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Par Christaldesaintmarc le 22 Juin 2017 à 06:00
La SAHC, cette année, a proposé à ses membres un voyage en deux parties.
Première partie : visiter avec un guide le MuséoParc d'Alésia
Seconde partie : se rendre sur le lieu des fouilles d'un sanctuaire "Apollon Moritasgus" situé à la pointe est du Mont Auxois.
Nous arrivons devant le MuséoParc dont l'aspect a bien changé :les arbres ont bien poussé sur la terrasse supérieure !
En 2012 lors de l'ouverture :
Pour parfaitement entendre notre guide nous avons reçu des audioguides très performants.
Avant de commencer la visite, quelques notions sur le bâtiment, sa structure, ses architectes Bernard Tschumi et Véronique Descharrières.
Le bâtiment est conçu sur cinq niveaux de forme circulaire (rotonde de 15,5 m de hauteur, 53 m de diamètre) et recouvert d'une résille de bois de mélèze évoquant les ouvrages militaires romains et répondant à la démarche Haute qualité environnementale.
Il est constitué notamment au premier étage d'une grande salle d'exposition à laquelle on accède par une rampe semi-circulaire et de plan hélicoïdal qui débouche sur une coursive annulaire.
le premier espace est consacré à « César écrivain » .
Représenté sur un panneau de verre de 3 m de haut, il déroule un volumen d'où s'échappent des citations et lettres qui se transforment progressivement en soldats.
On arrive ensuite à "La galerie du combat " où les soldats gaulois et romains prennent progressivement la forme d'une haie de colosses.
On pénètre ensuite dans un diorama du monde antique occidental à l’époque de la Guerre des Gaules (cyclorama de plan elliptique peint sur toile).
Des cartes nous expliquent la conquête de la Gaule.
L’armée gauloise et l’armée romaine nous présentent un mobilier archéologique et de reproductions d'armes, de boucliers...
Une catapulte et un scorpion reconstitués :
Le film du siège d’Alésia est présenté dans une salle de spectacle .
Un Vercingétorix tel qu'on ne l'imaginait pas autrefois !
Les armées en marche.
A noter que devant l'écran un plan en relief s'illumine et montre les différentes phases de la bataille.
La rédition de Vercingétorix :
Un espace nous montre la preuve par l’archéologie que c'est bien ici qu'eut lieu la bataille d'Alésia. En effet d'autres sites comme Alaise revendiquent la bataille, mais aucune fouille sur place n'a pu le démontrer. .
De longues-vues permettent d'observer le paysage d'Alesia à 360° au travers de la façade.
C'est l’empereur Napoléon III qui a eu à coeur de démontrer qu'Alésia était bien à Alise Sainte Reine. Il a oeuvré à la redécouverte scientifique du site d’Alésia.
On dit que les sculpteurs des statues de Vercingétorix ont pris pour modèle ...Napoléon III...
La salle d'expositions temporaires abrite actuellement une bien jolie exposition :"Un gaulois dans mon cartable"
Que de bêtises a-t-on fait paraître dans les manuels scolaires au sujet de la guerre des Gaules !
Depuis la terrasse on a une belle vue sur les constructions récemment refaites, des reconstitutions des fortifications de César.
Vue de l'oppidum d'Alésia (aujourd"hui occupé par le village d'Alise Sainte Reine), où était retranché Vercingétorix et son armée.
J'ai visité le Muséoparc en 2012 lors de son ouverture, l'article ci-après donne plus de détails que je n'ai pas voulu redonner aujourd'hui.
http://www.christaldesaintmarc.com/visite-au-museoparc-d-alesia-a45612402
Les combats organisés au Muséoparc sont à voir !
http://www.christaldesaintmarc.com/combats-de-legionnaires-au-museoparc-alesia-a58124091
Après cette visite enrichissante, les 38 membres de la SAHC qui participaient à la sortie, se sont retrouvés dans un des meilleurs restaurants de l'Auxois : "Le cheval Blanc" à Alise Sainte Reine
Délicieux repas, service parfait dans une magnifique salle...un restaurant à recommander !
Après ce délicieux repas, nous nous sommes dirigés vers les fouilles du sanctuaire d'Apollon Moritasgus, situé à l'extrémité de l'oppidum d'Alésia.
Samedi 17 et dimanche 18 juin, avaient lieu les journées de l'Archéologie, aussi le site était ouvert au public.
Le compte-rendu dans un prochain article.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Juin 2017 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la SAHC , a ouvert l'assemblée Générale de la Société Archéologique,le samedi 27 mai, dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais.
Le Président a dit son désir de voir s'ouvrir, dans le Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, une salle consacrée aux fouilles qui qui ont lieu sur le site de Vix depuis des années par des équipes françaises, autrichiennes, suisses.
Ces équipes ont permis de découvrir l'habitat au sommet du mont Lassois, dont la "basilique", mais aussi les remparts gigantesques qui entouraient la ville.
Le président de la SAHC a annoncé que les fouilles sur le site de Vix vont reprendre du 17 juillet au 15 août avec les archéologues autrichiens dirigés par Thomas Pertlwieser.
La journée "portes ouvertes" pour le public aura lieu l'après-midi du 5 août , pour les sociétaires de la SAHC elle aura lieu la veille.
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais soutient la Société Archéologique, et fera son possible pour qu'une une salle consacrée aux fouilles de Vix voie le jour.
Il espère aussi la reprise de la fouille de la tombe princière avec les moyens d'aujourd'hui.
La SAHC et la société mycologique viennent de faire paraître un superbe ouvrage, le second sur notre belle forêt Châtillonnaise.
Après un moment de recueillement à la mémoire des adhérents disparus, et un appel aux adhésions, Jacques Stréer, secrétaire de la SAHC, a présenté le bulletin archéologique et historique du Châtillonnais, extrêmement riche cette année avec des articles passionnants sur des sujets divers :
Les fouilles du Tremblois par Samantha Heitzmann, l'habitat à l'oiseau par René Lesko, le château d'Aisey, la tour de Busseaut par Françoise Vignier, l'église de Saint Germain le Rocheux par Michel Malnoury, le bélier hydraulique par Pierre Potherat, le manuscrit de Balbastre par le regretté Jacques Noël, la grande guerre de Jean Lefèvre, par Jacques Pétot, et retour aux copies d'oeuvres antiques par Félicie fougère, conservatrice du musée .
(en vente à l'Office du Tourisme)
Le secrétaire a ensuite présenté le rapport d'activités de la SAHC pour 2016.
Les relations entre les Associations Châtillonnaises sont excellentes, le bulletin est envoyé aux associations archéologiques de France et de l'étranger.
Le voyage annuel de la SAHC , qui a réuni une quarantaine d'adhérents, a eu lieu à Aisey sur Seine (les restes du château), Vaurois (les 2 tumulus) Busseaut (la tour , le bélier, l'église), suivi d'un excellent repas à l'hôtel du Roy d'Aisey sur Seine.
L'après-midi visite de l'église de Saint Germain le Rocheux et des fouilles du Tremblois avec Samantha Heitzmann.
