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La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a tenu son Assemblée Générale en 2022
Par Christaldesaintmarc le 14 Avril 2022 à 06:00Avant le début de l'Assemblée Générale de la SAHC, un petit rappel , avec une photographie, de l'extraordinaire retour du "Petit Bacchus" qui avait été volé à la Société Archéologique en 1973 .
François Poillotte, Vice Président de la SAHC, Pierre Potherat le secrétaire et Jean-Luc Runfola le trésorier, ont salué les sociétaires venus nombreux.
Rapport d'activités pour 2021
Pierre Potherat a présenté le rapport d'activités de l'association qui s'est mise un peu en veilleuse durant les deux années de pandémie, mais certaines actions ont pu tout de même avoir lieu.
Plusieurs conférences ont eu lieu depuis la reprise des activités de la SAHC :
-Les évêques de Langres par François Poillotte
-Les rapports entre Cluny et Citeaux par Gérard Beureux
-La forêt bourguignonne au Moyen Âge par Corinne Beck.
Le rapport d'activités a été approuvé à l'unanimité
Rapport financier
Il a été présenté par Jean-Luc Runfola.
Messieurs Gueneau et Trouvé , commissaires aux comptes ont approuvé le rapport financier et ont félicité le trésorier pour son travail. En l'absence de monsieur Gueneau, c'est Jacques Trouvé qui l'a présenté à l'assemblée.
Le rapport financier a été approuvé à l'unanimité
Madame Yolaine de Courson, Députée du Nord Côte d'Or a découvert la Société Archéologique avec beaucoup d'intérêt.
Valérie Bouchard, Conseillère Départementale a félicité l'association pour son travail et ses perspectives futures.
Le Vice-Président, François Poillotte a ensuite présenté le rapport moral de la SAHC.
Sorties, visites
Des visites sont prévues en 2022 :
-Une sortie au musée de Dijon puis aux Archives Départementales.
-Une visite de la grange cistercienne de Beaumont qui faisait partie de l'abbaye de Clairvaux.
Perspectives pour l'an prochain
-En 2023, le conseil d'administration prépare un colloque sur la Forêt sous tous ses aspects, qui durera deux jours.
8 ou 10 conférenciers ont déjà donné leur accord, dont madame Beck venue donner dernièrement une conférence sur la forêt au Moyen-Âge.
-Une conférence sur les empoisonnements avec les champignons pourra avoir lieu à Châtillon
Objets archéologiques, propriétés de la SAHC
La SAHC est propriétaire de très nombreux objets archéologiques exposés au Musée du Pays Châtillonnais, dont le "Petit Bacchus".
Un recensement sera fait avec madame Monnet Conservatrice, puis un acte notarié de transfert de propriété permettra au musée d'en être propriétaire de façon absolue.
Les associations sont mortelles.... que deviendraient ces collections si la SAHC disparaissait ?
Elections
Quatre membres du Conseil d'Administration voient cette année leur mandat arriver à échéance , ce sont Babette Lamelin, François Poillotte, Pierre Potherat et Jean-Luc Runfola. Ils se représentent et sont réélus à l'unanimité
Pour compléter le Conseil d'Administration, cinq candidats se présentent : Catherine Jouanneteau, Christiane Talfumière, Christian Carli, Jean Verniquet et Robert Fries
Ils ont été élus à l'unanimité.
Robert Fries , nouvel élu, représente les Amis du Musée du Pays Châtillonnais(AMPC)
Jean-luc Runfola a été élu au CA de l'AMPC à la dernière assemblée générale.
Ces deux élus permettent de rapprocher la SAHC et l'AMPC.
Un voyage en commun est d'ailleurs prévu pour aller visiter les centres hallstattiens d'Allemagne, prochainement.
Les étangs des Marots
La dernière partie de l'assemblée Générale de la SAHC a été consacrée à l'asséchement scandaleux des étangs des Marots.
Un plaidoyer a vu le jour :
http://www.christaldesaintmarc.com/plaidoyer-en-faveur-des-etangs-des-marots-a212170109
Un compte-rendu de la réunion du mercredi30 mars a eu lieu par Pierre Potherat.
Le combat va continuer de plus belle, cette fois les trois associations qui ont lancé le combat (SAHC, la Société Mycologique du Châtillonnais et l'ARPOHC) seront rejointes par toutes les associations du Châtillonnais.
Le rapport d'activités à venir a été approuvé à l'unanimité
Repas de la SAHC
Un repas amical pour les sociétaires désireux de passer un agréable moment, a eu lieu à l'Hôtel de la Côte d'Or de Châtillon sur Seine.
Un délicieux repas nous y attendait .
Une salade paysanne :
Un gigot d'agneau aux petits légumes et gratin dauphinois :
Des fromages variés :
Un baba au rhum :
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mars 2022 à 06:00
François Poillotte, Vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a présenté Corinne Beck, conférencière venue présenter un très intéressant exposé sur la forêt bourguignonne au temps des Ducs de Bourgogne.
Corinne Beck est Professeure émérite d’histoire et d’archéologie médiévales, Co-présidente du conseil scientifique du Parc naturel régional du Morvan, membre de l’équipe « archéologies environnementales » (Paris-Nanterre) et membre fondateur du Réseau universitaire des chercheurs en histoire de l’environnement.
Madame Beck a présenté une passionnante conférence sur la forêt bourguignonne au temps des ducs capétiens de Bourgogne.
Trois grands domaines ducaux forestiers existaient alors en Bourgogne :
Dans le Châtillonnais celui de Villiers-Maisey, le plus vaste, qui comptait à l'époque 19 633 arpents, soit 10 026 hectares.
Dans le Dijonnais celui d'Argilly et dans l'Autunois celui de La Planoise
Corinne Beck s'est appuyée, pour faire ses recherches sur les manuscrits de l'Office Ducal des Eaux et Forêts , une administration nombreuse qui montre l'importance accordée par les Ducs à leur domaine forestier.
Nous avons appris que la gestion de la forêt ducale se nommait la "gruerie", ancienne juridiction féodale où les officiers forestiers jugeaient les délits.
Les "gruyers" étaient les officiers seigneuriaux des eaux et forêts, chargés de juger en première instance les délits commis dans les bois ou sur les rivières dont ils avaient la garde.
Les gruyers devaient rendre des comptes précis annuels devant la Chambre des Comptes de Dijon.
Ils étaient respectés et ils restaient en place toute leur vie, pour certains pour près de 30 ans...
Les forêts de cette époque étaient peuplées surtout de chênes et de hêtres, mais aussi de nombreuses autres espèces mêlées : charme, tremble, érable, noisetier etc.....
Il n'y avait aucun résineux.
Deux modes d'exploitation existaient :
Celle de la "Haulte Futaye" à longue révolution (plus de 40 ans), et celle des "Bois revenans ou revestuz" qui étaient des taillis exploités en coupes ordinaires de moins de 10 ans.
Les coupes dans les futaies se faisaient par "pied d'arbre", les arbres étant abattus après le marquage par l'arpenteur ducal avec un marteau aux armes du Duc.
Ce marteau était si précieux, nous dit Corinne Beck qu'on le rangeait dans une sorte de coffre-fort à trois serrures différentes, pour éviter son vol !
Dans les taillis , on coupait les essences diverses pour le chauffage, la fabrication du charbon de bois, la confection de pieux, d'objets d'artisanat etc....
On imagine que la forêt ducale au Moyen-Âge servait surtout à la chasse des nobles ducs... on est donc surpris quand madame Beck nous révèle que la forêt était un lieu d'élevage.
En effet à cette époque les prairies étant insuffisantes, on allait en forêt ramasser des feuilles, des glands, des faînes, on emmenait les porcs faire la "vive pasture", appelée aussi "paisson" entre septembre et novembre.
Il existait aussi la "vaisne pâture" le reste de l'année, cette fois c'étaient des bovins, des ovins et des équins que l'on conduisait dans la forêt.
Un livre de la conférencière en témoigne :
Évidemment, les Ducs de Bourgogne considéraient surtout la forêt comme le lieu de leur chasse aux cerfs, sangliers et chevreuils.
La conférencière nous révèle qu'existait, à Aisey, un parc peuplé de daims. Ces animaux étaient uniquement destinés à être remis en cadeaux aux invités des Ducs de Bourgogne.
Mais dans la forêt ducale il y avait des nuisibles !
