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Par Christaldesaintmarc le 24 Septembre 2017 à 06:00
Le groupe Skaidrumos a commencé à se créer autour de la soliste Skaidra Jančaitė après qu'elle ait porté attention sur les "sutartines", le genre de chant lituanien à plusieurs voix.
Skaidra a invité ses élèves, ayant de l'expérience dans le chant folklorique, à créer l'ensemble et ainsi initier un processus où chaque membre du groupe devient le maître et l'inspirateur de l'autre.
Aujourd'hui le groupe Skaidrumos , qui évolue et change constamment, interprète non seulement la musique lituanienne mais aussi de la musique étrangère.
Il ne s'attache pas seulement à l'authenticité de la performance académique, mais préserve le courant vivant du folklore.
Quatre talentueuses chanteuses et musiciennes ont interprété des sutartines lituaniennes...
Sur le sol de la salle des Conférences de l'Hôtel de Ville...mais aussi au balcon !
Certaines chansons étaient mimées, ici Skaidra Jančaitė s'est transformée en volaille caquetante !
Nous avons assisté à des discussions animées entre habitantes du village...en lituanien bien entendu...
Au son de l'accordéon...
et du violon...
Skaidra Jančaitė a proposé au public de danser....
Et ce fut une bien joyeuse animation !
Skaidra Jančaitė a dit au revoir aux Châtillonnais et les a remerciés de leur accueil, sous des applaudissements nourris !
Remercions, nous aussi, Châtillon-scènes pour avoir fait venir, dans son festival "cultures sans Frontières", le superbe groupe lituanien "Skaidrumos" qui a vraiment enchanté le public .
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Par Christaldesaintmarc le 23 Septembre 2017 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a accueilli, pour le festival Cultures sans Frontières, Jean-François Jougnot, Président de l'association Laba Diena.
L'association "Laba Diena" , qui veut dire bonjour en lituanien, a été fondée par un groupe de Côte d'Oriens de Saint-Seine l'Abbaye, après que des habitants du bourg aient reçu de jeunes étudiants lituaniens.
Le Président de cette association, Jean-François Jougnot est venu très aimablement présenter la Lituanie, au cours du festival "Cultures sans Frontières" organisé par Châtillon-Scènes.
Il a projeté un superbe diaporama, qu'il a commenté.
Très gentiment, il m'a confié ses photos pour qu'elles paraissent sur ce blog, merci à lui !
Situation :
Informations :
Quelques vues des villes principales :
La campagne lituanienne :
Regard sur le tourisme :
Les traditions :
L'artisanat : l'ambre
Les sculptures sur bois :
La céramique :
Le lin :
Les oeufs décorés pour Pâques :
Les costumes traditionnels :
Les spécialités culinaires :
La musique lituanienne :
Après ce très beau diaporama qui nous a fait connaître un pays très attachant, je me permets de remettre un article sur la Colline des Croix, dont les photos m'avaient été confiées par Jenry Camus.
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Par Christaldesaintmarc le 19 Septembre 2017 à 06:00
Yolande Estrat a présenté le programme du festival "Cultures sans Frontières", salle des Bénédictines où avait lieu une belle exposition.
(encore visible aujourd'hui mardi 19 septembre de 15h30 à 17h)
Le festival a débuté la veille du vernissage par deux diaporamas .
Le premier, " Visages d'en faces", présenté par Christine Boulanger et Jimmy Tawaba, et le second "Visages de Femmes" présenté par Jean Ponsignon.
Jimmy Tawaba a exposé plusieurs de ses tableaux et une sculpture.
Après avoir présenté son pays, et l'Afrique de façon très positive, il a joué du djembé et a chanté une mélodie de son pays, le Congo Kinshasa.
Jean Ponsignon a rappelé le travail extraordinaire de Christine Boulanger et son "Visages d'en faces", ses portraits et les commentaires de ses modèles sont superbes et enrichissants.(un article demain)
Dominique Masson a accroché sur les grilles de l'exposition, plusieurs de ses toiles sur le Népal, dans des vitrines, elle a disposé des objets de ce pays.
Son diaporama sur la vie du Népal a été présenté l'après-midi du vernissage.
Un poème sur la vie au Népal, composé par Olivier Biagi a été lu lors du vernissage.