Un superbe colloque international "Vix et le phénomène princier des VIème et Vème siècles avant JC, a eu lieu à Châtillon sur Seine du 26 au 28 octobre 2016,organisé par Patrice Brun (Professeur à l'Université Paris 1), Bruno Chaume (chargé de recherches 1ère classe au CNRS) et Federica Sacchetti (Université de, d'Aix en Provence,centre Camille Julian).
Ce colloque a constitué un tournant dans l'histoire de la recherche sur les sites princiers du premier âge du Fer en Europe. Tous les meilleurs spécialistes étaient réunis à Châtillon pour présenter leurs travaux et débattre.Les résultats du programme de Vix ont été salués par l'Europe entière, et même au delà, puisqu'une américaine était présente.
La visite annuelle des fouilles de Vix a rassemblé beaucoup de sociétaires très intéressés par la découverte sensationnelle d'un "port" sur la Seine au pied des remparts du Mont Lassois.
La visite du site de Vertillum avec Jacky Bénard a été très suivie et sa conférence passionnante.
Un club archéologie a été créé au collège Fontaine des Ducs.
Les comptes présentés par le trésorier adjoint françois Poillotte sont équilibrés.
Ils ont été vérifiés par les commissaires aux comptes messieurs Gueneau et Roy.
La Conseillère Départementale Valérie Bouchard était présente, très heureuse a-t-elle dit, de participer pour la première fois à l'AG de la SAHC. Le Conseil Départemental soutient les fouilles de Vix.
Martine Aubignat adjointe à la Culture de la ville de Châtillon sur Seine participe aux Conseils d'administration de la SAHC, dont elle est membre de droit.
Elle a assuré à l'Association tout le soutien de la Municipalité.
Bruno Chaume nous a ensuite révélé l'existence d'un superbe char princier de l'époque hallstattienne découvert à Côme en 1928.
Ce char a de nombreuses ressemblances avec celui de la Princesse de Vix.
Le char de Ca’Morta est muni de quatre roues identiques, en bronze, chêne et fer. Une seule a été retrouvée intacte, les trois autres dans un état fragmentaire, ont dû faire l'objet d'une restauration. La circonférence des roues est de 96 cm. En outre, ces dernières possèdent chacune dix rayons en bronze ayant une forme de boyau et elles sont cerclées de fer.
Les autres pièces du char sont également ouvragées en bronze laminé et par ailleurs ornementées (notamment les balustrades et la caisse du véhicule).
Le jour même de l'AG de la SAHC, un groupe de touristes de Côme visitait le Musée de Châtillon sur Seine, pour voir "notre" char princier de Vix. Une des guides italiennes a expliqué à l'assistance les caractéristiques du char de la Ca' Morta.
On peut voir que les timons ne sont pas semblables et qu'il existe un appui-tête.
Pour terminer l'AG, Bruno Chaume a projeté des photos des fouilles actuelles de Vix.
On imagine le trajet des remparts...
En conclusion :
Après l'AG les adhérents de la SAHC se sont retrouvés à l'Hôtel de la Côte d'Or pour un bien agréable repas en commun.
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mai 2017 à 05:55
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais propose une conférence le vendredi 19 mai à 20 h à la Salle des conférences de l'Hôtel de ville de Châtillon-sur-Seine.
Elle sera présentée par Patrice BRUN, Professeur de Protohistoire européenne à l’Université de Paris I. Il est l'un des très grands spécialistes européens de protohistoire et était coorganisateur du colloque international d'octobre dernier.
Il nous fait l'honneur de venir nous de présenter cette conférence qui aura pour thème: "L’importance du renseignement dans l’émergence de l’Etat en Europe".
Patrice Brun se propose de nous expliquer:
"Les activités de renseignement et d’espionnage sont généralement considérées comme une propriété du monde moderne. A tort. On a été convaincu dans tous les premiers Etats de la nécessité d’être bien renseignés pour éviter les mauvaises surprises de la part des ennemis potentiels. Mais, avant même l’émergence de ces Etats, on avait compris dans toutes les organisations sociales, des plus simples aux plus complexes, qu’il s’agissait d’une condition cruciale pour la survie. L’archéologie, mais aussi les sciences cognitives, révèlent que le renseignement a été, d’emblée, tout simplement vital pour les humains. Nous discernons mieux, dès lors, l’importance de son rôle dans la plupart des changements sociaux qui ont conduit des petits groupes d’une trentaine de chasseurs-collecteurs nomades aux Etats gouvernant des dizaines de milliers d’habitants. Et, nous comprenons mieux, à la fois notre propre fascination pour les affaires d’espionnage, et les implications actuelles de l’organisation toujours plus sophistiquée du renseignement. Celui-ci cherche en effet plus que jamais un équilibre entre deux exigences contradictoires : la puissance et la liberté."
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2017 à 05:57
Le soir de la visite du site de Vertillum, Robert Fries, Président de l'A.M.P.C. a présenté à de très nombreux auditeurs, Jacky Bénard, docteur en archéologie et d'histoire de l'art, qui nous a proposé une conférence passionnante sur Vertillum, un Vicus de la cité des Lingons.
La conférence de Jacky Bénard a surtout porté sur la découverte de l'habitat très riche de la ville gallo-romaine de Vertillum.
Quelques diapositives de la conférence :
Jacky Bénard et son équipe se sont intéressés à l'habitat de Vertillum, sujet qui n'avait jamais été traité
A l'aide des plans de fouilles, de photos aériennes de René Goguey, de prospection magnétique et du GPS, Jacky Bénard a pu reconstituer plusieurs sortes d'habitations de la ville de Vertillum, il nous montre comment elles étaient construites, aménagées.
Les murs des habitations étaient faits de moellons et de mortier, le toit était sans doute recouvert de grandes tuiles plates, ou peut-être de "laves" locales.
Lors des fouilles on a découvert que les pièces présentaient des enduits souvent de couleurs vives (jaunes, rouges, noirs) et en "trompe-l'oeil.
Les maisons étaient chauffées par des cheminées, des braseros ou par le sol (hypocauste)
Certaines habitations étaient simples, c'étaient certainement celles d'artisans, elles comportaient parfois des boutiques avec galeries.
Ces artisans travaillaient le bronze, le fer, les os (tabletterie). Ils étaient cordonniers, tailleurs de pierre, menuisiers, charpentiers, travaillaient le textile etc... (voir tous les instruments nécessaires à leur travail dans la salle "Vertillum" du Musée du Pays Châtillonnais)
D'autres habitations étaient sans doute celles de notables. Certaines avaient une surface de 400 à 1000 m2, avec 10 à 15 pièces !
On y trouvait un espace public d'apparat avec galerie, vestibule, bureau, salle à manger, et aussi un espace privé composé de chambres. Existaient aussi des cours et des jardins et des logements pour les domestiques.
Monsieur Bénard a ensuite répondu aux questions des auditeurs qui ont été très intéressés.
Son livre est remarquable car il nous montre l'habitat de Vertillum comme nous ne l'avons jamais imaginé, une vraie découverte.