C'était le cas du loup, mais aussi du lynx et des rapaces (autres que ceux que l'on utilisait pour la "chasse au poing", ou fauconnerie)
Le loup était chassé de différentes façons , par exemple avec le "hausse-pied" :
On le piégeait aussi par des rets ou panneaux, on mettait des aiguilles à l'intérieur de charognes pour qu'ils les avalent et en meurent, on utilisait aussi des sortes de labyrinthes où on attirait l'animal en y versant du sang qui le conduisait vers une proie :
La forêt ducale était bien sûr source de conflits entre les Ducs et les villageois, ceux ci faisant des coupes illicites, des déprédations etc....
.Les peines prononcées contre les accusés étaient très lourdes.
Et puis il y avait aussi....le braconnage !
Sur l'image ci-dessus, le braconnier tient son chien en laisse mais quelquefois ce n'était pas le cas ! Corinne Beck nous cite le cas d'un frère convers de l'abbaye de Châtillon qui fut trouvé "menant chien à brandon "(détaché), il fut condamné à une amende de 3 francs (ce qui était énorme à l'époque)
Le braconnage était souvent organisé pour fournir des restaurants, des particuliers...
Mais le ramassage d'animal d'épave était lui aussi condamné.
Madame Beck conclut sa conférence ainsi :
Les forêts bourguignonnes des Ducs avaient un très fort potentiel des ressources
Elles étaient gérées avec une exploitation maximale et multifonctionnelle
Les forêts ducales étaient un milieu essentiel pour l'économie paysanne
Mais la gestion ducale s'inscrivit peu à peu et toujours plus dans une économie de marché.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent la conférencière, son exposé fut passionnant et très riche d'enseignements, merci à elle !
Corinne Beck avait apporté différents ouvrages sur le sujet de la conférence, les voici :
Nota Bene :
-Madame Beck s'est servie pour illustrer son exposé de gravures du "livre de la chasse" de Gaston Phébus et de celles d'autres manuscrits, je les ai donc utilisées moi aussi.
-Vous avez dû remarquer, qu'à côté de la conférencière, on pouvait admirer un costume d'apparat magnifique.
C'était celui de l'aïeul de Joël de Pougnadoresse, Pierre Botot de Saint Sauveur, qui était Conseiller, garde du roi, garde-marteau en la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Châtillon sur Seine.
Je consacrerai bientôt un article à ce vêtement de toute beauté conservé précieusement par la famille Sorbier de Pougnadoresse jusqu'à nos jours.
Il ne manque , hélas, que le chapeau, nous confie monsieur de Pougnadoresse qui pense que ce devait être un bicorne.
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Par Christaldesaintmarc le 23 Mars 2022 à 05:55
Société Archéologique et Historique du Châtillonnais
Société Mycologique du Châtillonnais
La forêt bourguignonne à la fin du Moyen Âge
Parce qu'elle a laissé un très riche fonds d'archives, l'exploitation des forêts ducales bourguignonnes est particulièrement bien connue pour les derniers siècles du Moyen Âge.
L'étude des comptes de la gruerie ( les eaux et forêts médiévales) permet d'éclairer la manière dont la société médiévale bourguignonne, en fonction de ses capacités techniques, a exploité, géré les milieux forestiers afin de répondre à ses multiples besoins et activités: des forêts multifonctionnelles dont l'exploitation est maximale au milieu du XIVe siècle, l'évolution tend vers une rationalisation de la gestion en vue de rentabiliser ces ressources ( de "nourricières", les forêts deviennent de plus en plus "marchandes").
Il s'agit aussi d'assurer une production durable.
Emergent alors au XVe siècle des mesures conservatoires qui serviront de base, plus tard à Colbert pour l'élaboration de la Grande Réformation de 1669.
Conférence
de
Corinne Beck
Professeure émérite d’histoire et d’archéologie médiévales
Co-présidente du conseil scientifique du Parc naturel régional du Morvan
membre de l’équipe « archéologies environnementales » (Paris-Nanterre)
membre fondateur du Réseau universitaire des chercheurs en histoire de l’environnement
Corinne Beck, médiéviste de haut niveau, a une bonne connaissance de la forêt de Châtillon et notamment de l'histoire de ses étangs pour lesquels nous nous battons aujourd'hui.
Samedi 26 mars 2022 à 15 heures,
Salle des conférences - Mairie de Châtillon-sur-Seine
Entrée gratuite
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Par Christaldesaintmarc le 9 Mars 2022 à 06:00
François Poillotte, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a présenté au public venu nombreux , Gérard Beureux, Président de l'association "Renaissance de l'Abbaye de Clairvaux".
La conférence de Gérard Beureux a présenté ce qui a semblé opposer au XIIème siècle les monachismes clunisien et cistercien, car les premiers abbés de Cîteaux, puis saint Bernard lui-même, n'avaient pas les mêmes convictions que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny.
Gérard Beureux a, tout d'abord, présenté la règle de saint Benoît qui inspira le monachisme occidental.
Cette règle équilibre la vie spirituelle : prière, ascèse, chasteté, pauvreté, culture intellectuelle et travail manuel.
Cette règle fut adaptée par Benoît d'Aniane (qui fut moine à l'abbaye de Saint-Seine entre Châtillon et Dijon) et acceptée en 817 à Aix la Chapelle.
Les abbayes de Citeaux et de Cluny n'appliquèrent pas cette règle de la même façon, c'est ce qui alimenta une controverse entre les clunysiens et les cisterciens.
Gérard Beureux a présenté tout d'abord l'abbaye de Citeaux qui fut fondée par Robert de Molesme.
L'abbaye de Citeaux
Robert, né à Troyes fut abbé à Montier-la- Celle, puis à Tonnerre. Il avait une vision critique des monachismes et désirait appliquer la règle de saint Benoît dans toute son austérité.
Il obtint du pape l'autorisation de créer en 1075, une abbaye à Molesme dans le but d'appliquer la stricte règle de saint Benoît.
Mais peu à peu, les dons des puissants affluèrent à l'abbaye, les donateurs devinrent trop présents, demandant des prières , ces dernières occupant la totalité du temps.
Robert désirant revenir à la règle initiale se retira en ermite quelque temps dans la forêt de Collan, où il rencontra Albéric
Il décida de créer une autre abbaye dans la plaine dijonnaise, dans un lieu appelé "cistelles", une abbaye qui appliquerait la stricte règle de saint Benoît et serait dédiée à Notre-Dame.
Cette abbaye, créée par Robert de Molesme et 30 de ses compagnons en 1098, se nomma l'abbaye de Citeaux, son ordre strict devint "cistercien".
Les moines de Molesme, privés de leur Abbé, se plaignirent au Pape et ce dernier obligea Robert à revenir à Molesme.
Cette statue photographiée dans l'église sainte Madeleine de Troyes montre Robert et les deux abbayes qu'il a créées : Molesme et Citeaux :
Robert, contraint de revenir à Molesme, céda sa place d'abbé à Albéric.
Peu de temps après, Bernard de Fontaine, parti de Châtillon avec trente compagnons, arriva à Citeaux, et ainsi l'effectif des moines fut triplé.
Il fallut donc créer d'autres abbayes cisterciennes qui seront les premières "filles" de Citeaux.
Ce seront : La Ferté (1113), Pontigny (1114) , Clairvaux (1115) et Morimond (1115)
Afin de retrouver dans toutes les fondations la même interprétation de la règle bénédictine du VIe siècle, Étienne Harding, troisième abbé et successeur d'Albéric, en collaboration avec les quatre abbés des premières filles et ses moines, rédigea le texte constitutionnel fondamental de l’Ordre de Cîteaux, la Carta Caritatis, la Charte de charité.
Les trois premiers abbés de Citeaux , Robert Albéric et Etienne Harding :
La Carta Caritaris établit un lien de charité et d'entraide entre chaque maison et inclut diverses mesures d'observance.
L'abbaye de Clairvaux fut fondée par Bernard de Fontaine, qui y appliqua la stricte règle de saint Benoît et la Charte de Charité.
Gérard Beureux a évoqué ensuite l'abbaye de Cluny.
L'abbaye de Cluny
L'abbaye de Cluny fut fondée par le Comte de Macon, Guillaume 1er duc d'Aquitaine et comte d'Auvergne. Elle fut placée sous l'autorité du Pape.
L'abbaye fut créée en 910 par Bernon, un abbé venant de Baume les Messieurs.
Guillaume 1er permit à l'abbé d'être choisi par les moines et mit l'abbaye sous la protection du pape , Serge III à l'époque.
De ce fait Cluny devint une abbaye "immunitaire" c'est à dire non dépendante de l'évêque et des seigneurs de la région.
L'abbaye de Cluny connut des constructions successives, la première par Bernon en 610, la seconde par Maïeul de Cluny en 1035-1040, la troisième par Hugues de Semur (en Brionnais) en 1080. Elle fut achevée en 1220.
