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Christelle Janichon, Présidente du choeur de Haute Côte d'Or a présenté l e concert "Hymnes à Sainte Cécile" , sous la direction de Jean-Christophe Hurtaud avec Anne Makarenko au piano.
Ce concert a été donné en partenariat avec les villes de Châtillon-sur-Seine, Vic-sous-Thil, Montbard, Semur-en-Auxois,, l'Association Culturelle Châtillonnaise, l'association Les Petits Chemins, Les Amis de la Collégiale de Semur-en-Auxois, les offices de tourisme de Châtillon-sur-Seine, Montbard et Semur-en-Auxois, le Bureau d'Information Touristique de Précy-sous-Thil, la Musique des Corps Creux, l’Ecole de musique et de danse Auxois-Morvan, le Conservatoire de musique et de danse de Montbard.
Le Choeur de Haute Côte d'Or, regroupe une quarantaine de choristes amateurs du Semurois, du Montbardois, et du Châtillonnais.Cette union (qui fait sa force !) est plutôt rare ....Le Choeur a été épaulé par des chanteurs du Choeur de Radio France ; le chef du CHCO, Jean Christophe Hurtaud, en est issu.
De plus, l'ensemble de cuivres des Corps Creux ont alterné avec le CHCO dans certaines oeuvres.Le programme "Hymnes à sainte Cécile" a présenté des œuvres du XVIIème au XXème siècle.
Le concert a commencé par la Toccata, extrait de l'Orfeo de Monteverdi, joué par l' ensemble de cuivres de Montbard et de Semur.
Puis la Musique pour les funérailles de la Reine Mary d'Henry Purcell, le 5 mars 1695 à l'abbaye de Westminster (ensemble de cuivres).
Puis Crucifixus à 8 voix d'Antonio Lotti : extrait du Credo en fa de la messe de saint Christophe.
Cette pièce écrite vraisemblablement à Venise fut trouvée à Dresde dans un manuscrit.
Hear my prayer, O Lord d'Henry Purcell, extrait d'une messe perdue autour de 1680.
Fanfare à 5, extrait de l'Orfeo de Monteverdi (ensemble de cuivres).
Crucifixus à 10 voix d'Antonio Lotti, extrait d'un credo en ré mineur, copié en 1881, d'après un manuscrit par Joseph Rheinberger.
Lay a Garland de Robert Pearsall (ensemble de cuivres).
Abendlied de Joseph Rheinberger, op 63 n°3 : sur un verset de l'évangile selon Luc "Reste avec nous car le soir tombe" ce texte relate l'épisode des pèlerins d'Emmaüs, composé en 1855, le compositeur avait 15 ans.
Agnus Dei de Samuel Barber. Composé en 1936, cette pièce fut arrangée par le compositeur à partir du second mouvement du quatuor à cordes opus 11. La composition de ce quatuor avait été suggérée par Arturo Toscanini.
Lux Aeterno d'Edward Elgar . arrangée d'après la variation 9 pour orchestre, Nimrod des Variations Enigma datant de 1898
Hymne à sainte Cécile de Benjamin Britten Op27, composé entre 1940 et 1942 sur un poème de W.H.Auden. Le poète avait dédié son texte à Bejamin Britten.
Cette oeuvre fut terminée en mer , sur le bateau qui ramenait Britten en Angleterre.
Beaucoup d'applaudissements ont salué ce magnifique concert...
aux chanteurs, aux musiciens des Corps Creux, à la pianiste Anne Makarenko et au directeur Jean-Christophe Huraud pour leurs superbes interprétations sans faille, de partitions très difficiles....
