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Par Christaldesaintmarc le 29 Juillet 2019 à 06:00
La trente et unième Estivale de la Compagnie des Gens a été libertaire, chantante, gourmande, cinématographique, romanesque, optimiste, avec la création de
DANS LA COUR, une utopie prolétaire !
Nous sommes à Paris à l’époque du Front Populaire dans une cour d’immeuble où se trouve un petit restaurant ouvrier :
Dans cette cour, existe aussi une blanchisserie :
une imprimerie :
un patron cynique :
une suffragette :
une concierge acariâtre :
une coopérative :
et des chansons…
La vie pourrait être si belle
Si l'on voudrait vivre d'abord
Pourquoi se creuser la cervelle
Quand y a du bon soleil dehors !
Voilà quelques-uns des ingrédients qui ont composé la toute nouvelle fresque théâtrale mise en chantier par la Compagnie des Gens.
Mais, comme j'ai pris beaucoup de photos, je vais en publier quelques unes avec un résumé succinct de cette histoire foisonnante, magnifiquement écrite et jouée par des acteurs sensationnels dans des décors surprenants et très bien agencés...
Une parfaite réussite ! la Compagnie des Gens...
Dans la cour, au bistrot, on refait le monde, Victor, l'ouvrier habitué du lieu, compare le capitalisme et le communisme....tandis que les blanchisseuses s'affairent...
on se rend compte que l'une d'entre elles, Ginette Baisenard , a une voix de rossignol, et qu'elle aimerait chanter à l'Opéra...
Dans cette cour parisienne existe une imprimerie, appartenant à monsieur Batala, un cynique personnage, viveur, charmeur, même face à madame Baisenard, la concierge de l'immeuble (qui n'est pourtant pas une affaire !), mais aussi hypocrite et lâche, bref...une ordure...
Batala, fieffé escroc véreux, est criblé de dettes, il est poursuivi par monsieur Buisson, l'huissier :
Batala qui imprime des publications "sex appeal", tente de sauver son imprimerie en plaçant des publicités dans les pages de ses magazines.
Il essaie de convaincre monsieur Brounion d'y insérer des pubs pour des ...suppositoires !
Batala envoie son amie mademoiselle Edith chez l'huissier pour essayer d'arranger ses affaires...
celle-ci accepte par amour pour lui...
Et pendant ce temps, l'infâme Batala séduit Estelle, une jeune blanchisseuse...quel odieux personnage !
Estelle était pourtant promise au fils de la concierge, Charles Baisenard...
et elle avait résisté aux avances d'Amédée Lange dans le métro ...
Hélas Estelle sera enceinte... Sa patronne, madame Valentine, qui fut aussi il y a longtemps, la proie de Batala, la consolera.
Ses amies du bistrot de la cour en feront autant...
Rien ne s'arrange pour Batala, qui ne voit plus qu'une issue à la situation, s'enfuir par le train...en abandonnant Edith son amie fidèle, un degré de plus dans l'ignominie ...
Pendant ce temps, Ginette Baisenard, future soprano, a écrit à monsieur Gautier Sylla, un impresario pour qu'il puisse la faire débuter à l'opéra.
La concierge, sa mère, est absolument contre cette idée...
Monsieur Gautier Sylla rencontre Ginette et accepte de l'aider à devenir une diva...
Madame Baisenard , rencontre l'impresario et tombe sous son charme....Qui pourrait lui résister ?
Elle accepte donc que sa fille devienne chanteuse d'opéra.
Peu de temps après on apprend que le train, dans lequel s'enfuyait Batala, a déraillé et que l'imprimeur est mort.
Que va devenir l'imprimerie ?? Le fils de monsieur Brounion a alors une idée de génie ! la transformer en coopérative qui réunira tous les habitants de la cour !
Et pourquoi pas imprimer le roman d'Amédée Lange "Arizona Jim"et en faire un film ??
C'est la liesse dans la cour !
On boit, on chante, et madame Baisenard n'est pas la dernière à profiter de la fête !
La future diva, Ginette, sa fille, chante même l'Internationale : "C'est la lutte finale ..."
Mais coup de tonnerre !
Une nuit, un prêtre se présente à Amédée Lange dans l'imprimerie où il est resté travailler...
c'est Batala qui a fait croire à sa mort ! Il est bien vivant et veut reprendre la tête de son commerce.
L'escroc sort son révolver du tiroir du bureau ... Amédée Lange s'en empare....
Amédée, furieux de voir que le projet de coopérative tombe à l'eau, tire sur Batala....
L'escroc demandera à la concierge d'aller chercher un prêtre...mais il sera trop tard....
Malgré le "crime de monsieur Lange", la coopérative pourra continuer sa route !
Les tourtereaux vont se réconcilier et l'enfant ne sera pas un problème....
Tout est bien qui finit bien !
Les magnifiques comédiens, et leur metteur en scène ont salué les spectateurs enthousiastes...quelle superbe soirée !! une chauve-souris est même aussi venue profiter du spectacle !