(Hugues de Semur)
Gérard Beureux nous a révélé que l'abbaye de Cluny était à cette époque le plus grand édifice religieux d'occident . Elle le resta jusqu'à la construction de la basilique saint-Pierre de Rome.
L'abbatiat de Pons de Melgueil fut marqué par des crises internes : il démissionna, mais tenta de revenir après de nombreuses péripéties à Cluny, Finalement le pape le fit emprisonner.
Son successeur Hugues II mourut rapidement et fut remplacé par Pierre de Montboissier que l'on appela Pierre le Vénérable.
C'est sous cet abbatiat qu'éclata une controverse entre Bernard de Clairvaux et Pierre le Vénérable.
La controverse :
Bernard, abbé de Clairvaux, fut très contrarié lorsqu'un de ses cousins qui était moine dans son abbaye, la délaissa pour se faire moine à Cluny, débauché par Matthieu d'Albano * (cardinal qui avait été l'artisan de la déchéance de Pons de Mergueil)
Très fâché, Bernard écrivit une lettre à son cousin Robert où il accumulait les récriminations sur l'abbaye de Cluny.
Cette lettre fut écrite sous une pluie battante...mais miraculeusement ne fut pas mouillée. On l'appela "la lettre sous la pluie".
La lire en cliquant sur ce lien :
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/it/ebp.htm
Cette lettre n'obtenant pas de réponse, Guillaume de Saint-Thierry conseilla à Bernard de Clairvaux d' (vulgairement parlant ) "en remettre une couche".
Bernard rédigea alors une seconde lettre en latin, nommée "Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, " où il dénonça par exemple les murs couverts d'or de l'abbaye de Cluny, la somptuosité des vêtements, l'abondance des repas etc......
Pour lui, l'abbaye de Cluny n'appliquait pas totalement la règle de saint Benoît qui, rappelons-le, oblige les moines à la pauvreté et à l'ascèse.
A lire en cliquant sur ce lien (chapitre VIII particulièrement)
https://fr.wikisource.org/wiki/Apologie_%C3%A0_Guillaume_de_Saint-Thierry
Pierre le Vénérable défendit la modernité , il prétendit qu'il fallait faire évoluer le monachisme.
Il faut se souvenir, nous dit Gérard Beureux, que l'abbaye de Cluny était une abbaye "immunitaire", l'évêque et les seigneurs n'avaient aucun droit sur elle, seulement le pape, ce qui laissait aux moines une certaine liberté, et l'abbaye pouvait s'enrichir à loisir.
Pierre le Vénérable, au grand dam de Bernard de Clairvaux, avait déjà fait un petit scandale en accueillant à Cluny Abélard qui s'était opposé violemment à Bernard de Clairvaux au concile de Sens.
Heureusement le conflit s'apaisa...chacun fit preuve d'humilité.
Mais curieusement, après la mort de Bernard, les moines de Clairvaux s'enrichirent...comme ceux de Cluny !!
En 1708, grâce à un patrimoine considérable, l'abbé de Clairvaux construisit de nouveaux bâtiments dans un style somptueux qui n'avait plus rien à voir avec l'austérité des origines....
Gérard Beureux fut très applaudi pour cette conférence extrêmement enrichissante.
Il répondit ensuite à quelques questions concernant, par exemple l'ordre des "Trappistes" qui observent toujours la "Stricte Observance"
*Matthieu d'Albano (✝1134) fut un moine bénédictin, cardinal et légat pontifical. Il représenta notamment le pape au concile de Troyes de 1129, au cours duquel fut officiellement reconnu l'Ordre du Temple que soutenait Bernard de Clairvaux.
Gérard Beureux était venu en 2013 , sous les auspices de l'Association Culturelle Châtillonnaise, présenter une très belle conférence sur les fondateurs de l'ordre Cistercien, de Robert de Molesme à Bernard de Clairvaux, à consulter ici :
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Par Christaldesaintmarc le 25 Novembre 2021 à 06:00
Les confinements successifs dus à la pandémie n'ont pas permis, hélas, à beaucoup d'associations de se remettre en route de façon productive.
Heureusement, le dynamique Conseil d'administration de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a pu reprendre ses activités dernièrement, au grand plaisir des adhérents, et il fourmille de projets.
La SAHC a de très nombreux projets qui vont se concrétiser prochainement :
-Avec l'aide de Madame la Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais, un inventaire du fonds"Argenton" va être réalisé, le Musée de Châtillon a pour projet de consacrer une salle à Léopold Argenton, sculpteur Châtillonnais de talent.
Les manches de ses outils de sculpteur vont être protégés des insectes .
De nombreuses conférences sont prévues:
-Les évêques de Langres (François Poillotte)
-Cluny et Citeaux (Gérard Beureux)
-La forêt bourguignonne au moyen-âge
Un colloque sur la forêt est en projet, il réunirait durant plusieurs jours d'éminents spécialistes de la forêt, vue sous toutes ses facettes, historique, écologique etc....
Des sorties sont prévues comme celle de la visite de la superbe grange cistercienne de Beaumont, et d'autres à mettre en place comme la visite de l'abbaye de Longuay qui poursuit sa restauration.
Et une action concertée avec les autres associations Châtillonnaises est envisagée, dans le but de faire remettre en eau les étangs des Marots, joyaux de la diversité châtillonnaise, car l'état de ces étangs navre tous les châtillonnais amoureux de leur territoire....
Le bulletin de la SAHC comportera de très nombreux articles, il sera imprimé prochainement.
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Par Christaldesaintmarc le 15 Juin 2021 à 06:00
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (que j'appellerai dans cet article la SAHC) a tenu son Assemblée Générale 2021, ce qu'elle n'avait pu faire depuis 2019.
En effet il n'y a pas eu d'Assemblée Générale en 2020, en raison des contraintes sanitaires.
C'est donc très heureux que les adhérents, masqués et distanciés, ont pu se retrouver pour avoir des nouvelles de leur Société Archéologique, dont les activités leur ont beaucoup manqué !
Bruno Chaume, le Président de la SAHC, a présenté le rapport moral de l'Association, fort réduit , puisque l'année 2020 a été une année blanche...
Il a remercié la Communauté de Communes pour l'aide apportée à l'association, aide indispensable pour réaliser les fouilles sur le site de Vix.
Bruno Chaume aimerait que le Conseil Départemental participe lui aussi, par des subventions, aux fouilles et aux aménagements prochains du site, aménagements qui amèneraient davantage de touristes friands d'archéologie dans notre Châtillonnais.
Le site d'Alésia, qui reçoit beaucoup de subsides du Conseil Départemental, n'est finalement que le lieu d'une simple bataille, et n'a pas la dimension historique de Vix, reconnu comme le plus beau site hallstattien d'Europe !
Vix est connu dans le monde entier et mériterait d'être inscrit au patrimoine mondial architectural de l'UNESCO, mais pour cela, il faut des moyens financiers (il y a des frais de dossiers extrêmement élevés) que l'association, seule, ne possède pas.
Marielle Lefils, Secrétaire de la SAHC a présenté le rapport d'activité de l'Association, activité qui, on s'en doute, a été mise en sommeil en 2020.
Le Conseil d'administration de la SAHC
Voici la composition du bureau du Conseil d'Administration
Président d'Honneur : Michel Pétot
Président :Bruno Chaume
Vice-Président :François Poillotte
Trésoriers : Gilles Mignot, Jean-Luc Runfola
Secrétaires :Marielle Lefils, Pascale Mignot
Les autres membres du Conseil d'Administration :
-Les membres de droit :
Le Président Jérémie Brigand ou Eric Dudouet,Vice-président chargé du tourisme et de la culture à la Communauté de communes du pays châtillonnais
Christian Carli Conseiller municipal de Châtillon sur Seine, chargé de la culture
Catherine Monnet Conservatrice du musée du Pays Châtillonnais, Trésor de Vix.
Le Directeur du parc national de forêts Champagne Bourgogne
-Les autres membres du CA :
Chargés de communication : Chantal Contant, Jean-Pierre Barroy
Gérard Dumaire, Michel Enock, Tiana Lechapt, Babeth Lamelin, Laurent Schembri, Dominique Masson
Le CA s'est réuni 10 fois en 2019, et 4 fois en 2020, situation sanitaire oblige.
Les relations institutionnelles entre la CCPC, la ville de Châtillon et le Musée sont excellentes.
Le travail administratif a été intense durant les périodes où le CA a pu se réunir : fiscalité, fermage, assurance, abonnements, et mise en page du bulletin annuel que voici :
La SAHC a remis des dons, ou dépôts, au Musée, de pièces exceptionnelles lui appartenant.
