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Par Christaldesaintmarc le 1 Novembre 2018 à 06:00
Lors de la superbe exposition sur la fin de la guerre de 1914-1918 à la salle des fêtes de Montigny sur Aube, un panneau rappelait que le futur Président des Etats Unis, Harry Truman, avait été logé dans le village, avant de rejoindre Coëtquidan .
en 1917 :
A Coëtquidan en 1918:
François Poillotte, Vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais m'envoie un intéressant texte relatant la biographie d'Harry Truman, Merci à lui.
Un américain à Montigny-sur-Aube : le capitaine Harry Truman
Dernièrement, une manifestation s'est tenue à Montigny-sur-Aube, pour commémorer le centième anniversaire de la présence en avril 1918, durant la Grande Guerre, d’Harry Truman, futur président des Etats-Unis, alors officier de l’armée américaine.
Il n’est pas inutile à l’occasion de cet évènement, de rappeler brièvement la biographie de cet illustre personnage.
Le 33ème président américain, a pris ses fonctions après la mort du président Franklin Roosevelt (1882-1945) dont il avait été le vice-président.
Originaire du Missouri où il est né à Lamar, le 8 mai 1884. Après des études secondaires, il participe à la gestion de la ferme familiale. Puis il occupe divers emplois.
Avec l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917, Truman est incorporé dans la garde nationale en tant qu’officier. En mars 1918, il commande une batterie d’artillerie de la 35ème division. En avril 1918 il séjourna durant deux mois avec d’autres officiers américains, au château de Montigny-sur-Aube, où il s’entraîna à proximité du village au tir du canon de 75 avant de partir combattre l’ennemi sous le commandement du Général Pershing aux côtés des troupes françaises. Son régiment se distinguera dans les Vosges ce qui lui vaudra le grade de capitaine dans la garde nationale.
Démobilisé en 1919 et de retour dans son état du Missouri, à Indépendance, il exercera pendant quelques temps diverses activités avec plus ou moins de bonheur.
Puis après avoir exercé certaines fonctions judiciaires, notamment comme juge au tribunal de Jackson, il est choisi en 1934, pour être le candidat du parti démocrate au poste de sénateur du Missouri. Élu, il se présentera comme un partisan du « New deal ». Réélu, son comportement lui vaudra le respect de ses pairs et il deviendra logiquement candidat à la vice-présidence, en 1944. A peine élu (20 janvier 1945), il accède au poste de président des États-Unis à la suite du décès, le 14 avril 1945 de Franklin Delano Roosevelt.Réélu en 1949, il occupera la Maison Blanche de 1945 à 1953.
Pour mettre fin au conflit avec les japonais sur le théâtre d'opération du Pacifique, il autorisera le recours à l'arme atomique, les avions américains larguant 2 bombes sur les villes d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945.
A la fin de la guerre, il préconisera l’application du plan Marshall destiné à venir en aide aux pays européens. Parmi les faits les plus marquants de ses mandats, on citera la signature le 25 juin 1945 de la charte des Nations-Unies ou encore la reconnaissance le 14 mai 1948 de l’état d’Israël.
Truman ne briguera pas un nouveau mandat en 1953. Il assistera le 20 janvier de cette année-là à l’intronisation de son successeur à la Maison blanche, Dwight D. Eisenhower.
Retiré de la vie politique, il restera très actif en faisant de nombreux discours et en écrivant ses mémoires.
Il meurt à Kansas City dans le Missouri, le 26 décembre 1972. Il sera inhumé à Indépendance.
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Par Christaldesaintmarc le 28 Septembre 2018 à 06:00
C'est ce soir , venez nombreux !
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Par Christaldesaintmarc le 17 Juin 2018 à 06:00
Après la visite de Mussy sur Seine et de sa collégiale, les adhérents de la S.A.H.C. se sont retrouvés dans un restaurant d'Essoyes qui domine le village cher à Auguste Renoir et sa famille, celui des "Demoiselles".
Les Renoir, nous a-t-on dit plus tard, étaient de bons vivants, les adhérents de la S.A.H.C. aussi, le repas servi dans ce très bel endroit les a donc comblés !
Voici les délicieux plats qui leur ont été proposés :
un clafoutis d'andouillette à la moutarde ancienne :
Une timbale de chèvre frais et poivrons :
Une pintade farcie forestière, jus au porto :
Un suprême de lieu rôti à l'oseille :
Une tarte aux pommes meringuée :
Un tiramisu :
Après ce repas convivial, nous nous sommes dirigés vers le "Centre Renoir", situé au centre du village.
Notre guide a retracé pour nous l'histoire de la famille Renoir, tout d'abord avec son arbre généalogique : Pierre-Auguste Renoir et sa femme Aline, née Charigot, leurs trois enfants: Pierre (acteur), Jean (metteur en scène), Claude (céramiste) et leur nombreuse descendance.
Les débuts de Pierre-Auguste Renoir, né à Limoges, qui rencontra Aline Charigot à Paris, dans la crèmerie où elle travaillait, ses rencontres avec d'autres peintres qui allaient eux-aussi devenir célèbres comme Claude Monet par exemple...
Gabrielle, modèle de Renoir, native d'Essoyes a fait partie de cette famille d'artistes...
Comme nous, les Renoir étaient de bons vivants qui appréciaient les bons produits de la région, Aline Renoir adorait faire la cuisine....
Un superbe tableau où l'on reconnaît Aline Renoir, ses fils Pierre adolescent, et Claude dit Coco, soutenu par Gabrielle...
Une jolie photo de famille : Auguste, Claude et Aline Renoir à Essoyes...
Dans une salle à gradins, nous avons pu visionner un film très poétique et joliment illustré, sur la vie de la famille Renoir...
Puis nous nous sommes mis en route pour aller visiter la maison de Renoir qui est maintenant ouverte au public.
La maison de Gabrielle avec un beau portrait d'elle avec Coco.
Nous voici face à cette maison que nous connaissions seulement par la peinture qu'en avait fait Pierre-Auguste...
Le salon qui servait aussi d'atelier au peintre :
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La cuisine si chère à Aline :
Au premier étage se trouvent les chambres de la famille ...
La chambre d'Auguste :
La chambre d'Aline :
La chambre des enfants :
Nous nous dirigeons à présent vers l'atelier du peintre situé dans cette petite maison (la seule que nous visitions autrefois).
Au rez de chaussée, on a suspendu la chaise roulante qui permettait au peintre, devenu handicapé , de se promener dans le jardin.
Ce beau périple qui a conduit les adhérents de la S.A.H.C. de Mussy sur Seine à Essoyes n'était pas terminé !
En effet nous avons pu ensuite visiter une ancienne commanderie templière, située près de Bar sur Seine, celle d'Avalleur.
L'article qui la montrera ce sera pour bientôt...
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Par Christaldesaintmarc le 15 Juin 2018 à 06:00
Les adhérent(e)s de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais ont fait trois belles sorties historiques le 9 juin 2018.
Ils ont tout d'abord visité la jolie petite ville médiévale de Mussy sur Seine et sa superbe collégiale, puis ils sont allés à la rencontre du grand peintre Pierre-Auguste Renoir à Essoyes. Et pour terminer cette enrichissante journée, ils ont rencontré deux Templiers qui leur ont présenté l'ancienne Commanderie d'Avalleur. Un beau voyage dans le temps !
Le village de Mussy Sur Seine s'appelait autrefois , avant la Révolution, Mussy l'Evêque, car il était le lieu de la résidence d'été de l'évêque de Langres.
C'est ce que nous a appris, en préambule de la visite, notre aimable guide.
Nous débutons la visite par cette superbe allée-promenade de 400 mètres, plantée de tilleuls . Elle fut aménagée sur le revers des anciens fossés entourant la ville, par l'évêque de Langres, monseigneur Luzerne (ça ne s'invente pas !), au début du XVIIIème siècle, pour faire plaisir aux habitants du village qui se plaignaient de ne pas avoir un lieu rafraîchissant pour se rencontrer.
A droite se situe l'usine CRIC qui fabrique des jouets.Une fresque est peinte sur le mur.