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Par Christaldesaintmarc le 14 Novembre 2016 à 06:00
Les adhérents de la SAHC se sont impliqués "à fond" dans l'organisation du colloque sur "Vix et les tombes princières" qui s'est déroulé dernièrement à Châtillon sur Seine : ils ont préparé tout le matériel (badges, vidéoprojecteur, signalétique en ville, achat de boissons, viennoiseries, café, verres, boissons, commandes des repas chez le traiteur etc..), ils ont retenu les cars, accueilli les congressistes, les ont conduits salle Luc Schréder, puis à Vix et au Musée, ils ont été présents pour les pauses des matins et du soir en servant boissons et viennoiseries etc...Pour les remercier, le Président Bruno Chaume et le secrétaire Jacky Stréer ont organisé un amical pot dans les locaux de la SAHC.
Ces locaux, fournis aimablement par la Municipalité, se trouvent au second étage de la Maison Philandrier. On y accède par le fameux escalier de pierre de la tour...
Un petit coup d'oeil aux richesses que contiennent ces locaux : une bibliothèque extrêmement importante sur les tombes princières européennes...
Mais aussi tous les bulletins que la SAHC reçoit d'associations amies
Avant l'arrivée du Président Bruno Chaume, Jacky Stréer a remercié tous les bénévoles, car sans eux, il aurait été difficile de réussir parfaitement le colloque... Il a dit la satisfaction des congressistes qui ont été très heureux de l'accueil des Châtillonnais, puis il a demandé si quelque chose avait cloché...non tout s'est bien passé ont dit les adhérents qui ont participé.
A l'arrivée du Président toutes les personnes présentes ont partagé le pot de l'amitié en espérant être encore là au prochain colloque....dans environ vingt-cinq ans tout de même !
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Par Christaldesaintmarc le 4 Novembre 2016 à 06:00
Jeudi 27 et vendredi 28 octobre 2016, a eu lieu à Châtillon sur Seine un très intéressant colloque sur Vix et le phénomène princier. Ce colloque a réuni des chercheurs émérites allemands, autrichiens, suisses, slovènes italiens, anglais, américains et bien sûr français.
Ces archéologues, ces professeurs, ont évoqué les évolutions importantes de la recherche sur les sites de tombes princières depuis le dernier colloque qui avait eu lieu à Châtillon sur Seine en 1993.
Beaucoup de bénévoles de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais étaient présents pour l'organisation, la mise en place, la restauration . Pour ma part, je m'étais inscrite pour la pause du jeudi après-midi: distribuer café, boissons, viennoiseries aux participants..
Mais, bien entendu j'ai suivi les différentes interventions de l'après-midi, qui ont été toutes passionnantes.
Voici quelques photos de ces interventions :
Friedrich Luth, Rainer Komp, Lukas Goldman : Lanscape of Vix: the recent discoveries from large scale geomagnetic surveys :
Bastien Dubuis , David Josset , Emilie millet et Céline Villenave : Le complexe funéraire de Lavau et la question du pôle aristocratique de Troyes au Vème siècle avant notre ère.
Stéphane Verger : Peut-on parler d'une culture funéraire des élites entre Bourgogne et Champagne au Vème siècle avant JC ?
Exemples de magnifiques réalisations grecques représentant des banquets :
Dominique Garcia : Quelle place pour les élites en Celtique Méditerranéenne ?
Makus Egg :The princely graves from Kleinklein in Styria Austria :
La pause bien sympathique, nous avons pu parler avec les intervenants.
Après la pause, d'autres exposés :
Veronica Cicolani, Filippo Maria Gambari : Da capi Guerrieri a signori di terre e commerci :
Stefania Casini, Raffaele de Marinis, Maria Rapi : L'abitato protoristico di Como, le sue necropoli e il territorio della facies di Como
Je suis retournée au colloque vendredi après-midi, les congressistes, dont Axel Kahn, étaient en train de déjeuner avant la reprise :
Le chairman de l'après midi, était Michel Enock, Directeur de recherche émérite au CNRS, membre de notre Société Archéologique et Historique du Châtillonnais. :
Manfred Rösh: Food production and consomption at iron Age central places in southern Germany in comparison with rural sites :
Laura Berrio, Julian Wiethold : agriculture et alimentation végétale à Vix et dans le dijonnais au Hallstatt final et à la Tène ancienne :
Federica Sacchetti (Chercheur à l'Université d' Aix-Marseille): le "phénomène princier" et les importations méditerranéennes : vers une nouvelle modélisation des contacts à longue distance dans l'intérieur européen :
Patrice Brun , Bruno Chaume : un essai inachevé d'urbanisation en celtique nord-alpine (575-456 BCE)
Une discussion finale a fait participer les congressistes, ils ont pu dialoguer avec Patrice Brun, professeur d'archéologie à Paris 1....:
et Bruno Chaume, chercheur au CNRS docteur en archéologie et président de la SAHC.
Ce colloque fut un événement extraordinaire qu'il ne fallait pas manquer. Je regrette de ne pas y être allée les matinées de jeudi et de vendredi, c'est dommage...mais je dois aussi m'occuper de ma maison !
Néanmoins je suis ressortie de ces deux parties de colloque bien plus informée sur Vix et les tombes princières européennes qu'auparavant, c'est l'essentiel.
Les intervenants ont bien sûr visité notre si beau musée jeudi soir , puis vendredi le site de Vix sur le Mont Lassois.
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Par Christaldesaintmarc le 1 Juillet 2016 à 06:00
La sortie annuelle de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais nous a conduits, l'après-midi du samedi 25 juin, à Saint Germain le Rocheux, visiter sa belle église et ensuite découvrir le fameux fanum du Tremblois en forêt Châtillonnaise.
(Le précédent article relatait la découverte de l'ancien château ducal d'Aisey le Duc, les tumuli de Vaurois, et l'ancien château de Busseaut)
L'église de Saint-Germain le Rocheux est sous le vocable de ...saint Germain.
Elle fut construite au XIIIème siècle mais fut remaniée en 1839 et en 1861.
La visite commentée par Françoise Vignier a commencé par le cimetière qui comporte une "table des morts" en pierre calcaire de taille. C'est sur cette pierre que l'on déposait le cercueil avant de le faire entrer dans l'église.
Les voûtes de l'église Saint-Germain sont diverses : certaines en berceau plein cintre, d'autres en berceau brisé, d'autres en berceau segmentaire ou en demi berceau.
Le rétable qui se situe au dessus de l'autel principal est sans doute du XVIIème siècle. Il représente la Résurrection du Christ.
De belles statues ornent l'église.
Le lutrin, en forme d'aigle, supporte un antiphonaire romain.
A la fin de la visite de l'église de Saint Germain le Rocheux, Bruno Chaume a remercié Françoise Vignier pour les remarquables recherches historiques qu'elle a offertes aux membres de la SAHC, au sujet des châteaux d'Aisey et de Busseaut, et de l'église de Saint-Germain le Rocheux.
Il a annoncé, à ceux qui ne le savaient pas, que Françoise Vignier venait de recevoir la Légion d'Honneur.Tous les membres de la SAHC présents ont applaudi chaleureusement Françoise Vignier pour cette distinction tellement méritée !
J'avais visité l'église de Saint-Germain le Rocheux, il y a quelques années avec Bernadette Riou, sa description est visible en cliquant sur ce lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-saint-germain-le-rocheux-c17440860
Nous sommes ensuite partis en direction de la forêt de Châtillon sur Seine, sur la commune de Villiers le Duc, sur le lieu où a été découvert le fanum du Tremblois.
