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Voici la fin de la série "Châteaux et Maisons Fortes", de très belles photographies (cliquables) de Jean et Sophie Ponsignon et Jean-Pascal et Nicole Dufour.
Prusly sur Ource :
Quemigny sur Seine :
Quincerot :
Rouvres en Plaine :
Salmaise :
Semur en Auxois :
Villeferry :
Villargois :
Villars et Villenotte :
Villiers le Duc :
Voulaines les Templiers :
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L’ERMITAGE DU VAL DE SEINE (commune de Baigneux)
Un pieux ermite, Christophorus, aurait fondé, avec quelques compagnons, une abbaye, en 1106 : l’abbaye d’Oigny, sous la règle de Saint-Augustin, grâce aux libéralités de Godin de Duesme et du sire de Frolois. Ces chanoines reçurent, entre autre, la dîme de Baigneux, mais les successeurs de ces seigneurs contestèrent ces libéralités. Aussi les chanoines recoururent à la protection du duc de Bourgogne, l’associant à la propriété, pour moitié (pariage), de ce qu’ils possédaient au finage de Baigneux : le « bourg » de Baigneux fut créé, le duc étant représenté par un prévôt et l’évêque d’Autun y établit une paroisse. En 1259, duc et abbé affranchirent Baigneux, qui eut en 1337 un maire.
La première mention du Val de Seine date de 1302, mais on ne peut savoir s’il y avait là des constructions. Ce Val se trouve sur la paroisse de Baigneux. La date de 1633 est gravée sur le linteau de la porte de la chapelle et le premier ermite connu habite là en 1624. Cependant les ermitages ont fleuri dans le diocèse voisin, celui de Langres, entre les XIVe et XVe siècles, et on peut penser qu’il en fut de même dans le diocèse d’Autun. Ces ermites du Val de Seine s’appelaient les religieux anachorètes de l’ordre de Saint Antoine (les Antonins étaient présents en châtillonnais, en particulier à Etais depuis le début du XIIIe siècle).
Ces ermites pouvaient y vivre là seuls, mais en général ils étaient deux (il y eut parfois trois ermites ensemble). La mairie de Baigneux avait la charge d’entretenir les bâtiments, la fabrique était propriétaire des ornements (en 1716, par exemple, elle répare un marchepied et, en 1744, paye pour le retable de l’autel). Les ermites étaient sous la surveillance du greffier de la mairie (c’est lui qui dresse l’inventaire de l’ermitage au décès d’un ermite) et du curé de Baigneux ; c’est ce dernier qui donnait son accord pour accepter un nouvel ermite, confirmé ensuite par l’évêque d’Autun.
Dans cet ermitage ont vécu 31 ermites, entre 1624 et 1793 ; cependant, en général, bien que qualifiés de frère, ils n’étaient pas prêtres (il y en eut seulement deux). Avant de prendre possession de l’ermitage, il y avait une sorte de noviciat sous la surveillance du curé de Baigneux, lequel priait ensuite l’évêque d’Autun de ratifier la décision. Cependant il y eut parmi ces ermites un ivrogne et un autre qui fut atteint de démence ; l’évêque mit deux ans à l’expulser. Certains ermites venaient d’autres ermitages ou partaient du Val de Seine pour un autre ermitage. Ainsi Nicolas Poignan quitte le Val pour aller à l’ermitage d’Aignay et Philibert Cuny, en 1775, ne pouvant entretenir l’ermitage, partit à celui de Vaugimois où il avait habité dans ses premières années. Certains ermites sont décédés à l’ermitage et sont enterrés sous les dalles de la chapelle. En cas de vacance d’ermite, un garde-chapelle était nommé pour éviter les pillages.
Autour de l’ermitage se trouve un terrain assez vaste, formant jardin et verger. Il semble que ce soit le frère Hilarion (mort en 1692) qui établit des vergers. Il faisait des greffes et vendait des arbres fruitiers au profit de la chapelle ; dans son testament on trouve pioche, bêche sarcloir, etc. ; l’argent devait servir à construire un pilier pour soutenir la voûte de la chapelle. En 1790 on trouvait là 5 pruniers, 22 cerisiers, 10 poiriers, ainsi que des frênes, tilleuls, alizier, etc.
Frère Hilarion et son acolyte avaient également des ruches (25 paniers ; la fabrique leur acheta 9 livres ½ de cire jaune). En 1775 il y a 19 paniers d’abeilles.