Le village de Mussy sur Seine possède beaucoup de très belles maisons. Certaines sont superbement restaurées comme celle-ci :
Des têtes sculptées ont été utilisées pour la décoration de certaines maisons.
Une très belle bâtisse qui aurait bien besoin d'être restaurée...
Nous sommes ici devant le "grenier à sel", fondé au XIVème siècle, après la création de la gabelle.
Remanié à la Renaissance, ce grenier à sel desservait cinquante paroisses.
Le porche ouvre sur la rue des Juifs.
Dans la rue des Juifs, on admire la superbe maison du Rabbin ou synagogue, qui date de la Renaissance.
Le long des petites rues , on trouve des pierres sculptées qui proviennent sans doute des anciennes fortifications qui servirent ...de carrières de pierre aux habitants.
Cette maison faisait partie de l'ancien hôpital.
Nous n'avons pu la visiter, mais vous pourrez cliquer sur le lien en fin d'article pour en avoir une petite idée.
Une halte auprès de l'ancien canal de Mussy, aujourd'hui comblé.
Nous passons dans la ruelle de Mauconseil...qui portait bien son nom, nous a dit notre guide...
Et rejoignons le boulevard de l'est qui longe la Seine.
Une tour faisant partie des anciennes fortifications est toujours debout. On ne l'a pas détruite car elle servit longtemps de lieu où l'on parquait les bêtes destinées à l'abattoir.
Les dernières inondations ont fragilisé l'entrée, nous n'avons pu admirer ses murs de 3m50 d'épaisseur et sa superbe voûte. (à voir dans le lien plus bas)
L'abattoir est maintenant désaffecté.
La ville de Mussy a la particularité de posséder des passages nommés "ruelles", qui, de la rue Gambetta, permettent d'accéder à la Seine.
Rue Gambetta, on admire un superbe "Christ aux liens", malheureusement pas très bien mis en valeur...(le chéneau, les fils électriques...sans commentaires)
Au fond de cette rue existait un couvent , apparenté avec un de ceux de Châtillon sur Seine.
Nous voici près de l'Hôtel de Ville de Mussy, qui était autrefois le château où les évêques de Langres venaient passer l'été, depuis le XIIIème siècle, loin des "froidures" du plateau de Langres...
Ce beau bâtiment a connu des malheurs : incendies, destructions gratuites, remaniements sévères au XIXème siècle, mais il est toujours bien agréable à regarder. Les intérieurs sont encore très beaux, un bel escalier permet de rejoindre le premier étage.
Une fenêtre de l'ancienne chapelle des évêques a été heureusement conservée.
Un joli point de vue sur un bras de la Seine...
Près du lavoir nous admirons ce calvaire...
sa Vierge à l'Enfant naïve...
et son fût décoré.
Le lavoir a été restauré, il présente une superbe charpente.
Mussy possède un château , propriété du Maire de la Commune.
Au bord du parc on admire cette maison appelée "Maison du chanoine", typiquement Renaissance. C'est la maison la mieux conservée de l'ensemble canonial qui entourait la collégiale, elle a été superbement restaurée.
(Je lui trouve une certaine ressemblance avec la maison "dite des Templiers" de Coulmier le Sec)
Le long des rues de Mussy on aperçoit de belles plaques ....
Et celle-ci, étrange, un frère trois points habiterait-il ici ?
J'avais déjà visité la jolie ville de Mussy sur Seine avec un guide de l'Office du Tourisme.
En cliquant sur ce lien vous pourrez voir des lieux que nous n'avons pas pu visiter avec la S.A.H.C : l'ancien hôpital et son collectionneur de réveils, le magnifique intérieur de la tour du boulevard de l'est...et même la glacière des évêques de Langres !.
http://www.christaldesaintmarc.com/une-visite-de-mussy-sur-seine-bourg-medieval-a5419884
La collégiale Saint-Pierre-ès-liens de Mussy est maintenant presque restaurée... la blancheur de ses murs extérieurs nous a surpris...
Cette collégiale possédait au Moyen-Âge un chapitre de 13 chanoines qui y siégeait.
Construite au XIIIème siècle, les dix chapelles latérales furent ajoutées au XVIème siècle.
On peut maintenant voir les voûtes gothiques et admirer les vitraux.
Je remarque dans ce vitrail que Satan, le serpent tentateur, possède un buste de femme ailé !!! ai-je la berlue ? c'est vrai qu'à l'époque on traitait les femmes de tentatrices ....
Ce Christ aux liens est magnifique, quelle douleur sur son visage...
Notre guide nous révèle qu'autrefois existait à Mussy un atelier de sculpteurs.
Ces artistes réalisèrent au XIVème siècle des œuvres de toute beauté comme cette statue de saint Jean-Baptiste, et les gisants du Sire et de la Dame de Mussy.
Le chanoine Bréjard fonda la quatrième chapelle de la collégiale en 1594. Il a dû habiter la belle maison Renaissance, vue précédemment.
Dominique Masson nous montre un triptique dont la partie gauche représente saint Vorle. (Nous écrivons habituellement Vorles avec un S)
Les gisants du Sire et de la Dame de Mussy , fondateurs de la collégiale, ne sont pas visibles actuellement car cernés d'échafaudages. Vous les verrez mieux en cliquant sur le lien suivant.
Au début des rénovations de la collégiale de Mussy, tout n'était pas caché, en particulier les magnifiques gisants du sire de Mussy et de son épouse, et d'autres très belles statues. Vous pourrez les voir en cliquant sur ce lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/la-collegiale-de-mussy-sur-seine-a91762845
L'Office de Tourisme nous a réservé une surprise : une dégustation de produits artisanaux de la région Champagne-Ardennes...
Des délices....
Le champagne Clérambault de Neuville sur Seine accompagnait à merveille ces agréables dégustations, mais on pouvait aussi apprécier du jus de pommes du pays d'Othe.
à notre guide et au Syndicat d'Initiative de Mussy sur Seine pour leur sympathique accueil.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Juin 2018 à 06:00
Venez nombreux !
Voici un article, publié après la visite des adhérents de la SAHC sur le lieu de ces fouilles, qui vous fera comprendre l'intérêt de cette conférence qui sera donnée par Olivier de Cazanove , Directeur du programme "Sanctuaire d'Alésia", et Professeur d'archéologie Romaine Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mai 2018 à 06:00
Les adhérents de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) ont assisté à l'Assemblée Générale de leur association samedi 26 mai 2018.
Le Président de la SAHC, Bruno Chaume a annoncé que 2018 était une année charnière pour l'association. En effet plusieurs démissions ont eu lieu : celles du secrétaire Jacques Stréer et du Trésorier Gérard Dumaire.
Il a fallu les remplacer rapidement avant l'Assemblée Générale.
Jean-Pierre Lachaud-Manotte et Marielle Lefils ont accepté les fonctions de Secrétaire et Secrétaire Adjointe, et Sylvie Cardini a accepté celle de Trésorière.
Ces fonctions ont été entérinées ensuite par des votes à l'unanimité.
D'autres votes ont renouvelé à l'unanimité les membres du bureau qui se représentaient, soit Dominique Masson, Jean-Pierre Lachaud-Manotte, Jean-Pierre Barroy et Gérard Dumaire.
Le Président a annoncé la création d'un site internet qui manque cruellement à la SAHC, ce sont Chantal Contant et Jean-Pierre Barroy qui s'en chargeront.
Bruno Chaume aimerait que le tumulus de Vix, celui où l'on a découvert la tombe de la Princesse, soit "refouillé" avec les méthodes de prospections actuelles, telles qu'on les a vues à l'œuvre à Lavau.
Mais ces fouilles coûteraient très cher (plus de 300 000 €), il faudrait des subventions...
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais, sollicité, aimerait aider, mais, vu la conjoncture actuelle, ce sera impossible....
Bien sûr, fouiller de nouveau le tumulus en 2019, anniversaire de sa découverte serait une immense publicité pour le Pays Châtillonnais...mais les fonds manquent cruellement partout, Jérémie Brigand en est désolé.
Jean-Pierre Lachaud Manotte, Secrétaire, a annoncé encore deux changements au sein de la SAHC :
Michel Pétot, ancien Vice-Président ne se représentait pas, il a été nommé "Président d'Honneur" sous les applaudissements.