Autres dates des concerts du Choeur de Haute Côte d'Or :
- Samedi 5 mai à 20 h 30 en l'église Saint-Urse à Montbard
- Dimanche 6 mai à 17 h en la Collégiale de Semur-en-Auxois
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Dans le cadre de la semaine nationale "sans écran", la Communauté de Communes via son Centre Socioculturel et de Loisirs du Pays Châtillonnais vous invitejeudi 26 Avrildans ses locaux afin de partager un moment convivial, loin des nouvelles technologies !Au programme :- 19h / 20h30 : repas partagé (chacun apporte un plat sucré ou salé)- 20h30 - 21h45 : jeux de sociétéVous pouvez tout à fait participer aux jeux et ne pas venir au repas (et inversement).Les places sont limitées, merci de confirmer votre participation par mail ou auprès de Victoria Verpy au 07 77 88 82 57.Les enfants doivent être accompagnés de leur parent et restent sous leur responsabilité.(l'affiche ci-dessus a été réalisée par une habitante)
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L'association "Villages Anciens-Villages d'Avenir" a proposé à ses adhérents une visite passionnante, celle du "moulin de la Fleuristerie" situé à Orges en Haute-Marne.
Emmanuel Geoffroy, directeur du Moulin de la Fleuristerie, nous a réunis dans l'ancienne halle à charbon du domaine.
Il nous a expliqué qu'en effet un haut-fourneau existait autrefois à cet endroit, ainsi qu'un moulin à farine, construit en 1321.
En 1903, le moulin arrêta de faire de la farine et fut converti en une industrie de confection de fleurs artificielles.
Le Directeur nous prévient que nous allons "changer de siècle" en pénétrant dans le moulin...
Un joli mannequin dont le corsage est orné de fleurs artificielles....
et une petite exposition nous accueillent.
Nous comprenons en pénétrant dans la salle, ce que nous a dit monsieur Geoffroy : nous nous retrouvons en effet dans un atelier des années 1900, avec des machines anciennes, des poulies qui tournent...c'est impressionnant !
Le Diecteur du site nous explique le fonctionnement des machines qui sont à l'arrêt, par sécurité.
Voici des "métiers à guiper" qui permettent de recouvrir les fils de fer de diamètres différents, avec le coton pour créer par exemple les tiges des fleurs et les pistils. Sans ce coton il serait impossible de coller les différentes parties de la fleur à la tige.
Ces fils guipés peuvent aussi servir en chapellerie.
Des rouleaux de fils de fer sont posés sur l'ancienne balance du moulin à farine...
Ici un "métier à corde" qui permettait d'utiliser les chutes de coton des métiers à guiper pour fabriquer les courroies nécessaires aux transmissions de ces métiers.
Voici une collection d'emporte-pièces (ce n'est peut-être pas le mot exact que je ne connais pas), destinés au gaufrage du tissu.
Les motifs sont déjà découpés...
Plusieurs motifs sont placés dans l'emporte-pièce puis celui-ci est recouvert d'un autre exactement semblable ...
L'emporte pièce est placé sous la presse (voir la vidéo en fin d'article pour mieux comprendre).
Les pétales ou les feuilles ressortent gaufrés.
Une collection de feuilles :
Nous voici maintenant dans la salle aux laitons.
La majeure partie de la fabrication s'effectue dans cet atelier. Les opérations de tendage, coupage, trempage, défaisage y sont effectuées.
La maîtrise et le savoir-faire de la trempeuse est le résultat d'une dizaine d'années d'évolution, de recherches et de tours de main qui permettent de donner au produit son aspect final.
des pistils terminés....
Nous descendons à l'étage inférieur par l'ancien escalier du meunier .
Nous nous trouvons alors devant une impressionnante série d'engrenages
Dans une salle d'exposition nous pouvons admirer de superbes fleurs semblables à celles qu'utilisent la Maison Chanel ou Jean-Paul Gaultier dans leurs défilés de Haute Couture.
Le moulin de la Fleuristerie n'assemble pas les différentes parties des fleurs, il envoie seulement ces dernières aux maisons de Couture.
La Maison Chanel assemble elle-même les tiges, pétales, feuilles, fruits dans ses ateliers, tandis que Jean-Paul Gaultier fait faire l'assemblage par un artisan.
Les visiteurs peuvent suivre sur un écran de télévision, un reportage de FR3, réalisé au temps où plusieurs ouvrières travaillaient encore au moulin de la Fleuristerie.
A présent, seule une personne peut utiliser les anciennes machines.
En sortant nous admirons la roue à aubes qui, avec la turbine, fabrique de l'électricité pour faire tourner les machines.
La roue a été refaite par les élèves du Lycée Charles de Gaulle à Chaumont.