A la Révolution habitait à l’ermitage César de Clugny, comte de Lyon ; issu d’une grande famille noble (son frère était seigneur de Jours), prêtre, il avait préféré se retirer en ces lieux à 34 ans. Il désirait faire des embellissements mais fut obligé d’émigrer ; les scellés furent mis à l’ermitage. Après l’avoir loué quelques années, la commune de Baigneux vendit l’ermitage en 1813 à M. Claude Sébastien Estienne. Il y mit un fermier, lequel devait entretenir les murets et pouvait entreposer ses récoltes dans la chapelle. En 1842, la chapelle fut rendue au culte et l’évêque de Dijon, monseigneur Rivet, y fit une visite. En 1859, à la mort d’Estienne, sa fille, Anne, célibataire, en hérita ; elle désirait reconstruire l’ermitage mais mourut en 1869. Son neveu en hérita et le revendit en 1870 à P. Girardot, notaire à Baigneux. Ce dernier remit des ruches, planta de la vigne et rétablit clôtures et repeupla d’arbres fruitiers le verger après la tempête du 30 avril 1866. En 1921 l’ermitage revint à des descendants de la famille Estienne (madame Thiébaut était née Estienne).
C’est alors que le curé Eugène Barbier, curé-doyen de Baigneux, relança en 1922 le pèlerinage à Notre Dame du Val de Seine. En 1929 fut créée une association, les Amis de Notre Dame du Val de Seine.
Au début du XXIe siècle, la Fondation du Patrimoine, avec M. Mercuzot, et les Amis De Notre Dame du Val de Seine voulurent restaurer l’ermitage. Un appel fut lancé à des mécènes et les travaux de rénovation furent terminés en 2013. En 2016, après une « refondation » quelques années auparavant, l’Association, présidée par Geneviève Charron, devint l’Association des Amis de l’Ermitage. Pour encore mieux renouer avec l’esprit des ermites, fut inauguré, en novembre 2015, un verger conservatoire ; outre des pruniers, 18 plans de cassissiers et de groseilliers ont été plantés ainsi qu’une une haie mellifère pour alimenter deux ruches.
Ce lieu aujourd’hui restauré (avec sanitaires, chaises et tables) se veut un lieu de rencontres en plein air, à connotation religieuse, familiale ou amicale.
Renseignements et réservations : ermitage.valdeseine@gmail.com ; 06 42 84 99 68 ; 03 80 96 52 87.
(Dominique Masson)
(photos : D. Masson)
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Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scène a présenté le concert poétique et musical proposé par Natacha Melkonian et Michel Lagrange, dans le cadre du Festival "Au fil de l'onde, entrez en Seine"
Natacha Melkonian possède un DE de professeur de piano, Un DNSPM (licence d'interprète) et une licence de musicologie. Actuellement professeur de piano au CRR de Dijon, elle poursuit ses études pianistiques à l'Ecole Normale de Musique de Paris et un a obtenu un diplôme de 5ème division exécution.
Présente-t-on Michel Lagrange ? ses oeuvres parlent pour lui, si l'on veut les entendre, c'est là qu'il met le meilleur de lui-même.Agrégé de Lettres Classiques, Chevalier des Palmes Académiques, Officier des Arts et Lettres, Chevalier de l'ordre National du Mérite, il est aussi Président du Centre Régional du Livre en Bourgogne et lauréat de l'Académie française.
Son dernier ouvrage "Le dernier jour de saint Bernard" a été imprimé en co-production avec Châtillon-Scènes.
Magnifique concertiste, Natacha Melkonian a interprété trois sonnets Pétrarque de Liszt, la Ballade N°3 opus 47 de Chopin, trois Impromptus de Schubert et la Ballade N°4 opus 52 de Chopin.
Michel Lagrange nous a présenté "Tre sonetti di Petrarca : et son laurier a grandi avec son amour pour Laura".
Sonnet de Pétrarque numéro 47 :
"Je sentais déjà s'éteindre au dedans de mon coeur les esprits qui reçoivent de vous la vie ; et, comme naturellement tout animal terrestre résiste à sa propre destruction,
J'ai rendu l'essor à mon désir que je retiens à présent sous un frein pesant, et je l'ai envoyé par cette route qui est presque oubliée ; car jour et nuit il m'y rappelle et moi, contre son gré, je le conduis ailleurs.
Et il m'a entraîné, honteux et tardif, à revoir les yeux charmants dont je me garde si bien pour ne pas leur paraître fâcheux.
Je vivrai quelque temps encore, tant un seul regard de vous a de puissance sur mon être : et puis je mourrai, si je ne veux céder à mon désir.""Les Eaux Mêlées" : trois textes poétiques de Michel Lagrange ont ravi le public.
Ainsi qu'un poème d'Adam Mickiewicz :
Incertitude
Quand je ne te vois pas, je ne soupire pas, je ne pleure pas.