Monique Marmorat a évoqué l'île de la Nouvelle Calédonie dont était originaire son père.
Le clou du festival a été la venue d'un groupe musical de Lituanie "Skaidrumos".
Ce groupe "Skaidrumos, a été créé en 2014 autour de la soliste Skaidra Jancaite après qu'elle ait porté son attention sur les "sutartines", chants lituaniens à plusieurs voix.
Un pot de miel-bio lituanien a été offert par Skaidra à Yolande Estrat
Hubert Brigand, maire de Châtillon sur Seine a reçu une spatule en bois de bouleau...
Noël Estrat a reçu lui aussi une spatule... Ces spatules représentent l'accueil lituanien dans les familles...
Puis les quatre chanteuses ont interprété une chanson de leur pays.
Jean Ponsignon a exposé des affiches de films de Michel Ocelot, l'auteur de Kirikou, le célèbre film d'animation.
mais aussi des photographies de visages de femmes du monde entier.
Yolande Estrat a remercié chaleureusement la Municipalité de Châtillon sur Seine pour son aide, son appui.
Jérémie Brigand a félicité l'équipe de Châtillon-Scènes pour ce festival "Cultures sans Frontières"...
et Hubert Brigand a remercié la Présidente et les bénévoles de Châtillon-Scènes pour ce festival si intéressant et tellement riche en manifestations qui vont se prolonger jusqu'au mois de novembre.
Voici les autres manifestations qui auront lieu au cours du Festival
Fin septembre :
-Jeudi 21 septembre un spectacle "les Chouettes du Coeur" sera offert aux résidents de la Maison de la Douix
-Lundi 25 septembre , salle des conférences à 20h, un diaporama animé par Pierre Potherat "Le Sud Marocain autrement" (entrée libre)
En octobre :
-Jeudi 5 octobre au cinéma Le Select, un film en coréalisation avec le Ciné-Club "Latcho Drom" (entrée libre)
-Samedi 7 octobre à 20h salle Loisirs et Rencontres "Akrofolk" et sa musique des Balkans (tarif B)
-Mercredi 11 octobre, à 20 h, une conférence d'Edouard Bouyé archiviste paléographe, directeur des Archives départementales de Côte d'Or sur "La Russie 1790-2005" (dans un lieu qui sera précisé bientôt) (Entrée libre)
En novembre :
-Mercredi 8 novembre à 16h et à 20h, salle des conférences, un diaporama de Jean et Sophie Ponsignon "Semeurs d'Espérance" sur les actions de développement dans deux bidonvilles de Bombay (entrée libre)
-Mardi 14 novembre à 10h, 14h et 20h, en coréalisation avec le TGB "le nouveau monde de Pilick" par la Compagnie du Rocher des Doms (tarif A et B)
-Dimanche 19 novembre à 16 heures, église Saint-Nicolas , un concert de gospels classiques et multi-ethniques (tarif A)
(Je rappellerai évidemment, sur ce blog, les différentes animations en temps voulu)
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Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2017 à 06:00
"Les Virtuoses" est un spectacle choisi par Châtillon-Scènes, en co-réalisation avec le TGB, pour la saison 2017-2018 de l'association.
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes a présenté le spectacle, en compagnie de Catherine Miraton, la nouvelle Directrice du Théâtre Gaston Bernard.
Musique, magie, poésie et clowneries, les Virtuoses, alias les frères Mathias et Julien Cadez, ont osé le grand écart entre des musiques classiques comme celles de Debussy et Mozart (et bien d'autres, voir en bas de page *), et celles de Little Richard ou de la Piste aux Etoiles.
Ils ont interprété des oeuvres connues mais nous ont révélé de nouvelles mélodies dans un monde féérique plein de gags et de lumières colorées.
Un superbe spectacle, plein d'humour et de gaieté !
De la magie...
De la danse à claquettes....
Deux comédiens, déguisés en "grooms", ont aidé les musiciens.
Le public a été appelé pour participer à un orchestre....
Et, après les rappels, une dernière acrobatie en musique....
Les Virtuoses ont dédicacé affiches et cartes après le spectacle, avec beaucoup de gentillesse et de bonne humeur !
Les voici avec les membres de Châtillon-Scènes.