Devant une assistance très attentive, Bruno Chaume a présenté ce fanum.
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, avec René Paris et Constantin de Brotonne, a réalisé un inventaire des structures archéologiques gallo-romaines de la forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine, parmi celles-ci on trouve le site du fanum du Tremblois.
Le fanum du Tremblois est un ensemble cultuel complet de la fin de l'Age du fer et de la période gallo-romaine. Le fanum est entouré de son enclos et comporte un ensemble de bâtiments à usage de boutiques.
Il s'agit très probablement d'un sanctuaire, car on y a trouvé de très nombreux ex-votos de différents groupes : divinités, animaux, enfants emmaillotés,, piliers votifs, dédicaces et autels, bustes, et offrandes du même genre que l'on trouve dans la plupart des sanctuaires celto-romains.
Les fouilleurs ont constaté l'extrême fragmentation des sculptures (sauf l'enfant au chien presqu'intact) qui atteste certainement la destruction du lieu vers 337 après JC (d'après les monnaies retrouvées sur le site) destruction attribuée aux premiers chrétiens du Châtillonnais.
Jacques Stréer a présenté les photos réalisées à l'époque des fouilles.
La découverte d'une tête sculptée, admirée par Constantin de Brotonne et Luc Schréder :
Nous avons eu le plaisir d'accueillir sur le site du Tremblois Samantha Heitzmann, doctorante en archéologie à Paris.
Samantha avait fait une conférence passionnante pour les Amis du Musée en 2012, à Châtillon sur Seine, sur les fana et sur les offrandes qui y ont été retrouvées, en insistant en particulier sur le fanum du Tremblois (lien de l'article en bas de page)
Le plan du fanum du Tremblois montre une pièce rectangulaire couverte. Autour de cette pièce centrale existe un espace non couvert. Tout autour on a retrouvé trace de boutiques temporaires, utilisées sans doute lors des fêtes religieuses.
Photo des fouilles :
Des pièces de monnaie, des "potins" trouvés lors des fouilles :
Bruno Chaume, après le décès de René Paris qui avait fouillé le fanum du Tremblois, a pu obtenir le carnet de l'archéologue. Toutes les pages ont été scannées, par Samantha :
Voici l'article relatant la conférence de Samantha Heitzmann :
J'ai retrouvé dans les photos de la famille Cuzin , outre la photo plus haut où l'on voit Luc Schréder et Constantin de Brotonne, ce cliché où l'on voit René Paris présentant le vase de Vix à un auditoire attentif, Michel Sordel, Constantin de Brotonne et ... à un futur président de la SAHC !
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Par Christaldesaintmarc le 30 Juin 2016 à 06:00
La sortie annuelle de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (S.A.H.C.) a conduit ses adhérents pas très loin de Châtillon sur Seine, tout d'abord à Aisey sur Seine, appelé autrefois Aisey le Duc.
Bruno Chaume, le Président de la SAHC a accueilli 50 membres de la Société Archéologique, sur le parking situé près du pont des Troubles, à la sortie d'Aisey sur Seine.
Bruno Chaume leur a présenté Françoise Vignier Conservateur Général du Patrimoine, Directeur Honoraire des Archives départementales de Côte d'Or à qui il a demandé d'évoquer le château des Ducs de Bourgogne d'Aisey le Duc. (puis plus tard le château de Busseaut et l'église de Saint Germain le Rocheux)
A Aisey s'élevait autrefois un château dont il ne reste plus grand chose, mais dont Françoise Vignier nous a conté l'histoire.
La seigneurie d'Aisey qui appartenait au bailliage de la Montagne, revint aux ducs de Bourgogne et le Duc Hughes IV, qui résidait alors au château de Villaines-en-Duesmois, octroya une charte communale aux habitants en 1237.
Aisey-sur-Seine fut le siège d'une seigneurie avec château ducal fortifié en 1359. Il en reste les vestiges d’une maison forte avec un parc à gibier. Le bourg était alors entouré de murailles percées de 3 portes.
On voit où le château se trouvait sur le terrier d'Aisey le Duc....
Le plan de l'ancien château :
Ces murailles et le château furent détruits au XVIIIe siècle au profit d'un nouveau manoir, le château de Tavanne, construit sur la rive droite de la Seine en face du village.
Les terres qui entourent l'ancien château sont actuellement la propriété d'un habitant d'Aisey sur Seine. Ce dernier nous a montré où était autrefois le château des Ducs.
Il est vrai que si l'on regarde bien, on se rend compte qu'il existe une sorte de butte, dans les champs de l'autre côté de la route....
Et si l'on regarde mieux encore, on aperçoit des pierres qui sont les restes d'une tour, et plus loin d'un escalier....
Les courageux sont allés voir de plus près les ruines du vieux château...il fallait en effet être courageux, car les averses de pluie étaient nombreuses et violentes !
Nous nous sommes ensuite rendus dans un endroit mystérieux, près de Brémur et Vaurois...sur le site de deux tumulus de l'époque de la Tène (Premier âge du fer).
Les deux tumulus, dont voici le plus petit, ont été fouillés très maladroitement par un certain docteur Brulard , médecin, à l'époque, à...Saint-Marc sur Seine. Cet "antiquaire" comme on appelait les fouilleurs autrefois, était un personnage peu scrupuleux, qui a détruit les deux tumulus en y faisant des tranchées horizontales, sans trouver grand chose, mais en négligeant la tombe, le squelette, et en détruisant les indices précieux.
Jacques Stréer nous montre ici le peu d'objets trouvés dans ces tumulus . Ils se trouvent actuellement au Musée de Saint-Germain en Laye, avec les beaux objets qui ont été trouvés dans les tumulus de Magny-Lambert , de Sainte Colombe etc.... A l'époque le Musée de Châtillon sur Seine n'existait pas.
Le second tumulus est plus grand que l'autre. On voit tout autour les pierres devenues moussues qui ont été jetées au pourtour lors des fouilles.
Le groupe s'est ensuite dirigé vers le village de Busseaut, où là aussi existait un château.
Monsieur Jean Lastennet, né à Busseaut, nous a montré la petite tour qui contient un "bélier". Ce dernier permettait à l'eau de remonter jusqu'au village. Il y en avait un autre, entre Busseaut et Saint-Germain le Rocheux, qui alimentait ce dernier.
Il nous en a expliqué son fonctionnement.
Nous nous sommes ensuite rendus sur le site du mystérieux château de Busseaut, dont les traces se sont perdues. Même Jean Lastennet, enfant du village, ne le connaissait pas ! En effet il n'en reste que la trace d'une tour dont Françoise Vignier a essayé de retrouver l'histoire , mais ce fut très difficile.
Voici le seul plan retrouvé, avec quelques anecdotes sur les impôts que les villageois renâclaient à payer car ils avaient subi des pillages et la "pestilence". Le Roi Jean les affranchit de la "main morte" et ne leur imposa qu'une "taille" à la Saint-Rémy, selon leurs facultés, ce qui était fort généreux pour l'époque .....
Françoise Vignier nous a fait remarquer les constructions se trouvant sur la place du village.
La Mairie-école, l'église et le presbytère sont du XIXème siècle, elles sont l'exemple d'une harmonisation de constructions qui commençait d'exister à cette époque.
