• A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    La Société Mycologique a organisé une sortie à la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay.

    Je n'ai pu m'y rendre, mais Marie-Geneviève et François Poillotte m'ont envoyé un compte rendu de cette journée, avec de superbes photos. Merci à eux !

    A la découverte des oiseaux de l’étang de Marcenay

     Peu de monde en ce dimanche 10 juin au petit matin. Les adhérents de la Société  mycologique ont préféré faire la grasse matinée ou participer aux nombreux vide-greniers. D’autres n’ont pu se libérer d’activités prévues à l’avance. Nous n’étions que 8, y compris les organisateurs, mais ce fut une belle journée, riche en découvertes, animée par Bernard Frochot qui nous a fait partager ses vastes connaissances en ornithologie.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot.... Nous nous sommes retrouvés vers 8 heures 15 face à l’étang. Ce plan d’eau avec ses 92 hectares est le plus grand étang de Côte d’Or. L’importante roselière a gagné en surface et recouvre aujourd’hui la presque totalité du plan d’eau. C’est, semble-t-il, la conséquence de la vidange qui a été effectuée il y a 3 ans et de la remise en eau récente. D’après Bernard Frochot, cela ne semble pas grave. L’étang devrait retrouver son équilibre, après peut-être un faucardage.

     Joël Gossmann, qui participe à la sortie, nous informe qu’il a été rempoissonné depuis peu. Ce rempoissonnement récent se traduit déjà par l’apparition d’une multitude d’alevins que nous pouvons observer au bord même de l’étang (peut-être de petites perches).

     Les oiseaux d’eau sont encore rares. Seules les Foulques macroules sont en nombre important car ils se nourrissent de végétaux. Nous pouvons observer les querelles incessantes des mâles et d’autres plus calmes qui préparent leurs nids de roseaux flottant à la surface de l’eau

    Plus loin, un arrêt tout près des roseaux touffus, nous a permis d’écouter le chant des Rousserolles, très particulier, qui, selon Bernard, se rapproche du coassement de la Grenouille. Nous ne verrons ni les oiseaux, ni leurs nids accrochés aux roseaux.

    On entend au loin, également, le chant bien connu des Coucous. Ces oiseaux affectionnent particulièrement les roselières à la recherche de nids à squatter.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    Suite à la vidange de l’étang et à la remise en eau, la végétation s’est fortement accrue.

     Cette situation a favorisé le retour de la Foulque macroule, consommatrice de végétaux.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    En empruntant le sentier sous le couvert de grands arbres, nous entendrons le chant de la Fauvette à tête noire, clair et mélodieux, et celui, très spécial et facilement reconnaissable du minuscule Troglodyte mignon, « l’énervé » d’après notre guide, dont le poids n’excède guère 7 à 8 grammes (15 à 20 grammes pour la Fauvette). Nous ne verrons qu’à peine ces espèces qui évoluaient dans les houppiers.

     C’est alors au sol, dans l’herbe, que nous ferons nos prochaines découvertes : un petit groupe d’Hygrophores coniques d’un beau jaune orangé vif et un peu plus loin quelques beaux Inocybes (Inocybe adaequata) à odeur classique et au pied rougissant.

     Nous avons poursuivi jusqu’à l’observatoire des oiseaux et, en cours de chemin, nous avons rencontré deux ornithologues lorrains, amateurs,  mais passionnés, incités à visiter les lieux par « Le Routard des oiseaux ».

     De l’observatoire nous avons suivi au loin les ébats d’un groupe de Cygnes tuberculés, adultes et petits, et la présence tout près d’un superbe spécimen isolé. Sur la rive opposée, dans les saules, des taches claires, sans doute des nids, sur lesquels des adultes au long bec droit se tenaient perchés, nous ont révélés la présence d’une héronnière (6 à 8 individus). Un héron cendré en vol au-dessus du lieu a confirmé notre hypothèse. Plus bas, à la surface de l’eau, quelques oiseaux blancs n’ont pu être identifiés : peut-être les dernières Aigrettes qui n’ont pas encore entrepris leur migration ou tout simplement des Hérons.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    (Cygne tuberculé)

     Au pied de l’observatoire, une Canne colvert a fait une rapide apparition avant de disparaître dans les roseaux. A peu de distance une femelle Foulque macroule accompagnée de jeunes a fait une apparition tout aussi furtive.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    (Femelle de Colvert)

     Foulque macroule et ses petits :

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    Dans le ciel Bernard nous signale le vol d’un Milan noir.

     Nous prenons le chemin du retour. Sur un tronc recouvert d’une épaisse couche de mousse, notre guide nous montre, à hauteur d’homme, les restes d’un nid de Troglodyte mignon.

     Au sol sur une branche morte, Brigitte Dewaèle nous fait partager sa découverte : un petit groupe de Pézizes toutes fraîches.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    (Péziza varia)

     Plus loin, Bernard marque un temps d’arrêt, lève le doigt pour nous inviter au silence et pour écouter le chant du Loriot d’Europe. Malheureusement nous ne verrons pas cette belle espèce d’un jaune lumineux. Elle se dissimule dans les houppiers des peupliers et des Saules qui constituent son habitat de prédilection en bordure d’étang.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    Au bout du sentier, une Sittelle torchepot parcourt les troncs des arbres à la recherche de son repas : insectes, larves, araignées … Elle est la seule, parmi les pics et grimpereaux, à se déplacer la tête en bas.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    (Une sittelle torchepot sur une branche)

    Sur l’arbre voisin, un Grimpereau des bois se livre à la même activité, en tournant autour du tronc. Il ne se déplace que la tête en haut contrairement à l’espèce précédente.

    Revenus presque au point de départ, notre guide, en ornithologue averti, examine avec attention les rejets qui poussent autour des troncs des grands peupliers. Sur l’un d’eux, il fait fuir un oiseau qui révèle la présence d’un nid dans lequel 3 (ou 4) oisillons au bec jaune-vert dorment profondément : ce sont des Verdiers.

    voici un endroit insoupçonné abritant un nid de Verdiers, occupé par une belle nichée :

     

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    La visite se termine vers 11 heures 30, avec un dernier regard vers l’étang. Cette fois, sur un espace libre de roseaux, évolue un couple de Grèbes huppés avec leurs deux poussins. Cette espèce, assez rare pour l’instant, deviendra plus abondante lorsque les populations de poissons seront reconstituées. La morphologie de ces oiseaux et la position des pattes vers l’arrière sont adaptées à une plongée rapide et en profondeur (à plusieurs mètres) pour capturer les poissons.

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    (Grèbe huppé et ses petits)

    A la découverte des oiseaux de l'étang de Marcenay, avec Bernard Frochot....

    La pluie commençant à tomber, la journée se prolongera et se terminera, à Etrochey, au domicile de Joël qui a eu la gentillesse de nous accueillir pour le pique-nique.

     Marie Geneviève Poillotte

    Photos : F. Poillotte

     


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