-
Par Christaldesaintmarc le 15 Juillet 2021 à 06:00
Eric de Laclos, sculpteur que nous connaissons par ses superbes réalisations , comme la statue de la déesse Sequana aux Sources de la Seine :
Les statues de la Princesse et du Prince de Vix à l'entrée du Musée du Pays Châtillonnais :
et ses ex-votos inspirés de ceux du sanctuaire des sources de la Seine :
Eric de Laclos nous a présenté, à la Galerie des Z'Uns Possible à Chamesson, un superbe livre qu'il a écrit dernièrement, illustré de ses dessins d'ex-voto, ouvrage édité par son ami et voisin Jean Colombain, intitulé "Meilleurs vœux".
Fabien Ansault a présenté les deux amis Eric de Laclos et Jean Colombain à l'assistance, venue nombreuse découvrir un ouvrage original.
Il en a profité pour détailler toutes les futures animations du Cabinet des Z'Uns Possible de Chamesson, à lire ici :
Quelques dessins et deux sculptures d'ex-voto réalisés par Eric de Laclos ont été installés sur une table.
Eric de Laclos a tout d'abord évoqué la rencontre qui a eu lieu entre Jean Colombain et lui, il y a déjà fort longtemps, rencontre qui s'est poursuivie par des échanges épistolaires réguliers, durant de nombreuses années.
Et puis un jour, Jean Colombain a eu assez de la vie trépidante de Paris, il est venu s'installer chez nous en Bourgogne, en Côte d'Or, et plus précisément à ....Champagny, dans une maison voisine de celle de son ami Eric.
Jean Colombain aime le travail de sculpteur, mais aussi de dessinateur d'Eric de Laclos, et comme il est éditeur, il a suggéré à son ami de réaliser un livre où il pourrait montrer son travail.
Des dessins d'ex-voto, qui seraient accompagnés d'un texte.
Le problème est qu'il n'y a aucun texte d'époque expliquant l'origine des ex-voto en Gaule, leur signification, puisqu'ils ont été réalisés au début de la conquête romaine, à l'époque où les Celtes ne connaissaient pas l'écriture.
L'idée a donc été de coucher sur le papier, en face de chaque dessin d'ex-voto, un texte personnel traduisant les impressions ressenties par Eric de Laclos lorsqu'il était dans un musée, en train de croquer un ex-voto.
Eric de Laclos est donc parti dans divers musées à la recherche d'ex-voto intéressants , comme celui de Chamalières près de Clermont Ferrand. Il a réalisé des dessins avec différents procédés: sanguine, plomb, crayons de couleur etc...
Jean Colombain a ensuite cherché comment mettre en page l'ouvrage.
Il s'est inspiré d'un ouvrage qu'il a déjà édité....
Jean Colombain a été très exigeant avec son ami Eric, les textes ont été modifiés, raccourcis..ou rallongés. Certains dessins sont accompagnés des notes prises au moment de leur réalisation.
Pour que le prix du livre soit le plus abordable possible, l'éditeur a utilisé une imprimante et le résultat est vraiment excellent.
Le papier est de très bonne qualité, la reliure est parfaite...et pourtant "Meilleurs Vœux" n'est vendu que dix euros, un prix dérisoire pour un ouvrage de cette qualité !!
Les deux amis ont répondu aux questions des auditeurs qui se sont ensuite précipités pour acheter "Meilleurs Vœux"...
Une couverture originale qui attire l'œil :
Quelques pages choisies au hasard de ce très bel ouvrage :
Vous pourrez vous procurer ce livre magnifique au prix incroyablement bas de 10 €, au Musée du Pays Châtillonnais, les Amis du Musée en ont commandé un certain nombre pour la boutique.
Courez vite l'acheter, il est exceptionnel !
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 24 Septembre 2018 à 06:00
Pendant les deux journées du Patrimoine 2018, Eric de Laclos a exposé ses belles statues de bois et de pierre dans la chapelle Saint-Phal.
A l'entrée de la chapelle, sous le porche, on admire les deux arbres d'Adam, sculptés après qu'Eric de Laclos ait été séduit par un texte du poète Bernard Noël : "Le désir est ce qui couvre d’un seul visage nos deux mondes : celui de la destruction et celui de l’amour."