Elisabeth Petetin, à la régie "son et lumières", a été aussi applaudie, les effets lumineux et le son étaient parfaits !....
Bien des spectateurs n'ont pu acheter leur billet, tant l'affluence a été grande !
Une dernière représentation supplémentaire a été donnée hier....
Alors, espérons que cette superbe pièce puisse être reprise plus tard...pourquoi pas au théâtre ? Ce serait sensationnel !
En tout cas à la Compagnie des Gens pour tout ce qu' elle nous offre, pour tous ses spectacles vivants toujours différents, et ce depuis 1989, avec "La grande peur".
Longue vie théâtrale à cette compagnie qui fait la fierté du Châtillonnais !
Dans la cour, une utopie prolétaire
Ecriture, adaptation, mise en scène et scénographie : Jacques Senelet
Régie son et lumière : Elisabeth Petetin
Chant et musique: Géraldine Salmon, Noémie Pompon, Patrick Pompon et Tom Sallembien
Coordination : Elisabeth Hoornaert
Décors : Benoît Chauleur, Emma Clément, Géraldine Salmon, Gilles Gautheron, Hélène Bouju, Henri Deck, Jade Baecke, Jacques Senelet, Lucie Deck, Lucile Hours, Marie-Christine Ouedraogo, Myriem Kaddachi
Costumes : Elisabeth Hoornaert, Elisabeth Petetin, Marie-Christine Ouedraogo
Affiche : Lucie Deck-Atelier La Malette
Programme, communication Presse et relation sponsors : Lucile Hours
Restauration : Leslie Senelet, Bastien Teton, Dorine Gay, Lucie Noris
Accueil : Monique Klein, Eliane Brodzicki, Christine Chereau, Tasséré Ouedraogo
Les acteurs :
Madame Valentine : Marie-Laure Tridon
Amédée Lange : Samuel Martin
Madame Baisenard : Elisabeth Hoornaert
Lucienne : Géraldine Salmon
Charles Baisenard : Pierre Pompon
Suzanne : Emma Clément
Ginette Baisenard : Noémie Pompon
Monsieur Batala : Benoît Chauleur
Monsieur Buisson : Tom Sallembien
Mademoiselle Edith : Myriem Kaddachi
Victor : Patrick Pompon
Charlotte la suffragette : Lucie Deck
Estelle : Lucie Hours
Louise : Marie-Christine Ouedraogo
Fernande :Jade Baecke
Madeleine : Corine Razil
Monsieur Brounion : Vincent Marziali
Gautier Sylla : Jacques Senelet
Brounion-fils : Tristan Golmard
Le facteur : Henri Deck
PS : quel plaisir de retrouver la trame du film de Jean Renoir "Le Crime de Monsieur Lange", dont s'est librement inspiré Jacques Senelet, en lui ajoutant une multitude de personnages et de situations originales...
Et bravo à Benoît Chauleur qui a égalé Jules Berry dans le rôle de l'ignoble Batala !
3 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 13 Février 2019 à 06:00
Voici quelques images de cette matinée tellement enrichissante, historiquement parlant....
Nous pénétrons dans le château de Vincennes par la Tour du Village qui était, à l'origine, l'entrée principale du château.
La tour du Village vue depuis la cour.
Le donjon du château de Vincennes est une prouesse architecturale et l'expression d'une volonté politique exceptionnelle. Sa construction a été rapide et coûteuse.
Il s'élève à 50 mètres : c'est le plus haut donjon du Moyen-Âge.
Cette grosse tour carrée, flanquée de quatre tourelles d'angle est divisée en six niveaux de salles dont les voûtes reposent sur une seule et fine colonne centrale.
Chaque étage présente le même plan, avec une vaste salle centrale et des pièces dans les tourelles d'angle.
Notre guide nous a parfaitement expliqué toute l'histoire de cette forteresse où vécut Charles V, et bien d'autres rois qui s'y réfugièrent lors de périodes troublées, puis plus tard beaucoup de prisonniers politiques (Sade, Diderot....)
Le donjon est protégé par une enceinte et un profond fossé , en eau à l'origine. C'est là que périt le duc d'Enghein, assassiné sur les ordres de Bonaparte, Premier Consul.
Nous pénétrons dans le donjon par le châtelet
Sous le passage, une très belle voûte (toutes celles du donjon sont splendides)....
et des sculptures à la base des colonnes.
La cour du châtelet est dominée par la passerelle qui , au Moyen-Âge était le seul accès au donjon.
Nous allons monter dans le châtelet par des escaliers à spirale très étroits...
Nous arrivons dans le chemin de ronde dont la charpente est superbe. Autrefois nous dit notre guide, les murs étaient peints.
Depuis le chemin de ronde on admire la Sainte Chapelle....
et la passerelle...
De belles sculptures ornent le bas des fenêtres du donjon.
Nous pénétrons ensuite dans le donjon par la passerelle.
