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Une lectrice, Fille de la Douix, m'envoie deux photos de la reconstruction d'un mur sur la butte de Saint Vorles, elle joint ce commentaire :
Voici ce que j'ai pu voir depuis l'escalier du Vicaire et depuis le haut de ce même escalier, soit sur l'esplanade où se trouve la statue de Saint Bernard.
Autrement dit cette horreur est visible depuis l'espace public. Je comprends bien que l'on fasse selon ses moyens mais je trouve cela scandaleux dans un cadre pareil.Elle s'indigne et elle a raison, ce secteur n'est il pas un secteur protégé ?
Qu'en pensez-vous ?
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Dans le cadre des conférences proposées par les Amis du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, Samantha Heitzmann, jeune doctorante en archéologie à Paris 1, est venue présenter une conférence très intéressante sur les offrandes dans les sanctuaires gallo-romains, rôles et rites. Le fait religieux dans l'antiquité est un phénomène complexe, peut- être pas encore complétement compris, puisqu'il se base sur des fouilles archéologiques.
Les gallo-romains possédaient des lieux de culte appelés "fana".
Un fanum, comme celui retrouvé au Tremblois, commune de Villiers le Duc, avait la forme d'un carré.
Le terme fanum (pluriel : fana) désignait à l’origine un lieu sacré et tout édifice dédié aux divinités et consacré au culte d’une divinité. La "cella" abritait la statue du dieu. Autour de la cella, une galerie ouverte permettait d’accueillir d’autres divinités et abritait également les pèlerins.
Les temples gréco-romains "classiques" ont un plan rectangulaire, les temples gallo-romains ont presque tous un plan carré qui vient de leur tradition celtique.
Le fanum, de construction généralement simple, possédait une "cella", pièce où le dieu résidait , le plus souvent carrée, mais qui pouvait être ronde ou rectangulaire, entourée d'une galerie, couverte ou non. Cet édifice central était en principe toujours situé à l'intérieur d'un "péribole" qui délimitait l'espace sacré. Cette limite était matérialisée par un fossé ou un mur.
On appelle"temenos" l'espace sacré, tandis qu'on nomme péribole, la limite (mur ou fossé).
Voici la reconstitution d'un "fanum" .Toutes les entrées des "fana" étaient toujours orientées vers l'est.
Les gaulois avaient des dieux avant la conquête romaine. Après la conquête, ils les ont en majeure partie gardés, mais en les affublant d'autres noms: Taranis , dieu du ciel devint Jupiter, Teutatis, dieu de la paix comme de la guerre devint Mercure ou Mars, Esus, dieu de la végétation devint Mars ou Mercure, Belenos devint Apollon On appelle cette transposition "l'interpretatio romana".
On faisait des offrandes aux dieux pour s'attirer leurs bonnes grâces , pour les remercier, ou au cours des prières...
On pouvait faire un don, mais aussi ce qu'on appelle la "stips", c'est à dire donner de l'argent, ou encore faire un voeu appelelé votum (nuncupation et solutio),.
Ce votum était souvent accompagné d'une inscription: VSLM, "Votum Solvit Libens Merito" qui signifie "il s'est acquitté de son voeu de bon gré et à juste titre".
On pouvait aussi offrir des ex-votos, suite à un voeu.
Les objets offerts étaient divers, comme ces représentations de parties du corps humain, d'enfants, d'outils de travail...
D'autres objets plus modestes étaient offerts:fibules, bijoux, anneaux, outils, vases...
Des objets miniatures ou mutilés :
Les offrandes étaient déposées en différents points, majoritairement dans le temple, mais aussi dans les "chapelles" qui bordaient le fanum.
Beaucoup de très beaux objets ont été trouvés lors des fouilles archéologiques comme ces parures :
Et à la fin de son exposé, Samantha Heitzmann répondit aux questions des auditeurs avec beaucoup de gentillesse et de compétence.
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Par Christaldesaintmarc dans -Michel Lagrange, poète et écrivain Châtillonnais le 23 Octobre 2012 à 06:00
Invité par la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine, Michel Lagrange nous a présenté son dernier ouvrage, un roman intitulé "Éclats d'enfance". C'est son deuxième roman, après "les morts de Sébastien Danger", Michel Lagrange publiant le plus souvent des oeuvres poétiques, la dernière étant "Contre-jours"..
Dans ce roman, l'auteur qui se revoit enfant, retrouve difficilement des bribes de souvenirs de son enfance dijonnaise, souvenirs souvent occultés par la "catastrophe originelle" que fut pour lui la mort de sa mère.
