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Par Christaldesaintmarc le 30 Mars 2012 à 06:30
Après inscription sur le site du Conseil Général, j'ai eu la chance d'être invitée avec mille autres "ambassadeurs" à la pré-ouverture du MuséoParc d'Alésia, dimanche 25 mars...
En tant qu'"ambassadrice" , je me devais donc d'évoquer ici ce merveilleux musée, à nul autre pareil, et vous donner envie de le visiter, car il est exceptionnel !
Le MuséoParc d'Alesia est une très belle structure imaginée par Bernard Tschumi et Véronique Descharrières. La forme circulaire reprend l'encerclement des Gaulois par les Romains, le revêtement extérieur en bois rappelle les fortifications romaines...
L'histoire de la bataille d'Alésia (52 avant J.C.) nous est relatée avec une scénographie exceptionnelle, tout autour du premier étage du bâtiment.
Le premier émerveillement, c'est la "galerie du combat", où des Gaulois et des Romains gigantesques s'affrontent: le camp romain est en rouge, le camp gaulois en bleu...c'est impressionnant !
Un plan géant permet de situer Gergovie, où Vercingétorix défit les Romains, et Alésia où il fut défait...Mais aussi les régions gauloises du sud occupées par les Romains et...Rome bien sûr.
Motivé par ses ambitions politiques Jules César atteignit progressivement les plus hauts grades. En 58 avant J.C., il commanda quatre légions et gouverna trois provinces dans le sud de la Gaule. Au mois de mars, la migrationdes Hélvètes qui menaçaient les peuples gaulois alliés de Rome, le conduisit à intervenir en Gaule. C'est ainsi que commença la guerre des Gaules...
Cette frise évoque le climat politique à Rome à la veille de la guerre des Gaules. Se familiariser avec la vie politique romaine nous aide à mieux comprendre les choix de César et son entrée en Gaule.
Ce plan nous montre au centre, l'oppidum d'Alésia, et tout autour les camps romains. César fit construire une ligne de fortifications autour de l'oppidum, pour empêcher l'armée de Vercingétorix de quitter Alésia, c'est la contrevallation.
Une autre ligne défensive fut construite à l'extérieur de la première, pour empêcher les amis de Vercingétorix de venir à son aide, c'est la circonvallation.
De très beaux dessins nous montrent les forces en présence...
Un diorama propose une vision du monde antique occidental, depuis Alésia, au moment de la guerre des Gaules.
De très belles vitrines, superbement éclairées nous montrent des reconstitutions de l'habillement des gaulois et des romains, et des armes des combattants.
Une polémique a existé,situant Alésia en différents points , on est maintenant absolument sûr qu'Alésia se trouve bien dans ce site de Haute Côte d'Or, des fouilles archéologiques l'ont prouvé.
On a retrouvé des objets qui ne peuvent être que de cette époque, comme des pièces de monnaie qui n'ont été frappées que du temps du règne de Vercingétorix, mais aussi des clous de chaussures, un morceau de tente romaine, des armes dont une pointe de lance déformée par les combats etc.... La description du site par Jules César dans "la guerre des Gaules" correspond exactement aux traces de la circonvallation et de la contrevallation, et des traces des camps romains. Ces découvertes ont été réalisées par des archéologues après des relevés aériens par Monsieur Goguey (voir l'article sur Alesia où l'on voit des vidéos explicites)
Une pointe de javelot qui s'est pliée au combat...
Vercingétorix a été héroïsé au cours des temps, bien que vaincu !! Dans l'imaginaire collectif, une vision du chef des Arvernes erronée a longtemps circulé, quelques vitrines en donnent la preuve...
Tous les panneaux sont remarquablement éclairés, rien n'a été laissé au hasard.
Deux machines de guerre romaines ont été reconstituées : une catapulte et un scorpion qui est une grosse arbalète juchée sur un pied.
De curieuses "lunettes",orientées vers le nord, permettent de lire l'histoire du siège d'Alésia,à travers un film qui raconte ce qui a pu se passer.
Voici une maquette qui nous montre une partie des remparts érigés par l'armée romaine.
Des fortifications romaines ont été restituées grandeur nature sur une centaine de mètres, les voici vues du MuséoParc, je suis allée ensuite les voir de plus près.
(cliquer pour mieux lire)
(cliquer pour mieux lire)
De retour au MuséoParc, nous voici dans la salle de cinéma où est projeté un film passionnant "le rêve d'un roi nu" où l'on peut voir un Vercingétorix plus conforme aux descriptions des Gaulois de cette époque: pas de moustaches tombantes comme celles qui ornent le visage du héros national sur la statue qui domine le Mont Auxois !!
Millet aurait conçu sa statue en reproduisant le visage de celui qui a permis de redécouvrir le site : Napoléon III.
Napoléon III est d'ailleurs représenté au MuséoParc, sans lui nous n'aurions peut-être jamais connu la vérité .. (Son effigie se trouve à l'intérieur d'une toile ajourée, ce qui ne le rend pas très net). A côté de lui de petites tables où se trouvent des fac-similés des trouvailles faites sur le site par les archéologues de son époque.
Ces trouvailles ont été exposées très longtemps dans le Musée de Saint Germain en Laye, certaines ont été transférées au MuséoParc, avec d'infinies précautions, par le Conservateur Claude Grapin.
Dans tout musée qui se respecte, on peut acquérir, avant de partir, un souvenir: dans la boutique du MuséoParc on trouve des livres historiques(dont la Guerre des Gaules cela va de soi !), des produits du terroir, des jouets pour enfants : arcs, boucliers, lances en bois (confectionnés par un atelier de handicapés vers Auxerre, pas en Chine !)