Une convention a été signée avec l'ONF.
La communication de la SAHC se fait :
-Avec son site internet : www.sahc21.org
-avec son adresse électronique : sahc.chatillonnais@gmail.com
mais aussi sur Facebook, par ses stands SAHC, son flyer, ses expos, les journées portes ouvertes et des articles de presse.
Les publications de la SAHC :
François Poillotte, le Vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a écrit plusieurs ouvrages sur l'histoire du Châtillonnais, imprimés sous l'auspice de la SAHC.
Une publication sur Vix et le phénomène princier a été financée par le service régional de l’archéologie, DRAC Bourgogne-Franche-Comté, le PCR “Vix et son environnement” de l’UMR ARTEHIS – Dijon ainsi que la Société archéologique et historique du Châtillonnais.
On ne peut le consulter que sur Internet, il ne sera pas imprimé.Un autre ouvrage, intitulé "Au fil du Brevon", rédigé par François Poillotte, son épouse Marie-Geneviève Poillotte et Pierre Pothérat va sortir prochainement des presses.
Il est consacré à la vallée du Brévon, depuis sa source jusqu'à son confluent avec la Seine à Aisey sur Seine.
En voici un exemplaire présenté par Marielle Lefils :
Ce livre passionnant, je l'avais déjà présenté ici (avec la couverture prévue initialement) :
En consultant le lien, vous aurez accès à la table des matières, et vous verrez que c'est un ouvrage passionnant que les amoureux du Châtillonnais devraient posséder...moi la première, car c'est en étant nommée pour mon premier poste à Beaulieu que j'ai eu envie de rester dans le Châtillonnais et de le valoriser....ma retraite venue, avec ce blog.
Les sorties
Le 1er juin 2019, les adhérents de la SAHC se sont rendus à Saint-Germain en Laye
Le 13 juin, ils ont participé à une sortie avec les amis du Musée
Les conférences
Une conférence par Bruno Chaume, a eu lieu sur la mise a jour du tumulus princier.
Une autre conférence sur les moines blancs et le patrimoine des abbayes cisterciennes a été donnée par Jean-François Leroux-Dhuys :
Conférences à venir, si tout va bien :
-Conférence sur la Heuneburg par Dirk Krause
-conférence sur la Révolution Française par Jean Bart en septembre
-Conférence sur la Gradiva par Georges Kliebenstein
Les projets de la SAHC :
-Le club-Archéo du Collège Fontaine des Ducs a pris fin.
-la reconstitution du buste et du visage de la princesse de Vix coûtera environ 50 000 €
-Un scanner performant pour numériser les images et les diapos sera acheté (coût estimé 700 €)
-Un ouvrage de la SAHC, perdu, ou jamais rendu après emprunt sera racheté.
Les Fouilles
Il n'y a, hélas, pas eu de fouilles en 2019-2020 sur les remparts du site de Vix.
Une publication allemande "Germania" a été faite par Bruno Chaume sur la tombe de Vix (50 pages)
Une exposition à la salle de réunion de Vix sur la fouille de 1953 a été présentée lors des fouilles du 19 août au 30novembre 2019 à Vix sous la direction de Bastien Dubuis de l'INRAP.
Remerciements à deux membres de la SAHC
Sylvie Cardini et Jean-Pierre Lachaud Manotte ont démissionné du conseil d'Administration par convenance personnelle.
Qu'ils soient remerciés pour tout le travail qu'ils ont accompli au sein de l'association.
Rapport Financier
C'est Gilles Mignot, le nouveau trésorier qui a présenté les comptes détaillés de la SAHC dont le budget est très équilibré.
Toutes les parties de l'Assemblée Générale ont été approuvées et votées à l'unanimité, puis il a été procédé au vote des membres du CA.
Tous les renouvelables se sont présentés de nouveau et ont été élus à l'unanimité.
Une modification des statuts de la SAHC a été ensuite proposée au vote des adhérents pour ajouter un membre de droit au Conseil d'Administration qui en possède déjà trois : le représentant de la CCPC, le représentant de la ville de Châtillon sur Seine et Madame Monnet, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais.
Un quatrième membre de droit est proposé à l'assemblée , celui du Président du Parc National des Forêts.
Cet ajout a été voté à l'unanimité.
Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine et Conseiller Départemental a félicité la SAHC pour son travail et a souhaité que toutes les associations culturelles châtillonnaises puissent reprendre une vie normale à la rentrée.
Monsieur Gérard Beureux , représentant l'Association Renaissance de l'Abbaye de Clairvaux nous a révélé que l'Etat projetait de libérer la prison de Clairvaux, en élargissant les derniers prisonniers en 2023.
Après cette date, il sera donc possible d'aménager le site dont certaines zones sont actuellement interdites à la visite.... L'Association Renaissance de l'Abbaye de Clairvaux y aura toute sa place...
Avec le déconfinement, les visites dans les parties autorisées sont maintenant possibles, mais il faut téléphoner au 03-25-27-52-55 ou aller sur le site :
pour connaître les horaires de visite qui peuvent évoluer selon les contraintes sanitaires.
Pour terminer cette assemblée si attendue par les adhérents, Bruno Chaume nous a présenté des reconstitutions du site de Vix, réalisées par un artiste de génie Jochen Sturhmann, reconstitutions époustouflantes qui , en 3D, pourraient peut-être faire partie de l'aménagement du site de Vix dans les années prochaines.
Mais, hélas, je ne peux vous les montrer car elles sont sous copyright.
Par contre je peux publier celle-ci qui a été réalisée pour le Musée du Pays Châtillonnais, c'est magnifique n'est ce pas...
Les adhérents se sont retrouvés ensuite autour du verre de l'amitié.
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Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2021 à 06:00
Un ouvrage qui va s'avérer passionnant, jugez-en en lisant son sommaire :
- Présentation géographique
-Données climatiques
-Aperçu géologique et hydrogéologique
-Géologie
-Les formations récentes
-Les alluvions
-Les marais tufeux
-Les données structurales
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Par Christaldesaintmarc le 28 Janvier 2020 à 06:00
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC), vous informe de la parution au cours de la présente année, de plusieurs fascicules consacrés à l'histoire locale.
Les deux premiers seront disponibles, en principe, dès la fin du présent mois. Ils concernent :
le premier : "La révocation du droit de triage à Voulaines-les-Templiers. Les vicissitudes d'une réintégration"
Le second : "Champigny, une grange de l'abbaye de Clairvaux dans la vallée de l'Ource".
Le troisième sortira début avril. Il concernera "Garnier II de Rochefort, évêque de Langres".
Le quatrième paraîtra début juillet. "Bathilde de Saint Phalle, seigneur de Massingy et Mosson, une émigrée qui ne l'était pas".
On pourra se procurer ces divers fascicules, le moment venu, auprès de :
-L'Office de tourisme du Pays Châtillonnais
Rue du Bourg
21400 CHATILLON-SUR-SEINE.
- du Musée du Pays Châtillonnais/Trésor de Vix.
Rue de la Libération,
21400 CHATILLON-SUR-SEINE
- Chez François POILLOTTE
4 Rue de la Ferme
21400 CHATILLON-SUR-SEINE
Tél : 06 88 17 64 40
03 80 91 15 18
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Par Christaldesaintmarc le 18 Juillet 2019 à 06:00
Cette exposition située au rez de chaussée du château de Saint-Germain en Laye, et dans sa chapelle, a été clôturée le 14 juillet 2019, je peux donc en dévoiler quelques images.
Il y a tout juste 500 ans, au cœur de la Renaissance française, voyait le jour l'un des rois les plus méconnus de l'histoire de France, Henri II.
Fils de l'emblématique et visionnaire François Ier, mari de l'incontournable et autoritaire Catherine de Médicis et père de l'inoubliable reine Margot, Henri II semble avoir traversé l'histoire en toute discrétion.
Pourtant, de Nostradamus aux écrivains de la Pléiade, nombreux furent les célèbres contemporains à être touchés par sa personnalité.
Le Musée d'Archéologie Nationale a donc voulu, par cette exposition, lui rendre hommage.
Nous avons été accueillis par la magnifique armure du dauphin Henri, futur Henri II.
Voici le portrait du roi Henri II, réalisé par Clouet :
et celui de son épouse, la reine Catherine de Médicis (copie d'un portrait se trouvant dans la galerie des Offices à Florence)
L'ascendance, et la descendance de François Ier et de son épouse Claude de France est présentée sur ce tableau.
François Ier fils de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie, et son épouse Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne eurent sept enfants, dont deux morts en bas âge.
Les survivants furent Charlotte, François, Henri (futur Henri II), Madeleine et Charles.
