• La crue de la Seine de 1910, souvent qualifiée de crue centennale, est le plus important débordement de ce fleuve qui a touché la plus grande partie de sa vallée et qui, bien qu'il n'ait pas été très meurtrier, a causé d'importants dommages à l'économie régionale, en particulier à Paris.

    Elle a atteint son maximum, 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz à Paris le 28 janvier, mais a affecté de nombreux quartiers de la capitale et de nombreuses villes riveraines du fleuve pendant plusieurs semaines avant et après cette date, la montée des eaux s'étant faite en une dizaine de jours, tandis que la décrue a demandé environ 35 jours.

    Les affluents et les confluents de la Seine connaissent le même sort à des degrés différents, du fait de l'interdépendance des différents systèmes hydrologiques. Certaines villes de banlieue subissent des dégâts importants.

    Lors de cette grande crue de 1910, les députés, pour réamorcer la reprise du travail, se rendent à l'Assemblée nationale en barque.

    Le zouave du Pont de l'Alma, sur lequel les Parisiens ont l’habitude de mesurer la montée de la Seine, a de l’eau jusqu’aux épaules.


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  • LES ORIGINES CLIMATOLOGIQUES de cet événement ont été largement analysées par les spécialistes et correspondent à un schéma général applicable à la plupart des grands bassins-versants connaissant des crues lentement évolutives, contrairement aux phénomènes torrentiels.

    Il faut en retenir tout d’abord une phase préparatoire, liée à des pluies peu intenses mais répétées et sur de vastes territoires, sévissant de fin décembre 1909 à mi-janvier 1910.

    La pluviométrie de cette période fut en effet largement supérieure à la normale (150 à 200% selon les secteurs du Bassin Parisien), dépassant les 100mm un peu partout, parfois nettement (150 à 160mm).

    Survenue en saison froide, donc sous faible évapotranspiration, cette abondance s’est traduite par la saturation plus ou moins avancée des sols sur l’ensemble de ce vaste bassin-versant, condition sine qua non pour que toute nouvelle averse soit appelée non plus à s’infiltrer mais à ruisseler.

    A ces phénomènes préparatoires a succédé l’averse décisive de la crue, répartie en plusieurs paroxysmes (10-12, 17-20 et 23-24 janvier), affectant tour à tour les affluents de la Seine en amont de Paris.

    C’est surtout les 4 jours du 17 au 20 janvier qui en ont rassemblé les abats d’eau principaux : 120mm à Château-Chinon, 94 à Montbard et Châtillon sur Seine, 82 à Bar-sur-Seine, 79 à Chaumont et à Joigny.

    Certes, nous sommes loin des déluges méditerranéens qui peuvent fournir 4 fois plus d’eau en 4 fois moins de temps ; mais, pour un bassin-versant de cette taille, hors de zone montagnarde, la durabilité et l’extension spatiale des pluies sont seules à pouvoir générer des crues importantes, ce que ne pourrait faire une averse très intense, mais limitée dans l’espace et de faible durée.

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  • Comment a-t-on évité qu’une telle catastrophe ne se reproduise avec autant de force depuis 1910 ?

    La Marne, rivière prenant sa source sur le plateau de Langres en Haute-Marne traverse calmement les villes de Saint-Dizier et de Vitry-Le-François, puis un peu plus loin, longe les côtes de Champagne.

    Mais ce calme est relatif car les inondations de la Marne ont été parfois tristement célèbres rendant ainsi irritable le Zouave du Pont de l'Alma à Paris qui n'apprécie guère d'avoir les pieds dans l'eau.

    La Seine et ses affluents devaient donc être assagis.

    Pour cela, l'Institution Interdépartementale des Barrages-Réservoirs du Bassin de la Seine (IIBRBS), composée des départements de la Seine St Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Paris, entreprit donc de régulariser les flots de la Seine notamment après la grande crue de 1924. Un programme de travaux fut établi en 2 étapes.

    La première étape consista à construire 4 réservoirs, entre 1932 et 1949, dont celui de Champaubert-Aux-Bois en 1938.

    Celle-ci se révéla rapidement insuffisante, surtout après les inondations de 1955 qui démontrèrent l'urgence de réaliser la 2ème étape, comportant des ouvrages beaucoup plus conséquents puisqu'ils devaient assagir la Seine, la Marne et l'Aube.

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  • Le réservoir Seine, dit Lac de la Forêt d'Orient (terminé en 1966)


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  • Le réservoir Aube (terminé en 1990)


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  • Le réservoir Marne, dit LAC du DER Chantecoq (inauguré en 1974) et qui représente 350 millions de m3, soit 4 800 hectares.

    Grâce à ces trois lacs artificiels,magnifiques,les crues ont été jusque là jugulées qu’en sera-t-il à l’avenir ?


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  • Il y a 100 ans, en Janvier 1910 tout le Châtillonnais fut sous les eaux.
    La crue reprit aussi en Février.
    Les "Amis du Châtillonnais" ont eu l'excellente idée de nous présenter de nombreuses photos de cette crue mémorable.
    Ces panneaux étaient exposés dans les vitrines de l'Office de Tourisme, ils le sont maintenant dans le hall du Centre Social, allez vite les voir avant qu'ils ne soient démontés, pour voir de plus près ces très beaux documents !

    Aquarellistes Châtillonnais

    Aquarellistes Châtillonnais

    Aquarellistes Châtillonnais

    Aquarellistes Châtillonnais

    Aquarellistes Châtillonnais

    Aquarellistes Châtillonnais

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