En se retournant on admire le chemin de ronde...
La première salle où nous pénétrons est la salle du Conseil qui présente aujourd'hui un film retraçant l'histoire du château au temps de Charles V.
C'était à l'origine le lieu des réceptions officielles et des séances de travail du souverain et de ses conseillers.
De superbes sculptures ornent les angles de la salle...
Dans une pièce qui jouxte la salle du conseil, on admire des peintures murales qui ont été réalisées par un prisonnier, Monseigneur de Boulogne, confesseur de Napoléon Ier, emprisonné sur ordre de ce dernier.
Mirabeau y fut aussi enfermé pendant trois années.
La chapelle attenante est elle-aussi, peinte...
La voûte est superbe, comme toutes celles du donjon d'ailleurs.
On reconnait Venise....
Au dessus de la salle du Conseil, se trouve la chambre du Roi, somptueuse par ses motifs peints sur les nervures des voûtes.
Le pilier central de la chambre du Roi est superbe:
et les clefs de voûtes magnifiques...(j'ai un faible pour les clefs de voûte que souvent personne ne regarde !)...
Dans cette vitrine on peut admirer deux des sculptures de prophètes qui se trouvaient sur la façade du troisième étage du donjon du côté de l'entrée.
La très belle cheminée de la chambre du Roi :
Quelle finesse dans le décor...
Une autre pièce adjacente, dans la tourelle nord-ouest, était le lieu de dépôt des sacs d'or et des plus belles pièces d'orfèvrerie de Charles V. C'était la Salle du Trésor.
La pièce de la garde robe où le linge du roi était "serré" dans des coffres, abrite à présent des sculptures qui proviennent des faces externes du donjon.
Elles représentent des musiciens.
En appuyant sur un bouton, on peut entendre le son des instruments et ainsi les reconnaître.
L'ange à l'orgue portatif :
L'ange à la vièle à roue :
L'ange jouant de la cornemuse :
La restauration du donjon a été l'occasion de relever les graffiti laissés par les détenus des XVIIe, XVIIIe et XIXème siècles. On en trouve à tous les étages.
Le rez de chaussée abrite un puits d'origine.
Les portes de bois cloutées sont impressionnantes...
Dans cette pièce du rez de chaussée, dominée par une belle voûte, on peut prendre connaissance du passé carcéral du donjon.
Dans une vitrine on voit des lettres adressées à sa femme par Donatien Alphonse François Marquis de Sade (1740-1817)
Dans le donjon, qui devint prison d'Etat sous Louis XI, furent enfermés de très nombreux personnages : Henri II de Condé, le Cardinal de Retz, Nicolas Fouquet (intendant des finances de Louis XIV), René Diderot, Jean-Henri Latude, Mirabeau, Monseigneur Boulogne évêque de Troyes, Barbès, Blanqui, Raspail... et sans doute bien d'autres moins connus.
Finalement le donjon de Vincennes valait bien la Bastille ! Heureusement, comme il avait une vocation militaire, il a été préservé, quel bonheur pour les visiteurs d'aujourd'hui !
En sortant du donjon, pour nous rendre à la Sainte Chapelle, nous passons près d'un beau puits.
La Sainte Chapelle du château de Vincennes a été fondée par Charles V en 1379 sur le modèle de la Sainte chapelle du palais de la Cité à Paris, afin d'y abriter les reliques de la Passion du Christ.
L'édifice commencé sous Charles V fut élevé sous Charles VI et achevé sous le règne d'Henri II.
Les sculptures du portail témoignent de la maîtrise de l'art de la sculpture au début du XVème siècle, ce sont de vraies "dentelles de pierre" !
L'élément le plus remarquable de la nef était l'ensemble de verrières offert par Henri II. Il a été commandé par Philibert Delorme, le maître d'œuvre, au célèbre vitrailleur parisien Nicolas Beaurain.
Dans la verrière centrale du chœur, à la place d'honneur, on voyait le roi en prière flanqué de deux trophées aux armes de France, tourné vers une Vierge à l'Enfant trônant - dont l'original est aujourd'hui au Louvre et que toutes ces figures semblent regarder.
Deux superbes verrières éclairent la nef :
On admire les très belles clefs de voûte :
La cloche originale de l'horloge du campanile du châtelet est exposée dans la Sainte Chapelle.
Cette horloge était située au dessus du cabinet de travail du Roi, et au même niveau que sa chambre. Elle rythmait la vie du Roi, puisqu'elle lui rappelait les offices quotidiens consacrés à la prière.
Le linteau de la porte de l'oratoire de la Reine :
Le linteau de la porte de l'oratoire du Roi :
Ici nous sommes au pied du tombeau de Louis Antoine de Bourbon-Condé, duc d’Enghien (Chantilly, 1772 – Vincennes, 21 mars 1804), prince du sang français, exécuté dans les fossés du château de Vincennes.