Le château de Saint-Germain en Laye fut la résidence de François Ier qui trouvait "le château plaisant", il fit sculpter partout son emblème "la salamandre".
Cette peinture représente des combats de lions, d'ours, de tigres et de taureaux qui ont été donnés en spectacle pour la venue du roi de Navarre.
On peut admirer dans cette vitrine, les grands sceaux de François Ier et d'Henri II.
Ici une quittance de 1557, pour les frais d'une députation envoyée par la ville de Paris à Saint-Germain en Laye (parchemin, plume et encre brune)
Ce splendide émail peint sur cuivre et or, attribué à l'atelier de Léonard Limosin, représente le siège de Calais.
Il témoigne de l'importance de la victoire remportée par le duc de Guise.
D'autres médailles et tampons destinés aux cachets de cire.
On peut admirer ici la masse d'armes du dauphin, futur Henri II (fer damasquiné d'or et d'argent attribué à Diego de Calas, damasquineur) et sa "bourguignotte".
La "bourguignotte" du roi Henri II, a été réalisée par un atelier milanais vers 1550, en fer repoussé, bruni, doré et partiellement damasquiné d'or et d'argent, cuir et textile, quelle beauté...
Dans la chapelle on peut voir la reconstitution d'une couleuvrine sur roues, utilisée à l'époque d'Henri II....
Une bien belle vidéo sur l'exposition, à mettre en grand écran ....
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Par Christaldesaintmarc le 2 Juillet 2019 à 06:00
Après la visite, le matin du 1er juin, des collections des âges préhistoriques, gallo-romains et mérovingiens du Musée National de l'Archéologie de Saint-Germain en Laye, l'après-midi à été consacrée à la découverte des collections du premier âge du fer, guidée par Bruno Chaume, Président de notre Société Archéologique et Historique du Châtillonnais.
Des collections qui nous intéressent évidement beaucoup, car notre territoire a été extrêmement riche en découvertes extraordinaires de cette période, comme celle de la sépulture de la Dame de Vix.
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a commenté les objets présentés dans les vitrines, celles-ci renfermant des collections souvent extraordinaires, comme celles de Sainte Colombe sur Seine et de Magny-Lambert (mais d'autres aussi en France, ne soyons pas chauvins !).
Mais avant la présentation des collections de l'âge du fer, le président de la SAHC a tenu à nous présenter une superbe collection de cuirasses qui n'ont pas été trouvées dans le Châtillonnais, mais à Marmesse, en Haute Marne. Ce dépôt a été exhumé sous la direction de René Joffroy qui fut conservateur à Châtillon sur Seine et qui fut aussi un des deux "inventeurs" de la tombe de Vix.
René Joffroy fut ensuite conservateur du Musée National de Saint-Germain en Laye, l'invention de la tombe de Vix ayant beaucoup joué en faveur de cette nomination bien évidemment....
Voici une partie des collections trouvées dans le tumulus de "La butte" à Sainte Colombe sur Seine (à noter que certains autres objets sont exposés au Musée du Pays Châtillonnais comme le bassin et son trépied, situés dans la salle précédant celle du Vase de Vix)
Bruno Chaume nous les indique, elles sont à la droite de cette vitrine.
La « princesse » bourguignonne qui possédait ces bijoux mesurait plus d’1,80 m. Elle reposait sur la caisse d’un luxueux char à quatre roues tiré par deux chevaux. Les quatre roues, soigneusement enveloppées dans du tissu, étaient placées à plat de chaque côté du corps.
Un large bracelet en or, au décor géométrique très moderne, était porté à chacun des bras de cette aristocrate.
La feuille d’or est décorée au repoussé et à l’estampage dans la longueur, d’un groupe de lignes longitudinales et de bandes de x accolés. Aux extrémités, d’étroites barrettes décorées de bossettes sont rapportées par soudure.
Ces deux boucles d'oreilles identiques sont formés d’un ruban en or décoré au repoussé et par estampage de lignes droites et de zigzags (couchés accolés). Sur la face extérieure sont soudées seize rangées de deux petites capsules constituées chacune de trois cupules soudées. Etant donnés leur taille et leur poids (environ 25 grammes chacune), la princesse de Sainte-Colombe pouvait-elle encore bouger sa tête lorsqu’elle portait ses boucles d’oreilles ?
Voici maintenant une partie des objets retrouvés à Magny-Lambert. Ils se trouvent au centre de la vitrine :
(NB il est difficile de retrouver les collections qui nous intéressent, car elles sont mélangées dans les vitrines avec celles venues d'autres endroits, par exemple à gauche ce sont des jambières de Veuxhaulles sur Aube que je montrerai plus loin)
Sépulture féminine du tumulus de la Combe Bernard, vers 1250 avant JC :
Objets en bronze : jambière ou bracelet à spirales, bracelets torsadés, épingle à tête côtelée, torque à extrémités enroulées, bague en spirale , aiguille à chas.
Objet en or : applique circulaire en or estampé.
Sépulture masculine du Monceau-Laurent à Magny-Lambert :
Le diamètre original de ce tumulus a été estimé à près de 41m, il date du septième siècle avant notre ère.
Le guerrier reposait sur une sorte de dallage de pierres plates aménagé sur un terrain bien nivelé. Il était accompagné d’un mobilier funéraire associant la longue épée en fer à un rasoir en bronze, ainsi que de la vaisselle à boire (une ciste, un puisoir, un bol) et des restes de vases en céramique.
La ciste est un récipient métallique en forme de seau cylindrique.
On y mettait de l’hydromel ou du vin qui servait à la boisson des convives et aux libations offertes aux dieux lors d’un repas funéraire. Cette ciste, composée de feuilles de bronze chaudronnées rivetées, possède des renflements horizontaux parallèles appelés « cordons ». Le fond semble avoir été réparé dans l’Antiquité avec une plaque de bronze fixée par trois rivets.
Deux anses sont fixées par des clous à tête conique à la partie supérieure du récipient. Deux pendeloques, qui portent sur les côtés deux têtes de palmipèdes stylisées, sont accrochées à chacune des anses.Cette coupe est en bronze martelé. Le bord est plat et le fond présente un double ombilic. L’ornementation sur le dessus de l’épaule consiste en une forte cannelure.
Ce rasoir de bronze reposait à 25cm de la tête du défunt. Il possède une bélière de suspension et sa lame ajourée présente deux ouvertures triangulaires symétriques. Son association est fréquente, dans les sépultures contemporaines des tumulus bourguignons, avec la grande épée de fer. Dans la tombe, il voisinait avec la vaisselle à boire.
D'autres tumulus du Châtillonnais
Sépulture de Veuxhaulles sur Aube
Vers 1250 avant JC : deux jambières à spirales en bronze finement gravées.
Perles en ambre des sépultures de Quémigny sur Seine, de Duesme, et de Minot :
Sépulture d'Orret, 6ème siècle avant notre ère :
Anneaux de jambe en alliage cuivreux :
Sépulture de Minot :
Bracelet en alliage cuivreux portés aux avant-bras :
A Minot toujours une plaque de ceinture à décor estampé et un torque tubulaire en alliage cuivreux :
Sépulture de Quémigny sur Seine , tumulus "Les Leveaux" :
bouterolle de fourreau en alliage cuivreux :
Quémigny toujours : bracelet à tampons à décor occulé en bronze
Sépulture de Baigneux les Juifs "tumulus de la Corvée" :
Rasoir en forme de croissant à dos échancré
A Vix, Mont Lassois , sondage du "Champ Fossé" :
Fibule à ressort en arbalète et anneau, tous deux en alliage cuivreux :
A Vix, au Mont Lassois, sondage du Champ Fossé
Bruno Chaume nous montre ....
des tessons de céramique peinte, 6ème siècle avant notre ère.
D'autres découvertes exceptionnelles en France :
A gauche de la vitrine on peut voir une "ceinture" en or, de 2,51kg...
et à droite ce cône en or (peut-être une coiffure ?)
De nombreux outils parmi lesquels quantité de haches en bronze :
Une superbe ceinture, ou collier...
Dans cette vitrine, deux armes du 6ème siècle avant notre ère : un poignard à antennes et une épée à poignée à sphères, fort semblable, nous dit Bruno Chaume, à celles trouvées à Vix.
Et encore bien d'autres vitrines nous présentaient beaucoup d'objets de l'âge du fer trouvés en France.
Pour visiter le Musée National de l'Archéologie, il faudrait bien deux jours...tout est si intéressant ...
Nous avons pu néanmoins admirer beaucoup de très beaux témoins du passé, en particulier de celui de notre Châtillonnais, et c'est bien l'essentiel.