L'eau qui remplit l'immense bief provient de quatre sources appelées en Haute-Marne des "dhuys" ( mot celte à rappocher de nos "douix" châtillonnaises)
Voici deux vidéos qui vous feront mieux comprendre le fonctionnement du moulin de la Fleuristerie, on y voit le gaufrage des pétales de fleurs et le trempage des autres divers éléments.
Le moulin de la Fleuristerie est ouvert aux visites (et aux démonstrations) en juillet et août tous les jours à 10h30-15h et 16h30 .
Je compte bien y retourner à ces périodes-là, pour voir travailler la créatrice des éléments de fleurs, fabriqués au moulin de la Fleuristerie.
Faites-en donc autant, c'est vraiment un endroit exceptionnel à absolument visiter, c'est le seul en France !
Voici son site Internet :
vous y verrez d'autres vidéos et beaucoup d'autres informations.
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Par Christaldesaintmarc dans -Animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix le 21 Avril 2018 à 06:00
Dans la salle pédagogique du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix on pouvait découvrir mercredi 18 avril, le dôme du Planétarium de la Société Astronomique de Bourgogne.
Nous avons été accueillis par Eric Chariot, Président de la Société Astronomique de Bourgogne, animateur hors-pair.
Il a fait entrer le petit groupe composé d'enfants et d'adultes déchaussés à l'intérieur du dôme.
Le Président de la SAB Eric Chariot, c'est le "Maître des Etoiles"....car, à l'aide de son ordinateur, il peut nous transporter dans le ciel, nous faire connaître les positions du soleil, de la lune, de Vénus qui est l'étoile du berger, découvrir les constellations...c'est magique et c'est très beau !
A l'aide de son clavier il peut, en effet, changer la place du soleil sur la voûte céleste du planétarium. L'Ouest et l'Est sont parfaitement à leur place les jours d'équinoxes, le reste de l'année ils changent d'endroit .
Coucher de soleil à l'Ouest. Le doigt montre la lune...et on aperçoit à droite la planète Vénus, appelée "étoile du berger".
Les étoiles de l'hémisphère nord ont été nommées par les Grecs, mais aussi par les Arabes. Les Grecs ont imaginé relier les étoiles entre elles en configurant des constellations, qu'ils ont appelées du nom de leurs dieux : la grande Ourse, le Lion, Orion et son arc, le Scorpion, Pégaze etc...
Nous voici sous les étoiles....
Voici les constellations figurées par les dessins de leurs appellations...
En haut la Grande Ourse, en dessous le Chien, plus bas le Lion, les Gémeaux...
C'est un émerveillement !
Mais il n'y a pas que des étoiles dans le ciel, il y a aussi des planètes....
Comme Jupiter :
le soleil et ses éruptions...
qui provoquent des aurores boréales !
Les spectateurs, fascinés, (et un peu apeurés !) ont vu passer au dessus d'eux d'immenses météorites qui, tombant sur notre satellite, la lune, y ont creusé d'énormes cratères...et beaucoup de poussière s'en est échappée !
Cette initiation à l'astronomie a été un véritable régal ! Les enfants présents (et les adultes) ont promis de regarder le ciel le soir même, et d'y retrouver les constellations, il faisait beau, pas de nuages, c'était l'idéal.
Le conteur, Fabien Bages, a ensuite réuni enfants et adultes dans la salle de conférences du Musée pour leur présenter plusieurs contes de son spectacle "Marathon sur la Voie Lactée" qui met en scène les dieux, des demi-dieux et des créatures maléfiques : Zeus, Poséidon, Hadès, Apollon, Artémis, Héra, Athéna, Héphaïstos, Orion, Héraclès, Méduse et bien d'autres...
La première histoire met en scène la nymphe Callisto, dont Zeus tombe amoureux ... Il prend l'apparence d'Artémis pour la séduire, elle met au monde ensuite Arcas.
Héra, l'épouse de Zeus, très jalouse et en colère transforme Callisto en ourse. Sans savoir que c'est sa mère, Arcas devenu adulte la tue.
