• En remontant en Bourgogne depuis les Pyrénées, nous nous sommes arrêtés pour admirer le viaduc de Garabit, un pont construit par Gustave Eiffel....

    Le viaduc de Garabit  fut réalisé par Gustave Eiffel, un autre génial industriel bourguignon....

    Le viaduc de Garabit est un viaduc ferroviaire français, ouvrage d'art de la ligne de Béziers à Neussargues (dite aussi ligne des Causses), permettant le franchissement des gorges de la Truyère.

    Il est situé sur le territoire des communes de Ruynes-en-Margeride et Val d'Arcomie dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

     Ce viaduc est un projet de l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer qui en a confié la finalisation et la réalisation à Gustave Eiffel et sa société.

    Le chantier de sa construction ouvert en janvier 1880 se termina en septembre 1884 et sa mise en service fut effectuée en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne concessionnaire de la ligne.

    Cet ambitieux ouvrage métallique, long de 565 m, qui culmine à 122 m au-dessus de la rivière, est alors le « plus haut viaduc du monde »

     Jusqu'en 1886, son arche était également celle ayant la plus grande portée au monde.

    Le viaduc de Garabit  fut réalisé par Gustave Eiffel, un autre génial industriel bourguignon....

    A relire, cette conférence de monsieur Jacques Caseau, pour l'Association Culturelle Châtillonnaise,  sur Gustave Eiffel :

    http://www.christaldesaintmarc.com/gustave-eiffel-un-dijonnais-meconnu-une-conference-proposee-par-l-asso-a23704032


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  • La soeur de Gustave Eiffel, Laure, était mariée avec Joseph Collin, directeur des Forges du Fourneau à Châtillon sur Seine, depuis 1851 (l'ancienne Granitière route de Dijon). Début 1864, le couple acheta la maison du 9 avenue de la Gare ( actuellement le Sylvia Hôtel) mais Laure  décéda le 11 août 1864 en laissant une fillette de 8 ans, Josèphe Mélanie.

    Gustave Eiffel fut nommé tuteur de sa nièce.

    Joseph Collin  vendit cette maison en 1874 et quitta ensuite la région.

    Durant le temps où sa soeur habitait Châtillon sur Seine, Gustave Eiffel s'initiait à la métallurgie  auprès de son beau-frère.

    Il écrivait ses impressions à sa mère, ses missives ont été publiées dans ce livre de Daniel Bermond.

    Gustave Eiffel et ...les châtillonnaises...

    Dans une lettre du 8 septembre 1855, il confie la façon dont il considère les  jeunes filles châtillonnaises, qui ne sont guère à son goût !!

    Gustave Eiffel et ...les châtillonnaises...

    (Merci à Sylviane Drezet pour avoir déniché et m'avoir confié  ce joli petit morceau d'anthologie  !)



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  • Gustave Eiffel, une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Monsieur Jacques Caseau a été longtemps proviseur au Lycée Gustave Eiffel de Dijon. Il s'est passionné pour le bourguignon illustre qui a donné son nom à son ancien établissement, homme admiré dans le monde entier, et paradoxalement pas en Bourgogne , et encore moins étrangement dans la ville qui l'a vu naître: Dijon.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Gustave Eiffel fut l'auteur de nombreux ouvrages d'art métalliques dans le monde entier :des gares, des usines à gaz,des banques, des synagogues, des églises, des ponts, des viaducs (40) , des charpentes de verrières etc...l'oeuvre qui l'a le plus fait connaître universellement, c'est bien sûr la tour qui porte son nom à Paris.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Gustave Eiffel construisit un pont à Dijon sur le canal de Bourgogne, ce pont  a été détruit par les Allemands pendant la dernière guerre, plus tard reconstruit mais pas à l'identique. L'original, que nous montre la carte postale ci-dessous, était un pont qui se soulevait pour faciliter le passage des péniches

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Sa destruction :

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Voici une des constructions magnifiques de Gustave Eiffel : la coupole de l'observatoire de Nice, qui pèse nous dit Jacques Caseau, 95000kg, armature composée de 600 pièces métalliques.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Le premier chantier de Gustave Eiffel (il a 26 ans) c'est celui de la construction du pont ferroviaire de Bordeaux.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Ensuite il construira le viaduc de Garabit...

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    D'autres viaducs comme celui-ci à Porto..

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Saviez-vous que  c'est Gustave Eiffel qui a réalisé l'armature de la statue de la Liberté à New-York ?...

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    En 1889 se tint à Paris, pour le centième anniversaire du début de la Révolution Française, une grande exposition Universelle. Un appel d'offres fut lancé pour la réalisation d'une oeuvre monumentale métallique, qui devait être une "tour de 300 mètres". Plusieurs projets furent présentés, mais c'est celui de deux ingénieurs de l'usine Eiffel (Maurice Koechlin et Emile Nouguier) qui fut retenu, voici le projet initial.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Eiffel  acheta ensuite les droits à ses deux collaborateurs, le projet porta donc son nom. Il reçut une subvention de la Ville de Paris pour un projet allégé (la Ville de Paris est d'ailleurs toujours propriétaire de la Tour).

    La tour Eiffel fut élevée en 22 mois sur 4 fondations avec des pièces métalliques de l'usine Eiffel de Levallois-Perret. Le montage fut délicat, car toutes les pièces étaient rivetées à chaud.