Le nouveau Vice-Président est François Poillotte
Jean-Pierre Lachaud-Manotte a présenté quelques pages du bulletin qui sera envoyé aux adhérents en juin.
Il a annoncé une conférence sur les fouilles du sanctuaire d'Apollon Moritasgus que les adhérents de la SAHC avait visitées l'an dernier, après s'être rendus au Muséo-Parc d'Alésia.
Le Secrétaire a donné ensuite la parole à Marielle Lefis, professeure au Collège Fontaine des Ducs à Châtillon sur Seine qui participe au club-Archéo de l'établissement.
Elle nous a présenté un diaporama fort intéressant sur le travail des collégiens férus d'archéologie.
Pour voir les autres travaux non présentés dans le diaporama ci-dessus, cliquer sur ce lien, puis sur "la vie du collège/club Archéo
http://col21-fontainedesducs.ac-dijon.fr/
Je m'étais rendue au collège Fontaine des Ducs pour voir les élèves du club en action , lors de leurs fouilles :
Sylvie Cardini, la nouvelle Trésorière a présenté des comptes parfaitement équilibrés...
...vérifiés par messieurs Gueneau et Roy.
Monsieur Gueneau a félicité l'ancien trésorier , Gérard Dumaire pour sa gestion toujours parfaite.
Le Vice-Président de la SAHC, François Poillotte, a présenté son nouvel ouvrage sur la vente des biens immobiliers de l'Eglise à la Révolution française.
Pierre Potherat a évoqué la disparition de certains ouvrages hydrauliques de type seuils ou vannages sur les cours d'eau Châtillonnais, initiés par l'agence Sequana. Il faudrait s'y opposer, car ces ouvrages font partie de notre patrimoine vernaculaire historique. Sans eux les inondations deviennent plus importantes.
Le Châtillonnais est un des châteaux d'eau de la région parisienne.
Savez-vous que les rois faisaient pêcher des truites entre Châtillon sur Seine et Gommeville pour la confection du fameux pâté de truite dont ils étaient friands...
Voici l'article de Pierre Potherat sur les dernières inondations de février 2018, à lire absolument :
(Et consulter l'article suivant celui-ci, où je reproduis la lettre que Pierre Potherat a écrite à Stéphane Bern)
Valérie Bouchard, Conseillère Départementale, s'intéresse au projet des nouvelles fouilles du tumulus de la Princesse de Vix. Elle essaiera de voir s'il est possible d'avoir des fonds par le Conseil Départemental.
Bruno Chaume a ensuite clôturé l'Assemblée Générale par une communication sur l'état des travaux sur les fouilles de Vix par l'équipe autrichienne et la programmation de prospections géophysiques.
Cette vue a été réalisée par un drone.
Les fouilles ont montré l'existence de briques en argile crue posées sur la base de la fortification. Cette découverte est extrêmement rare, il n'y en a deux seulement semblables en France.
Les pierres non gélives, quant à elles, proviennent de la carrière d'Etrochey.
Les fortifications sont composées d'un système mêlant des poutres verticales et horizontales en bois.
Cette dernière photo montrerait l'existence d'un vannage, mais cela reste à vérifier.
Les adhérents se sont ensuite retrouvés pour partager un bon repas à l'hôtel de la Côte d'Or.
En entrée un délicieux pâté de truite nous a été servi, spécialité du Châtillonnais, dont nous avait parlé Pierre Potherat.
Puis un suprême de volaille...
des fromages...
et un délicieux dessert.
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Par Christaldesaintmarc le 3 Mars 2018 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a présenté la Conférence de François Poillotte, membre de la SAHC, sur saint Bernard et l'ordre des Templiers.
François Poillotte, avec une aisance et une mémoire remarquable a stupéfié le public venu très nombreux, par son érudition et sa mémoire des noms et des dates de périodes riches en événements et en protagonistes ! nous nous y perdons, pas lui !
Marie-Geneviève Poillotte, son épouse, a fait défiler les gravures et a lu des textes de saint Bernard.
Dans notre Châtillonnais, nous dit François Poillotte, existent encore des traces de l'ordre des Templiers : à Bure les Templiers une église, à Voulaines les Templiers les restes d'une commanderie, à Epailly où subsiste cette chapelle d'une autre commanderie :
Depuis le VIIème siècle de notre ère, le Saint Sépulcre était aux mains des Musulmans. Les pèlerins pouvaient néanmoins s'y rendre en versant un tribut aux autorités musulmanes.
La prise de Saint Jacques de Compostelle (préservant néanmoins le tombeau du saint) et surtout la destruction du Saint Sépulcre par les Turcs horrifièrent les Chrétiens qui pensèrent partir en Terre Sainte pour récupérer les Lieux Saints.
Le pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095.
Il fit appel à la noblesse de la Chrétienté pour délivrer le tombeau du Christ.
En effet, après avoir évoqué les malheurs et souffrances des chrétiens d’Orient, le pape adjura les chrétiens d’Occident de cesser leurs guerres fratricides et de s’unir pour combattre les païens et délivrer leurs frères en Orient, ce qui est une cause plus juste. En même temps les chrétiens pourront expier leurs péchés une fois arrivés à Jérusalem, ville sainte par excellence.
Son discours fut accueilli avec enthousiasme et fut suivi du départ de la Première Croisade.
Concile de Clermont (livre des passages faits outremer XVème) :
La 1ère croisade nous dit François Poillotte se fit en suivant plusieurs trajets, le but étant d'arriver à Constantinople.
Godefroy de Bouillon partit de Rethel, accompagné par son frère Baudoin.(ligne noire)
En arrivant, Godefroy de Bouillon se recueillit devant le Saint Sépulcre (histoire d'outremer de Guillaume de Tyr) :
Les terres conquises comportaient des Comtés (Edesse et Tripoli), une principauté(Antioche), et un royaume, celui de Jérusalem.
Le frère de Godefroy de Bouillon devint le premier roi de Jérusalem.
L'objectif des croisés fut atteint, malgré de très nombreux massacres.
Malgré ces conquêtes, la sécurité des pèlerins n'était pas du tout assurée, aussi les croisés pensèrent à la création d'une sorte de gendarmerie qui accueillerait les pèlerins , les soignerait.
Hugues de Payns, apparenté à Bernard de Clairvaux était seigneur de Montigny (Montfort ?), il fit la 1ère croisade avec Hugues, Comte de Champagne. Il pensa à la création d'un ordre de chevaliers dont il sera le fondateur : l'ordre des Templiers
André de Montbard était l'oncle de Bernard, du côté de sa mère, il devint le cinquième grand Maître des Templiers en 1154 jusqu'en 1156, il devint ensuite moine à Clairvaux.
Les premiers Templiers prêtèrent serment, ils s'interrogeaient néanmoins, nous dit François Poillotte sur le fait d'être à la fois moine et soldat. D'ailleurs certains clercs s'indigneront des massacres commis durant la première croisade.
Bernard de Clairvaux émit des réserves au sujet de la croisade, car il ne voyait pas la nécessité d'aller chercher si loin le Christ, puisque les Chrétiens doivent le trouver au cloître.
Car pour les Cisterciens le retrait du monde est supérieur à tout : La Jérusalem Céleste est bien au dessus de la Jérusalem Terrestre.
Néanmoins il se résolut à admettre son principe , et d'ailleurs il prêchera la deuxième croisade.
Pour lui la croisade devint une sorte de liturgie qui poussait à la rémission des péchés.
Hugues de Payns et ses amis firent une campagne de recrutement de "chevaliers du Christ", puis ils se rendirent au Concile de Troyes.
(date non précisée en raison de deux styles...j'avoue n'avoir pas compris et je ne suis sans doute pas la seule !)
Le pape Honorius II organisa ce concile de Troyes, il ne fut pas présent mais était représenté par son légat.
La mission du concile était de créer une règle.