L'arbre d'Adam :
L'arbre de Vie :
J'avais vu "l'arbre de Vie" en réalisation lors de la visite de son atelier en septembre 2016 :
La statue, exposée au centre de la chapelle, se nomme "l'échelle de Jacob", elle fait référence à un épisode biblique du Livre de la Genèse.
Fuyant son frère Ésaü qui a juré de se venger suite à la prise des bénédictions d’Isaac, Jacob se rend à la demande de sa mère à Haran pour trouver femme à marier dans la famille de celle-ci. Arrivé à Louz, il fait un rêve où il voit une échelle entre ciel et terre, d’où les anges descendent et montent. Dieu se révèle à lui et renouvelle l’alliance contractée avec ses pères.
Eric de Laclos laisse imaginer aux visiteurs d'autres histoires qui ne seraient pas religieuses, par exemple pourquoi ne pas y voir un Sans Domicile Fixe dormant dans la rue ?....
Le sculpteur a remplacé les anges par des oiseaux qui montent et descendent de l'échelle....
Ici Eric de Laclos expose six sculptures de femmes aux bras droits repliés, qui nous montrent comment les artistes, depuis l'âge de pierre jusqu'à nos jours, ont représenté l'éternel féminin.
Monsieur Fonquernie, qui fut très longtemps Président des Amis de Saint-Phal, montre à Eric de Laclos la belle fresque murale de la chapelle Saint-Phal, datant du XVème siècle et représentant l'Annonciation, (classée par arrêté de 1965).
Une expo vente des aquarelles de Christine Girault a été faite au profit de la restauration de la chapelle qui fut profanée par des voleurs qui l'ont dépouillée de ses anciennes dalles de pierre.
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 22 Septembre 2018 à 06:00
Les amis du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix ont eu la très bonne idée, en cette journée du Patrimoine 2018, d'inviter Eric de Laclos, sculpteur bien connu des Châtillonnais, puisque c'est lui qui a sculpté les deux superbes statues qui accueillent les visiteurs en entrant dans la cour du Musée.
Robert Fries, Président des Amis du Musée, a présenté la conférence d'Eric de Laclos :
En tant que sculpteur, Eric de Laclos a de la sculpture gallo-romaine une connaissance intime . Nombre de ses propres créations ont été inspirées par les sculptures de cette époque dont certaines se trouvent au Musée du Pays Châtillonnais ou au Musée Archéologique de Dijon.
Bien que présente dans bien des musées de France, la sculpture gallo-romaine apparaît souvent comme un parent pauvre de l'Art, Eric de Laclos saura nous en expliquer les singularités, il nous montrera que la sculpture gallo-romaine, longtemps victime de préjugés, a conservé sa capacité d'évocation et a quelque chose de fort à raconter.
Eric de Laclos a tout d'abord précisé ce qu'est la sculpture .
La sculpture est finalement une image en relief qui se détermine en deux types : le relief (ou bas-relief) qui prend appui sur un fond et la ronde -bosse qui est indépendante.
Le sculpteur et son outil déterminent la forme et la taille d'une sculpture mais il faut compter aussi sur le contexte économique, social, religieux et même politique.( exemple de l'Art nazi)
La sculpture gallo-romaine a particulièrement touché Eric de Laclos car à cette époque il n'y avait aucun principe rigide, tout était possible et puis c'est un art complètement mal traité, les archéologues n'étant pas des historiens d'Art.
Le conférencier a présenté l'évolution de la sculpture depuis la fondation de Massalia jusqu'à la chute de l'Empire Romain.
L'Art Celte se situe entre -500 avant J.C. et + 50 après J.C., il s'agit d'art décoratif, les modèles sont parfois méditerranéens car à ces époques les voyages étaient nombreux.
Un exemple d'Art Celte sur cette pièce de monnaie qui montre que les formes poussent vers l'abstraction. Cet art était réservé à l'élite, la classe dominante.
Chez les Celtes il n'existait pas de divinités, mais des "héros".