Le duc d’Enghien, accusé à tort d’un complot royaliste contre le Premier Consul fut fusillé dans les fossés de Vincennes le 20 mars 1804, puis enterré sur place.
En 1816, Louis XVIII fit exhumer les restes, qui seront déposés dans la Sainte Chapelle.
La conception du tombeau fut confiée à Pierre Louis Deseine (1749-1822), sculpteur du prince de Condé (grand père du duc d’Enghien).
De style néo-classique, il ne sera achevé qu’après la mort de l’artiste qu’en 1825.Il fut d’abord placé dans la Sainte Chapelle, contre la mur du chevet, puis fut déplacé en 1852 dans le petit oratoire du roi, selon
la volonté de Napoléon III, qui l’aurait bien volontiers détruit pour oublier les conditions troubles de l’exécution du duc d’Enghien et effacer cet épisode gênant de l’Histoire qui mettait en cause son oncle Napoléon Ier !Dans une salle annexe on voit un buste de Mazarin.
Après les enrichissantes visites du donjon et de la Sainte Chapelle du Château de Vincennes, les amis de la Compagnie des Gens se sont réunis et sont partis pour la Cartoucherie de Vincennes, les uns à pieds, d'autres avec la navette.
C'est à la Cartoucherie de Vincennes, au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, qu'ils allaient assister à la pièce de théâtre éblouissante de Robert Lepage : Kanata-la-controverse.
Le compte rendu du spectacle :
1 commentaire -
Par Christaldesaintmarc le 3 Février 2019 à 06:00
Samedi 26 janvier 2019, la Compagnie des Gens a organisé un voyage en car en direction de Vincennes .
Le but de de cette sortie était de faire assister à de nombreux élèves qui participent aux ateliers-théâtre du Collège et du Lycée, au spectacle donné par le Théâtre du Soleil, à la Cartoucherie de Vincennes : "Kanata, la Controverse"
Quelques adultes ont pu participer à cette sortie qui fut vraiment une journée de plaisir intense.
La matinée a été consacrée à la visite du château de Vincennes, son superbe donjon et sa non moins superbe Sainte Chapelle.
A 13 heures nous sommes arrivés devant la Cartoucherie de Vincennes qui abrite le Théâtre du Soleil, dirigé par Ariane Mnouchkine.
La foule se pressait déjà devant les portes...
et pouvait se réchauffer autour d'un brasero...
Le spectacle n'avait lieu qu'à 15 heures, mais il était possible de déjeuner dans la grande salle précédant le théâtre, salle superbement décorée avec des décors de la précédente pièce du Théâtre du Soleil "Une chambre en Inde".
Des dizaines de souriants serveurs et serveuses s'empressaient de vendre de délicieux mets que les convives pouvaient déguster autour de grandes tables...ce qui permettait d'agréables échanges avec des personnes de la région parisienne et d'ailleurs , c'était sympa !
Les acteurs se préparaient dans leurs loges situées sous la scène, on pouvait librement les regarder se maquiller, s'habiller....ce n'est vraiment pas courant habituellement dans un théâtre !
Nous avons ensuite pris place sur les gradins du théâtre.
Avant le début du spectacle j'ai pu photographier ce superbe totem érigé sur la scène...
et ce tableau sur un chevalet, deux éléments qui nous mettaient déjà dans une ambiance nord-américaine...
(Les photos étaient interdites durant le spectacle)
Lorsque le spectacle commence, nous sommes dans une forêt splendide et sereine peuplée de superbes animaux, un ours s'y promène...
Puis entrent des bûcherons qui font hurler leurs tronçonneuses, les arbres tombent et le superbe totem est lui aussi détruit.
Quelques hommes, des soldats sans doute, agressent ensuite une autochtone, lui arrachent son bébé et confient ce dernier à un prêtre...
Les scènes suivantes se passent à Vancouver, (Colombie Britannique) dans un quartier populaire et sympathique , nous dit-on...Miranda, une jeune artiste-peintre et Ferdinand son compagnon, jeune acteur plein d'enthousiasme, tous deux parlant français, viennent d'emménager dans le loft de leur rêve, loué à prix d'or à une désagréable tenancière chinoise.
(Les acteurs parlent soit en français, soit en anglais , l'anglais étant traduit en haut de la scène)
Peu à peu, on fait connaissance du dit quartier qui est loin d'être si sympathique que ça...
E effet, on y trouve un centre d'injections où s'active Rosa, la travailleuse sociale, on y rencontre Tanya, l’héroïnomane qui vient y faire ses piqures. Et un poste de police est très présent dans le quartier, on finit par comprendre pourquoi.