Les personnes présentes au concile de Troyes furent :
Le Légat du pape :
Le cardinal et représentant du pape, Matthieu d'Albano
Les Archevêques :
L'archevêque de Reims, Raymond de Martigné
L'archevêque de Sens, Henri Ier dit « le sanglier de Boisfrogues »
Les Évêques :
L'évêque de Chartres, Geoffroy II de Lèves
L'évêque de Soissons, Josselin de Vierzy
L'évêque de Troyes, Hatton
L'évêque d'Orléans, Jean II
L'évêque d'Auxerre, Hugues de Montaigu ou de Semur
L'évêque de Meaux, Burchard
L'évêque de Châlons-sur-Marne, Herbert
L'évêque de Laon, Barthélemy de Jur
L'évêque de Beauvais, Pierre Ier
L'évêque de Paris, Étienne de Senlis
Les Cisterciens :
L'abbé de Cîteaux, saint Étienne Harding
L'abbé de Clairvaux, saint Bernard
L'abbé de Trois-Fontaines, saint Roger
L'abbé de Pontigny, bienheureux Hugues de Mâcon
Les Bénédictins :
L'abbé de Vézelay, Raynaud de Semur
L'abbé de Molesme, Guy
Les Chanoines réguliers :
L'abbé de Reims, Ursion
L'abbé de Saint-Étienne de Dijon, Herbert (ou Humbert)
Les Maîtres :
Le chanoine et docteur en théologie, Albéric de Reims
Le chanoine et docteur en théologie, Fulcher
Les Seigneurs :
Le comte de Champagne, Thibaut IV de Blois
André de Baudemont, sénéchal du précédent
Le comte d'Auxerre, de Tonnerre et de Nevers, Guillaume II de Nevers
Les Templiers :
Hugues de Payns, maître
Godefridus (= Gondemare (pt) ?)
(Bernard) Rollandus (marquisat de Provence, Vaucluse actuel)
Gaufridus Biso/Bisol = Geoffroy de Bossoit (comté de Hainaut, Frameries, Belgique actuelle)
Paganus de monte Desiderii = Payen de Montdidier (dans la Somme, en Picardie)
Archembaudum de Sancto Amano = Archambaud de Saint-Amand (ou Saint-Ama
Le Concile de Troyes (tableau de Granet au château de Versailles)
La seconde croisade :
La seconde croisade fut décidée par le Pape Eugène III après la chute d'Edesse.
Bernard ne voulut prêcher la seconde Croisade à Vézelay que si le Pape lui en donnait ordre, ce qui fut fait.
Bernard de Clairvaux lut un message du Pape, puis prononça sa prédication, devant le roi Louis VII , son épouse Aliénor d'Aquitaine et une foule immense.
Son prêche fut sans aucun doute flamboyant (Malheureusement le texte ne nous en est pas parvenu)
Louis VII se croise à Vézelay (Histoire des passages faits outremer)
La seconde croisade fut un véritable désastre car elle eut lieu par la voie terrestre, nous dit François Poillotte. La voie maritime aurait été plus sûre mais il eut fallu s'entendre avec Roger II roi de Sicile, fâché avec Conrad II de Hohenstauffen....
Les croisés qui parvinrent en Asie Mineure furent écrasés par les Turcs, ce fut un échec total.
L'échec de cette seconde croisade atténua le prestige de l'abbé de Clairvaux, Bernard, mais aussi celui des Cisterciens.
Bernard en parle d'ailleurs dans son testament écrit un an avant sa mort, dont Marie-Geneviève Poillotte nous lut un extrait, très émouvant.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent les deux conférenciers , quelques questions furent posées dont une sur le "trésor des Templiers" qui selon François Poillotte n'a peut-être pas existé...mais on ne sait jamais qui sait....
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Par Christaldesaintmarc le 15 Février 2018 à 05:55
Société Archéologique et Historique du Châtillonnais
Jeudi 1er mars 2018 à 16 heures
Salle des conférences, Mairie de Châtillon-sur-Seine
L'Ordre du Temple et saint-Bernard
Par François Poillotte
L'ordre du temple, dont la naissance est intimement liée à la Terre Sainte, à la notion de pèlerinage et à celle de croisade, a causé au XIIème siècle, un certain désarroi face à une institution nouvelle pas toujours bien perçue par une société féodale, empreinte d'une grande ferveur mais qui n'aimait pas les nouveautés.
Leur mission étant d' assurer la protection des pélerins qui se rendaient en grand nombre à Jérusalem sur le tombeau du Christ, les premiers templiers se sont légitimement interrogés sur leur raison d'être. Comment concilier deux états radicalement contradictoires : être moine et être en même temps soldat.
Il faudra toute l'autorité morale et spirituelle de saint Bernard pour dissiper ces réserves. Par son adaptation aux évènements plus que par conviction, l'abbé de Clairvaux contribuera de façon décisive à l'essor de ce premier ordre militaire de la chrétienté.
Entrée gratuite
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Par Christaldesaintmarc le 11 Septembre 2017 à 06:00
Dominique Garcia, président de l'Inrap depuis juin 2014, est professeur d’archéologie à l’université d’Aix-Marseille et à l’Institut universitaire de France (IUF). Il a été vice-président du Conseil national de la recherche archéologique de 2012 à 2014.
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Pays Châtillonnais a présenté son ami Dominique Garcia aux spectateurs.
Dominique Garcia est spécialiste des sociétés protohistoriques de Méditerranée nord-occidentale et de leurs relations avec les Étrusques, les Puniques, les Grecs et les Romains. Ses recherches portent notamment sur l’urbanisme, l’architecture et l’économie de ces sociétés ainsi que sur l’ethnogenèse et les dynamiques de peuplement des territoires.
Il a présenté une conférence passionnante qui a éclairé les auditeurs sur les mystères des sites princiers de Vix et de Lavau.
Il a eu l'extrême gentillesse de me confier les diapositives de sa conférence, qu'il en soit vivement remercié.
(Je n'ai, hélas, pas pu prendre beaucoup de notes, j'ajouterai simplement quelques propos de Dominique Garcia dont je me souviens)
Des Grecs de Phocée (Asie Mineure, Turquie actuelle) faisaient depuis longtemps du commerce avec les Phéniciens, les Etrusques et les Ibères.
Ils virent l'intérêt de commercer avec les populations Celtes longeant la Méditerranée
Un aperçu de la vie des Celtes de Gallia au temps du Bronze final III:
Les Celtes savaient extraire le minerai de cuivre et le recycler.
Les Celtes exploitaient de nombreuses mines de cuivre :
Les Celtes produisaient des objets en bronze, objets qui intéressèrent les colons grecs.
Des rencontres eurent donc lieu entre les Celtes et des navigateurs grecs phocéens , les grecs échangeant poteries contre objets en bronze.
Exemples de poteries grecques retrouvées à Agde :
Les Celtes construisaient des habitations à absides . (A Vix aussi !)
une superbe reconstitution :
Et un jour des grecs phocéens se fixèrent sur la côte méditerranéenne de la Gaule et fondèrent Massilia ( devenue plus tard Marseille)
La légende :
Les fouilles de Tamaris
La partie nord de l'éperon rocheux présentait principalement un habitat formé de maisons à pièce unique, alors que les unités domestiques du sud en comportaient plusieurs.
Pour ces habitats archaïques, Dominique Garcia a précisé que la notion de structure de ville n'était pas encore adoptée et que les intervalles entre les habitats contigus n'étaient pas des ruelles mais d'étroites séparations.
L'éperon rocheux était doté de remparts.
Sur cette carte on voit l'influence commerciale des grecs de Massilia vers l'ouest, le nord et l'est de la Gaule
l'influence grecque indiquée ici en orange :
L'influence grecque arriva jusqu'à...Vix !
mais aussi jusqu'à Lavau (près de Troyes)
La fouille du tumulus de Lavau :
Dominique Garcia a une hypothèse personnelle sur les éléments retrouvés dans le tumulus de Lavau : ce seraient des Celtes de la région, formés par des artistes grecs chevronnés, qui auraient façonné les objets retrouvés dans la tombe du "Prince de Lavau".
En effet on sent une influence locale sur la création du torque...
sur les bracelets...
...sur la tête du dieu-fleuve Achéloos, à qui les artistes locaux ont ajouté plusieurs moustaches, trois paires au lieu d'une dans la représentation du dieu en Grèce.
