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Par Christaldesaintmarc le 22 Novembre 2012 à 06:00
De la ceinture de forts autour d'Epinal, il ne reste que deux exemplaires en bon état , celui d'Uxegney que je vous ai présenté il y a peu, et celui dont je vais vous montrer quelques photos aujourd'hui : le fort de Bois l'Abbé
Le fort de Bois l'Abbé est distant d'un kilomètre de celui d'Uxegney. Il fut construit en 1884-1885, il est dit fort à "crête unique", et a la forme d'un trapèze.
Le 14 juillet 2011, lorsque nous nous sommes rendus à Bois l'Abbé, une jolie surprise nous attendait : des bénévoles en costumes de soldats et d' infirmières de la guerre 1984-1918 étaient présents dans la cour intérieure du fort !
Le guide nous a déjà conduits sur la partie supérieure du fort, nous avons eu ainsi une vue sur les "traverses-abris" recouvertes de terre qui se trouvent au sommet. Ces traverses servaient d'abri pour les pièces d'artillerie, le matériel et les munitions.
Le fort possédait 4 canons de 120mm et 2 canons de 90mm.
Le fort est construit en grès bigarré, il n'a jamais été modernisé comme ce fut le cas à Uxegney.
Le fort possédait des puits d'aération qui servaient à l'éclairage et à la ventilation.
En temps de siège les puits étaient en partie comblés et on s'éclairait avec des quinquets où brûlait de l'huile de colza. Dans les chambrées on utilisait des bougies.
Aujourd'hui la visite se fait à la lueur de lampes à pétrole.
Voici une chambrée, le lit est un lit à quatre places modèle 1876.
En bas du lit on voit une table pour le repas, en effet il n'y avait pas de réfectoire dans le fort de Bois l'Abbé.
Le fournil est immense. Les fours sont du système Lamoureux dits aérothermes, à foyers indépendants. On y cuisait 300 rations d'un coup, des boules de pain de 1,5kg chacune, pour deux personnes.
Quelquefois , pour des occasions spéciales, les fours sont remis en route ...
Dans la cuisine de troupe , un gros fourneau en fonte permettait la confection des repas pour la garnison.
L'inévitable et indispensable tinette est toujours debout....
Ici, on voit le magasin à poudre, où on stockait 30 tonnes de poudre noire. Les consignes de sécurité y étaient très strictes, la moindre étincelle pouvant faire sauter le stock et le fort avec... Le magasin avait une voûte très épaisse et était recouvert de 5 mètres de terre.
Les quinquets qui l'éclairaient étaient protégés par du verre très épais
Différents magasins et ateliers se trouvaient tout près, l'un des ateliers était destiné aux "gargousses", c'est à dire aux charges explosives.
Tout autour du fort on trouvait un fossé de 6m de profondeur et de 11m de largeur.
Ce fort fut utilisé de 1940 à 1944, par l'occupant, pour y stocker des munitions, il ne connut donc pas la destruction de tous les autres forts de la ceinture d'Epinal qui furent tous ferraillés (sauf Uxegney).
Longtemps à l'abandon, il fut sauvé par l'Association qui a restauré également le fort d'Uxegney.
http://fort-uxegney.pagesperso-orange.fr/BLplan.html
Si vous vous rendez dans le département des Vosges, n'hésitez pas à visiter les forts d'Uxegney et de Bois l'Abbé, souvenirs historiques passionnants de notre histoire.
(Des commentaires sur le thème de l'article seront les bienvenus, ils me montreront que ce blog vous intéresse et ils me donneront envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc le 20 Novembre 2012 à 06:00
Au lendemain de la défaite traumatisante de 1870-1871 , la place d'Épinal, important nœud de communications routières et ferroviaires, est choisie, avec Belfort, Toul et Verdun pour constituer la "première ligne" du système de défense mis au point par Seré de Rivières.
La première ligne de défense, dans l’Est de la France à proximité de la frontière, est formée par plusieurs rideaux d’ouvrages.
Le principe du camp retranché est la concentration de l’artillerie dans les forts permanents construits autour de la ville. La distance par rapport à la ville correspond à la portée des canons et la distance entre les forts permet une défense mutuelle.Le camp retranché d'Épinal comprenait vers la fin du XIXe siècle les forts Séré de Rivières construits ente 1874 et 1886, et de nombreuses batteries.
Aujourd’hui, la plupart de ces différents sites de cet ensemble ont perdu leur usage militaire : ils sont pour la plupart à l'abandon.
Sauf deux forts qu'une association essaie de remettre en valeur, avec un grand succès : le fort d'Uxegney et le fort de Bois-l'Abbé que nous avons visités le 14 juillet 2011.
Le Fort d'Uxegney est l'un des seize forts de la place d'Epinal.