En effet des femmes disparaissent, toutes autochtones, toutes devenues prostituées.... on saura plus tard qu'il y en a eu...49 qui se sont "volatilisées" en peu de temps (une histoire vraie, hélas, utilisée par l'auteur de la pièce Robert Lepage)
Aux environs de Vancouver, un homme, près de sa porcherie, boit de la bière. On entend les cris de ses cochons qui mangent ...mais que mangent-ils ? (cela on le saura après, mais on le devine ! )
Tanya et Miranda se sont rencontrées et cette dernière se sent des responsabilités envers elle. Miranda apprend que Tanya est une enfant adoptée et qu'elle parle persan avec sa mère adoptive, le monde est petit, décidément.Mais hélas, le serial killer, éleveur de cochons, est tout proche...il loge dans sa caravane où il attire les prostituées et les tue...
Et puis, aussi, il y a Tobie qui tente de faire un documentaire sur ce quartier "si populaire et si sympathique" et ses prostituées....
Miranda qui a peint quelques prostituées droguées, descendantes d'autochtones, arrachées à leurs mères et placées dans des pensionnats administrés par les églises chrétiennes "blanches", voudrait faire une exposition de ses tableaux, mais elle se heurte au refus des familles adoptantes qui l'accusent de vouloir "voler leurs larmes".
Elle réalisera symboliquement à la fin de la pièce, une toile géante les représentant toutes, ce sera son hommage à ces populations autochtones sacrifiées.....qu'en France nous appelons "Amérindiens".
La mise en scène de "Kanata- la controverse", nous a époustouflés par des décors sur roulettes déplacés à une vitesse folle, on a même vu une caravane qui se déplaçait sur scène...
De très beaux fonds de scène nous ont montré la ville de Vancouver derrière des vitres, le jour et la nuit, des maisons chinoises se sont dépliées pour abriter une séance de Taï Tchi....
Une vidéo incroyable dévoilant le serial killer dans sa cellule a été projetée en direct sans que l'on voit le cameraman...
Cette mise en scène vertigineuse nous a offert en plus des moments stupéfiants comme cette scène où un canoé se déplace sur la rivière, puis monte au ciel et se renverse....c'était FABULEUX !
(les photos sont tirées du site du Théâtre du Soleil, nous n'avions pas le droit de faire des clichés au cours du spectacle )
Lorsque le spectacle s'est terminé, beaucoup de spectateurs, dont moi, n'ont pu retenir leurs larmes, tant la parabole de l'histoire tragique d'un peuple autochtone détruit, destiné à la disparition par la colonisation radicale et définitive d'une nation, présentée dans "Tanaka-la controverse" a touché nos cœurs.
Les 32 comédiens, qui ont tout donné sur scène, sont venus saluer le public qui les a acclamés.
La metteur en scène, c'était la géniale Ariane Mnouchkine, que Jacques Senelet compare à un "Jean Vilar" de notre époque.
Ariane Mnouchkine, directrice du théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, qui a pris le temps de venir nous parler après le spectacle !
Elle était accompagnée de Bryan Decontie, descendant d'autochtones de l'ethnie "Anishinabeg" de Kitigan Zibi.
Venu du Canada, il voyait Kanata pour la première fois , et ce qu'il a vu, nous a-t-il dit, l'a enchanté.
Je suis fier de mes racines, je défends mes droits et je travaille pour l'autodétermination de ma nation.
Pourtant je ne peux pas taire ma déception devant l'annulation de la pièce Kanata, chez moi au Canada.
Pourquoi la pièce de Robert Lepage, "Kanata" n'a-t-elle pas pu être présentée au Canada ?
Eh bien parce que les descendants des ethnies autochtones ont dénoncé le fait que le casting ne comprenait pas d'autochtones, les producteurs, qui devaient financer le projet, se sont alors désistés....incroyable, mais vrai...
Bryan Decontie, lui même autochtone, s'insurge :
Les blancs doivent-ils cesser de fêter le temps des sucres, puisque le sirop d'érable est d'origine autochtone ? Doit-on renier les Beatles puisqu'ils ont utilisé un sitar ?
Il n'y a pas une nation autochtone, il y a des nations. Je suis algonquin. Si l'on se fie à ce qui se dit, est-ce qu'un malecite peut utiliser des symboles culturels qui ne sont pas malecites ? le metteur en scène et artiste malecite doit-il ainsi épurer son spectacle de capteurs de rêves, puisque c'est un symbole ojibwé, ou embaucher un Ojibwé ?
Après avoir pris le temps de réfléchir, d'analyser, d'interroger et de s'interroger, Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil sont finalement arrivés à la conclusion que Kanata, le spectacle , ne violait ni la loi du 29 juillet 1881 ni celle du 13 juillet 1990 ni les articles du Code pénal qui en découlent, en cela qu'il n'appelle ni à la haine, ni au sexisme, ni au racisme ni à l'antisémitisme , qu'il ne fait l'apologie d'aucun crime de guerre ni ne conteste aucun crime contre l'humanité , qu'il ne contient aucune expression outrageante, ni terme de mépris ni invective envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, ou une religion déterminée.
Elle a donc décidé, en accord avec l'auteur de Kanata, Robert Lepage, de faire jouer sa pièce sur la scène du Théâtre du Soleil, à la Cartoucherie de Vincennes, puisqu'elle ne pouvait le faire au Canada.