La tête de lion est aussi un élément que se sont réattribué les artistes locaux, image provenant probablement d'éléments en provenance des côtes méditerranéennes de l'Afrique du Nord.
Lors de la création du vase grec les artistes ont rajouté des éléments en sur-décor. Ils se sont ainsi réapproprié des pièces originales en leur faisant subir une mise au goût locale, c'est une démarche qui à perduré jusqu'à nos jours.
Peu à peu, les Celtes échappèrent à l'influence grecque...
Les Celtes commencèrent à cultiver la vigne...
La culture de la vigne est très intéressante et devient un élément extrêmement important, vecteur de développement de savoir faire.
Ils construisirent des silos à grains...
La découverte des amphores donne aussi une indication sur le commerce du vin...
Une preuve des échanges entre Grecs , Etrusques et Celtes : le plomb de Pech Maho. (site se situant actuellement près de Sigean dans l'Aude).
Sur ce plomb figurent deux textes gravés, l'un en grec d'un côté, et de l'autre en étrusque.
Ce plomb est la preuve d'une transaction relative d'un tonnage de biens et de marchandises entre celtes, grecs et étrusques.
Ces sortes de "bons de transactions commerciales" en plomb, sont des éléments majeurs car il démontrent le haut degré des échanges.
Le port de Lattara (Lattes aujourd'hui) est passé pour une longue période sous le contrôle plus ou moins direct des Grecs de Marseille.
A Lattara, aux IVe et IIIe siècles av. J.-C. se place une première phase d’extension de l'habitat. Les fouilles ouvertes sur près de deux hectares ont révélé pour cette période une restructuration de la trame urbaine, avec notamment la création des principales artères de circulation et l'implantation d'un tissu plus dense.
L'habitat évolua ...
les représentations artistiques également.
Les différentes tribus celtes évoluèrent au fil du temps, elles s'opposèrent aux Grecs de Marseille. La ville se résolut à demander de l'aide aux Romains. Ceux-ci commencèrent à établir des garnisons en Gaule Méditerranéenne.
On connaît la suite....la conquête de la Gaule commença et Marseille perdit son influence grecque. Mais ceci est une autre histoire ...
Dominique Garcia fut très applaudi et il répondit ensuite aux questions des auditeurs, par exemple sur les actions de l'Inrap qu'il dirige.
http://www.inrap.fr/dominique-garcia-president-executif-de-l-inrap-11651
Une conférence passionnante qui m'a éclairée, personnellement, sur un point précis qui me taraudait depuis longtemps :
Je me demandais en effet, comment les Celtes de Vix avaient pu commander un immense et superbe vase de facture grecque, probablement coulé dans le Sud de l'Italie, alors qu'ils ne connaissaient pas l'écriture ??
Quelle performance extraordinaire que ce long voyage jusqu'au mont Lassois !
Le mystère est pour moi résolu...Merci Dominique Garcia pour votre si passionnante conférence qui m'a permis de comprendre ce qui s'était passé 500 ans avant notre ère dans notre région.
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Par Christaldesaintmarc le 24 Juin 2017 à 06:00
Après la visite guidée du MuséoParc d'Alésia, les membres de la Société Archéologique et Historique du pays Châtillonnais se sont rendus sur le site du lieu-dit "La Croix-Saint-Charles", à la pointe de l'oppidum d'Alésia.
C'est là qu'ont lieu des fouilles très intéressantes sur le site d'un sanctuaire nommé Apollon Moritasgus.
Des membres de l'INRAP nous ont accueillis, nous avons ainsi pu retrouver Samantha Heitzmann que nous avons rencontrée plusieurs fois pour des conférences à Châtillon sur Seine.
Bruno Chaume, Président de la SAHC, archéologue, chercheur au CNRS, nous a présenté son ami Olivier de Cazanove , Directeur du programme "Sanctuaire d'Alésia", Professeur d'archéologie Romaine université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Avec Olivier de Cazanove, nous partons visiter les fouilles du sanctuaire dédié à Apollon Moritasgus. Le premier élément de ce nom est gréco-romain, (Apollon) , le second gaulois (Moritasgus), ainsi que des thermes, divers bassins et bâtiments annexes.
Ce qui montre que ce temple a été utilisé à partir du 1er siècle avant JC, jusqu'au deuxième siècle de notre ère.
Dès l’année 1898, des archéologues de la Société des Sciences de Semur en Auxois mirent à jour un ensemble de canalisations antiques dans la zone de la Croix Saint-Charles, sur la pente est du Mont Auxois.
Emile Espérandieu, officier de carrière et archéologue reprit les fouilles de 1909 à 1911 qui lui ont permis de dégager un temple, des thermes, divers bassins et des bâtiments annexes.
La reprise des fouilles s'avérait souhaitable afin d'identifier les limites du sanctuaire, le fouiller extensivement et en restituer l'évolution. C'est pourquoi le programme "Sanctuaires d'Alésia" a été lancé en 2008 sous l'égide du ministère de la Culture-Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne en collaboration avec les universités de Paris 1,de Bourgogne et de Basilicate en Italie.
Olivier de Cazanove nous montre ici l'emplacement d'un "enclos à banquets gaulois". On y a trouvé des amphores vinaires, des céramiques, des potins et de très nombreux ossements d'animaux (porcs, boeufs, capriné, cheval).
Entre la fin de l'époque gauloise et les premières décennies de notre ère, une route à cailloutis montait doucement d'est en ouest. On en voit encore des traces le long de ce mur.
Le sanctuaire s'est doté d'édifices monumentaux à partir du 1er siècle après JC..
Le temple avait une forme octogonale, il était implanté au dessus d'une canalisation qui convoyait l'eau des sources par une série de drains jusqu'aux thermes situés en contrebas.
On voit ici la fondation de l'angle sud-ouest du temple avec l'entrée de la canalisation.
Plusieurs sources en effet existaient sur le site : l'eau suintait à la base du talus.
Ce qui incite à penser qu'Apollon Moritasgus était un "sanctuaire des eaux" c'est la présence omniprésente des canalisations, des vasques et des bassins : une mise en scène complexe de l'eau qui évoque de la part des concepteurs du sanctuaire une probable intention symbolique et cultuelle.
Malgré la sécheresse actuelle l'eau sourd toujours, les fouilleurs ont les pieds dans l'eau !
Une parenthèse : de cet endroit des fouilles on voit, au loin, la si jolie cité de Flavigny sur Ozerain. C'est à Flavigny qu'était basé le camp de César lors de la bataille d'Alésia.
Olivier de Cazanove nous dit que Vercingétorix est peut-être venu au sanctuaire, il pouvait donc, sans doute, voir les ennemis romains en face !
Nous voici près des thermes.
Olivier de Cazanove nous révèle que ces thermes ne constituent pas un ajout périphérique du sanctuaire, car ils sont reliés au temple par la même canalisation majeure.
Leur plan est un plan standard de thermes qui relève du type dit "axial semi-symétrique".
Les thermes étaient associés au lieu de culte.
A l'ouest se trouve la palestre, cour bordée de portiques d'où l'on peut descendre dans la piscine froide, puis au frigidarium par quelques marches Puis on accède au tepidarium (pièce tiède) puis au caldarium (pièce chaude) qui dispose d'un sol suspendu sous lequel l'air chaud circulait (hypocauste).
Le caldarium possédait trois baignoires
Le laconicum (étuve sèche), de forme arrondie devait être recouvert d'une coupole.
Les fouilles successives ont mis à jour de nombreux ex-votos, comme ce pied que montre Olivier de Cazanove, trouvé en 1909 devant le porche du temple. Il portait en abréviation "v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito) "il s'est acquité de son voeu de bon gré comme de juste"
D'autres ex-votos nous montrent des enfants emmaillotés, des seins, des yeux de bronze (plus de 300 !) qui devaient être fixés par des clous dans la galerie périphérique du fanum.
Ce qui n'implique pas, nous dit Olivier de Cazanove, que le sanctuaire d'Apollon Moritasgus avait une spécialisation thérapeutique, mais plutôt une demande de guérison, soit une demande, parmi d'autres, de ceux qui fréquentaient le sanctuaire.