Zeus transforme Callisto en constellation de la Grande Ourse, Arcas son fils deviendra la Petite Ourse.
l'histoire de Persée et de Méduse
Méduse est une belle jeune fille dont Poséidon s'éprend. Violée par ce dieu dans un temple dédié à Athéna, elle est punie par cette même déesse qui la transforme en Gorgone. Ses cheveux deviennent des serpents, et son regard pétrifie tous ceux qui le croisent.
À la demande de Polydecte, roi de l'île de Seriphos, qui souhaitait séduire Danaé sans être gêné par la présence de son fils Persée, ce dernier relève le défi d'aller décapiter Méduse
Il est aidé par Hermès, qui lui donne des sandales ailées, et Athéna, qui lui remet un bouclier poli comme un miroir et un casque qui le rend invisible. Athéna lui dit aussi d'interroger les Grées (les « Vieilles »), sœurs des Gorgones, afin d'apprendre dans quelle grotte se cache Méduse.
Persée arrive dans la grotte où les trois Gorgones sont en train de dormir. Couvert du casque d'invisibilité, il réussit à s'approcher de Méduse à tâtons et la décapite. Du sang de Méduse jaillissent deux fils, Chrysaor, et Pégase, le cheval ailé.
Andromède dont la mère est jalouse, est attachée sur un rocher au bord de la mer, elle va être dévorée par un monstre.
Mais Persée tue le monstre, délivre Andromède et l'épouse .
Avec la tête de Méduse, il pétrifie Phinée, un prétendant d'Andromède.
Héra les transformera en constellations.
Hyriée ne pouvait pas avoir d'enfant, il invite donc des dieux : Zeus, Hermès et Poséïdon à partager avec lui un bon repas, avec la chair d'un boeuf. La peau du boeuf est ensuite placée sur le sol, et les dieux demandent à Hyriée d'uriner dessus...
Neuf mois plus tard un enfant naît de cette peau, c'est Orion, qui, adulte, deviendra si grand qu'il pouvait marcher au fond de la mer tout en gardant la tête et les épaules hors de l'eau.
Artémis tomba amoureuse d'Orion et lui proposa de chasser avec elle. Mais le frère d'Artémis, Apollon, qui avait quelques craintes pour sa sœur, envoya un monstrueux scorpion à sa poursuite. Orion tenta de le combattre mais il n'y parvint pas.
Alors Apollon désigna le géant et dit à Artémis de le tuer, le faisant passer pour le monstre. Comme le géant était trop loin, Artémis ne put le reconnaître et lui lança donc une flèche.
Elle alla à la nage récupérer le cadavre, mais lorsqu'elle s'aperçut que c'était Orion, elle plaça son image parmi les étoiles en compagnie de ses chiens, Sirius et Procyon.
Alcmène était l'épouse d'Amphytrion, roi de Thèbes. Elle est remarquée par Zeus qui voulait avoir un fils mi-dieu-mi-homme qui pourrait permettre de faire cesser les guerres.
Il se transforme en Amphytrion pour séduire Alcmène.
Celle-ci donne naissance à Héraclès (Hercule chez les Romains)
Zeus enlève l'enfant et le met au sein de son épouse Héra endormie, car son lait donne l'immortalité. Affamé, le bébé s'approche de celle-ci et commence à téter. Se réveillant, Héra aperçoit l'enfant et, furieuse, le repousse.
Le lait divin se répand dans le ciel en une traînée blanchâtre,ce sera la Voie Lactée !
"Le Marathon sur la Voie Lactée" a tenu en haleine enfants et adultes et tous ont beaucoup applaudi le conteur !
Les Grecs avaient vraiment beaucoup d'imagination et leurs histoires nous ravissent encore de nos jours, en particulier quand elles sont si bien contées par Fabien Bages, qui avait, de plus, revêtu les beaux vêtements d'un aède...
Fabien Bages, nous avait déjà subjugués au Musée, en octobre 2017, lorsqu'il nous avait conté les aventures d'Albionix, au temps des Gallo-Romains :
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Daniel Guillemin, Président de l'Association "Art, Patrimoine, Culture" d'Arc en Barrois, a eu l'extrême gentillesse de nous faire découvrir sa ville, avec une érudition remarquable.
Une voie romaine (de Langres à Sens et Orléans) traversait Arc-en-Barrois.
La voie fut autre fois protégée par une forteresse romaine située en hauteur du village.