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    Gustave Eiffel est ici photographié sur un des escaliers en colimaçon de la tour.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Mais pour monter jusqu'en haut de l'ouvrage, Eiffel prévut l'installation d'ascenseurs. Un travail gigantesque  et nouveau car personne n'en avait construit de cette sorte avant. Aucun accident mortel ne fut à déplorer chez les ouvriers !

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Le 31 mars 1889 , ce fut la fin de la construction de ce titanesque ouvrage, le premier de cette taille dans le monde..Eiffel hissa lui même le drapeau français en haut de la tour, puis fut fait Officier de la Légion d'Honneur pendant le banquet qui suivit.

    Une vague de protestation s'était élevée, au moment où fut déposé le projet, parmi les artistes comme Alexandre Dumas fils .Ces derniers publièrent une "lettre de protestation contre la tour de Monsieur Eiffel", dont voici un petit extrait :

    « II suffit d’ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer une tour vertigineusement ridicule, dominant Paris, ainsi qu’une noire et gigantesque cheminée d’usine, écrasant de sa masse barbare : Notre Dame, la Sainte Chapelle, la tour Saint Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l'Arc de Triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, comme une tache d’encre, l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée. »

    ( Collectif d’artistes, « Les artistes contre la tour Eiffel », Le Temps, 14 février 1887.)

    Les caricaturistes s'en donnèrent aussi à coeur joie après la construction de la tour :

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    Plus tard tout se calma, et des peintres, comme ici Seurat, immortalisèrent la tour Eiffel...

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    Le sculpteur dijonnais Bouchard avait pourtant réalisé un buste de Gustave Eiffel , mais il fut érigé à la piscine de Levallois-Perret...

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    Après nous avoir présenté les réalisations de Gustave Eiffel, Jacques Caseau nous fit connaître sa biographie.

    Les parents de Gustave Eiffel étaient des personnes aisées, son père s'installa à Dijon et épousa la fille d'un marchand de bois, femme de tête qui sut parfaitement gérer son entreprise.

    Cette famille d'origine allemande catholique (et non juive comme le soupçonnèrent beaucoup plus tard les allemands qui eurent l'idée de faire sauter la tour si elle s'avérait avoir été construite par un israélite !!) ne s'appelait pas Eiffel, mais Bönickhausen. Ils ajoutèrent à leur nom celui d'un massif montagneux d'Allemagne, beaucoup plus facile à prononcer.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    La famille habita quelque temps dans une maison de la rue Turgot, hélas démolie en 1968.

    Gustave ,leur fils, fréquenta l'école de la rue Turgot puis le Lycée de la rue Condorcet (cela m'a fait sourire, car j'ai fréquenté bien plus tard, moi- aussi ces deux établissements, sans savoir que le génial Eiffel m'y avait précédée !!)

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    Gustave était curieusement bien meilleur, dans ses études, en littérature qu'en mathématiques ..Il subit l'influence bénéfique d'un de ses oncles , chimiste à Pouilly sur Saône, puis monta à Paris...en diligence. Recalé deux fois au concours de l'Ecole Polytechnique , il réussit le concours de l'Ecole Centrale, dont il ressortit...ingénieur chimiste ! Mais il effectua un stage en métallurgie, chez Charles Nepveu, stage qui décida de sa vocation.

    Les parents Eiffel acquirent cette jolie maison qui se trouve toujours près de l'endroit où a été érigé le Lycée Eiffel...

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    Gustave épousa Marie Gaudelet, une jeune fille de peu de fortune, mais qui combla son époux et lui donna cinq beaux enfants. Hélas elle mourut très jeune d'une "maladie de poitrine". Très affecté son époux ne se remaria jamais.

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    Gustave prit définitivement le nom de Eiffel, ce jugement de 1881 en fait foi :

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    Pourquoi Gustave Eiffel n'est-il pas plus honoré par les Dijonnais ?? eh bien parce qu'il lui fut reproché d'avoir trempé dans le "scandale du Panama". Il fut en effet condamné ( à tort) pour abus de confiance, en 1893, à 2 ans de prison ferme, alors qu'il n'avait  agi que comme contractant pour le compte de la Compagnie, et avait scrupuleusement rempli ses engagements. Le jugement  fut cassé ensuite pour prescription. Mais le mal était fait, il ressortit de cette histoire miné, son honneur ne fut pas rétabli.

    Il céda à son gendre son usine de Levallois-Perret et transigea avec les petits porteurs des actions de Panama.

    Gustave Eiffel ne resta pas inactif durant sa retraite, il s'intéressa à l'aviation et fit diverses expériences. Ses travaux aboutirent en 1917 à la conception d'un avion de chasse monoplan.

    Il décéda à l'âge de 91 ans à Paris , il est inhumé à Levallois-Perret.

    "Gustave Eiffel, un dijonnais méconnu" une conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise...

    La Bourgogne et Dijon , ne lui pardonnèrent pas ce lamentable scandale. Une rue fut même débaptisée par le Maire ! Une avenue lui a été depuis octroyée, mais c'est tout

    Le pont Eiffel, de Dijon, démoli pendant la guerre, a été reconstruit, c'est maintenant un pont simple, mais on a gardé une certaine décoration métallique qui rappelle le style de son premier constructeur...

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    Dijon n'a tout de même pas oublié complètement Gustave Eiffel, puisque plusieurs vitrines du Musée de la vie Bourguignonne , nous montrent des objets représentant la tour Eiffel, réalisés depuis 1889...Un bien petit hommage à un grand bourguignon connu dans le monde entier et méconnu dans sa propre région, c'est bien dommage...

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