La Gaule, pays des Celtes, subit les influences des Germains au nord, celles les Celtibères au sud ouest et celles des Ligures au sud-est .
Sur cette carte de la péninsule italienne, on voit en vert la place des Etrusques, en jaune celle des Grecs et en bleu celle des Carthaginois. En blanc se trouvaient des peuples italiques et indigènes.
Les luttes d'influences entre ces peuples furent intenses.
L'Art Romain eut deux racines : celle des Italiques et celle des Grecs.
L'Art Italique était populaire, plébéien il représentait la vie quotidienne avec un "canon court".
L'Art Grec était apprécié des Patriciens, il était présent lors de portraits funéraires, on faisait des reproductions en série pour montrer les ancêtres de la famille.
La sculpture romaine nous dit Eric de Laclos était un Art sans émotion, mais plus tard,entre 100 et 200 après JC, en raison de l'inquiétude sur l'avenir il évolua vers plus de disproportions (yeux, expressions).
L'Art Gallo-Romain
En "Narbonnaise", première province romaine en Gaule, on pratiqua des sculptures dont les reliefs étaient détourés au trépan. Dans le reste de la Gaule, l'Art Gallo-Romain se nourrit de l'Art Romain, car les Celtes ne sculptaient pas.
L'aspiration des Celtes à être Romains évolua très rapidement,ils s'approprièrent tous les mythes romains mais...les mirent à "leur sauce", c'est à dire qu'ils changeaient les dieux selon ce qui les arrangeait., l'autonomie des divinités ne leur devenait plus propre.
Une des particularités de la sculpture gallo-romaine est un art du quotidien. On y trouve beaucoup de stèles funéraires, mais aussi des scènes adorables comme cette sculpture d'un couple d'amoureux !
Cette statue représentant Epona est à "canon court", elle montre une divinité domestique, et pas forcément la vraie déesse romaine.
Eric de Laclos a demandé au Musée d'exposer la superbe statue de "l'enfant au chien", découverte au Tremblois, qui nous montre que les sculpteurs gallo-romains représentaient la proximité de la vie de tous les jours, avec un art touchant et décomplexé.
C'est aussi le cas avec la statue des déesses-mères dont l'influence, nous dit Eric de Laclos, provient de figures indo-européennes, les Parques.
Au Musée de Senlis, Eric de Laclos a découvert et dessiné cette statue gallo-romaine de femme enceinte...un genre de statue que n'auraient jamais, au grand jamais, réalisé les sculpteurs romains.
Il est bien sûr évident que les sculpteurs Grecs ont formé les sculpteurs Romains, et que les sculpteurs Romains ont formé ceux des Gallo-Romains.
Mais les Gallo-Romains ont rendu leurs sculptures plus proches de la réalité du corps humain avec ses défauts, ses particularités.
Un exemple qui le démontre : la statue de Mercure, au sommet du Puy de Dôme, dans le temple qui lui était dédié, aux membres décalés, loin des modèles rigides de dieux romains.
(Un petit clin d'œil à notre ancienne Conservatrice, Félicie Fougère, qui va s'occuper de ce patrimoine !), cette photo je l'ai prise cet été dans le petit musée du sommet du Puy de Dôme :
L'art gallo-romain a donc évolué vers plus d'émotion, de quotidienneté.
Rendez vous dans la salle consacrée à la ville Gallo-Romaine de Vertillium au Musée du Pays Châtillonnais, vous y verrez d'admirables exemples de la sculpture Gallo-Romaine qui, encore aujourd'hui, nous touchent et nous émeuvent.
Eric de Laclos a été très applaudi, des questions lui ont été posées, par exemple celle sur la polychromie...oui les statues étaient peintes, avec des couleurs qui nous paraitraient aujourd'hui criardes...nous sommes tellement habitués aux statues blanches....
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 9 Septembre 2017 à 06:00
Les deux statues terminées sont magnifiques !
Le guerrier tient son épée d'une main ferme et de l'autre soutient son bouclier...
Le drapé de sa tunique, ses jambières et ses chaussures sont superbes !
Ses yeux en serpentine nous fixent...et nous fixeront...pour au moins mille ans nous dit malicieusement Eric de Laclos !
