• (photo prise en septembre 2007)
    Au pied d’une falaise se trouve la source de la Douix, résurgence Vauclusienne d'une rivière souterraine et lieu de culte dès l'époque celtique.

    D'après l'abbé Graindor qui s'en réfère à Armand Viré (Bulletin de la Société Préhistorique française, tome XXIII, p.67), le nom Douix dérive de la forme celtique ardoux qui signifie « la fontaine, la source ». La déesse gauloise associée aux eaux souteraine est Divona et le nom Douix est présent dans de nombreux endroits en France.

    La Douix est liée au réseau karstique du plateau de calcaire barthonien du Châtillonnais, entre la vallée de l' Ource et celle de la Seine. Ce réseau d'eaux souterraines est alimenté par les précipitations et probablement des pertes de l'Ource. Dans la région, la résurgence de la Laigne à Laignes et la Fontaîne des abîmes à Montliot-et-Courcelles sont reliées à ce réseau. Plus loin, la Fosse Dionne à Tonnerre en est une autre manifestation.


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  • L'endroit est un site impressionnant. La résurgence s'échappe d'un imposant porche creusé dans une petite falaise calcaire et fournit un débit important et régulier. Des recherches en plongée ont permis de remonter sur plus de 180 mètres le cours de la rivière souterraine mais ont été bloquées par des éboulements. À cet endroit du haut cours de la Seine, le débit de la source de la Douix est parfois plus important que celui de la Seine dans laquelle elle se jette après quelques centaines de mètres si bien qu'une idée fausse l'a parfois confondue avec les sources de ce fleuve.


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  • Cette source a été un lieu de culte celtique dès le premier âge du fer comme l'attestent les quelques 350 fibules de fer et de bronze datées du VIe au IVe siècle av. J.-C. trouvées en 1996 lors de l'assèchement par pompage pour explorer le site. Ces fibules étaient jetées dans les eaux suivant un rituel inconnu. La tradition s'est perpétuée jusqu'au XVIIIe siècle car l'on a retrouvé également de nombreuses épingles de cette époque. Avec la christianisation, la source a été placée sous le patronnage de la Vierge Marie, dont une statue a été placée dans une niche de la falaise. Ces fouilles ont également permis la découverte d'environ 40 ex-voto de l'époque gallo-romaine sous forme sculptures en calcaire de facture rustique.


    L'abbé Tridon décrivait en 1847 la source qui jaillit en plein coeur de Châtillon-sur-Seine dans ces termes :

    La Douix, comme la Seine dont elle est la soeur, eut vraisemblablement son génie ; et le génie, son temple et ses autels. Au point de la montagne où cette fontaine est située, s'élève à 80 pieds de hauteur une roche nue et coupée à pic ; on dirait la vieille façade d'un temple rustique couronnée de verdure ; c'est au pied de cette masse imposante, sous les arceaux d'une voûte rembrunie qui rappelle l'antre du vieux Protée que coule, fraîche et limpide, la source qui en habite les profondeurs.





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  • Il y a quelques années,l'eau de la Douix a été pompée en partie pour permettre une exploration souterraine par des plongeurs aguerris...
    Il y a malheureusement déjà eu des accidents,cette "visite" pouvant s'avérer périlleuse...

    http://www.plongeesout.com/sites/raba/cote%20dor/douix.htm

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  • On aperçoit ,en haut à droite ,la statue de la Vierge,sensée protéger le lieu...


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