Une brève incursion dans l'église qui contient quelques statues du XVIIIème siècle, je ferai prochainement un petit article à son sujet.
Les visites de la matinée étant terminées nous nous sommes rendus à Aisey sur Seine pour déjeuner dans l'excellent Hôtel du Roy.
Un petit coup d'oeil à la roue sur la Seine qui, hélas, ne tourne plus.
Dominique Masson, avec le zoom perfectionné de son APN, a pu photographier la roue et la plaque qui se trouve près d'elle, voici ses photos :
Le beau lavoir en contrebas de la route...
Nous voici au restaurant de l'Hôtel du Roy, Jacques Stréer rappelle à chacun les éléments du repas qui ont été choisis il y a quelque temps.
Notre repas a été vraiment délicieux, c'est un restaurant à recommander dans le Châtillonnais : mets excellents, agréable service. Le repas en commun fut un moment très agréable et apprécié de tous !
Après le repas, nous avons repris nos voitures pour nous rendre dans deux endroits exceptionnels : l'église de Saint-Germain le Rocheux et le Fanum du Tremblois sur la commune de Villiers le Duc.
En partant, un coup d'oeil à la jolie girouette qui fut installée sur cette maison d'Aisey, après le passage de la fameuse girafe qui se rendait au jardin des plantes de Paris !
La suite des visites demain...
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Par Christaldesaintmarc le 15 Juin 2016 à 06:00
L'Assemblée Générale 2016 de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a eu lieu dernièrement dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
Bruno Chaume, président de la SAHC, a souhaité la bienvenue aux membres de l'Association, venus à l'Assemblée Générale 2016.
Le Président a annoncé qu'un colloque international sur "Vix et le phénomène princier" allait se tenir les 27 et 28 octobre 2016 à Châtillon sur Seine. Ce colloque réunira de très nombreux spécialistes en archéologie, venus du monde entier, ce sera un événement exceptionnel et gratifiant pour tous ceux qui ont fait des recherches sur le site de Vix.
Il a déploré que les crédits alloués aux fouilles archéologiques françaises soient de plus en plus réduites, alors qu'en Allemagne elles continuent d'être importantes, c'est bien dommage pour notre patrimoine...
Jacques Stréer, le Secrétaire de la SAHC a excusé François Sauvadet Député de Côte d'Or et Président du Conseil Départemental, Jérémie Brigand Président de la Communauté de Communes (CCPC) et Eric Dudouet Vice-Président de la CCPC.
Certains membres ont donné des pouvoirs en blanc, d'autres nominatifs (31 procurations en tout)
Depuis la dernière Assemblée Générale, la SAHC a déploré la disparition de membres très fidèles : Messieurs René Goguey, Bernard Martin, Jean Roy, Pierre Chaussade et Madame Madeleine Lazzarotti. Un instant de recueillement a été observé par l'assemblée.
La SAHC a enregistré en 2015-2016 13 nouveaux membres, elle compte en tout 251 adhérents.
Le Conseil d'Administration se compose de 15 membres élus: Bruno Chaume Président, Michel Pétot Vice-Président :
Jacques Stréer Secrétaire, Jean-Pierre Lachaud-Manotte et Jean-Claude Lamelin Secrétaires adjoints, Gérard Dumaire Trésorier assisté de François Poillotte,Trésorier adjoint.
Le CA comporte aussi des membres : Jean-Pierre Barroy, Sylvie Cardini, Chantal Contant, Richard Kausch, Michel Furon, Babette Lamelin, Dominique Masson et Pierre Chaussade (décédé).
Et des membres de droit : le Président de la CCPC ou son représentant Eric Dudouet, Madame Félicie Fougère, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix et madame Martine Aubignat, adjointe au Maire de Châtillon sur Seine représentant le Maire de la ville.
Le CA s'est réuni 5 fois depuis la dernière AG de 2015, le quorum a toujours été atteint.
Les relations avec la CCPC sont constantes et constructives. Cette dernière alloue toujours une aide traditionnelle et héberge la SAHC dans la Maison Philandrier, elle en est vivement remerciée.
La CCPC est membre de droit du CA, son représentant Eric Dudouet est très souvent présent aux réunions et prête toujours une oreille attentive aux sollicitations.
Les contacts avec la Ville de Châtillon sur Seine , elle aussi membre de droit sont excellents et suivis puisque Martine Aubignat participe très régulièrement aux travaux et aide efficacement à résoudre les problèmes.
Les relations avec les autres associations du Pays Châtillonnais sont bonnes : Société Mycologique, Office du Tourisme, Amis du Musée, Châtillon-Scènes, Images en Châtillonnais, Amicale des ZAnciens élèves du Lycée et du Collège, les Amis du Châtillonnais, les Amis de Saint-Marcel etc....
Le bulletin N°7 de 2015 vient de paraître, il est particulièrement fourni en articles passionnants et a demandé beaucoup de travail à Jacques Stréer et François Poillotte. Tiré à 300 exemplaires, il est envoyé gratuitement aux adhérents, mais aussi à 30 Sociétés Savantes françaises, à 18 sociétés archéologiques ou historiques étrangères. 10 ont été envoyés aux dépôts légaux (BNF, Archives Nationales, Départementales, et Communales Dijon et Châtillon sur Seine). 10 sont en dépôt-vente au Musée et à l'Office du tourisme du Pays Châtillonnais au prix de 23€.
François Poillotte a publié en 2014 et 2015 deux ouvrages très intéressants sur le Val des Choux et l'abbaye de Longuay.
En 2016, il a écrit en collaboration avec son épouse Marie-Geneviève et Pierre Pothérat un magnifique ouvrage sur "La forêt de Châtillon, hier et aujourd'hui", vendu 20€ aux sociétaires, 25€ dans le commerce.
Activités en 2015
Bruno Chaume et la SAHC continuent de participer au PCR (Projet Coordonné de Recherches) sur Vix et son environnement dont la coordination est assurée par l'unité Mixte de Recherche de l'Université de Dijon.
Le volet principal de ce programme concerne le site de Vix/Mont Lassois et les fouilles qui ont lieu autour de la colline. En 2015 elles ont continué sur les remparts. Des équipes d'archéologues viendront fouiller les remparts entre le 15 juillet et le 8 août 2016.
Dominique Goguey membre de la SAHC et qui travaille pour le PCR, étudie les images LIDAR et recherche les structures archéologiques du Châtillonnais, en particulier les tumulus et les sépultures de l'âge du fer. Elle communique les résultats de ses recherches à la SAHC.
Des visites ont été organisées par la SAHC sur les fouilles, le 29 juillet pour les sociétaires, le 30 juillet pour des Portes ouvertes au public.
La SAHC est aussi impliquée dans les travaux du futur parc national, plusieurs membres du CA participent au GIP.
Le 7 octobre un groupe de 120 personnes a été accueilli par la SAHC, les voyageurs ont visité le musée, Saint-Vorles, L'exposition sur la gare organisée par les amis du Châtillonnais. Jacques Stréer a fait une conférence au sujet du site de Vix.