Article sur la ville gallo-romaine d'Alésia, située sur l'oppidum :
http://www.christaldesaintmarc.com/la-cite-gallo-romaine-d-alesia-a43591070
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Par Christaldesaintmarc le 22 Juin 2017 à 06:00
La SAHC, cette année, a proposé à ses membres un voyage en deux parties.
Première partie : visiter avec un guide le MuséoParc d'Alésia
Seconde partie : se rendre sur le lieu des fouilles d'un sanctuaire "Apollon Moritasgus" situé à la pointe est du Mont Auxois.
Nous arrivons devant le MuséoParc dont l'aspect a bien changé :les arbres ont bien poussé sur la terrasse supérieure !
En 2012 lors de l'ouverture :
Pour parfaitement entendre notre guide nous avons reçu des audioguides très performants.
Avant de commencer la visite, quelques notions sur le bâtiment, sa structure, ses architectes Bernard Tschumi et Véronique Descharrières.
Le bâtiment est conçu sur cinq niveaux de forme circulaire (rotonde de 15,5 m de hauteur, 53 m de diamètre) et recouvert d'une résille de bois de mélèze évoquant les ouvrages militaires romains et répondant à la démarche Haute qualité environnementale.
Il est constitué notamment au premier étage d'une grande salle d'exposition à laquelle on accède par une rampe semi-circulaire et de plan hélicoïdal qui débouche sur une coursive annulaire.
le premier espace est consacré à « César écrivain » .
Représenté sur un panneau de verre de 3 m de haut, il déroule un volumen d'où s'échappent des citations et lettres qui se transforment progressivement en soldats.
On arrive ensuite à "La galerie du combat " où les soldats gaulois et romains prennent progressivement la forme d'une haie de colosses.
On pénètre ensuite dans un diorama du monde antique occidental à l’époque de la Guerre des Gaules (cyclorama de plan elliptique peint sur toile).
Des cartes nous expliquent la conquête de la Gaule.
L’armée gauloise et l’armée romaine nous présentent un mobilier archéologique et de reproductions d'armes, de boucliers...
Une catapulte et un scorpion reconstitués :
Le film du siège d’Alésia est présenté dans une salle de spectacle .
Un Vercingétorix tel qu'on ne l'imaginait pas autrefois !
Les armées en marche.
A noter que devant l'écran un plan en relief s'illumine et montre les différentes phases de la bataille.
La rédition de Vercingétorix :
Un espace nous montre la preuve par l’archéologie que c'est bien ici qu'eut lieu la bataille d'Alésia. En effet d'autres sites comme Alaise revendiquent la bataille, mais aucune fouille sur place n'a pu le démontrer. .
De longues-vues permettent d'observer le paysage d'Alesia à 360° au travers de la façade.
C'est l’empereur Napoléon III qui a eu à coeur de démontrer qu'Alésia était bien à Alise Sainte Reine. Il a oeuvré à la redécouverte scientifique du site d’Alésia.
On dit que les sculpteurs des statues de Vercingétorix ont pris pour modèle ...Napoléon III...
La salle d'expositions temporaires abrite actuellement une bien jolie exposition :"Un gaulois dans mon cartable"
Que de bêtises a-t-on fait paraître dans les manuels scolaires au sujet de la guerre des Gaules !
Depuis la terrasse on a une belle vue sur les constructions récemment refaites, des reconstitutions des fortifications de César.
Vue de l'oppidum d'Alésia (aujourd"hui occupé par le village d'Alise Sainte Reine), où était retranché Vercingétorix et son armée.
J'ai visité le Muséoparc en 2012 lors de son ouverture, l'article ci-après donne plus de détails que je n'ai pas voulu redonner aujourd'hui.
http://www.christaldesaintmarc.com/visite-au-museoparc-d-alesia-a45612402
Les combats organisés au Muséoparc sont à voir !
http://www.christaldesaintmarc.com/combats-de-legionnaires-au-museoparc-alesia-a58124091
Après cette visite enrichissante, les 38 membres de la SAHC qui participaient à la sortie, se sont retrouvés dans un des meilleurs restaurants de l'Auxois : "Le cheval Blanc" à Alise Sainte Reine
Délicieux repas, service parfait dans une magnifique salle...un restaurant à recommander !
Après ce délicieux repas, nous nous sommes dirigés vers les fouilles du sanctuaire d'Apollon Moritasgus, situé à l'extrémité de l'oppidum d'Alésia.
Samedi 17 et dimanche 18 juin, avaient lieu les journées de l'Archéologie, aussi le site était ouvert au public.
Le compte-rendu dans un prochain article.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Juin 2017 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la SAHC , a ouvert l'assemblée Générale de la Société Archéologique,le samedi 27 mai, dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais.
Le Président a dit son désir de voir s'ouvrir, dans le Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, une salle consacrée aux fouilles qui qui ont lieu sur le site de Vix depuis des années par des équipes françaises, autrichiennes, suisses.
Ces équipes ont permis de découvrir l'habitat au sommet du mont Lassois, dont la "basilique", mais aussi les remparts gigantesques qui entouraient la ville.
Le président de la SAHC a annoncé que les fouilles sur le site de Vix vont reprendre du 17 juillet au 15 août avec les archéologues autrichiens dirigés par Thomas Pertlwieser.
La journée "portes ouvertes" pour le public aura lieu l'après-midi du 5 août , pour les sociétaires de la SAHC elle aura lieu la veille.
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais soutient la Société Archéologique, et fera son possible pour qu'une une salle consacrée aux fouilles de Vix voie le jour.
Il espère aussi la reprise de la fouille de la tombe princière avec les moyens d'aujourd'hui.
La SAHC et la société mycologique viennent de faire paraître un superbe ouvrage, le second sur notre belle forêt Châtillonnaise.
Après un moment de recueillement à la mémoire des adhérents disparus, et un appel aux adhésions, Jacques Stréer, secrétaire de la SAHC, a présenté le bulletin archéologique et historique du Châtillonnais, extrêmement riche cette année avec des articles passionnants sur des sujets divers :
Les fouilles du Tremblois par Samantha Heitzmann, l'habitat à l'oiseau par René Lesko, le château d'Aisey, la tour de Busseaut par Françoise Vignier, l'église de Saint Germain le Rocheux par Michel Malnoury, le bélier hydraulique par Pierre Potherat, le manuscrit de Balbastre par le regretté Jacques Noël, la grande guerre de Jean Lefèvre, par Jacques Pétot, et retour aux copies d'oeuvres antiques par Félicie fougère, conservatrice du musée .
(en vente à l'Office du Tourisme)
Le secrétaire a ensuite présenté le rapport d'activités de la SAHC pour 2016.
Les relations entre les Associations Châtillonnaises sont excellentes, le bulletin est envoyé aux associations archéologiques de France et de l'étranger.
Le voyage annuel de la SAHC , qui a réuni une quarantaine d'adhérents, a eu lieu à Aisey sur Seine (les restes du château), Vaurois (les 2 tumulus) Busseaut (la tour , le bélier, l'église), suivi d'un excellent repas à l'hôtel du Roy d'Aisey sur Seine.
L'après-midi visite de l'église de Saint Germain le Rocheux et des fouilles du Tremblois avec Samantha Heitzmann.
Un superbe colloque international "Vix et le phénomène princier des VIème et Vème siècles avant JC, a eu lieu à Châtillon sur Seine du 26 au 28 octobre 2016,organisé par Patrice Brun (Professeur à l'Université Paris 1), Bruno Chaume (chargé de recherches 1ère classe au CNRS) et Federica Sacchetti (Université de, d'Aix en Provence,centre Camille Julian).
Ce colloque a constitué un tournant dans l'histoire de la recherche sur les sites princiers du premier âge du Fer en Europe. Tous les meilleurs spécialistes étaient réunis à Châtillon pour présenter leurs travaux et débattre.Les résultats du programme de Vix ont été salués par l'Europe entière, et même au delà, puisqu'une américaine était présente.
La visite annuelle des fouilles de Vix a rassemblé beaucoup de sociétaires très intéressés par la découverte sensationnelle d'un "port" sur la Seine au pied des remparts du Mont Lassois.