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Par Christaldesaintmarc le 28 Juin 2019 à 06:00
Le voyage annuel de la Société Archéologique et historique du Châtillonnais, nous a conduits dans un lieu prestigieux que j'avais depuis très longtemps envie de visiter : le Musée National de l'Archéologie de Saint Germain en Laye.
En effet ce musée contient des collections qui proviennent du Châtillonnais, puisqu'à l'époque de leur découverte, le Musée du Pays Châtillonnais n'existait pas.
Voici les adhérents à la descente du car, sous un temps estival inespéré.
Quelques mots sur le Château de Saint Germain-en-Laye :
Résidence royale depuis Louis VI le Gros, au XIIe siècle, Saint-Germain-en-Laye fut à la fois un séjour de plaisance et un lieu de pouvoir des rois de France.
De nombreux édits royaux ou traités ont été signés à Saint-Germain-en-Laye, jusqu'au traité de 1919 qui mit officiellement fin à la guerre avec l'Autriche.
Saint Louis résida souvent ici et nous légua la chapelle gothique. François Ier construisit, sur les fondations du vieux château de Charles V, un palais Renaissance.
Henri II et Henri IV bâtirent à côté un second édifice, dit le Château-Neuf, qui était situé à l'emplacement de l'actuel Pavillon Henri IV.
Le Roi-Soleil naquit à Saint-Germain en 1638 et y passa, à partir de 1666, l'essentiel des premières années de son règne personnel, avant son installation à Versailles en 1682.
Même un roi d'Angleterre en exil vécut là avec toute sa cour ! Louis XIV prêta en effet le Château-Vieux (celui de François Ier) à Jaques II Stuart à la fin du XVIIe siècle.
Puis, délaissée, la résidence royale traversa de sombres années : le Château-Neuf fut rasé, le Château-Vieux devint un pénitencier militaire.
En piteux état et promis à la destruction, il fut sauvé grâce à la création, par Napoléon III, d'un musée d'archéologie.
Quelques images extérieures du magnifique château de Saint-Germain en Laye.
L'entrée se fait par un pont en pierre.
La cour intérieure est superbe, typique de la Renaissance : toits en terrasses, appareil en pierre mêlée de briques.
La traversée de la cour, ouverte au public, permettait au Roi de se montrer à ses sujets lorsqu'il se rendait à la messe du matin.
Trois tours enserrent des escaliers à vis, surmontés de coupoles de pierre qui permettaient un accès direct au "logis".
Ce château a été dédié à l'archéologie par Napoléon III.
Cette salle qui maintenant contient des vitrines, était autrefois une salle de bal.
La salle possède une grandiose cheminée...
ornée de la salamandre de François Ier.
et de ses initiales.
Même le plafond est décoré de fleurs de lys...
Sur un palier de l'escalier, un clin d'œil à notre région, avec cette reproduction de la statue de Vercingétorix à Alésia, voulue par le créateur du Musée...
Napoléon III :
Nous avons fait, durant une heure (c'était vraiment trop court !), avec une conférencière, la visite générale des collections du Musée ( hors Âges du fer qui devaient être présentées l'après-midi par Bruno Chaume.)
Visite bien trop rapide qui ne m'a pas permis d'admirer toutes les collections du Premier Moyen-Âge, et je le regrette.
Nous avons tout d'abord admiré:
les collections allant du Paléolithique au Mésolithique :
La merveille des merveilles c'est la tête minuscule de "La dame à la capuche, ou dame de Brassempouy" sculptée vers - 25 000 ans avant notre ère, incroyable....
Des sagaies et des harpons (entre -17 000 et- 9 000ans avant JC)
Des sculptures en bois de renne :
Un superbe propulseur sculpté figurant trois têtes de chevaux :
Puis la société Gallo-Romaine , IIIème siècle après JC.
Cette mosaïque dite des Saisons a été découverte à Saint-Romain-en-Gal (Rhône) Elle mesurait à l'origine 8,86 mètres sur 4,48 mètres et était constituée de 40 tableaux.
Il n'en reste que 22 maintenant dont 4 ont été endommagés par un incendie.
Voici quelques superbes scènes champêtres présentant la vie des agriculteurs au cours des saisons :
Des vitrines présentent différents aspects de la vie gallo-romaine.
Le trésor de Rethel, 270 après JC :
Une autre partie du Musée présente le Premier Moyen-Âge du Vème au XIème siècle après JC :
Cette vitrine présente les bijoux de la Reine Arégonde, morte vers 580 après JC. Elle était l'épouse de Clotaire 1er et la mère de Chilpéric 1er.
Nous n'avons malheureusement pas pu voir la suite, faute de temps....
La pause de midi a eu lieu dans un restaurant situé face au château de Saint-Germain en Laye, le Soubise.
L'après-midi, guidés par Bruno Chaume, Président de la SAHC, nous avons parcouru les collections de l'âge du fer, qui nous intéressaient tout spécialement puisque certaines présentaient des objets trouvés dans notre Châtillonnais (Sainte Colombe sur Seine, Magny-Lambert, Minot, Baigneux les Juifs, Orret, Quémigny sur Seine et...Vix)
Je vous les montrerai bientôt.
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Par Christaldesaintmarc le 19 Mai 2019 à 06:00
François Poillotte, vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Pays Châtillonnais, a demandé à Jean-François Leroux-Dhuys, de venir présenter à Châtillon sur Seine, une conférence sur le devenir des moines cisterciens et de leurs abbayes à la Révolution Française.
Jean-François Leroux a accepté de venir partager son immense savoir avec nous et de cela nous le remercions infiniment.
Jean-François Leroux-Dhuys est journaliste, historien, il fut Maire de Bar sur Aube. Il est un des membres fondateurs de l'Association qui anime le site historique de l'ancienne abbaye de Clairvaux, dans le département de l'Aube.
Jean-François Leroux a écrit une multitude d'ouvrages dont beaucoup font autorité.
En voici un que tout le monde devrait posséder :
Jean-François Leroux nous a dit être heureux d'être présent pour cette conférence, à Châtillon sur Seine .
Châtillon, c'est en effet la ville où le futur saint Bernard passa toute sa jeunesse, étudia avec les enseignants de l'église Saint-Vorles, avant de devenir moine à l'abbaye de Citeaux et plus tard de fonder l'abbaye cistercienne de Clairvaux.
En prélude à sa conférence, le conférencier nous a rappelé ce qu'était la règle de saint Benoît : cette règle monastique privilégie le rapport à Dieu, c'est "la pureté évangélique dans le désert", en deux simples mots : prier et travailler.
Les moines noirs clunisiens ont appliqué aussi cette règle, ils ont prié, mais ont toujours privilégié le "beau" plutôt que le travail.
C'est au XIème siècle que l'Eglise a décidé de revenir à la règle de saint Benoît, les moines qui l'appliquèrent se nommèrent des bénédictins.
Ce sont des bénédictins qui fondèrent l'abbaye de Molesme. Robert, son fondateur, trouvant que la règle de saint Benoît n'était pas assez suivie à Molesme, partit de son abbaye et en fonda une nouvelle à Citeaux.
Cette abbaye nouvelle composée de moines blancs, appliqua de façon drastique la règle de saint Benoît, on les appela des cisterciens.
Elle accueillit celui qui deviendra le chantre de la réforme cistercienne, Bernard de Fontaine. Ce dernier fondera une abbaye à Clairvaux et prendra de ce fait le nom de Bernard de Clairvaux et plus tard de saint Bernard.
Les moines cisterciens priaient et travaillaient avec les paysans, leurs travaux furent les premiers aménagements du territoire. Les cisterciens furent aussi à l'origine de la création des villes , des cathédrales.
Au début des créations des abbayes cisterciennes, tout se passa bien, elles devinrent de plus en plus nombreuses., chacune composée de nombreux moines.
Mais, peu à peu, les difficultés apparurent. Benoît XII définit en 1335 la synthèse cistercienne, les princes et les philosophes s'inquiétèrent, la peste apparut..
Puis ce fut la désastreuse création de la "commende"qui fut dévastatrice pour les abbayes ( La commende était le dépôt d'un bénéfice entre les mains d'une personne qui ne pouvait pas le tenir en titre. C’était une source de généreux profits pour les rois et les nantis du royaume.)
Néanmoins certaines abbayes n'eurent pas d'abbés commenditaires, ce fut le cas de La Trappe et de Clairvaux.
A la Révolution, la Constituante décida de vider les abbayes de leurs moines, d'empêcher les ordres monastiques, d'interdire le noviciat et ensuite de vendre leurs bâtiments et leurs terres aux citoyens qui en avaient les moyens, c'est à dire les membres de la Bourgeoisie.