La bibliothèque de la SAHC accueille maintenant toute la bibliothèque de l'ancien Président Joffroy, plus d'autres documents offerts gracieusement par les filles de M. Joffroy. Il faudra installer de nouvelles étagères et peut-être, si les finances le permettent, acheter un ordinateur afin que Jean-Pierre Lachaud-Manotte puisse numériser les catalogues.
La SAHC a aussi une autre préoccupation, celle de faire découvrir à ses membres, le patrimoine archéologique et historique local.
Le 20 juin 2015, 32 sociétaires ont visité les châteaux de Maulnes et d'Ancy le Franc, l'église de Chassignelles et le musée de la céramique à Ancy le Franc
Activités en 2016 :
Cette année les membres de la SAHC se rendront dans la région d'Aisey le Duc, devenu Aisey sur Seine, pour visiter les tumulus, l'église de Saint-Germain le Rocheux, Busseaut et le Fanum du Tremblois, le repas aura lieu à l'Hôtel-Restaurant du Roy à Aisey.
Une conférence au Musée sur "La tombe de Lavau, présentation des recherches en cours un an après la fouille", conférence mise en place par le Musée avec la collaboration de la SAHC et les Amis du Musée, aura lieu le samedi 18 juin à 17heures, dans la salle des conférences du Musée.
Approbation des comptes :
Gérard Dumaire , trésorier a présenté les comptes de l'Association , ils sont positifs, et ont été vérifiés et approuvés par Messieurs Gueneau et Runfola.
Des élections ont permis de renouveler une partie du Conseil d'Administration, les anciens membres se représentaient. Un nouveau membre, Jean-Luc Runfola a été élu en remplacement de Pierre Chaussade décédé.
Tous les chapitres de l'Assemblée Générale : rapport moral, rapport d'activités, comptes, prévisions 2016 ont été approuvés à l'unanimité par l'assemblée.
A la suite de l'Assemblée Générale, Bruno Chaume a présenté l'actualité des fouilles de Vix avec des diapositives commentées.
Les remparts déjà mis à jour :
Les travaux de construction de la route de Vix à Pothières, autrefois, quand le site était inconnu, ont fait disparaître les traces de la partie arrondie du rempart, on le voit nettement ici (le rempart est colorié en jaune). C'est vraiment dommage, mais à l'époque qui aurait imaginé la présence d'un rempart ?....
Les étoiles correspondent aux photos.
L'an dernier les archéologues autrichiens ont découvert l'existence d'un fossé qui, autrefois, était empli d'eau. Un fossé qui menait à la Seine...
D'où une hypothèse incroyable des archéologues : il devait exister deux petits "canaux" qui partaient de la base du rempart pour rejoindre la Seine. Ils permettaient sans doute, par des barques, l'approvisionnement de la ville en nourriture et en matériaux de construction.
Si cette hypothèse se vérifie, ce serait une découverte phénoménale nous dit Bruno Chaume.
Voici ce qui a été imaginé, il reste maintenant à vérifier l'hypothèse, ce sera sans doute fait durant les fouilles de 2016.
Sur le plateau voici les traces des bâtiments découverts :
Les archéologues ont imaginé ce que pouvait être l'habitat...
Une première maquette décorée a été réalisée...
Cette maquette a demandé à ses concepteurs Klaus Rothe et Peter Endlicher, des mois de travail...tout est taillé à la main dans la même sorte de bois qui a servi à l'époque.
Vous pourrez la voir bientôt au Musée du pays Châtillonnais Trésor de Vix.
Un rappel : le char de la princesse de Vix...
Un autre char trouvé dans une autre partie de l'Europe (je n'ai pas le droit de dire où) lui ressemble beaucoup.
Après cette Assemblée Générale , les sociétaires ont partagé un délicieux repas à l'Hôtel de la Côte d'Or de Châtillon sur Seine, joli lieu déjà apprécié par ...Francis Carco !
Quelques semaines avant l'AG, chaque membre avait donné son choix pour l'entrée, le plat principal et le dessert. Jacques Stréer, muni de sa liste a donc indiqué aux serveurs à qui il fallait attribuer les plats...ce ne fut pas facile !!
Voici mes choix, un délice....
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Par Christaldesaintmarc le 30 Juin 2015 à 06:00
Une manufacture de faïence existait autrefois à côté du château d'Ancy le Franc. Elle fut fondée par le marquis de Courtanvaux, arrière-petit-fils du ministre François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, alors propriétaire du château .
De 1992 à 1993, des fouilles archéologiques ont été entreprises par Sylvie et Robert Biton sur le site de cette manufacture.
Un musée a été créé dans une partie conservée de l'usine, on peut y voir une exposition de faïences provenant de ces fouilles.
Ces objets ont été fabriqués sur place entre 1766 et 1807.
Cinq salles sont ainsi consacrée à ces faïences anciennes. La première est consacrée à la fabrication des biscuits, résultats de la première cuisson de l'argile.
Les salles suivantes nous expliquent la technique de la glaçure..
Les autres salles nous présentent la méthode d'identification et mettent l'accent sur "les décors à la rose" très prisés par la noblesse.
On peut aussi voir de belles faïences dans des vitrines très bien décorées.
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Par Christaldesaintmarc le 28 Juin 2015 à 06:00
Après la visite du château de Maulnes et de l'église de Chassignelles, les adhérents de la SAHC se sont rendus à Ancy le Franc pour visiter son superbe château.
Situé dans l’Yonne, le château d’Ancy-le-Franc est bâti au cœur d’un parc de 50 hectares.
Représentatif de l’art de vivre à la Renaissance, le château, formé par quatre ailes, en apparence identiques, reliées par des pavillons d’angle, constitue un ensemble carré parfait.
Cette architecture est le premier modèle de la Renaissance classique en France.
Bâti entre 1542 et 1554 pour Antoine III de Clermont-Tallard, beau-frère de Diane de Poitiers, le château d’Ancy-le-Franc a été classé par Androuet Du Cerceau (1520-1586) comme « l’Un des Plus Excellents Bâstiments de France », et servit de modèle à l’architecte Lescot pour sa reconstruction du Louvre en 1546.
En 1684, le domaine fut vendu à Louvois et conservé par ses descendants. Au milieu du siècle dernier, la famille de Clermont-Tonnerre en redevint propriétaire.
Plus tard, après avoir appartenu aux princes de Mérode puis à divers propriétaires, le château est aujourd'hui la propriété de la société Paris Investir SAS dont l'esprit est d'en assurer la complète restauration.
Ce véritable palais est l’œuvre de Sébastiano Serlio, célèbre architecte italien, appelé en France par François Ier.
Le château est doté d’une élégante cour carrée rythmée par des doubles pilastres et des niches qui n'ont jamais reçu de statues.
Entre les pilastres, les niches sont décorées d'une coquille saint Jacques, rappelant la déesse Vénus...
La chapelle Sainte-Cécile, restaurée en 1860, est établie sur deux niveaux et voûtée en berceau. Les peintures sont l’œuvre d’André Ménassier, artiste Bourguignon.
Le plafond :
Les saints sont peints en "trompe l'œil"...
Ne souhaitant pas être vus durant l'Office, les seigneurs pouvaient la suivre de cette petite pièce, un volet leur permettant de voir le prêtre.