La visite du site de Vertillum avec Jacky Bénard a été très suivie et sa conférence passionnante.
Un club archéologie a été créé au collège Fontaine des Ducs.
Les comptes présentés par le trésorier adjoint françois Poillotte sont équilibrés.
Ils ont été vérifiés par les commissaires aux comptes messieurs Gueneau et Roy.
La Conseillère Départementale Valérie Bouchard était présente, très heureuse a-t-elle dit, de participer pour la première fois à l'AG de la SAHC. Le Conseil Départemental soutient les fouilles de Vix.
Martine Aubignat adjointe à la Culture de la ville de Châtillon sur Seine participe aux Conseils d'administration de la SAHC, dont elle est membre de droit.
Elle a assuré à l'Association tout le soutien de la Municipalité.
Bruno Chaume nous a ensuite révélé l'existence d'un superbe char princier de l'époque hallstattienne découvert à Côme en 1928.
Ce char a de nombreuses ressemblances avec celui de la Princesse de Vix.
Le char de Ca’Morta est muni de quatre roues identiques, en bronze, chêne et fer. Une seule a été retrouvée intacte, les trois autres dans un état fragmentaire, ont dû faire l'objet d'une restauration. La circonférence des roues est de 96 cm. En outre, ces dernières possèdent chacune dix rayons en bronze ayant une forme de boyau et elles sont cerclées de fer.
Les autres pièces du char sont également ouvragées en bronze laminé et par ailleurs ornementées (notamment les balustrades et la caisse du véhicule).
Le jour même de l'AG de la SAHC, un groupe de touristes de Côme visitait le Musée de Châtillon sur Seine, pour voir "notre" char princier de Vix. Une des guides italiennes a expliqué à l'assistance les caractéristiques du char de la Ca' Morta.
On peut voir que les timons ne sont pas semblables et qu'il existe un appui-tête.
Pour terminer l'AG, Bruno Chaume a projeté des photos des fouilles actuelles de Vix.
On imagine le trajet des remparts...
En conclusion :
Après l'AG les adhérents de la SAHC se sont retrouvés à l'Hôtel de la Côte d'Or pour un bien agréable repas en commun.
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mai 2017 à 05:55
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais propose une conférence le vendredi 19 mai à 20 h à la Salle des conférences de l'Hôtel de ville de Châtillon-sur-Seine.
Elle sera présentée par Patrice BRUN, Professeur de Protohistoire européenne à l’Université de Paris I. Il est l'un des très grands spécialistes européens de protohistoire et était coorganisateur du colloque international d'octobre dernier.
Il nous fait l'honneur de venir nous de présenter cette conférence qui aura pour thème: "L’importance du renseignement dans l’émergence de l’Etat en Europe".
Patrice Brun se propose de nous expliquer:
"Les activités de renseignement et d’espionnage sont généralement considérées comme une propriété du monde moderne. A tort. On a été convaincu dans tous les premiers Etats de la nécessité d’être bien renseignés pour éviter les mauvaises surprises de la part des ennemis potentiels. Mais, avant même l’émergence de ces Etats, on avait compris dans toutes les organisations sociales, des plus simples aux plus complexes, qu’il s’agissait d’une condition cruciale pour la survie. L’archéologie, mais aussi les sciences cognitives, révèlent que le renseignement a été, d’emblée, tout simplement vital pour les humains. Nous discernons mieux, dès lors, l’importance de son rôle dans la plupart des changements sociaux qui ont conduit des petits groupes d’une trentaine de chasseurs-collecteurs nomades aux Etats gouvernant des dizaines de milliers d’habitants. Et, nous comprenons mieux, à la fois notre propre fascination pour les affaires d’espionnage, et les implications actuelles de l’organisation toujours plus sophistiquée du renseignement. Celui-ci cherche en effet plus que jamais un équilibre entre deux exigences contradictoires : la puissance et la liberté."
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2017 à 05:57
Le soir de la visite du site de Vertillum, Robert Fries, Président de l'A.M.P.C. a présenté à de très nombreux auditeurs, Jacky Bénard, docteur en archéologie et d'histoire de l'art, qui nous a proposé une conférence passionnante sur Vertillum, un Vicus de la cité des Lingons.
La conférence de Jacky Bénard a surtout porté sur la découverte de l'habitat très riche de la ville gallo-romaine de Vertillum.
Quelques diapositives de la conférence :
Jacky Bénard et son équipe se sont intéressés à l'habitat de Vertillum, sujet qui n'avait jamais été traité
A l'aide des plans de fouilles, de photos aériennes de René Goguey, de prospection magnétique et du GPS, Jacky Bénard a pu reconstituer plusieurs sortes d'habitations de la ville de Vertillum, il nous montre comment elles étaient construites, aménagées.
Les murs des habitations étaient faits de moellons et de mortier, le toit était sans doute recouvert de grandes tuiles plates, ou peut-être de "laves" locales.
Lors des fouilles on a découvert que les pièces présentaient des enduits souvent de couleurs vives (jaunes, rouges, noirs) et en "trompe-l'oeil.
Les maisons étaient chauffées par des cheminées, des braseros ou par le sol (hypocauste)
Certaines habitations étaient simples, c'étaient certainement celles d'artisans, elles comportaient parfois des boutiques avec galeries.
Ces artisans travaillaient le bronze, le fer, les os (tabletterie). Ils étaient cordonniers, tailleurs de pierre, menuisiers, charpentiers, travaillaient le textile etc... (voir tous les instruments nécessaires à leur travail dans la salle "Vertillum" du Musée du Pays Châtillonnais)
D'autres habitations étaient sans doute celles de notables. Certaines avaient une surface de 400 à 1000 m2, avec 10 à 15 pièces !
On y trouvait un espace public d'apparat avec galerie, vestibule, bureau, salle à manger, et aussi un espace privé composé de chambres. Existaient aussi des cours et des jardins et des logements pour les domestiques.
Monsieur Bénard a ensuite répondu aux questions des auditeurs qui ont été très intéressés.
Son livre est remarquable car il nous montre l'habitat de Vertillum comme nous ne l'avons jamais imaginé, une vraie découverte.
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Par Christaldesaintmarc le 14 Novembre 2016 à 06:00
Les adhérents de la SAHC se sont impliqués "à fond" dans l'organisation du colloque sur "Vix et les tombes princières" qui s'est déroulé dernièrement à Châtillon sur Seine : ils ont préparé tout le matériel (badges, vidéoprojecteur, signalétique en ville, achat de boissons, viennoiseries, café, verres, boissons, commandes des repas chez le traiteur etc..), ils ont retenu les cars, accueilli les congressistes, les ont conduits salle Luc Schréder, puis à Vix et au Musée, ils ont été présents pour les pauses des matins et du soir en servant boissons et viennoiseries etc...Pour les remercier, le Président Bruno Chaume et le secrétaire Jacky Stréer ont organisé un amical pot dans les locaux de la SAHC.
Ces locaux, fournis aimablement par la Municipalité, se trouvent au second étage de la Maison Philandrier. On y accède par le fameux escalier de pierre de la tour...
Un petit coup d'oeil aux richesses que contiennent ces locaux : une bibliothèque extrêmement importante sur les tombes princières européennes...
Mais aussi tous les bulletins que la SAHC reçoit d'associations amies
Avant l'arrivée du Président Bruno Chaume, Jacky Stréer a remercié tous les bénévoles, car sans eux, il aurait été difficile de réussir parfaitement le colloque... Il a dit la satisfaction des congressistes qui ont été très heureux de l'accueil des Châtillonnais, puis il a demandé si quelque chose avait cloché...non tout s'est bien passé ont dit les adhérents qui ont participé.
A l'arrivée du Président toutes les personnes présentes ont partagé le pot de l'amitié en espérant être encore là au prochain colloque....dans environ vingt-cinq ans tout de même !
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Par Christaldesaintmarc le 4 Novembre 2016 à 06:00
Jeudi 27 et vendredi 28 octobre 2016, a eu lieu à Châtillon sur Seine un très intéressant colloque sur Vix et le phénomène princier. Ce colloque a réuni des chercheurs émérites allemands, autrichiens, suisses, slovènes italiens, anglais, américains et bien sûr français.