Il y a l'enfant, appelé Jean,.qui raconte naïvement les petits riens de sa vie, et puis il y a Michel, l'adulte, qui après chaque anecdote livre ses réflexions sur la vie, la mort, à la manière du choeur antique.
"Le petit Jean est un homme en retard. En oblique, la mort, depuis toujours a compromis sa fondation d'adulte. Elle exerce, en basse continue, son droit de préemption sur un trésor vital"
Annick et Françoise, les bibliothécaires ont lu des passages du roman , passages qui ont permis à l'auteur, ensuite, d'expliquer le sens de ces deux voix qui se succèdent: celle de l'enfant et celle de l'adulte
Michel Lagrange dit qu'il a quelquefois oublié ce qu'il a écrit...la lecture de passages de son livre l'a visiblement ému..
Certaines anecdotes racontées naïvement par Jean, font comprendre à l'adulte Michel, la force de l'inconscient : par exemple Jean qui aime beaucoup, comme une mère, la jolie boulangère de la rue François Rude la voit trancher le pain avant de le vendre..amour et mort se mêlent pense l'adulte.
De même ce kaléidoscope qui donnait tant de plaisir à Jean, par ses couleurs de vie, devient inutile et mort, lorqu'il l'a démonté.
Lorsque Jean parcourt le labyrinthe de la fête foraine, il s'amuse de son reflet dans les miroirs...Michel y voit deux pôles: comme Narcisse l'enfant s'admire, mais le miroir lui ouvre aussi l'espace, l'océan, l'aventure...le destin.
"Eclats d'enfance" est donc une oeuvre très originale, on y trouve des scènes anecdotiques sans chronologie, entrecoupées des réflexions de l'adulte, plus sereines, plus mûres.
J'avoue que je m'étais, à première lecture, surtout attachée aux souvenirs anecdotiques de l' enfant, souvenirs qui furent pratiquement les miens puisque j'ai vécu à la même époque à Dijon...Mais, à la seconde lecture j'ai apprécié les réflexions de l'adulte, et maintenant lorsque j'évoque ma propre enfance, je tente de comprendre pourquoi et comment ma vie s'est orientée vers l'adulte que je suis.
Les lecteurs ont beaucoup apprécié la présentation par Michel Lagrange de son dernier roman et lui ont demandé de le dédicacer.
Pour ma part je me suis procurée son premier roman "les morts de Sébastien Danger", et j'ai eu droit à une dédicace chaleureuse, à l'image de son auteur...
Merci à Michel Lagrange pour sa présentation de son livre, un roman qui dit-il "serait plutôt une enquête, entre l'oubli et la convocation de témoignages comme autant de résurgences inespérées.
Qu'est ce que cette résurgence ? Qu'est ce que ce temps disparu ? D'où revient-il ? Peut-on lui faire confiance ? De quels échantillons d'éternité sommes nous faits ?"
"Eclats d'enfance", un livre à lire absolument....
(Des commentaires sur le thème de l'article seront les bienvenus, ils me montreront que ce blog vous intéresse et ils me donneront envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc dans -Les photos de Nicole Prévost,passionnée d'aviation le 22 Octobre 2012 à 06:00
Nicole Prévost s'est rendue à l'Aéroclub de Gray qui fêtait ses cent ans d'existence.
Voici ses photos du meeting :
Le Stirman :
Le Pilatus
Tràs grande concentration du pilote avant le décollage :
Prêt pour le décollage pour 20 minutes de présentation de la Patrouille Cartouche Doré :
Retour de vol sous l'oeil attentif d'un mécanicien :
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Par Christaldesaintmarc dans -Préparation de la Saint Vincent Tournante 2013 le 21 Octobre 2012 à 06:00
Les "petites mains" s'activent pour réaliser des milliers de fleurs en crêpon pour les décorations de la ville de Châtillon sur Seine, lors des deux journées de la Saint Vincent Tournante de janvier 2013.
Deux équipes, à des jours différents, en réalisent .
Voici une première équipe, que j'ai vue un mercredi :
Et voici la seconde équipe que j'ai rencontrée un mardi : :
Certaines bénévoles fabriquent des grains de raisin...
Des bannières sont déjà terminées...
Celle-ci représentant les armoiries de la Ville de Châtillon sur Seine était en réalisation, elle doit être terminée maintenant.
Je me rendrai prochainement chez Ghislain Brigand qui, avec ses bénévoles, utilise ces fleurs de crêpon pour confectionner de plus gands sujets sur contreplaqué : bouchons, flûtes à crémant géants
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