Nombre d'habitations de fermiers furent construites afin d'être protégées.
Un hosptium fût bâtit pour abriter les voyageurs. Au XIIIe siècle, une construction d'un château le long de l'Aujon permit l'abandon de cette forteresse.
Arc-en-Barrois a été la propriété du duché de Châteauvillain. Au XVe siècle elle devint la propriété des Bourguignons pour être remaniée au XVIIe siècle. Durant la Révolution le château fut détruit.En 1814 le domaine fut restitué à Louise Marie Adélaïde de Bourbon épouse de Louis Philippe, duc d’Orléans. Le château fut reconstruit par Adélaïde d'Orléans (sœur de Louis-Philippe Ier).
Le prince de Joinville devint le nouveau propriétaire suite au décès de cette dernière.
Pendant la Première Guerre mondiale, le château fut mis à la disposition des blessés du front de Verdun.En 1972, Arc-en-Barrois fusionnait avec la commune d’Aubepierre-sur-Aube, la séparation aura lieu dix ans plus tard en 1982.
Le monument aux Morts en fonte est l'oeuvre de Charles-Henri Pourquet.
La très belle mairie, place Moreau :
et son fronton ...
Daniel Guillemin nous présente la plus ancienne maison d'Arc en Barrois, une maison Renaissance datée de 1550.
Cette plaque rappelle qu'Aurélie Picard Tedjani résida un certain temps à Arc en Barrois .
Voici celle qu'on appela "la princesse des sables", en Algérie.
et son mari Si-Ahmed Tidjani
Lien pour connaître son histoire :
https://sites.google.com/site/benmokht/balade-dans-l-histoire---2/ballade-dans-l-histoire
Beaucoup de belles demeures à Arc en Barrois...
Ici nous sommes dans la cour du relais de Poste.
Cette maison fut celle de la famille Bouchu.
L'histoire de la famille Bouchu a été racontée par Dominique Masson durant une conférence donnée à Châtillon sur Seine , pour la lire, cliquez sur ce lien :
Daniel Guillemin nous montre une estampe représentant le château lors de sa première construction. Une autre partie y a été ajoutée ensuite.
Ce château est le troisième qu’a connu Arc-en-Barrois. Le premier occupa le site gallo-romain de la Motte et fut abandonné au XIIIe siècle lors de la construction du nouveau château, dans la vallée, au bord de l’Aujon, à peu près à l’emplacement du château actuel, château bien fortifié dont la haute tour (dite tour de l’horloge) dominait la campagne. Une ceinture de murailles protégeait également le bourg.
Tours et murailles furent démontés après la Révolution et les pierres réemployées en partie pour combler les anciens fossés.
Le dernier seigneur, le Duc de Penthièvre vit ses biens confisqués en 1793. Ils furent rendus à sa fille à la Restauration avec tout le domaine forestier et revinrent à sa petite-fille Adélaïde dont le frère louis-Philippe deviendra roi des Français en 1830. Les restes du château fort serviront de rendez-vous de chasse pour la famille royale.
La princesse Adélaïde décida alors de reconstruire entièrement le château pour son frère Louis-Philippe avec autour des pièces d’eau, des écuries, des logements pour le personnel.
Elle mourut en 1847 sans voir le château terminé et lègua l’ensemble de ses biens à son neveu le prince de Joinville qui jusqu’à sa mort en 1900, s’intéressera beaucoup à son domaine d’Arc-Châteauvillain. C’est lui qui, épris de modernisme fit installer la machine à vapeur et construire la glacière que l’on peut encore admirer aujourd’hui.
Pendant la grande Guerre, le château et le domaine furent mis à la disposition des blessés de Verdun et de l’Argonne qui seront soignés par du personnel médical britannique sous la direction de Miss Bromley-Martin.
Le domaine restera dans la famille jusqu’à son partage en 1971. La princesse Murat, l’une des héritières, gardera encore quelques années le château et diverses propriétés, les 11 000 hectares de forêt seront acquis par l’Etat. Depuis le château a changé plusieurs fois de propriétaire.
L'avancée, située au centre de la façade, a été construite pour cacher l'endroit où s'est accolée la seconde partie du château .