Ces archéologues, ces professeurs, ont évoqué les évolutions importantes de la recherche sur les sites de tombes princières depuis le dernier colloque qui avait eu lieu à Châtillon sur Seine en 1993.
Beaucoup de bénévoles de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais étaient présents pour l'organisation, la mise en place, la restauration . Pour ma part, je m'étais inscrite pour la pause du jeudi après-midi: distribuer café, boissons, viennoiseries aux participants..
Mais, bien entendu j'ai suivi les différentes interventions de l'après-midi, qui ont été toutes passionnantes.
Voici quelques photos de ces interventions :
Friedrich Luth, Rainer Komp, Lukas Goldman : Lanscape of Vix: the recent discoveries from large scale geomagnetic surveys :
Bastien Dubuis , David Josset , Emilie millet et Céline Villenave : Le complexe funéraire de Lavau et la question du pôle aristocratique de Troyes au Vème siècle avant notre ère.
Stéphane Verger : Peut-on parler d'une culture funéraire des élites entre Bourgogne et Champagne au Vème siècle avant JC ?
Exemples de magnifiques réalisations grecques représentant des banquets :
Dominique Garcia : Quelle place pour les élites en Celtique Méditerranéenne ?
Makus Egg :The princely graves from Kleinklein in Styria Austria :
La pause bien sympathique, nous avons pu parler avec les intervenants.
Après la pause, d'autres exposés :
Veronica Cicolani, Filippo Maria Gambari : Da capi Guerrieri a signori di terre e commerci :
Stefania Casini, Raffaele de Marinis, Maria Rapi : L'abitato protoristico di Como, le sue necropoli e il territorio della facies di Como
Je suis retournée au colloque vendredi après-midi, les congressistes, dont Axel Kahn, étaient en train de déjeuner avant la reprise :
Le chairman de l'après midi, était Michel Enock, Directeur de recherche émérite au CNRS, membre de notre Société Archéologique et Historique du Châtillonnais. :
Manfred Rösh: Food production and consomption at iron Age central places in southern Germany in comparison with rural sites :
Laura Berrio, Julian Wiethold : agriculture et alimentation végétale à Vix et dans le dijonnais au Hallstatt final et à la Tène ancienne :
Federica Sacchetti (Chercheur à l'Université d' Aix-Marseille): le "phénomène princier" et les importations méditerranéennes : vers une nouvelle modélisation des contacts à longue distance dans l'intérieur européen :
Patrice Brun , Bruno Chaume : un essai inachevé d'urbanisation en celtique nord-alpine (575-456 BCE)
Une discussion finale a fait participer les congressistes, ils ont pu dialoguer avec Patrice Brun, professeur d'archéologie à Paris 1....:
et Bruno Chaume, chercheur au CNRS docteur en archéologie et président de la SAHC.
Ce colloque fut un événement extraordinaire qu'il ne fallait pas manquer. Je regrette de ne pas y être allée les matinées de jeudi et de vendredi, c'est dommage...mais je dois aussi m'occuper de ma maison !
Néanmoins je suis ressortie de ces deux parties de colloque bien plus informée sur Vix et les tombes princières européennes qu'auparavant, c'est l'essentiel.
Les intervenants ont bien sûr visité notre si beau musée jeudi soir , puis vendredi le site de Vix sur le Mont Lassois.
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Par Christaldesaintmarc le 1 Juillet 2016 à 06:00
La sortie annuelle de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais nous a conduits, l'après-midi du samedi 25 juin, à Saint Germain le Rocheux, visiter sa belle église et ensuite découvrir le fameux fanum du Tremblois en forêt Châtillonnaise.
(Le précédent article relatait la découverte de l'ancien château ducal d'Aisey le Duc, les tumuli de Vaurois, et l'ancien château de Busseaut)
L'église de Saint-Germain le Rocheux est sous le vocable de ...saint Germain.
Elle fut construite au XIIIème siècle mais fut remaniée en 1839 et en 1861.
La visite commentée par Françoise Vignier a commencé par le cimetière qui comporte une "table des morts" en pierre calcaire de taille. C'est sur cette pierre que l'on déposait le cercueil avant de le faire entrer dans l'église.
Les voûtes de l'église Saint-Germain sont diverses : certaines en berceau plein cintre, d'autres en berceau brisé, d'autres en berceau segmentaire ou en demi berceau.
Le rétable qui se situe au dessus de l'autel principal est sans doute du XVIIème siècle. Il représente la Résurrection du Christ.
De belles statues ornent l'église.
Le lutrin, en forme d'aigle, supporte un antiphonaire romain.
A la fin de la visite de l'église de Saint Germain le Rocheux, Bruno Chaume a remercié Françoise Vignier pour les remarquables recherches historiques qu'elle a offertes aux membres de la SAHC, au sujet des châteaux d'Aisey et de Busseaut, et de l'église de Saint-Germain le Rocheux.
Il a annoncé, à ceux qui ne le savaient pas, que Françoise Vignier venait de recevoir la Légion d'Honneur.Tous les membres de la SAHC présents ont applaudi chaleureusement Françoise Vignier pour cette distinction tellement méritée !
J'avais visité l'église de Saint-Germain le Rocheux, il y a quelques années avec Bernadette Riou, sa description est visible en cliquant sur ce lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-saint-germain-le-rocheux-c17440860
Nous sommes ensuite partis en direction de la forêt de Châtillon sur Seine, sur la commune de Villiers le Duc, sur le lieu où a été découvert le fanum du Tremblois.
Devant une assistance très attentive, Bruno Chaume a présenté ce fanum.
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, avec René Paris et Constantin de Brotonne, a réalisé un inventaire des structures archéologiques gallo-romaines de la forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine, parmi celles-ci on trouve le site du fanum du Tremblois.
Le fanum du Tremblois est un ensemble cultuel complet de la fin de l'Age du fer et de la période gallo-romaine. Le fanum est entouré de son enclos et comporte un ensemble de bâtiments à usage de boutiques.
Il s'agit très probablement d'un sanctuaire, car on y a trouvé de très nombreux ex-votos de différents groupes : divinités, animaux, enfants emmaillotés,, piliers votifs, dédicaces et autels, bustes, et offrandes du même genre que l'on trouve dans la plupart des sanctuaires celto-romains.
Les fouilleurs ont constaté l'extrême fragmentation des sculptures (sauf l'enfant au chien presqu'intact) qui atteste certainement la destruction du lieu vers 337 après JC (d'après les monnaies retrouvées sur le site) destruction attribuée aux premiers chrétiens du Châtillonnais.
Jacques Stréer a présenté les photos réalisées à l'époque des fouilles.
La découverte d'une tête sculptée, admirée par Constantin de Brotonne et Luc Schréder :
Nous avons eu le plaisir d'accueillir sur le site du Tremblois Samantha Heitzmann, doctorante en archéologie à Paris.
Samantha avait fait une conférence passionnante pour les Amis du Musée en 2012, à Châtillon sur Seine, sur les fana et sur les offrandes qui y ont été retrouvées, en insistant en particulier sur le fanum du Tremblois (lien de l'article en bas de page)
Le plan du fanum du Tremblois montre une pièce rectangulaire couverte. Autour de cette pièce centrale existe un espace non couvert. Tout autour on a retrouvé trace de boutiques temporaires, utilisées sans doute lors des fêtes religieuses.
Photo des fouilles :
Des pièces de monnaie, des "potins" trouvés lors des fouilles :
Bruno Chaume, après le décès de René Paris qui avait fouillé le fanum du Tremblois, a pu obtenir le carnet de l'archéologue. Toutes les pages ont été scannées, par Samantha :
Voici l'article relatant la conférence de Samantha Heitzmann :
J'ai retrouvé dans les photos de la famille Cuzin , outre la photo plus haut où l'on voit Luc Schréder et Constantin de Brotonne, ce cliché où l'on voit René Paris présentant le vase de Vix à un auditoire attentif, Michel Sordel, Constantin de Brotonne et ... à un futur président de la SAHC !
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