Les "grecques" de son armure sont très belles et régulières...
Il est doté d'un superbe casque et d'oreilles bien ourlées...
La dame de Vix nous fixe aussi de ses yeux bleu-vert...
Des cheveux ondulés recouverts d'une tiare, une oreille ornée d'une boucle, et bien sûr le torque.....du grand art.
Eric de Laclos a signé ses statues derrière le bloc qui les supporte :
J'espère que l'histoire de ces statues sera contée sur un panneau explicatif, car j'ai vu bien des visiteurs se demander à quoi elles correspondaient et comment elles avaient été créées.
2 commentaires
-
Par Christaldesaintmarc le 1 Septembre 2017 à 06:00
Le bloc de pierre de Semond, utilisé par Eric de Laclos pour réaliser la statue du guerrier de Vix dans la cour du Musée, ne s'est pas laissé faire aussi facilement, la pierre était extrêmement dure et la canicule du vendredi 25 août a été éprouvante pour le sculpteur !
Le temps pour créer la seconde sculpture s'est donc beaucoup allongé, mais maintenant c'est la fin...
Vous pourrez venir découvrir les deux statues terminées samedi après-midi 2 septembre, entre 16h et 17h, elles auront toutes deux des yeux en pierre serpentine.
Venez nombreux admirer les statues et féliciter le sculpteur, il le mérite, son travail est magnifique.
Voici où en était le travail mercredi 23 août :
Une chaussure toute en finesse...
Le sculpteur au travail samedi 26 août :
le guerrier au regard perçant coiffé de son casque :
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 21 Août 2017 à 06:00
Eric de Laclos pensait avoir fini samedi 19 août la sculpture de la statue halstattienne du guerrier de Vix ...mais la pierre est très dure et ne se laisse pas dompter facilement !
L'oeuvre est néanmoins bien avancée et dévoile peu à peu sa beauté .
Le travail du sculpteur fait l'admiration de nombreux visiteurs très intéressés.
Une charmante jeune fille s'est même essayée au maniement du ciseau ! Peut-être une future Camille Claudel ?
Eric de Laclos a montré la pierre de "serpentine" qu'il va utiliser pour les pupilles de la dame de Vix...et celles du guerrier.
Voici le moulage de la statue du guerrier que le sculpteur a utilisé pour parfaitement réaliser sa copie.
La statue du guerrier sera donc terminée samedi 26 août, venez nombreux l'admirer et féliciter le sculpteur pour son travail magnifique !
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 13 Août 2017 à 06:00
Deux statues halstattiennes, c'est à dire datant d'environ -450 à -500 années avant JC, présentes au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, près de la reconstitution de la tombe de la Princesse de Vix, intriguent les visiteurs.
Ce sont deux sculptures décapitées représentant l'une une femme assise vêtue d’une tunique...
L'autre un guerrier assis derrière son bouclier.
Sa main tient le bouclier :
Ces statues ont été découvertes sur le site de Vix, près de la tombe de la Princesse.
La première porte un torque autour du cou...serait-elle la représentation de la princesse qui a été découverte dans sa tombe, un torque d'or à ces côtés ?
Voici ce que pensent les archéologues de ces statues :
Le sculpteur Eric de Laclos, à la demande du Musée, a décidé de réaliser deux nouvelles statues en y intégrant sa part d’imaginaire et de créativité .
Ses deux oeuvres seront visibles dans la cour du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
La statue de la Dame de Vix est terminée.
Elle est superbe...
Des sculptures de l'époque de l'âge du fer n'existent pas en France, mais il y en a en Allemagne...Eric de Laclos s'est donc inspiré de ces dernières, aidé par Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique, pour imaginer les visages qu'auraient pu avoir les statues de Vix.
Eric de Laclos a coiffé la Princesse d'une tiare de style oriental, et l'a dotée de deux pieds.
Les yeux ont été creusés par l'artiste pour y insérer deux serpentines, qui donneront un regard "magnétique" à la Dame de Vix...
Le guerrier, lui aussi, possédera deux iris en serpentine.