Et, clin d'oeil aux autochtones canadiens, elle l'a fait jouer par sa troupe du Théâtre du Soleil, composée d'une véritable mosaïque de comédiens de vingt-six nationalités où se côtoient Afghans, Indiens, Irakiens, Syriens, Sud-Américains et Européens.
Et elle l'a intitulée "Kanata, La Controverse"
Merci à Ariane Mnouchkine et à Bryan Decontie d'avoir consacré une part de leur temps précieux pour nous exposer le sens de la "controverse"....
Un article du Point qui reflète bien ce que tous nous avons ressenti :
https://www.lepoint.fr/culture/kanata-quand-le-soleil-irradie-au-canada-22-12-2018-2281426_3.php
Il nous fallait sortir de la Cartoucherie, car la foule se pressait déjà à la porte pour la représentation de la fin de journée, devant le bâtiment illuminé.
Nous sommes tous revenus enchantés de cette sortie passionnante, et tellement enrichissante....merci à la Compagnie des Gens de nous l'avoir proposée !
La matinée du samedi 26 janvier avait été consacrée à la visite du château de Vincennes, son donjon et sa superbe Sainte Chapelle.
L'article ce sera pour bientôt.
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Par Christaldesaintmarc le 20 Janvier 2019 à 06:00
La Compagnie des Gens n'est pas seulement un groupe théâtral, elle abrite aussi beaucoup d'excellents musiciens qui nous font déjà danser avec leur orchestre vintage "The Boo", ( the Babardakini Occidental Orchestra).
Depuis peu un autre groupe musical est né au sein de la Compagnie, il s'agit de "Old Time Music SoleKsine".
La " old-time music" est certainement la plus vieille forme de musique traditionnelle nord-américaine après celle des Amérindiens, c'est pourquoi SoleKsine interprète des airs entraînants américains (et français) d'avant guerre, accompagnés par les guitares, les banjos, les sifflets à coulisse et les voix de ses charmantes chanteuses...
Quelques images du concert donné par SoleKsine à la fin de l'AG de la Compagnie des Gens.
Tom Sallembien à la guitare et Jacques Senelet au ukulélé :
avec le banjo :
Vincent Marziali à la guitare :
Louna Landemant à la guitare...
Elisabeth Hoornaert au chant :
et avec un sifflet à coulisse...
un duo de sifflets à coulisse...
avec chapeau...
ou sans chapeau...
Louna chante aussi avec Elisabeth...
SoleKsine avait déjà donné une représentation au fournil des Epis d'Antide, dans le but de récolter des fonds qui permettront aux élèves de l'atelier théâtre du Collège Fontaine des Ducs et du Lycée Désiré Nisard de se rendre au théâtre de la Cartoucherie de Vincennes, admirer le spectacle du Théâtre du Soleil, "Kanata".
Des dons ont aussi été récoltés auprès des adhérents après l'Assemblée Générale.
Cette sortie théâtrale à Vincennes aura lieu samedi 26 janvier 2019, j'y participerai avec un grand plaisir.
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Par Christaldesaintmarc le 16 Janvier 2019 à 06:00
L'Assemblée Générale 2019 de la Compagnie des Gens a rassemblé les adhérents de l'Association, venus nombreux rencontrer les membres de leur chère troupe théâtrale, qui ravit les Châtillonnais depuis....1989 ( avec "La grande peur")
Michel Auguste a ouvert l'Assemblée en annonçant qu'il ne se représentait pas au poste de Président en 2019, mais qu'il resterait membre du Conseil d'Administration.
Il a donné ensuite la parole à Elisabeth Hoornaert qui a présenté le Bilan des activités 2018, mais, auparavant a donné quelques chiffres :
La Compagnie des Gens en 2018 c'est :
-14 intermittents
-3 stagiaires québécois
-Une trentaine de bénévoles impliqués
-32 élèves d'option
-51 participants aux ateliers
-3650 spectateurs
-42 représentations
Bilan d'activités 2018
Les créations
Elles ont attiré 2650 spectateurs.
-Tout d'abord "Fais le tour !" d'après Peer Gynt d'Henrik Ibsen, 20 représentations, salle Kiki de Montparnasse
-L'Enfant, d'après Jules Vallès, 8 représentations salle Kiki de Montparnasse
-SoleKsine : création d'une petite formation musicale dont le premier rendez-vous a eu lieu en décembre dans la boulangerie des Epis d'Antide, grâce au bel accueil de la famille Bernard..
-The BOO (Babardackni Occidental Orchestra) a donné une représentation devant 200 spectateurs, à l'occasion du festival "Terre Equi Maulnes", à Cruzy le Chatel.
Les Ateliers
700 spectateurs pour :
-L'Atelier Collège-Lycée de Châtillon sur seine :"Furnuvutt, ou les acteurs récalcitrants", 5 représentations dont 3 scolaires, salle Kiki de Montparnasse.*
-L'Atelier adultes de Châtillon sur Scène : "Café de la gare", 2 représentations, salle Kiki de Montparnasse.*
-La soirée conviviale et de présentation des créations de deux troupes amies et voisines (la Compagnie de l'Oze et le théâtre Accro, salle Kiki de Montparnasse (100 spectateurs).*
*(Je n'ai hélas pas pu profiter de ces spectacles, n'ayant pas été prévenue, c'est dommage)
Les partenariats
-Accueil des résidences et spectacle du théâtre Gaston Bernard
-Accueil du spectacle "coups de contes", organisé par la Bibliothèque Municipale
-Depuis septembre 2015 la Compagnie des Gens est la compagnie partenaire de l'option spécialité théâtre du lycée Anna-Judic de Semur-en-Auxois pour les classes de Première et de Terminale.
Le bilan 2018 a été approuvé à l'unanimité.
Projets 2019
Création estivale juillet-août 2019
Jacques Senelet a pris la parole pour nous annoncer...une ...ou des surprises.
Car, "rien ne sert de courir, il faut partir à temps", telle est la devise de la Compagnie des Gens depuis trente ans.
Un petit coin du voile a été soulevé, il s'agira d'une pièce d'un auteur anglais qui a traversé et traversera les temps ou d'une auteure anglaise, elle aussi immortelle....le lieu des représentations sera un endroit original et spécial (des pourparlers vont commencer)....nous n'en saurons pas plus ! (enfin les adhérents présents à l'AG oui, mais chut... c'est encore un secret....)
En tout cas Jacques Senelet pense que la Compagnie des Gens a fait amplement le tour des spectacles comiques, il faut donc changer et trouver d'autres registres tout aussi intéressants.
The BOO et SoleKsine
Se tiennent prêts pour toute demande de concert ou bal.
L'Enfant
de Jules Vallès sera tourné en petite forme en particulier dans le circuit des bibliothèques
Les Ateliers
-L'atelier-théâtre du Collège Fontaine des Ducs et du Lycée Désiré Nisard, encadré par Elisabeth Hoornaert, Jacques Senelet, Cecile Siri, Olivier Biagi et Amandine Guilbaud, a démarré à la rentrée des vacances de la Toussaint. Vingt-cinq élèves de la quatrième à la Terminale se sont donc engagés dans la grande aventure du théâtre. Les représentations publiques à l'espace Kiki sont prévues les 11, 12 et 13 avril.
-L'atelier adulte, animé par Emma Clément n'est pas en reste. Fort de ses vingt membres motivés, talentueux et assidus, il présentera les 3, 4 et 5 mai "Chez Léon Couture" une adaptation de la pièce "l'atelier" de JC Grumberg
-Encadrement de l'option spécialité théâtre au lycée Anna-Judic de Semur-en-Auxois. Année scolaire 2017-2018.
Accueil dans la salle Kiki de Montparnasse
Outre les résidences et spectacles sélectionnés par le théâtre GAston Bernard, la salle Kiki de Montparnasse accueillera un ou deux spectacles au cours de l'année.
Ceux-ci ne sont pas encore tous programmés, mais quelques dates sont d'ores et déjà à noter :
- Le vendredi 29 et le samedi 30 mars, c'est à un curieux spectacle de slapstick et d'humour visuel que vous convient Benoît Jayot et Julien Thierry avec "La finale de Mega Master King Dream Cooking French Chef ! "
Nos deux superbes finalistes Bernard Jaboulot et Joël Bauvillon n'ont reculé devant aucun obstacle pour en arriver là, et croyez bien qu'ils ont la gagne ! A voir en famille à partir de 6 ans
-La MJC va également programmer des spectacles salle Kiki les 15 février, 27 septembre et 29 novembre.
Les projets 2019 ont été approuvés à l'unanimité.
Bilan financier
Le bilan financier a été présenté par le Président Michel Auguste qui a ensuite remercié chaleureusement la Ville de Châtillon sur Seine, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais pour leurs subventions.
Il a remercié aussi les sponsors, les adhérents, les donateurs. Une mention spéciale pour le Champagne Fleury, le mécène de la Compagnie des Gens.
Les comptes de l'Association ont été présentés et approuvés à l'unanimité.
Madame Martine Aubignat, adjointe à la Culture dans la Municipalité de Châtillon sur Seine a pris ensuite la parole pour féliciter le très grand travail de la Compagnie des Gens. Elle l'a assurée du plein soutien de la ville qui l'accompagnera dans tous ses projets et les travaux que la salle peut nécessiter.
Election du Conseil d'Administration
Michel Auguste ne se représente pas au poste de Président.
Une nouvelle candidate se présente au Conseil, il s'agit de Marie-Laure Tridon qui a joué dans beaucoup de pièces de théâtre de la Compagnie.
Elle a été élue à l'unanimité.