Il faut féliciter aussi tous les membres de l'équipe artistique des "Virtuoses" . qui nous ont offert un magnifique spectacle .
Mathias et Julien Cadez, Clément Goblet et Loïc Marles : jeu
Sébastien Lenglet : mise en scène
François Clion : Lumières
Dominique Louis : Costumes.
*Les Virtuoses ont interprété des musiques de Frédéric Chopin,W.A. Mozart, Paul Dukas, Georges Bizet, Beethoven, Scott Joplin, Aram Khachaturian, Félix Mendelsohn, Astor Piazzola, Francis Lai, Leroy Anderson, Camille Saint Saens,Edvard Grieg, Mussorgsky, Sergei Prokofiev, Charles Gounod, Patrick Sébastien, Vivaldi, Anton Dvorak.
La vidéo de leur spectacle :
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Par Christaldesaintmarc le 23 Novembre 2016 à 06:00
Le festival proposé par Châtillon-Scènes sur le thème "Au fil de l'onde entrez en Seine" s'est terminé par une exposition, de toute beauté, d'originaux travaux d'élèves de maternelle et de collèges de la ville de Châtillon sur Seine, intitulée "Oeuvres en liberté".
L'école maternelle Cailletet, avec la classe de Reynald Fry, son directeur, a réalisé énormément de créations superbes tournant autour de la Seine.
Le déclic, à l'origine de toutes ces réalisations étonnantes et extrêmement poétiques, a été une sortie que les enfants de moyenne et grande section ont faite sur le site des sources de la Seine, à Source-Seine, où ils ont rencontré un artiste sculpteur , Eric de Laclos.
C'est Eric de Laclos qui a réalisé la belle statue de Sequana qui se trouve maintenant non loin de la source.
Eric de Laclos leur a fait connaître sa passion pour les ex-votos trouvés sur le site, ex-votos qu'il reproduit dans son atelier de Champagny, en bois et en pierre.
Les enfants, sous sa direction, ont sculpté des ex-votos en bois...
Puis ils en ont créé en argile...
De retour dans leur classe ils ont peint la végétation du bord de Seine...
Puis ils ont composé des tableaux étonnants où le visage de la déesse Sequana révèle, selon l'endroit où on la regarde, la végétation du bord de rivière...
D'un côté....
de l'autre !
Une autre réalisation poétique: le visage de Sequana, flotte dans la rivière en papier mâché, accompagnée de poissons et de fleurs...
Une sortie dans la ville de Châtillon sur Seine a permis aux enfants d'observer les nombreux ponts qui enjambent la rivière...
et de les reproduire en classe...
Un tableau de Georges Braque " Les poissons noirs" a permis aux petits écoliers de révéler toute leur créativité !
Les élèves de l'atelier "calligraphie" du Collège Fontaine des Ducs, sous la direction d'Anne-MarieBlondon, ont fait renaître la Seine qui coule sous leurs fenêtres....
La Seine en automne, en hiver....
la Seine au printemps et en été...
Les élèves du collège Saint Bernard, sous la direction de leur professeur monsieur Duverger, ont imaginé la Seine, depuis sa source jusqu'à Paris, avec d'étonnants découpages en carton, quel beau voyage !
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a présenté l'exposition aux très nombreux visiteurs qui se sont pressés dans la salle des mariages de l'Hôtel de Ville pour admirer les superbes réalisations des élèves de trois établissements de la ville: l'école Maternelle Cailletet, l'atelier calligraphie du collège Fontaine des Ducs et la classe de monsieur Duverger du collège Saint Bernard..
Elle a rendu un bel hommage aux enfants et à leurs enseignants qui par leur travail collectif ont permis cette étonnante et magnifique exposition.
Reynald Fry, Directeur de l'école Maternelle Cailletet était absent pour cause d'accident, Yolande Estrat a lu le texte qu'il lui a envoyé et qu'il aurait dû dire lui-même :
L’eau, source de vie est un sujet d’émerveillement intarissable. Pour mes élèves, il a été question d’un retour aux sources ou plus exactement d’un retour à la Source : explorer le monde aquatique et ses richesses à préserver, poser un regard attentif sur le patrimoine architectural qui les entoure ou encore se plonger dans les traces d’un passé qui a façonné leur quotidien.