Le MuséoParc a été inauguré par le Premier Ministre François Fillon, accompagné du Ministre le la Fonction Publique et Président du Conseil Général de la Côte d'Or, François Sauvadet, une plaque en témoigne.
Bien entendu, je n'ai pas pu admirer toutes les merveilles que recèle le MuséoParc, il y en a tant, je n'ai pas non plus vu les animations où des gaulois et des romains (interprétés par des comédiens) se battent près des fortifications.
Alors j'y retournerai bientôt, toute une journée, car j'ai bien l'intention de déjeûner "à la romaine" ou "à la gauloise" au restaurant du site.
Rendez vous, vous aussi, au MuséoParc, vous serez conquis !
Durant la visite des "ambassadeurs", une émission de FR3 a été tournée, j'ai pris quelques photos, ce sera le but de l'article suivant...
Une vidéo sur le MuséoParc d'Alesia :
Un site critique sur le museoparc :
1 commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mars 2012 à 06:25
Lors de la visite des "ambassadeurs", la veille de l'ouverture officielle, France3 Bourgogne avait décidé de consacrer une émission spéciale au MuséoParc Alésia.
Au dehors, des camionnettes au sigle de FR3, nous indiquaient qu'il allait se passer quelque chose..
Nous avons assisté, avec plaisir et intérêt, à l'enregistrement de l'émission.
On pouvait admirer d'impressionnantes caméras que l'on manipule à plusieurs, et des instruments de prise de son à l'extrémité de "perches"...
Christophe Joly fait quelques essais...
Un peu de maquillage..
L'interview peut commencer...
Bernard Tschumi et Véronique Descharrières, les deux architectes du MuseoParc sont les premiers interrogés..Ils révèlent leur conception du bâtiment: il fallait innover, sans dénaturer, concilier la force de l'événement et la "rigueur"fixée par les scientifiques.
Claude Grapin assiste , avec, derrière lui, Jean-François Bligny,Président de la Société des Sciences de Semur en Auxois à l'interview des architectes.
Claude Grapin,, conservateur du patrimoine au sein de la mission Alésia, présente les collections du Musée.
Vincent Richard, archéologue , directeur général de Bibracte prend la parole: son site est complémentaire du MuséoParc, si l'on vient à Alésia, il faudra ensuite se rendre à Bibracte...
Laurent de Froberville , directeur général du MuséoParc, et Pascale Lambert, directrice de Côte d'Or-tourisme, évoquent l'énorme intérêt du MuséoParc pour l'expansion du tourisme en Haute Côte d'Or.
Lodoïs Gravel, sympathique journaliste de FR3 Bourgogne interviewe une animatrice archéologue..
Puis il présente le Journal de mi-journée..L'émission est terminée..
Nous partons déjeûner au restaurant "l'auberge du cheval blanc" (que je recommande !) , les techniciens rangent le matériel.La Bourgogne aura découvert le MuséoParc Alésia, mais pas seulement la Bourgogne, car cette émission sera bientôt diffusée dans toutes les régions françaises...
Voici l'émission que vous pourrez voir (ou revoir) en cliquant sur ce lien, puis ensuite sur la flèche jaune :
1 commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 27 Octobre 2012 à 06:00
J'avais visité le superbe MuséoParc Alesia lors de sa présentation aux invités, je m'étais promise alors d'y revenir pour voir les démonstrations de combats entre gaulois et romains sous les fortifications.
Je l'ai fait dernièrement par une belle journée d'octobre.
Un "légionnaire" explique aux spectateurs très attentifs, la composition de l'armée romaine, son habillement, ses armes, sa façon de se déplacer, d'attaquer et de se défendre.
Les légionnaires romains étaient munis d'un bouclier appelé scutum.
Pendant le corps à corps , les combattants essayaient de faire sauter le bouclier de l'ennemi en le soulevant.
Ils utilisaienr le glaive appelé "gladius"...
Les combattants portaient un casque, le "galeum" et une armure métallique.
La lance s'appelait le "pilum".
Démonstrations d'attaque au pilum, c'est impressionnant !
Les légionnaires romains étaient groupés en cohortes. Ils pouvaient être disposés de différentes façons par exemple en "cuneus"(les résistants forment un angle aigu) en "orbis" (les soldats forment un cercle pour résister aux assauts ennemis), et même en "tortue"..
Les comédiens-légionnaires mettent ici un casque qu'ils porteront lors de l'entraînement.
Les soldats romains réalisaient chaque jour des entraînements au maniement des armes et des exercices de gymnastique, de renforcement musculaire, d'entraînement avec des armes en bois, d'apprentissage des techniques de combat.
Les légionnaires s’entraînaient au maniement du glaive et du bouclier. Ils savaient qu'une blessure de 3 ou 4 cm pouvait causer la mort. Ils insistaient donc sur les techniques permettant de frapper rapidement l'ennemi aux points vitaux dans les interstices de l'armure
On en voit ici une démonstration.
L'entraîneur arrêtait le combat en criant "fraternité", avant de le faire reprendre.
Après les démonstrations, un des comédiens nous a présenté ce que contenait la besace du légionnaire romain.
Une tablette et un stylet pour écrire :
Des objets de toilette comme ce rasoir...
Une gourde qui contenait de l'eau vinaigrée...
Des récipients pour la nourriture...
Des sandales...
Un poignard, le "pugio" qui était surtout une arme de parade.
(Des commentaires sur le thème de l'article seront les bienvenus, ils me montreront que ce blog vous intéresse et ils me donneront envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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