Adélaïde d'Orléans :
Deux très beaux et très grands tableaux sont visibles au château. Daniel Guillemin a eu l'autorisation de nous y faire pénétrer, pour les admirer.
Il s'agit de deux tableaux de Durand-Brager et de Morel-Fatio illustrant le bombardement de Mogador et de Tanger.
Je n'ai pu résister, j'ai photographié ces deux trophées qui montrent bien que la chasse a toujours été très présente dans la forêt d'Arc en Barrois...
L'arrière du château.
Adélaïde avait l'intention de faire poser une statue de son frère Louis-Philippe dans une niche de la façade. Mais après la Révolution de 1848, ce ne fut plus à l'ordre du jour....
L'église Saint-Martin d'Arc en Barrois est une église gothique de la fin du XIIème siècle. Elle a été désorientée en 1819 sous prétexte d'urbanisme et rehaussée, à cause des crues de l'Aujon.
On voit une partie de l'ancien portail de style bourguignon qui se trouve derrière la sacristie.
Le Maître Autel date du XVIIIème siècle :
De belles décorations de pampres de vigne sur les colonnes...
Les chapiteaux sont très décorés....
Si Jeanne d'Arc porte ce nom, c'est, d'après quelques historiens, que sa famille serait originaire d'Arc en Barrois, une statue lui est donc consacrée dans l'église Saint-Martin.
Le joyau de l'église c'est son sépulcre, qui ressemble à ceux de Chaource et de Châtillon sur Seine, mais en plus petit.
Le Christ mort gît sur un linceul dans son tombeau.
Nicodème et Joseph d’Arimathie, l’un aux pieds du Christ et l’autre au niveau de sa tête, munis d’un pot à onguent, s’apprêtent à pratiquer l’onction du Christ.
De droite à gauche, Saint-Jean lève la tête et prend le ciel à témoin de son chagrin.
A ses côtés, la Vierge éplorée, les mains jointes, porte le regard vers son fils.
Marie-Madeleine, somptueusement vêtue, est placée de profil et se penche au-dessus du tombeau, les bras croisés sur la poitrine.
Enfin, une sainte femme en pleurs regarde vers le Christ, essuyant ses larmes à l’aide d’un pan de son manteau.
De véritables larmes sont sculptées sur le visage de la Vierge, de Jean, de Marie-Madeleine et de Joseph.
Le rendu du corps du Christ est si réaliste qu’il semble avoir été élaboré à partir d’un modèle vivant.
Pour finir cette visite si intéressante d'une petite ville Haut-Marnaise, Daniel Guillemin nous a fait découvrir une autre merveille, de métal celle-là, la machine à vapeur d'Arc en Barrois .
L'industrie métallurgique était présente à Arc comme en de nombreux lieux en Haute-Marne ; elle cessa en 1857 quand le prince de Joinville décida de transformer la forge encore en usage et qui utilisait la force motrice de l’Aujon, en scierie, utilisant comme source d’énergie sur les lieux même, une machine à vapeur assez impressionnante. Elle fonctionnera jusqu’en 1963.
Il est à remarquer que cette machine, classée monument historique en 1977, est aujourd’hui un des rares exemplaires de ce type en état de fonctionnement.
Notre guide a évoqué la naissance de l'utilisation de la vapeur et son perfectionnement au cours des âges.
Cette machine à vapeur possède une puissance de 80 Chevaux. Sa vitesse de rotation est de 30 tours à la minute et sa pression maximale atteint 7 bars.
Son volume total est de 9 mètres cubes.
Son combustible était le bois .
La chaudière qui se trouve au sous-sol est constituée d'un corps principal muni de 52 tubes et deux corps auxiliaires.
Merci à notre guide, Daniel Guillemin, passionné par l'histoire de sa ville d'Arc en Barrois, qui a su si bien nous intéresser et nous faire découvrir de bien beaux aspects du patrimoine de sa commune !
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L'Assemblée Générale 2018 de l'association "Villages Anciens-Villages d'Avenir" s'est déroulée dans la salle des fêtes d'Arc en Barrois.