Exemple type d'un fort Séré de Rivières modernisé en plusieurs étapes (béton spécial, béton armé et cuirassements), il a passé sans dommage les deux guerres de 1914-1918 et 1939-1945, et mérite amplement d'être restauré et conservé comme élément du patrimoine.Voici quelques images de ce fort que je vous encourage à visiter..
Le fort a le plan d'un pentagone délimité par un fossé.
La construction d'origine fut édifiée en deux ans seulement (1882 - mars 1884). Elle comprenait des casernements, magasins à vivres et à munitions et abris. Ces locaux en pierre de taille étaient d'abord bâtis à ciel ouvert, puis recouverts de la terre provenant du creusement du fossé et de la mise à niveau du terrain naturel.
A partir de 1910 le fort fut transformé complètement. Il fut doté de quatre tourelles à éclipse :
-Une tourelle à un canon de 155 mm raccourci, tourelle à éclipse Galopin, le mécanisme pèse 250 tonnes :
-Une tourelle à 2 canons de 75 mm raccourci:
Mise en place des obus :
Le logement des obus :
Le fort possédait aussi 2 tourelles de mitrailleuses.
Dans deux casemates «de Bourges» on trouvait 2 canons de 75 :
Au dessus du fort existaient 3 observatoires cuirassés et des cloches de guet blindées :
Une petite centrale électrique pour l'éclairage fut mise en place, elle comprenait trois moteurs à pétrole (110 volts, 25 chevaux).
Une chambrée :
L'infirmerie :
La cuisine :
Les cheminées d'aération de la cuisine :
Les tinettes :
Une voie ferrée reliait le fort aux forts voisins...
Entre les deux guerres le fort était régulièrement entretenu. Les Allemands le rendirent à peu près intact en 1944 alors qu'ils avaient ferraillé les autres forts de la place d'Épinal. Utilisé comme dépôt de munitions dans les années 1960, il fut ensuite abandonné.
Depuis octobre 1989, une association de bénévoles, l'ARFUPE (Association pour la restauration du Fort d'Uxegney et de la Place d'Épinal), restaure et entretient ce site ainsi que le fort de Bois l'Abbé que je vous montrerai dans un prochain article.
Le fort se visite de mai à septembre. Le fort fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 2002 .
A consulter :
http://fort-uxegney.pagesperso-orange.fr/index.html
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Par Christaldesaintmarc le 24 Juin 2012 à 06:30
Du sommet du Signal de Vaudemont, en Lorraine, (541 mètres d'altitude), on a une vue superbe sur le plateau lorrain qui inspira Maurice Barrès.
Cette colline, il l'appela "la Colline inspirée"
Un monument , en forme de lanterne des morts, fut élevé en 1928 à la mémoire de Maurice Barrès, qui était un fervent lorrain, né à Charmes en 1862, et décédé en 1923.
Sur un des côtés du monument, on peut lire une phrase tirée de son roman "la Colline inspirée". Ce roman était basé sur l'histoire de trois prêtres voulant faire de la colline de Sion un haut lieu de ferveur religieuse.
Cette colline de Sion est aussi un espace sensible où l'on peut trouver des fossiles en forme d'étoiles.
Ces étoiles sont des restes d'animaux que l’on nomme crinoïdes, ou encrines , qui vivaient dans la région, à la période du Jurassique, il y a près de 170 millions d'années. La région était recouverte par une vaste mer chaude ; les encrines vivaient en colonies, dans les fonds marins.
La colline de Sion fut de tout temps un lieu de culte, déjà Celte puis Romain. Mais au IVème siècle elle fut dédiée au culte de la Vierge.Une basilique, Notre Dame de Sion, y a été construite au milieu du XVIIIème siècle.
La statue qui s'élève en haut du clocher est en fonte et mesure sept mètres.
L'intérieur de l'abside est du XIVème siècle.
On voit au dessus de l'autel cette ravissante statue de pierre dorée, représentant Notre Dame de Sion (Xvème siècle)
Una autre statue de Notre Dame de Sion, très vénérée .
Les mosellans qui virent par trois fois la guerre s'éloigner, voulurent remercier Notre Dame de Sion.
En 1873, alors que la Moselle était rattachée à l'Allemagne, des pèlerins vinrent déposer dans la basilique une croix de Lorraine brisée avec cette inscription "Ce n'a me po tojo" signifiant : Ce n'est pas pour toujours. Mais en 1920, quand la Moselle redevint française l'inscription fut changée en "Ce n'ato me po tojo !" (ce n'était pas pour toujours !).
On cacha la brisure de la croix de Lorraine sous une palmette d'or.
En 1946, une autre inscription fut apposée sur l'autel : "Estout inc po tojo" , Maintenant c'est pour toujours.
