela ne tienne, il lui est venu cette idée folle...de le reconstruire !
Au sol restaient les traces des fondations, traces qui lui ont permis d'avoir une idée de l'allure du bâtiment...
Voici les différentes étapes de la reconstruction :
Sur le côté du bâtiment , il y avait un petit bief, muni sans doute d'une roue à aubes.
L'eau qui arrivait au bief n'était pas celle de la petite Laigne qui coule un peu plus loin, mais celle de sources, malheureusement taries lors des travaux effectués sur la rivière.
Le bief refait actuellement :
Ici se trouvait l'axe de la roue à aubes.
Pour refaire l'intérieur, Jean-Michel Cheritat s'est fié à son instinct, puisque plus rien n'était debout. Il s'est inspiré des intérieurs de maisons de la région.
A la base du mur, on peut tout de même encore voir l'entrée du four à pain...
La courbure de cette pierre laisse supposer que l'ouverture avait cette forme arrondie..
Près du bâtiment on peut encore voir ces meules de pierre...
et la dalle d'une passerelle...
Voici le moulin reconstitué ! bien sûr on ne peut dire avec certitude qu'il était ainsi, mais on peut tout de même féliciter ce "bâtisseur" des temps modernes qu'est monsieur Chéritat !
Des travaux vont avoir lieu sur la petite Laigne. Si celle-ci reprend son cours initial, il faut espérer que les sources se réveilleront et reviendront faire tourner la nouvelle roue à aubes que Jean-Michel Cheritat va bientôt construire.
Lorsqu'elle marchera, j'espère bien pouvoir aller l'admirer.
En tout cas bravo à ce propriétaire courageux qui essaie de reconstituer le petit patrimoine de nos campagnes châtillonnaises , c'est tout de même un exploit digne d'admiration !
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Dans la très belle salle de spectacle aménagée dans l'ancienne grange de leur ferme de "Bon Espoir", monsieur et madame de Broissia nous ont conviés à assister à un magnifique concert, interprété par trois jeunes artistes talentueuses .
Ce concert s'intitulait "TriOpéra", puisque deux cantatrices et une pianiste faisaient vivre des airs d'opéra très connus.
Monsieur de Broissia, après nous avoir conté la genèse de cette salle décorée avec goût (la scène était l'ancien silo à grains), nous présenta les jeunes artistes.
Marion Gomar, soprano, Léopoldine Bonnet, alto et Galatée Bonnet, pianiste, ont fréquenté très tôt l’univers musical de haut niveau et malgré leur jeune âge, elles ont déjà un parcours très riche. Elles poursuivent respectivement leur cursus musical dans des masters ou classes de perfectionnement ou encore en préparant des concours, tout en se ménageant du temps afin de s’adonner au plaisir de la scène.
Au cours de leurs récitals, elles donnent à voir et à entendre des extraits d'opéras et d'opérettes ainsi que des oratorios alternant avec élégance duos et solis. Le programme s'organise à partir d'une grille qui constitue l'architecture du spectacle autour d'oeuvres de compositeurs incontournables écrites pour leur tessiture (Rossini, Glück, Haendel, Puccini, Bizet, Delibes, Offenbach, etc.).
Elles ne se contentent pas de donner vocalement le meilleur d’elles-mêmes, elles développent également des talents de comédienne qui en font de réelles interprètes qui convoquent dans la même heure : émotions, rires et larmes.
De gauche à droite : Galatée Bonnet, pianiste, Marion Gomar soprano et Léopoldine Bonnet alto.
Marion Gomar et Léopoldine Bonnet ont alterné duos et solos avec un art lyrique et une aisance parfaits.
Tout d'abord de Monteverdi : l'incoronatione di Poppéa, scène finale Duo Poppea-Nerone "Pur ti miro"
Puis La Clemenza di tito de W.A.Mozart , duo Annius-Servilla "Ah perdona al primo affetto !"
De Rossini Tancredi, le duo Armina-Tancredi "l'Aura che intorno"
Galatée Bonnet a accompagné les deux cantatrices à la perfection.
De Rossini, l'Italiana in Algeri, air d'Isabella "cruda Sorte"
De Gounod : Faust, Marguerite "l'Air des bijoux"
Puis suivirent des mélodies de Granados (Andaluzia), Rosenthal (La souris d'Angleterre),Debussy (Beau soir), d'Offenbach (la barcarolle des "Contes d'Hoffmann", l'air d'Hélène de la "Belle Hélène", C'est lui qui compte son argent de "les Bavards")), de De Libes (les filles de Cadix), de H.Christine (madame Chichorée, je sais que je ne suis pas jolie), H.Berlioz (le trébuchet)
Le concert se termina par une mélodie divertissante de G.Rossini "le Duo des Chats".
Outre leurs voix magnifiques, Marion et Léopoldine ont déjà un art consommé de la scène, car elles ne se contentent pas de chanter, mais elles "miment" les situations...ici la dispute entre deux matous
qui se terminera à merveille !
A la fin du concert, Amélie de Broissia, la fille des hôtes de "Bon Espoir sur Scène", elle aussi cantatrice, vint rejoindre ses amies pour nous interpréter une très belle mélodie.
Amélie de Broissia, participera le vendredi 10 août au dernier concert de la saison proposé par "Bon Espoir sur Scène", concert qui s'intitulera "che cosa é amor", je vous en reparlerai.
Les applaudissements furent très nombreux tant ce concert de voix magnifiques fut un ravissement.
Les concerts et spectacles proposés par "Bon Espoir sur scène" sont toujours précédés d'un sympathique apéritif, et sont suivis par un dîner convivial où chacun apporte ses mets, mets qui sont partagés par ceux qui le veulent.
Le décor de la salle est de très bon goût : éclairages, tentures, en font un lieu serein et raffiné.
Durant le dîner Amélie est venue nous interpréter, de sa voix d'or, d'autres airs d'opéra, nous donnant l'envie irrepressible de venir l'écouter et l'applaudir le 10 août.
Je ne peux que vous inviter à venir à Bon Espoir le 10 août, en effet, on a rarement l'occasion de voir et d'écouter des spectacles lyriques de cette qualité dans le Châtillonnais !
1 commentaire -
Par Christaldesaintmarc dans -Les photos et les vidéos de Christian Labeaune le 28 Juillet 2012 à 06:00
Un adorable écureuil qui aime faire ses courses au "libre-service-noix" de Christian !!
Une fleur qui s'épanouit le soir à 21 heures...l'onagre, filmée en temps réel et sans trucage....C'est magique !
1 commentaire -
Par Christaldesaintmarc dans -Le club Cyclotouriste de Châtillon sur Seine le 28 Juillet 2012 à 05:50
Le 9 juillet en fin d'après midi avait lieu la distribution des nouveaux maillots par M. le Maire, une superbe tenue représentant le vase de Vix et la source de la Douix
Ces maillots ont été financés d'une part par le club et d'autre part avec l'aide de la ville et de l'OMS
Merci à eux
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Comme à son habitude cette manifestation a connu son habituel succès, avec au rendez-vous un soleil magnifique .
Sous les ombrages de la place, il faisait bon flâner au milieu des nombreux stands, comme vous pouvez le voir sur les photos
Bravo aux organisateurs qui ont un don pour rassembler autant de monde par un temps de saison apprécié de tous.
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