Au détour d’un méandre, ils ont fait la rencontre de personnages singuliers : la déesse Séquana, le gardien de la Source et surtout le sculpteur de la source, Eric de Laclos. Ce dernier a partagé l’espace d’une journée, ses contes, ses rêves et ses mains pour initier les enfants à la technique du bois gravé.
Les bords et les ponts de Seine ont accueillis mes élèves à maintes reprises et se sont laissé observer sous le regard bienveillant de Séquana.
Une fois encore, Mme Estrat nous a conviés au voyage, celui de la connaissance, de la curiosité, celui qui forme les esprits dès la jeunesse…
Anne-Marie Blondon a expliqué le sens du travail des élèves qu'elle accueille, en dehors des heures de cours, dans l'atelier calligraphie du collège.
Je m'y étais d'ailleurs rendue pour les voir travailler, cliquer sur ce lien :
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de communes du Pays Châtillonnais, et le Vice Président Eric Dudouet, après avoir félicité chaleureusement élèves et enseignants, ont remis un beau livre à chaque classe participante.
Un livre pour l'atelier calligraphie du Collège fontaine des Ducs remis par Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes...
Un autre ouvrage pour les élèves du collège Saint Bernard, remis par Eric Dudouet, Vice-Président de la Communauté de Communes...
La classe de grande et moyenne section de Reynald Fry n'étant pas présente, Yolande Estrat est allée plus tard à l'école Maternelle Cailletet lui porter sa récompense : un livre, des petites graines à semer ainsi qu'un goûter pour les enfants.
Le Maire de Châtillon sur Seine, Hubert Brigand a été très surpris, étonné et ravi par la beauté des réalisations exposées... Lui aussi a félicité toute cette jeunesse qui par ses créations, participe à la valorisation de notre pays Châtillonnais. Une idée lui est venue : pourquoi ne pas faire venir des classes des agglomérations parisiennes qui longent la Seine, Seine qu'ils ne regardent peut-être même pas, pour leur faire découvrir celle, si belle, qui coule chez nous !
L'exposition a continué d'attirer beaucoup de visiteurs le dimanche et le lundi suivant, tant elle a été extraordinaire, elle a donc terminé en beauté le cycle "Au fil de l'onde, entrez en Seine" de l'association Châtillon-Seine.
Rappel de toutes les manifestations 2016 de Châtillon-Scènes sur ce très riche sujet "Au fil de l'onde, entrez en Seine" :
http://www.christaldesaintmarc.com/saison-2016-2017-c28627950
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Par Christaldesaintmarc le 9 Novembre 2016 à 06:00
Yolande Estrat a présenté la conférence poétique sur la Seine de Michel Lagrange, et a annoncé la tenue d'une exposition de travaux d'écoliers et de collégiens les 19, 20 et 21 novembre, salle des mariages de l'hôtel de Ville.
Michel Lagrange a présenté les textes qu'il a recherchés en nous expliquant que chacun d'entre eux contient plusieurs voix : celle des images, de la musicalité, des sentiments.
Il a demandé aux auditeurs de n'être pas seulement consommateurs, mais co-acteurs.
Ces textes nous parlent du fleuve et de l'homme dont les destinées sont finalement proches : comme l'homme, le fleuve naît, a des accidents de la vie et meurt....
Voici les poèmes et les textes en prose recherchés et lus par le conférencier.
Tout d'abord un poème de Michel Lagrange sur les ex votos exposés au Musée archéologique de Dijon.
Un autre de ses poèmes sur Saint-Vorles
Un poème d'André Mary, écrivain châtillonnais qui composa "Le cantique de la Seine"
Un extrait en prose de "L'éducation sentimentale" de Gustave Flaubert.
Louis Aragon (poème de jeunesse de 1915, il avait 18 ans)
La Seine...Les pontons s'en vont vers la colline
Qui borne l'horizon d'un profit bleuissant.
Le fleuve tourne au pied du coteau frémissant
De l'Avril qui renait au sein de l'aubépine
Dans le rouge reflet du soleil qui descend,
Monte, noire, fumeuse et vivante, l'usine.
La fumée et le ciel se teintent de sanguine ;
Une maison se dresse et sourit au passant.Comme de ce vallon monte la vie, et comme
L'oeuvre de la nature et le travail de l'homme
S'unissent, dans un ton de rouille vespéral !