Lorsque je suis arrivée Eric de Laclos sculptait la statue du guerrier, avec beaucoup d'énergie, car le bloc de pierre de Semond est beaucoup plus dur que le premier qui a servi pour la Princesse.
Les plans imaginés par Eric de Laclos pour représenter le guerrier :
Huit jours après les premières photos, voici où en était la sculpture du guerrier :
Je retournerai bien évidemment voir Eric de Laclos terminer sa sculpture de guerrier vendredi 18 et samedi 19 août. (Il prolonge de deux jours sa présence tant le second bloc de pierre a été difficile à sculpter !)
J'espère que beaucoup d'amateurs de belles oeuvres y seront aussi, en tout cas, pour ma part, j'ai hâte d'admirer ces deux personnages superbes, rappel de la si riche histoire de notre Châtillonnais !
Pierre Magès a filmé Eric de Laclos sculptant le guerrier, merci à lui pour sa vidéo :
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 11 Septembre 2016 à 06:00
Durant une visite aux Sources de la Seine, proposée par l'Association Châtillon-Scènes, Antoine Hoareau, Président de l'Association des Sources de la Seine, nous avait permis de connaître toute l'histoire de ce site extraordinaire.
Après cette visite, nous nous sommes rendus chez Eric de Laclos sculpteur à Champagny, créateur de la superbe statue de Sequana que nous avions admirée près de la source de la Seine, mais aussi de reproductions d'ex-votos retrouvés sur le site.
Eric nous a accueillis et nous a présenté les statues qui ornent son jardin...
Ces statues sont des reproductions, qu'il a réalisées, sur le modèle d'ex-votos trouvés aux Sources de la Seine.
Le sculpteur nous présente ici une très belle croix de chemin qu'il a réalisée en calcaire de Bourgogne.
Dans son atelier, voici le double de sa statue de Sequana, que nous avons vue aux Sources de la Seine.
Beaucoup d'ex-votos ont été reproduits en pierre ...
D'autres ex-votos ont été reproduits en bois de chêne.
Eric de Laclos, lors de notre venue, était en train de sculpter une oeuvre monumentale qu'il a nommée "l'Arbre d'Adam".
En voici une partie déjà terminée.
Cette Marianne a été réalisée pour le collège Jean-Philippe Rameau de Dijon, d'après les désirs des collégiens.
Les collégiens ont donc demandé à Eric de Laclos une Marianne qui leur ressemble : adolescente avec un tee-shirt et un sac en bandoulière, avec les traits métissés, libre avec un bonnet phrygien et les cheveux lâchés , et, sur le bonnet, une cocarde représentant l'Egalité.
Eric de Laclos s'est intéressé à la fameuse "’Inconnue de la Seine".
Cette jeune femme noyée, non identifiée, fut immortalisée grâce à un masque mortuaire qui devint un ornement populaire sur les murs des maisons d'artistes après 1900.
Son visage au sourire énigmatique a été source d'inspiration pour de nombreux travaux littéraires, tant en français que dans d'autres langues.
Eric de Laclos, lui aussi, s'en est inspiré :
D'autres très belles statues inspirées par l'art des églises :
Eric de Laclos s'adonne aussi à la gravure sur bois dont il tire de belles estampes.
Cette estampe "La lune est dans les arbres" fut reproduite sur le programme d'un superbe concert donné avec Etienne Rognon aux "Epis d'Antide" à Montliot : un récital poétique et musical, car Eric n'est pas seulement sculpteur mais il est aussi poète, chanteur et musicien (il joue de la cornemuse et de la flûte)
C'est un artiste complet !
Voici une belle gravure sur bois représentant son village de Champagny :
Eric de Laclos avait présenté, en 2013, ses ex-votos au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix :
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 12 Décembre 2013 à 06:00
Promouvoir la création d’artistes locaux s’inspirant des collections, tel est le but de l’exposition vente hivernale du musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix. Cette année, c’est Eric de Laclos qui investit l’espace boutique du 4 décembre au 7 mars 2014.
L'exposition est remarquablement présentée : œuvres émouvantes, éclairage qui les sublime...un plaisir pour les yeux et l'esprit.
Madame Félicie Fougère, conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais, a présenté cette exposition, et le sculpteur Eric de Laclos.