Toutes les possessions des abbayes furent transférées aux communes et aux districts.
Ces changements, nous dit Jean-François Leroux, se firent dans d'assez bonnes conditions : certains moines retournèrent à la vie civile, d'autres préférèrent la vie collective ou se tournèrent vers le clergé assermenté.
Certains moines s'exilèrent comme les Trappistes qui trouvèrent refuge en Suisse et en Allemagne.
Tous les biens matériels des abbayes furent vendus : marbres, grilles etc... jusqu'aux poignées de portes. Il y eut un certain vandalisme "légal". Les communes se servirent : ainsi Troyes récupéra la riche bibliothèque de Clairvaux (ce qui fut une bonne chose !). Certains objets ont été cachés par les moines comme le crâne de saint Bernard qui se trouve maintenant dans une église troyenne.
Les terres et les forêts furent vendus aux enchères à des bourgeois qui en avaient les moyens, les granges cisterciennes furent cédées avec leurs terres, les plus petites abbayes devinrent des fermes.
Les grandes abbayes intéressèrent les industriels, à Fontenay les Montgolfier installèrent une papèterie, à Morimont, ce fut une brasserie, à Noirlac une fabrique de porcelaines.
Les bâtiments des abbés devinrent de petits châteaux. Hélas les églises tombèrent en ruines et furent achetées par des carriers pour le commerce des pierres.
En 1808, Napoléon promut la peine de privation de liberté. Clairvaux devint alors une prison.
A Citeaux on installa une colonie agricole.
A partir de 1815, on vit revenir des ordres monastiques à la Trappe et à Citeaux par exemple.
Certaines personnes s'aperçurent aussi que les monuments rescapés avaient une valeur historique, ce fut le cas de Viollet le Duc.
Jean-François Leroux fut très applaudi pour son brillant exposé , truffé de détails que je n'ai pu citer ici, car je n'en ai donné qu'un bref aperçu.
Un ouvrage fut remis en cadeau au conférencier par le président de la SAHC : le magnifique livre de Dominique Masson : "Châtillon sur Seine, mille ans d'histoire" en remerciement de sa venue tant appréciée de tous.
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mai 2019 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, a, lors de l'Assemblée Générale 2019, remercié de leur présence Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais, Valérie Bouchard, Conseillère Départementale, Martine Aubignat, représentant Hubert Brigand Maire de Châtillon sur Seine, Catherine Monnet, Conservatrice du Musée et les nombreux adhérents de l'association qui s'étaient déplacés.
Le Président a rappelé le rôle essentiel qu'a toujours eu la Société Archéologique dans la vie du Musée : René Joffroy et Maurice Moisson, inventeurs de la tombe de Vix, étaient respectivement pour le premier Président de la SAHC et pour le second salarié de cette association.
Jérémie Brigand, Président de la CCPC a rappelé les efforts intenses déployés par la Communauté de Communes durant trois ans pour que la reprise des fouilles de la tombe princière ait lieu : les terrains où se trouve la sépulture de la Dame de Vix ont étés achetés par la CCPC.
Des subventions de l'Etat ont été obtenues (au grand déplaisir du site de Bibracte !), la CCPC a aussi débloqué des fonds, car il faut faire de ce moment unique un sujet de découverte pour les Châtillonnais, mais aussi pour ...le monde entier, car on espère que ces nouvelles fouilles mettront à jour des éléments nouveaux.
L'INRA a été contacté pour organiser une journée de découverte des fouilles, le public sera informé en temps voulu. Il ne sera en effet pas possible d'accéder au chantier librement, ce qui se comprend.
Le Musée actuel, situé dans l'ancienne abbaye Notre-Dame, fête ses dix ans, cette année. Un superbe programme d'animation a été concocté par la Conservatrice et son équipe pour la Nuit des Musées, le public est invité à venir nombreux.
Une bien belle année se prépare pour le Châtillonnais a conclu le Président de la CCPC.
Le secrétaire de la SAHC, Jean-Pierre Lachaud-Manotte a présenté le rapport d'activités de la SAHC.
Des conférences fort intéressantes ont eu lieu, mais les adhérents les ont boudées, le secrétaire en a été contrarié. Il faut dire que toutes les fois un spectacle autre avait lieu à la même heure, il faudra dorénavant mieux choisir les dates.
La SAHC a été présente à la "Fête de l'automne" de Leuglay, au salon "Des livres au village" à Recey sur Ource, et au salon du livre d'Arc en Barrois. La SAHC a participé également aux commémorations de la Victoire de 1918, avec des documents de Jean Lagorgette, prêtés par Dominique Masson.
L'entente est bonne entre la SAHC et le futur Parc National, mais aussi avec les autres Associations de la Ville et des Sociétés archéologiques françaises et étrangères.
Les livres de la bibliothèque de l'association vont être numérisés
Marielle Lefils, Secrétaire adjointe a présenté le nouveau site de la SAHC qui est de plus en plus attrayant, pour vous y rendre cliquez sur ce lien : http://sahc21.org/
La SAHC a organisé, en 2018, un voyage qui a conduit les adhérents dans le département voisin de l'Aube, le matin à Mussy sur Seine, puis à Essoyes et ensuite à la Commanderie d'Avalleur près de Bar sur Seine.
Cette année la SAHC propose le 1er juin, un voyage à Saint Germain en Laye, pour visiter le Musée de l'Archéologie Nationale, en particulier les collections de l'âge du fer . Il reste quelques places, vous pouvez vous inscrire à cette adresse : sahc21@orange.fr
Note personnelle: j'espère pouvoir y admirer le mobilier découvert dans les tumulus de Magny-Lambert et dans celui de Sainte Colombe sur Seine spécialement cette parure en or si moderne d'allure, d'une beauté incroyable...
Marielle Lefils a évoqué le Club Archéo du Collège Fontaine des Ducs qui fonctionne parfaitement à la grande joie des archéologues en herbe : ils ont visité les fouilles l'été dernier, ont continué leurs fouilles au sein du Collège, et font des recherches diverses par exemple sur les jeux pratiqués durant l'Antiquité : les Latroncules et le loculus d'Archimède.
Le Trésorier Jean-Luc Runfola a annoncé aux adhérents et à tous ceux qui soutiennent la SAHC, que depuis cette année les dons faits à l'Association feront l'objet d'une déduction fiscale. Donc n'hésitez pas a-t-il dit !
Les comptes ont été présentés par la Trésorière adjointe Sylvie Cardini, ils sont parfaitement équilibrés.
Ils ont été vérifiés par le Commissaire aux Comptes, Jean-Pierre Gueneau, qui réalisera, l'an prochain, ce travail avec monsieur Trouvé.
Le rapport Moral, le rapport d'Activités et le rapport Financier ont été approuvés à l'unanimité.
Puis vint le renouvellement du Conseil d'Administration.
Trois administrateurs dont le mandat arrivait à échéance se représentaient. Il s'agit de Babette Lamelin, François Poillotte et Jean-Luc Runfola.
Une nouvelle administratrice s'est présentée : Tiana Lechapt.
Tous les quatre ont été élus à l'unanimité.
Le Président de la SAHC, Bruno Chaume, a ensuite invité madame Catherine Monnet, nouvelle Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais -Trésor de Vix, à prendre la parole.
Madame la Conservatrice a confié qu'elle ne connaissait pas notre région puisqu'elle a exercé à Paris, Lille et Bourges.
Elle prend un grand plaisir à découvrir le Châtillonnais qu'elle apprécie, à visiter ses petits villages.
Les relations du Musée avec la SAHC sont pour elle naturelles, car les collections sont là grâce à l'Association, madame Monnet souhaite le rappeler aux visiteurs.
Les rencontres en parfaite harmonie devront être fréquentes car beaucoup de choses sont à revoir au sein du Musée, et puis madame la Conservatrice pense qu'elle a tout à apprendre de la SAHC.
Le Président Bruno Chaume a remercié madame la Conservatrice d'avoir évoqué ces fructueux échanges qui s'annoncent, entre la SAHC et le Musée, et qui ne pourront qu'être bénéfiques pour tous
Il a ensuite présenté, avec des diapos, les actualités des recherches sur le site de Vix.
Le "Lidar " , depuis un avion, a permis de faire connaître le site du Mont Lassois en 3 D.
Une vue aérienne "contractée" permet de voir l'ensemble du site de Vix.
On ne sait pas encore qu'elle est la surface du site, elle serait, peut-être de 70 hectares, donc plus grande que celle de la ville de Châtillon sur Seine actuellement ! C'est unique en Europe ...