Je ne perds pas mes esprits quand je t’aperçois ;
Pourtant, quand je ne t’ai pas regardée depuis un moment,
Quelque chose me manque, quelqu’un m’est nécessaire ;
Et me languissant, je me pose la question :
Est-ce de l’affection ? Est-ce de l’amour ?Quand tu disparais de ma vue, je ne peux pas
Dans mon esprit faire surgir ton image.
Pourtant, je ressens plus d’une fois malgré moi,
Qu’elle est tout près de ma mémoire.
Et à nouveau je me répète la question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce de l’amour ?Quand tu poses ta main sur ma main,
Quelque part une paix m’envahit.
Il se peut que par un rêve léger je finisse ma vie,
Ou me ramènent à la vie les battements de mon cœur,
Qui me posent bien fort cette question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce aussi de l’amour ?Quand j’ai composé cette chansonnette pour toi,
L’esprit poétique n’a pas guidé mes lèvres :
Plein d’étonnement, je n’ai pas moi-même réalisé
D’où sont venues les pensées pour ces rimes ;
Et j’ai écrit à la fin cette question :
Qu’est-ce qui m’a inspiré ? L’amitié ou l’amour ?Les deux interprêtes ont été très applaudis pour ce récital poétique et musical d'une extrême qualité.
Et Natacha nous a offert encore une ballade de Chopin....
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Jean Paul Noret vous communique :
Ne manquez pas les prochains rendez-vous de rentrée au cinéma SELECT à Châtillon-sur-Seine :
-samedi 24 et dimanche 25/09 à 16h retransmission du concert live à Lille de LOUANE
-samedi 1er octobre à 20h30 : projection en sortie nationale du film de Luc Annest : NOLA CIRCUS, en présence de l'actrice principale, la très belle JESSICA MORALI
-jeudi 6 octobre à 20h30 : dans le cadre des manifestations autour de la Seine organisées par Châtillon Scènes, projection du grand classique de Jean VIGO : L'ATALANTE
-jeudi 13 octobre à 20h30 : 2ème séance du ciné club Châtillon 2000 consacrée à la gourmandise, en collaboration avec la bibliothèque municipale dans le cadre de l'opération coup de contes, avec le très beau film "AU PETIT MARGUERY".
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De nombreux artistes Châtillonnais ont répondu présents lorsque Châtillon-Scènes les a contactés pour réaliser une exposition sur le thème "Au fil de l'onde, entrez en Seine".
Nous avons donc pu admirer les peintures de Jean-Pierre Loget, de Dominique Masson et de Jacky Didier, les collages de Lucia Rambaud et de Jacqueline Porta, les ex-votos d'Eric de Laclos, les créations métalliques de Julien Gimié d'Arnaud (Création Nodoise), les photographies de l'atelier-photo de la MJC Lucie Aubrac, les créations des élèves de l'école Maternelle Cailletet, la sculpture sur bois de Jean Goustiaux, les photographies de Corine Thézier et des Amis du Châtillonnais.
Merci, et bravo à tous pour leurs superbes oeuvres et leur générosité !
Jean-Pierre Loget :
Lucia Rambaud :
Création Nodoise :
Eric de Laclos :
L'Atelier-Photo de la MJC Lucie Aubrac :
Jacqueline Porta :
Jacky Didier :
Dominique Masson :
L'école Maternelle Cailletet :
Les photos d'inondations de la Seine...
Photos horizontales :
Les Amis du Châtillonnais : les inondations en 1955 à Châtillon sur Seine
Photos en ribambelle :
Corine Thézier : inondations à Paris en 2016
Sculpture sur bois de merisier de Jean Goustiaux :
Poème de Michel Lagrange :
Les actions du SICEC :
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Par Christaldesaintmarc dans -Le patrimoine religieux de l'église Saint-Vorles le 22 Septembre 2016 à 06:00
Lorsque l'église Saint-Vorles a été restaurée, de nombreux objets du culte : reliquaires, statues, chandeliers, peintures etc...ont été remisés dans de plus ou moins bonnes conditions. Ils ont commencé à se dégrader, aussi pour pouvoir les restaurer, les prêtres de la paroisse ont lancé un appel aux dons pour "la résurrection des oeuvres d'art de Saint-Vorles".
Ces objets religieux ont été présentés dans la sacristie de l'église Saint-Vorles, durant les deux journées du patrimoine.
Buste-reliquaire de saint Celerin :
Buste-reliquaire de saint Prosper :
Reliquaire et reliques :
Christ descendu de la croix :
Consoles de statues (XVIIème siècle)
Saint Paul en bois (XVIIème siècle)
Saint Pierre en bois (XVIIème siècle)
Les dons sont reçus à la Maison Paroissiale rue Maubert.
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