Celui-ci vit et travaille près des sources de la Seine, endroit anciennement sacré dans lequel les Gallo-romains déposaient des ex-votos. Ces statuettes, demandant aux dieux la guérison d’une maladie ou remerciant la divinité pour la santé recouvrée, se trouvent aussi dans le Châtillonnais, dans les sanctuaires des sources de la Douix ou d'Essarois.
Une magnifique collection de ces ex-votos Châtillonnais se trouve d'ailleurs à l'étage du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
Eric de Laclos présente, dans la boutique du musée, ses sculptures directement inspirées par les collections d'ex-voto du musée.
L'artiste a ensuite expliqué pourquoi il s'était attaché à reproduire ces anciens et émouvants symboles de la souffrance et de l'espoir de la guérison.
"Dans chacune des représentations aujourd’hui conservées dans les musées de Châtillon, Semur et Dijon, il y a une part de souffrance, d’espérance ou de reconnaissance. Ces sentiments n’ont rien perdu de leur actualité parce qu’ils touchent au cœur de l’homme. En essayant de transmettre ces intentions, en me projetant dans la personnalité d’un sculpteur peut-être vieux de deux mille ans de plus que moi, j’essaie — comme l’a écrit Jean Genêt — de raviver cette blessure que tout homme garde en soi, blessure singulière à l’origine même de la beauté, où il est nécessaire parfois de se retirer pour une solitude temporaire, mais profonde ".
" Depuis trois ans je travaille sur les séries d’ex-voto antiques de la région. Plusieurs raisons m’ont poussé à m’approprier un sujet qui, jusqu’alors, était plutôt réservé au domaine de l’archéologie. La grande diversité des formes et des styles adoptés, les intentions projetées dans ces offrandes, la proximité des Sources de la Seine de mon domicile ont contribué à me pousser dans ce chemin, à tel point que je me présente volontiers comme un sculpteur d’ex-voto, alors que ce domaine ne remplit que la moitié de mon activité de sculpteur."
Le Président de la Communauté de Communes , Hubert Brigand, a dit son plaisir de voir une aussi belle exposition au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix. Il a remercié madame la Conservatrice d'avoir mis cette superbe exposition en place, peu de temps après "Histoire de Sceaux" qui forçait déjà l'admiration.
Il a bien sûr félicité Eric de Laclos pour son magnifique travail
Antoine Hoareau, le spécialiste des sources de la Seine, était venu admirer l'exposition de son ami Eric de Laclos. (Voir le lien en fin d'article)
Les ex-votos exposés:
Les ex-votos en bois sont les plus anciens, ils ont peut-être précédé la pierre.
Le sculpteur antique ne recherche pas le "beau", il cherche seulement à émouvoir le dieu ou la déesse.
Certains ex-votos sont étonnement "modernes", simplifiés au maximum...
D'autres, plus fouillés, rappellent l'imagination des celtes...
Le sens d'autres ex-votos est plus compréhensible...
Certains ex-votos de pierre sont plus raffinés, plus récents sans doute. Eric de Laclos nous dit qu'ils avaient peut-être été commandés par des familles riches qui demandaient aux sculpteurs de créer un ex-voto s'inspirant de l'art romain.
La douleur personnifiée...
Je m'étais rendue aux Sources de la Seine, lors d'une visite guidée par Antoine Hoareau. A la fin de la visite j'avais déjà pu admirer les ex-votos d'Eric de Laclos que notre guide nous avait présentés. Chaque ex-voto était accompagné d'une explication sur sa signification, à voir en cliquant sur ce lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/une-visite-aux-sources-de-la-seine-a39101550
Allez admirer cette collection d'ex-votos, qui se trouve à l'entrée du Musée, les sculptures sont en vente, l'entrée de la boutique où elles se trouvent, est gratuite.
Et profitez-en aussi, ensuite, pour visiter notre si beau Musée et ses collections exceptionnelles: la tombe de la princesse de Vix, les fouilles de Vertillum, les ex-votos de la Douix et d'Essarois etc... sans oublier sa superbe exposition sur les sceaux du Moyen-Age.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique