• "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues

    par Dominique Masson

    Hubert de Liège, issu de la haute noblesse franque, est né à Toulouse entre 656 et 658.Selon la légende, depuis le XVe siècle, on dit que le seigneur Hubert menait une vie mondaine et était si passionné de chasse qu’il en oubliait ses devoirs et alla chasser seul un Vendredi saint. Il se trouva soudain devant un cerf blanc, portant une croix lumineuse au milieu de ses bois (le cerf est une image christique car, selon la tradition des Pères de l’Eglise, comme il perd ses bois tous les ans et les refait, il est associé à la Résurrection). Hubert se mit à le pourchasser, mais ce dernier parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l’animal s’arrêta et qu’une voix se fit entendre dans le ciel, reprochant à Hubert de préférer la chasse au salut de son âme. Tombé à genoux, Hubert demanda à la voix ce qu’il fallait qu’il fasse. Alors la voix lui dit d’aller trouver Lambert, l’évêque de Maastricht, et de se repentir. C’est ce qu’il fit ; il devint son disciple, renonça aux honneurs militaires ainsi qu’à la succession de son père. Il devint ensuite évêque de Maastricht-Tongres, après l’assassinat de Lambert. Sur ce lieu, qui deviendra la ville de liège, Hubert fonda une église. Il mourut de gangrène le 30 mai 727 dans sa propriété, à Fouron-le-Comte ou à Tervueren, et fut enseveli dans l’abbatiale Saint-Pierre de Liège. Il est fêté le 3 novembre en Orient, en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, et le 30 mai en France. C’est le patron des chasseurs, des forestiers, mais également des opticiens, des métallurgistes et des mathématiciens. Comme il avait guéri des enragés de son vivant, on invoque également le saint contre la rage.

    Et, dès le milieu du IXe siècle, on offrit au saint les prémices de la chasse. C’est pourquoi le samedi 27 octobre, l’équipage Piq’Avant-Bourgogne rendait hommage à saint Hubert. Après la messe dite à l’église de Villiers-le-Duc, tout le monde s’est retrouvé à l’ancienne abbaye du Val des Choues.

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    Celle-ci fut achetée en 1963 par Pierre Monot, qui y installa l’équipage Piq’Avant-Bourgogne, pour chasser à courre le cerf (il « découplait dans la voie du cerf »), mais il quitta l’abbaye en 1979.      En 1987, son fils Michel et son épouse Inès s’y installèrent. Et, en 1999, l’équipage Piq’Avant-Bourgogne était reformé, mais pour chasser le sanglier (il devint un vautrait, c’est-à-dire un équipage composé de chiens courants spécialisé dans la chasse du sanglier : il « chasse dans la voie du sanglier »).

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    Les couleurs de la tenue de l’équipage sont le gris à parements bleus, avec galon de vénerie ; un cavalier Louis XIII, avec ses chiens, est son monogramme et on le retrouve sur les boutons.

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    La meute est composée de plus d’une centaine de chiens, de race Grand Anglo-français Tricolore, tous marqués avec le monogramme « M ». Elle fut bénie par le père Naudet.

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    Puis ce fut le rapport des piqueux. Ceux-ci, au petit matin, avaient cherché à localiser des sangliers en forêt et le rapport est l’exposé des résultats de cette quête qui doit permettre de décider de l’endroit où se portera la chasse. Ensuite se firent entendre les sonneries des trompes de chasse.

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    Enfin, la meute et les cavaliers- madame et monsieur Monot, les boutons (c’est-à-dire les membres admis à porter la tenue de l'équipage avec les boutons ornés selon un motif propre à cet équipage)- et les hommes de vénerie- sortirent de l’abbaye pour la chasse à courre.

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    "La Saint Hubert à l’ancienne abbaye du Val des Choues", un article de Dominique Masson

    (Photos Dominique Masson)


  • Commentaires

    1
    Jenry
    Samedi 8 Décembre 2018 à 11:06

    C'est dans les années 1960 (je ne me rappelle plus la date exacte) que s'est installée à Essarois une chasse à courre. Une meute d'une centaine de chiens appartenant à monsieur Anne se trouvait dans la maison appartenant aujourd'hui aux Eaux et Forêts. Des piqueux habitaient le village. En 1963, c'est au Val des Choux, que la chasse a continué.

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