On devine, parmi la paix et le silence,
La chanson des oiseaux qui sortira du val
Pour apporter l'amour à l'humaine souffrance.Francis Carco
Au pied des tours de Notre-Dame
La Seine coule entre les quais
Ah ! le gai, le muguet coquet !
Qui n'a pas son petit bouquet ?
Allons, fleurissez-vous, Mesdames,
Mais c'était toi que j'évoquais
Sur le parvis de Notre-Dame
N'y reviendras-tu donc jamais ?
Voici le joli mois de mai
Je me souviens du bel été
Des bateaux-mouches sur le fleuve
Et de nos nuits de la Cité
Hélas ! qu'il vente, grêle ou pleuve
Ma Seine est toujours toute neuve
Elle chemine à mon côté
Dans le jardin du Luxembourg
Les feuilles tombent par centaines
Et j'entends battre le tambour
Tout en courant la prétentaine
Parmi les ombres incertaines
Qui me rappellent nos amours
De ma chambre, Quai aux Fleurs,
Je vois s'en aller sous leurs bâches
Les chalands aux vives couleurs
Tandis qu'un petit remorqueur
Halète, tire, peine et crache
En remontant à contrecœur
L'eau saumâtre de ma douleurGuillaume Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeureGuy de Maupassant
(Extrait de "la nuit")
Quelle heure pouvait-il être ? Je marchais, me semblait-il, depuis un temps infini, car mes jambes fléchissaient sous moi, ma poitrine haletait, et je souffrais de la faim horriblement.
Je me décidai à sonner à la première porte cochère. Je tirai le bouton de cuivre, et le timbre tinta dans la maison sonore ; il tinta étrangement comme si ce bruit vibrant eût été seul dans cette maison.
J'attendis, on ne répondit pas, on n'ouvrit point la porte. Je sommai de nouveau ; j'attendis encore, - rien.
J'eus peur ! Je courus à la demeure suivante, et vingt fois de suite je fis résonner la sonnerie dans le couloir obscur où devait dormir le concierge. Mais il ne s'éveilla pas, - et j'allai plus loin, tirant de toutes mes forces les anneaux ou les boutons, heurtant de mes pieds, de ma canne et de mes mains les portes obstinément closes.
Et tout à coup, je m'aperçus que j'arrivais aux Halles. Les Halles étaient désertes, sans un bruit, sans un mouvement, sans une voiture, sans un homme, sans une botte de légumes ou de fleurs. - Elles étaient vides, immobiles, abandonnées, mortes !
Une épouvante me saisit, - horrible. Que se passait-il ? Oh ! mon Dieu ! que se passait-il ?
Je repartis. Mais l'heure ? l'heure ? qui me dirait l'heure ? Aucune horloge ne sonnait dans les clochers ou dans les monuments. Je pensai : "Je vais ouvrir le verre de ma montre et tâter l'aiguille avec mes doigts." Je tirai ma montre... elle ne battait plus... elle était arrêtée. Plus rien, plus rien, plus un frisson dans la ville, pas une lueur, pas un frôlement de son dans l'air. Rien ! plus rien ! plus même le roulement lointain du fiacre, - plus rien !
J'étais aux quais, et une fraîcheur glaciale montait de la rivière.
La Seine coulait-elle encore ?
Je voulus savoir, je trouvai l'escalier, je descendis... Je n'entendais pas le courant bouillonner sous les arches du pont... Des marches encore... puis du sable... de la vase... puis de l'eau... j'y trempai mon bras... elle coulait... elle coulait... froide... froide... froide... presque gelée... presque tarie... presque morte.
Et je sentais bien que je n'aurais plus jamais la force de remonter... et que j'allais mourir là... moi aussi, de faim - de fatigue - et de froid.
Michel Lagrange a rendu un hommage à Paul Celan qui se suicida en se jetant dans la Seine. puis un poème de :
Jacques Prévert
Chanson de la Seine.
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit,
Et sans se faire de mousse
Sans sortir de son lit
Elle s’en va vers la mer
En passant par Paris
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de soucis
Et quand elle se promène
Tout le long de ses quais
Avec sa belle robe verte
Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s’en balance
Elle n’a pas de soucis
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s’en va vers le Havre
Et s’en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.Paul Verlaine
Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout
D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne
Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil et de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !
Les nuages, chassés par la brise nocturne,
Courent, cuivreux et roux, dans l'azur taciturne;
Sur la tête d'un roi du portail, le soleil,
Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.
L'hirondelle s'enfuit à l'approche de l'ombre
Et l'on voit voleter la chauve-souris sombre.
Tout bruit s'apaise autour. A peine un vague son
Dit que la ville est là qui chante sa chanson.
Un extrait du roman d'Emile Zola "l'oeuvre" où le peintre Claude Lantier décrit à son épouse le paysage de la Seine à Paris qu'il veut peindre
Louis Ferdinand Céline, un extrait de "voyage au bout de la nuit"
Un poème de Michel Lagrange : Honfleur que les auditeurs ont demandé une deuxième fois !
Un texte de Balzac, extrait de "Modeste Mignon"
et un superbe poème final de Michel Lagrange : "Leçon d'un paysage"
Avec tous ses roseaux, la Seine
A dû se mettre aux traductions du celte
En grec, en italien, en parlers germaniques,
En Espérance…
Une princesse au bois dormant
Rêveuse dans sa tombe…
Un peuple, une fraternité
M’ont offert leur illustration capitale et majeure…
Un vase issu des ateliers de l’Italie du Sud
En dit long sur la route ancienne
Encore passante.
Autour de ce Cratère,
Un lancinant manège de chevaux
Illustre l’éternel retour
Offert aux vivants et aux morts
Par la magie du bronze
Et de la beauté vive.
En tout événement, il y a ce qui meurt
Et ce qui s’affranchit du temps.
Pas étonnant qu’un laboureur
Éveille au creux de son sillon
Quelque gisant qui rêvait de l’éternité.
Je connais un « Chemin des Morts »
Qui mène à des maisons vivantes.
D’Alger à Istanbul,
Droits de l’homme et de l’au-delà…
Les ouvriers sont venus découvrir
Leur travail en relief
Pour réussir à la force des muscles
Et du sang de la sueur.
Les Franciscains venus d’Assise
Et de Pérouse…
Odeur de sainteté
Flottante.
L’homme et le paysage à la fin se ressemblent,
Ayant l’un sur l’autre déteint.
Entre les reflets du soleil
Et la profondeur animée,
Je coïncide avec les rythmes du silence.
Ils sont les vents de notre éternité.
Je reste au bord d’une eau
Qui se conjugue à tous les temps
Et coule dans les lignes de ma main.
La poésie de l’absence habitable
Est chez elle au milieu
De tous ces carrefours possibles.
Elle a choisi des vêtements de bure
Et des regards sans pesanteur
Pour imiter le vol vibré d’un faucon crécerelle.
En mal et bien le siècle tourne
Et change autour de nous,
En nous.
Mais les projets ont la vie dure
En dépit des constats cruels.
Le pays séduit, se restaure,
Accueille en sa communauté
Les curieux de l’intelligence
Et les tenants de la fidélité.
En dépit de sa solitude,
Une Princesse au bois dormant
Attend l’apparition des successeurs
Pour un sourire
Usé par l’âge.
Elle est heureuse,
Ayant vécu passionnément
Les trésors d’une vie où rien ne la déçoit.
Le front collé à sa fenêtre,
Elle observe intensément l’horizon.
Chaque pensée apporte une éclaircie
Aux revenants de sa mémoire.
Il fait jour dans son espérance.
Au courant de mon émotion,
La Seine insiste auprès de mes silences
Et va porter, plus loin que l’embouchure,
A la hauteur du ciel
Où elle attend son évaporation,
Ce que nous aurons découvert,
La ville et moi.
Ici, nous vieillirons ensemble.
Et nous continuerons, chacun à sa manière,
Une aventure hors du présent commun.
Pour remercier Michel Lagrange, Châtillon-Scènes, par l'intermédiaire de sa Présidente Yolande Estrat, a remis un livre à Michel Lagrange, qui a été très ému.
Madame Lagrange a eu une belle attention pour le public : elle a offert un poème de son mari,"Dea Sequana", tiré par elle-même, aux nombreux auditeurs présents qui en ont été ravis.
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