Sur les vitraux, dans la partie inférieure, les armoiries de Henri Antoine de Clermont (1540-1573), Comte de Clermont et de Tonnerre, Vicomte de Tallart, puis Duc de Clermont-Tonnerre et Pair de France
Seigneur d'Ancy le Franc, de Husson, de Laignes, de Ravières.La salle des Gardes, d'une surface de 200 m², a été décorée spécialement pour Henri III qui, pour des raisons familiales, ne séjourna jamais au château.
On y voit le portrait en pied du maréchal Gaspard de Clermont-Tonnerre (1759) par Aved.
Le salon Louvois, où Louis XIV a dormi le 21 juin 1674.
La salle à manger :
Un ingénieux système de chauffage central y a été installé aux siècles derniers.
Je vous laisse deviner ce qu'est cet endroit...
Dans le salon Mauve, on peut admirer ce cabinet florentin exceptionnel, incrusté d'os.
Le salon du Balcon possède un magnifique billard :
La galerie des Sacrifices, située côté cour, dans l’aile nord, est entièrement décorée de peintures murales représentant des scènes antiques en grisaille :
La bibliothèque du château comporte trois mille volumes, dont certains mentionnent notre Société Archéologique !
Les scènes peintes en haut des murs du cabinet Pastor Fido sont tirées d’une tragicomédie de Guarini (1590), elle-même inspirée du drame pastoral du Tasse, Aminta : un oracle arcadien doit mettre fin au traditionnel sacrifice d’un jeune homme à Diane grâce à un " berger fidèle" .
Ces peintures sont attribuées au peintre dijonnais Philippe Quantin (début XVIIe).
Les murs de la chambre de Judith sont ornés de neuf tableaux de très belle qualité (fin XVIème siècle) racontant l’histoire de Judith.
La galerie de Médée est située entre l’appartement de Madame la Comtesse et celui du Comte de Clermont. Son décor italien est composé de grotesques impressionnants et de scènes mythologiques
Cette chambre, appelée chambre des Arts était celle du commanditaire Antoine III de Clermont. Elle est dotée d'un décor exceptionnel, attribué au maître du Maniérisme, Le Primatice, 1ère Ecole de Fontainebleau (XVIe). Les sept médaillons représentent les arts libéraux (Logique - Astronomie - Rhétorique - Musique - Géométrie - Arithmétique - Grammaire) et un huitième est consacré aux Muses et Apollon.
Cette pièce appelée "chambre des fleurs" a été créée et décorée au début du XVIIème siècle à l'occasion du mariage entre François de Clermont-Tonnerre et Anne-Marie Vignier. Les boiseries ainsi que le plafond à caissons constituent un ensemble remarquable. Sur les boiseries sont peintes une trentaine de fleurs toutes différentes par leur espèce et leur forme.
La jeune mariée Anne-Marie de Clermont-Tonnerre est ici représentée en Diane chasseresse.
La galerie de Pharsale abrite l’un des chef-d’œuvre du décor peint en France. La bataille de Pharsale qui opposa en 49 av. J-C. les troupes de César et de Pompée. Cette peinture murale exceptionnelle est attribuée à l’Ecole de Fontainebleau (Niccolo dell’Abate, Ruggiero de Ruggieri, Nicolas de Hoey, XVIe).
Elle a été récemment restaurée dans toute sa longueur.
La salle des Archives
La chambre de Diane, située dans le pavillon Nord Est, a été entièrement décorée au XVIe siècle pour la célèbre belle-sœur du commanditaire du château, Diane de Poitiers.
Les peintures murales de cette salle, attribuées au peintre de l'Ecole de Fontainebleau Nicolas de Hoey, avaient subi des détériorations et altérations importantes, ce qui a nécessité une grande campagne de restauration entre 2002 à 2013.
Un dernier coup d'œil à ce merveilleux château qu'il faut absolument visiter, vous en serez émerveillés...
http://www.chateau-ancy.com/fr/
L'orangerie du château abrite souvent de très belles expositions.
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Par Christaldesaintmarc le 27 Juin 2015 à 06:00
Après la visite du château de Maulnes, nous sommes allés nous restaurer dans un charmant établissement, "le restaurant de l'écluse", situé au bord du canal, à Chassignelles.
Plusieurs choix de plats s'offraient à nous, le secrétaire de la SAHC, Jacques Stréer nous les a proposés...
Un agréable Kir bien rafraîchissant nous a donné un peu de pep, après la montée et la descente des marches de Maulnes !!...
Les plats proposés ont été absolument délicieux et très bien présentés. Nous avons déjeuné à l'intérieur, le temps étant incertain, mais on peut aussi le faire sous les marronniers au bord du canal lorsqu'il fait beau, ce que nous avions fait lors d'un voyage organisé par Villages Anciens-Villages d'Avenir (VA-VA) en 2011.
Un restaurant que je recommande tout particulièrement !
Melon et jambon cru :
Filet de dorade au beurre blanc :
ou joue de porc à la tomate :
Fromages de la région :
Millefeuilles :
En sortant du restaurant nous avons eu la chance de voir fonctionner l'écluse de Chassignelles.
Il faut de bons muscles à l'éclusière !!
Nous voici près de l'église de Chassignelles, riche de peintures murales extraordinaires. (le lien pour lire l'article que j'avais écrit en 2011, après la visite avec VA-VA, est en bas de page)
L'église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles date du XIIème siècle. Elle a été restaurée grâce à la ténacité de l'Association "Les Amis de l'église Saint-Jean-Baptiste".
Elle est magnifiquement recouverte de "laves".
Deux membres des Amis de l'église de Chassignelles nous ont présenté l'église sous son porche daté du XIIIème siècle.
Des peintures murales existaient sur les côtés du porche: elles représentaient le "Dit des trois morts et des trois vifs" : trois jeunes chevaliers rencontrent trois squelettes qui les exhortent à se repentir "Tel je fus comme tu es, et tel que je suis tu seras"
De chaque côté de l'entrée on peut admirer (et photographier !) des corbeaux, celui de gauche représentant une figure humaine...
La nef est entièrement recouverte de peintures murales, sur le plafond et les côtés : hexagones, carrés, losanges, mailles, fleurettes, fleurs de lys, lions, aigles, c'est extraordinaire !
L'église de Chassignelles possède un très beau baptistère...je ne l'avais pas photographié en 2011, pourtant il le mérite.
Voici mon ancien article sur l'église de Chassignelles, avec plus de renseignements et surtout plus de photos :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-chassignelles-c653166
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Par Christaldesaintmarc le 26 Juin 2015 à 06:00
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a proposé, pour son voyage annuel, la visite de trois monuments prestigieux du Tonnerrois (département de l'Yonne) : le château de Maulnes, l'église de Chassignelles et le château d'Ancy le Franc.
Nous nous sommes donc retrouvés à Maulnes samedi matin 20 juin...
J'avoue que j'ai été un peu déçue de redécouvrir le château en pleine rénovation... Je l'avais admiré dans toute sa splendeur extérieure en 2011 (je mettrai le lien de l'article que j'avais publié à l'époque, en bas de celui-ci ).
Dans les anciens communs, le guide nous présente les deux prestigieux propriétaires qui ont décidé, en 1566, la construction de ce relais de chasse : Louise de Clermont-Tonnerre, duchesse d'Uzès, et Antoine de Crussol, duc d'Uzès .