Le chantier de fouilles de l'équipe autrichienne :
Cette partie des fouilles du rempart intrigue. S'agit-il d'un chenal ? d'un canal ?d'un barrage, d'un déversoir ? La réponse sera peut-être trouvée plus tard.
Le rempart était fait d'une structure en bois remplie de pierres et de briques crues bien visibles à gauche de la photo.
Cet essai de reconstitution du rempart et de sa porte d'entrée est superbe !
Une découverte importante a été faite : les constructions du rempart se continueraient à droite de la photo et incluraient la rivière dans le site
Malheureusement, au cours des temps, des constructions de bâtisses ont été faites à cet endroit et il est impossible de les démolir pour fouiller...c'est d'ailleurs la même chose pour la route et ce qui reste de la voie de chemin de fer....quel dommage !
Mais une autre photo montre quelque chose d'extraordinaire, regardez bien en bas, on aperçoit la trace d'une maison absidiale de forme ronde et une autre de forme carrée, et ces constructions se trouvent...dans un champ ! L'autorisation de fouiller cet endroit sera demandée au propriétaire qui, je l'espère, acceptera.
En prévision de la nouvelle fouille de la sépulture de Vix, un état des lieux a été refait.
Des prospections aériennes montrent des structures nouvelles :
Une partie du squelette de la Dame de Vix a été envoyée à des laboratoires spécialisés pour rechercher son ADN ...nous en saurons bientôt beaucoup plus sur la couleur de ses yeux, de ses cheveux, et de l'endroit où elle a vécu.
Ne trouvez vous pas que la Science est extraordinaire ??
La SAHC a demandé à monsieur Jean-François Leroux, grand spécialiste du site de Clairvaux et de l'époque cistercienne, d'avoir la gentillesse de venir présenter à Châtillon sur Seine, une conférence sur les moines blancs au moment de la Révolution.
Ce grand historien a accepté fort aimablement l'invitation, l'article que je consacrerai à cette conférence sera visible demain.
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Par Christaldesaintmarc le 1 Novembre 2018 à 06:00
Lors de la superbe exposition sur la fin de la guerre de 1914-1918 à la salle des fêtes de Montigny sur Aube, un panneau rappelait que le futur Président des Etats Unis, Harry Truman, avait été logé dans le village, avant de rejoindre Coëtquidan .
en 1917 :
A Coëtquidan en 1918:
François Poillotte, Vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais m'envoie un intéressant texte relatant la biographie d'Harry Truman, Merci à lui.
Un américain à Montigny-sur-Aube : le capitaine Harry Truman
Dernièrement, une manifestation s'est tenue à Montigny-sur-Aube, pour commémorer le centième anniversaire de la présence en avril 1918, durant la Grande Guerre, d’Harry Truman, futur président des Etats-Unis, alors officier de l’armée américaine.
Il n’est pas inutile à l’occasion de cet évènement, de rappeler brièvement la biographie de cet illustre personnage.
Le 33ème président américain, a pris ses fonctions après la mort du président Franklin Roosevelt (1882-1945) dont il avait été le vice-président.
Originaire du Missouri où il est né à Lamar, le 8 mai 1884. Après des études secondaires, il participe à la gestion de la ferme familiale. Puis il occupe divers emplois.
Avec l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917, Truman est incorporé dans la garde nationale en tant qu’officier. En mars 1918, il commande une batterie d’artillerie de la 35ème division. En avril 1918 il séjourna durant deux mois avec d’autres officiers américains, au château de Montigny-sur-Aube, où il s’entraîna à proximité du village au tir du canon de 75 avant de partir combattre l’ennemi sous le commandement du Général Pershing aux côtés des troupes françaises. Son régiment se distinguera dans les Vosges ce qui lui vaudra le grade de capitaine dans la garde nationale.
Démobilisé en 1919 et de retour dans son état du Missouri, à Indépendance, il exercera pendant quelques temps diverses activités avec plus ou moins de bonheur.
Puis après avoir exercé certaines fonctions judiciaires, notamment comme juge au tribunal de Jackson, il est choisi en 1934, pour être le candidat du parti démocrate au poste de sénateur du Missouri. Élu, il se présentera comme un partisan du « New deal ». Réélu, son comportement lui vaudra le respect de ses pairs et il deviendra logiquement candidat à la vice-présidence, en 1944. A peine élu (20 janvier 1945), il accède au poste de président des États-Unis à la suite du décès, le 14 avril 1945 de Franklin Delano Roosevelt.Réélu en 1949, il occupera la Maison Blanche de 1945 à 1953.
Pour mettre fin au conflit avec les japonais sur le théâtre d'opération du Pacifique, il autorisera le recours à l'arme atomique, les avions américains larguant 2 bombes sur les villes d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945.
A la fin de la guerre, il préconisera l’application du plan Marshall destiné à venir en aide aux pays européens. Parmi les faits les plus marquants de ses mandats, on citera la signature le 25 juin 1945 de la charte des Nations-Unies ou encore la reconnaissance le 14 mai 1948 de l’état d’Israël.
Truman ne briguera pas un nouveau mandat en 1953. Il assistera le 20 janvier de cette année-là à l’intronisation de son successeur à la Maison blanche, Dwight D. Eisenhower.
Retiré de la vie politique, il restera très actif en faisant de nombreux discours et en écrivant ses mémoires.
Il meurt à Kansas City dans le Missouri, le 26 décembre 1972. Il sera inhumé à Indépendance.
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Par Christaldesaintmarc le 28 Septembre 2018 à 06:00
C'est ce soir , venez nombreux !
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Par Christaldesaintmarc le 17 Juin 2018 à 06:00
Après la visite de Mussy sur Seine et de sa collégiale, les adhérents de la S.A.H.C. se sont retrouvés dans un restaurant d'Essoyes qui domine le village cher à Auguste Renoir et sa famille, celui des "Demoiselles".
Les Renoir, nous a-t-on dit plus tard, étaient de bons vivants, les adhérents de la S.A.H.C. aussi, le repas servi dans ce très bel endroit les a donc comblés !
Voici les délicieux plats qui leur ont été proposés :
un clafoutis d'andouillette à la moutarde ancienne :
Une timbale de chèvre frais et poivrons :
Une pintade farcie forestière, jus au porto :
Un suprême de lieu rôti à l'oseille :
Une tarte aux pommes meringuée :
Un tiramisu :
Après ce repas convivial, nous nous sommes dirigés vers le "Centre Renoir", situé au centre du village.
Notre guide a retracé pour nous l'histoire de la famille Renoir, tout d'abord avec son arbre généalogique : Pierre-Auguste Renoir et sa femme Aline, née Charigot, leurs trois enfants: Pierre (acteur), Jean (metteur en scène), Claude (céramiste) et leur nombreuse descendance.
Les débuts de Pierre-Auguste Renoir, né à Limoges, qui rencontra Aline Charigot à Paris, dans la crèmerie où elle travaillait, ses rencontres avec d'autres peintres qui allaient eux-aussi devenir célèbres comme Claude Monet par exemple...
Gabrielle, modèle de Renoir, native d'Essoyes a fait partie de cette famille d'artistes...
Comme nous, les Renoir étaient de bons vivants qui appréciaient les bons produits de la région, Aline Renoir adorait faire la cuisine....
Un superbe tableau où l'on reconnaît Aline Renoir, ses fils Pierre adolescent, et Claude dit Coco, soutenu par Gabrielle...
Une jolie photo de famille : Auguste, Claude et Aline Renoir à Essoyes...
Dans une salle à gradins, nous avons pu visionner un film très poétique et joliment illustré, sur la vie de la famille Renoir...
Puis nous nous sommes mis en route pour aller visiter la maison de Renoir qui est maintenant ouverte au public.
La maison de Gabrielle avec un beau portrait d'elle avec Coco.
Nous voici face à cette maison que nous connaissions seulement par la peinture qu'en avait fait Pierre-Auguste...
Le salon qui servait aussi d'atelier au peintre :
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La cuisine si chère à Aline :
Au premier étage se trouvent les chambres de la famille ...
La chambre d'Auguste :
La chambre d'Aline :
La chambre des enfants :
Nous nous dirigeons à présent vers l'atelier du peintre situé dans cette petite maison (la seule que nous visitions autrefois).
Au rez de chaussée, on a suspendu la chaise roulante qui permettait au peintre, devenu handicapé , de se promener dans le jardin.
Ce beau périple qui a conduit les adhérents de la S.A.H.C. de Mussy sur Seine à Essoyes n'était pas terminé !
En effet nous avons pu ensuite visiter une ancienne commanderie templière, située près de Bar sur Seine, celle d'Avalleur.
L'article qui la montrera ce sera pour bientôt...
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