Voici la photo du nouveau Conseil d'Administration :
Les adhérents se sont ensuite joints aux membres de la Compagnie des Gens pour partager le verre de l'amitié, puis, un peu plus tard, ils sont retournés dans la salle pour écouter le nouveau groupe musical de la Compagnie : SoleKsine, qui interprète de joyeux airs américains d'avant guerre et des chansons françaises, de Ray Ventura, par exemple...de la gaieté, de l'entrain avec des musiciens très doués qui font passer de vrais bons moments.
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Par Christaldesaintmarc le 5 Décembre 2018 à 06:00
La Compagnie des Gens a souhaité présenter de nouveau le superbe texte "L'Enfant", tiré du roman de Jules Vallès, qu'elle avait monté il y a 13 ans.
Quelques représentations seulement sont données en cette fin d'année 2018, salle Kiki de Montparnasse, courez vite acheter des billets, son adaptation est magnifique, interprétée par Jacques Senelet, seul en scène, avec l'énergie qu'on lui connaît !
Voici l'histoire :
Jacques Vingtras, le narrateur, se présente ...il nous raconte ce que fut son enfance et son adolescence.
Au début du récit, il a 5 ans. Il est le fils d'une mère paysanne, injuste et sournoise, et d'un père professeur.
Les repas sont toujours pénibles : il faut manger ce que l'on n'aime pas et laisser ce qu'on préfère. On ne peut savourer une praline qu'en l'accompagnant d'un morceau de pain !
"Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants et me fouette tous les matins. Quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi et rarement plus tard que quatre heures".
Après l'oppression maternelle, Jacques connaît l'oppression du collège : il y mange mal, et subit d'autres punitions .
Jacques évoque la ville où il vit avec ses parents, son école et les vêtements ridicules que sa mère lui oblige de porter.
Son père est nommé à Saint-Etienne et toute la famille déménage avec lui. Hélas au Lycée il s'ennuie, seule la lecture de Robinson Crusoé lui permet de s'évader un peu...
Heureusement les vacances au Puy en Velay sont synonymes de détente et d'une sorte de liberté car la famille maternelle comporte des oncles truculents.... et de bien jolies cousines dont il tombe amoureux.
Même à Noël, la trompette qu'il reçoit lui est confisquée...Jacques est triste et seul.
Un voyage à Nantes lui permet de goûter à nouveau à la liberté.
Jacques se met à imaginer des projets d'évasion et désirerait être mousse sur un navire...
Au retour, sa mère l'oblige a subir des leçons de maintien...
Jacques est un bon élève. Mais suite à une aventure avec une dame mariée, on l'envoie dans une pension parisienne.
Hélas, il échoue dans ses études.
Sa mère vient le chercher pour le ramener à Nantes. Ce retour est pour lui, une véritable délivrance.
Il se réconcilie avec son père et annonce sa décision : il sera ouvrier.
Jacques Senelet a merveilleusement interprété le texte poignant de Jules Vallès, qu'il qualifie d' honnête comme un coup de fusil au soleil, social, humain, perlé de larmes ou pailleté de rires, ouvert à tous.
Il a salué les spectateurs avec la belle révérence de Jacques Vingtras !
Créé en 1997 et joué depuis plus de 150 fois, L’enfant a rencontré partout un grand succès populaire. Treize ans après la dernière représentation qui eut lieu au Caire lors du Festival du théâtre francophone, la Compagnie des Gens a eu envie de faire entendre à nouveau sur la scène de l’Espace Kiki de Montparnasse, le texte poignant, entre rires et larmes, de Jules Vallès.
Jacques Senelet a remercié tous les membres de la Compagnie des Gens qui ont imaginé le décor à "surprises" tellement bien pensé, mais aussi l'éclairagiste qui a su magnifiquement valoriser le récit de Vallès.
La performance de Jacques Senelet est éblouissante : seul sur scène il interprète tous les personnages du roman de Jules Vallès "L'enfant" : la mère, le père, les oncles, les cousines, les professeurs, la séductrice etc....
Avant de s'éclipser il a demandé aux spectateurs de la "Première" (c'était le 2 décembre), de parler de son spectacle aux amis, connaissances, lecteurs...ce que je fais ici avec un grand plaisir, tant cette adaptation du roman de Jules Vallès m'a touchée, tout d'abord par son contenu, et aussi par le jeu merveilleux de l'acteur seul en scène.
Vous pouvez donc encore assister à ce beau spectacle, Espace Kiki de Montparnasse à Châtillon-sur-Seine
Jeudi 6, vendredi 7, samedi 8, mardi 11 décembre à 20h30
Dimanche 9 décembre à 15hRéservations à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais
03 80 91 13 19 - contact@tourisme-chatillonnais.frTarif plein : 12€
Tarif réduit : 10 €
(Groupe de plus de 10 pers., membres de la Cie des Gens, demandeurs d'emploi, moins de 18 ans, étudiants, famille à partir de 2 enfants)
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