Bel exemple d'attachement à la patrie !
Près de la basilique, unea statue placée dans un arbre creux représente la bienheureuse Marguerite de Lorraine dont le père fut le dernier comte de Vaudémont et qui eut une vie exemplaire.
(commentaire de Marie-Claude Mathieu, merci à elle pour sa précision)
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Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2012 à 06:30
Jenry Camus s'est rendu à Remiremont (Vosges) pour assister à un carnaval très particulier, il en a rapporté de très belles photos qu'il m'a confiées pour le blog.
Ecoutons ce qu'il nous dit :
Saviez-vous que de très nombreux personnages masqués et richement costumés qui déambulent et posent sur les places de Venise pendant le carnaval, sont français et viennent de Remiremont dans les Vosges.
Depuis 17 ans, des passionnés, hommes ou femmes, le visage caché derrière le masque du mystère anonyme, et revêtus de costumes aux mille couleurs et de couvre-chefs extravagants, vont à Venise mais font aussi de Remiremont le centre d'un merveilleux carnaval. Ici pas de chars, pas de grosses têtes, pas de confettis, mais de mystérieux personnages qui se promènent, se mêlent à la foule et posent avec grâce devant les photographes. Le carnaval vénitien de Remiremont fait place à l'histoire, à l'étrange, à la féérie, à la poésie, dans la joie, le silence, le faste et la discrétion.
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Par Christaldesaintmarc le 1 Août 2011 à 06:30
Du 9 juillet au 18 juillet, à Vittel, s'est tenu le 29ème salon de peinture et de sculpture, salon qui remporte toujours un grand succès, tellement les oeuvres présentées sont d'une grande qualité..
Je savais que le peintre Haut-Marnais, Michel Messager, dont j'avais fait la connaissance le jour du vernissage du salon des peintres de la section-peinture des Amis du Châtillonnais, y exposerait.
Voici Michel Messager et sa femme à notre exposition, salle des Bénédictines, en compagnie de Françoise Labeaune..
J'étais invitée au vernissage du salon de Vittel, et j'y ai retrouvé avec grand plaisir Michel et son épouse..
Voici les magnifiques peintures (à l'huile) qu'il présentait :
(Bouquet d'hiver)
(Nature morte aux fruits)
(Tendre confidence)
Et savez vous ce qui arriva ?? eh bien , lors de la proclamation des prix, Michel reçut le prix du Comité !
Voici tous les lauréats...
Bravo Michel, votre prix était très, très mérité, vos peintures sont merveilleuses, et le jury ne s'y est pas trompé !
En regardant la liste des exposants, j'ai remarqué qu'une sculptrice dijonnaise exposait, je suis allée la saluer et admirer ses bronzes exceptionnels.
Il s'agit d'Arlette Renaudin que voici :
(Intimité)
(Liberté)
(Ondine)
(Elégante)
Les bronzes d'Arlette sont d'une très grande finesse, je suis très heureuse d'avoir pu les admirer et d'avoir fait connaissance avec leur auteur..
Peut-être, un jour, viendra-t-elle exposer à Châtillon sur Seine, qui sait ?
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Par Christaldesaintmarc le 21 Juillet 2011 à 06:30
La ville de Contrexéville ne possède pas un aussi beau parc que Vittel, mais son centre thermal est beaucoup plus original, décoré de mosaïques bleues du plus bel effet...
Et, atout non négligeable, la ville possède un superbe lac, le lac de la Folie, propice aux activités nautiques.
C’est le docteur Bagard, 1er médecin ordinaire du roi Louis XV et du roi de Pologne Stanislas, duc de Lorraine, qui fit connaître l’efficacité des eaux minérales de Contrexéville vers 1750.
Il présenta son célèbre " Mémoire sur les eaux minérales de Contrexéville " devant la Société Royale des Sciences et des Arts, le 10 janvier 1760.
L'architecte Méwès fut le concepteur de la galerie thermale, il utilisa le béton qu'il habillera ensuite de céramiques.
Après la démolition des bâtiments à la fin de la saison 1909, on entreprit la reconstruction d'un nouveau pavillon, d'une longue galerie à péristyles et d'un établissement de soins thermaux.L'eau de "Contrex" coule ici à profusion...
le Shah de Perse, par trois fois , viendra boire les eaux (1900, 1902 et 1905), la reine Isabelle II d'Espagne fréquentera aussi les thermes de Contrexéville
(Chapelle Saint-Vladimir et Sainte Marie-Madeleine)
La Grande Duchesse Wladimir de Russie venait régulièrement à Contrexéville prendre les eaux.A la Révolution, elle se réfugiera à Contrexéville, y décédera et sera inhumée dans cette chapelle.
Le lac de la Folie :
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