Le Président de cette association, Yves-Marie Simon, a tenu, avant l'ouverture de l'AG, à donner la parole à un représentant de la Municipalité d'Arc en Barrois, son Adjoint, Daniel Marchal, monsieur le Maire n'ayant pu se libérer à temps.
Monsieur Marchal a présenté sa commune, ses habitants, ses industries, ses artisans, ses commerces, son personnel médical.
Cette petite ville de 788 habitants a un atout supplémentaire : elle sera au centre du Parc et devrait bénéficier de conditions particulières, venez donc vous y installer !
Yves-Marie Simon a remercié le premier adjoint de la Commune d'Arc en Barroy pour l'accueil réservé à l'association "Villages Anciens-Villages d'Avenir".
Puis il a présenté le rapport moral, en rappelant que l'association fête cette année ses 14 ans. Elle a été fondée en 2014 pour que les habitants de notre territoire de Haute Côte d'Or soient conscients de la qualité de notre patrimoine villageois.
Des actions sont menées tous les jours pour mieux faire connaître notre architecture, nos paysages, faire redécouvrir les savoir-faire, apporter des conseils avant travaux, intervenir dans les enquêtes publiques sur l'urbanisme , sensibiliser les enfants des écoles (ce qui a été le cas avec beaucoup de succès à Laignes en 2017), intervenir auprès des élus et des administrations.
Les actions menées sont l'oeuvre des membres du Conseil d'Administration de l'association, aidés par des membres bénévoles qui se proposent.
"Villages Anciens-Villages d'Avenir" a tenu des stands, en 2017, aux manifestations locales comme la fête de l'Automne à Leuglay, la foire de la Saint-Simon à Flavigny sur Ozerain, et la fête du Livre à Jully.
L'association a soutenu le projet de la restauration de l'église de Fresnes, près de Montbard.
L'association propose des stages pour que les particuliers puissent , de la meilleure façon, restaurer leur habitation ancienne.
Jean-Marie Lagadec a présenté ceux de 2018
Bernard Bonnevie, le secrétaire de "Villages Anciens-Villages d'Avenir", nous présente l'affiche des stages.
(La liste se trouvera en bas de l'article, accompagnée des modalités d'inscriptions)
Un éducateur a présenté des formations intéressantes pour des jeunes en recherche d'emploi. Un migrant était présent, possesseur du droit d'asile, carreleur de métier il s'est formé avec succès à d'autres professions du BTP.
Le trésorier Bernard Niel a présenté les comptes de l'association en équilibre.
Le Président avait invité monsieur Jurien de la Gravière, Président du GIP du futur Parc National pour qu'il explique où en était le projet.
Monsieur de la Gravière a confié que le projet avance, il ne reste plus que très peu d'opposants, il faudra les convaincre, ce qui sera tenté prochainement.
Encore bien des étapes sont nécessaires, la charte doit être acceptée, et remaniée s'il le faut, la dernière phase cruciale étant celle du passage devant le Conseil d'Etat.
Le Président est confiant, mais sans baisser la garde.
Yves-Marie Simon a évoqué le problème des éoliennes qui défigurent le paysage, bien qu'elles soient utiles pour la transition écologique.
Monsieur de la Gravière a présenté la carte du futur Parc National en montrant les régions où soufflent des vents dominants.
Il a certifié qu'aucune éolienne ne sera autorisée à l'intérieur de la zone du. Parc.
Des documents sont en préparation, certains sont très ardus et réservés à des spécialistes...
D'autres seront lisibles par tous....
Voici la liste des stages proposés en 2018 par "Villages-Anciens-Villages d'Avenir" :
Cette journée en Haute Marne a permis aux membres de" Villages Anciens-Villages d'Avenir" de découvrir la petite ville d'Arc en Barrois, riche de maisons anciennes, d'un superbe château, d'une église possédant un trésor : une mise au tombeau digne de celle de Châtillon sur Seine et de Chaource, mais en plus petit. Le tout présenté par un guide hors-pair !
Nous avons aussi admiré une énorme machine à vapeur...et visité un lieu magique, celui du moulin de la Fleuristerie, où l'on crée de superbes fleurs pour la Haute Couture, Les maisons Chanel et Jean-Paul Gaultier.
Toutes ces découvertes feront l'objet, prochainement, d'autres articles.
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