Une maquette nous montre le château, qui était, autrefois, relié aux communs par une galerie couverte.
Nous allons pénétrer dans le château par la porte d'une des cinq tours, celle de la tour nord.
Mais auparavant, la personne qui nous guide nous montre la corniche à modillons, située sous la toiture, corniche qui est ornée de têtes de chiens et de lions (aujourd'hui la plupart sont des copies).
Un magnifique escalier hélicoïdal, composé de 104 marches conduit en haut du château. Il tourne autour d'un puits au fond duquel coule une source.
La domesticité puisait l'eau dans la source, avec un seau attaché à une corde. On voit ici l'usure de la pierre par la corde au cours du temps....
Au début de cet article, j'ai regretté l'allure actuelle du château , défiguré par ses échafaudages...mais par contre, à l'intérieur, j'ai eu une très belle surprise !!!
En effet, depuis 2012, les travaux de rénovation des salles du château ont beaucoup progressé : des plafonds ont été refaits dans des pièces que l'on ne visitait pas...
Nous sommes ici dans l'étage dit "noble", ce sont les appartements du Duc D'Uzès.
Le cabinet de travail du Duc :
Les travaux de la grande salle de réception ont progressé.
Nous sommes maintenant, toujours à l'étage "noble", dans l'appartement de la Duchesse d'Uzès....
Voici sa garde-robe... Ses vêtements étaient sans doute rangés dans de beaux coffres, ce qui permettait de les déplacer facilement lors du changement de château.
La Duchesse d'Uzès a quand même vécu une année entière dans ce château.
Nous voici tout en haut de l'escalier hélicoïdal...
L'escalier est éclairé par un oculus. Celui-ci a été fermé en 2003 par une pyramide de verre pour éviter le ruissellement de l'eau de pluie et la dégradation du bâtiment.
Les combles ont été magnifiquement refaits
Les ouvriers ont laissé des restes de charpentes...
Nous redescendons cette fois pour voir la source qui jaillit sous le château (monter et descendre en tout 208 marches, c'est bon pour la santé, mais les mollets s'en sont souvenus le lendemain !)
En levant la tête, voici une vue de l'oculus...
Nous voici près de la source dont l'eau s'écoule dans un nymphée, protégé par des grilles.
L'eau recouvrait autrefois le sol de cette pièce.
Tout a été très bien pensé dans ce relais de chasse : ces pierres travaillées voulaient montrer que le bâtiment était ancien.
Tout autour du château, le long de la corniche, on pouvait voir des têtes de chiens sculptés, nous faisant comprendre que la passion du Duc d'Uzès était la chasse...mais la forme des barreaux des ouvertures, en pointe de flèches nous le montre aussi...raffinement de cette période de la Renaissance !
Nous voici maintenant près de la salle de bain, chauffée par un hypocauste.
Sur les murs de la salle de bains, on distingue des restes de peintures murales...
Il faut noter que les murs de toutes les pièces en étaient recouvertes.
Nous terminons la visite de l'intérieur du château, par cette pièce où l'on peut voir un tableau réalisé au XVIIIème siècle représentant le relais de chasse du Duc et de la Duchesse d'Uzès...
Le peintre n'a absolument pas respecté les dimensions du château...d'ailleurs il ne l'avait jamais vu avant de le peindre !
La personne qui nous guide nous montre, ici, la vraie représentation du château...
Pour finir cette si intéressante visite, nous avons fait le tour du château pour aller voir le nymphée.
Notre groupe ayant été partagé en deux, nous avons rejoint les autres adhérents qui nous attendent au loin.
Un dernier coup d'œil à ce superbe monument qui comporte encore bien des secrets...
Derrière les voyageurs, on distingue la partie des communs qui sert maintenant de salle d'accueil.
Alors, rendez-vous dans quelques années pour admirer cet étrange château, sans doute entièrement rénové....
Voici le lien de l'article sur le château de Maulnes, rédigé en 2012, j'y donne des renseignements complémentaires que je n'ai pas voulu remettre dans celui-ci.
http://www.christaldesaintmarc.com/le-chateau-de-maulnes-a-cruzy-le-chatel-yonne-a37786242
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Par Christaldesaintmarc le 6 Juin 2015 à 06:00
L'Assemblée Générale de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) s'est tenue le samedi 30 mai dans la salle des conférences du musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix..
Etaient présents: Michel Petot, Vice-Président de la SAHC, Jacky Stréer secrétaire, Martine Aubignat adjointe à la Culture de la Municipalité de Châtillon sur Seine, Bruno Chaume Président de la SAHC, Laurent Schembri représentant la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais, et François Poillotte trésorier adjoint.
Bruno Chaume a présenté son rapport moral, très pessimiste sur le futur des fouilles archéologiques sur Vix et son environnement....le manque de subventions de l'Etat en est la cause. Elles sont en forte diminution et pourraient même disparaître en 2017. S'y ajoutent des divergences entre l'administration et le conservateur régional.
Jacky Stréer a présenté le rapport d'activité de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais.
Il a demandé à tous les adhérents présents d'observer un temps de recueillement à la mémoire de trois membres très fidèles, qui ont disparu : Messieurs Vaysse, Gallice et Lépy.
La SAHC compte, au 30 mai 2015, 250 adhérents, 8 nouveaux membres ont été enregistrés l'an dernier, il y a eu quelques défections.
Le conseil d'Administration est composé de 15 membres élus et de 3 membres de droit qui sont le Président de la CCPC (ou son représentant), Félicie Fougère Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix et Martine Aubignat, représentant la Municipalité de Châtillon sur Seine. Le CA s'est réuni 6 fois depuis mai 2014, l'assiduité de ses membres a été très bonne.
Projet coordonné de Recherche (PCR) sur Vix
Bruno Chaume, directeur du Programme et la SAHC, continuent de participer au projet coordonné de recherches sur Vix et son environnement, dont la coordination est assurée par l'Unité Mixte de Recherches de l'Université de Dijon. Le volet principal de ce programme concerne bien entendu le site de Vix/le mont Lassois, et les fouilles qui ont lieu sur la colline. En 2014, elles ont continué sur les remparts et dans la plaine où a été étudiée une ferme de la période de l'âge du fer
Les équipes d'archéologues reviendront cette année pour fouiller la plaine de Vix et les remparts entre le 15 juillet et le 8 août.
La SAHC a des activités sur d'autres terrains, par exemple inventorier les tumulus châtillonnais qui sont très nombreux.
En dehors de ces publications qui ont bien occupé la SAHC, le principal de ses activités a été consacré à Léopold Argenton : répertorier le matériel, les archives, c'est JP Lachaud-Manotte qui s'en est chargé. Il a fallu ensuite déménager, puis laisser Félicie Fougère et Judith Baudinet choisir ce qu'elles voulaient pour monter l'exposition "Léopold Argenton, un sculpteur châtillonnais durant la guerre de 1914"
Les relations de la SAHC avec les associations châtillonnaises sont très bonnes, la SAHC s'implique dans les travaux du futur Parc National.
Les relations institutionnelles avec la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais et avec la Municipalité de Châtillon sur Seine sont constantes et constructives. De même, la collaboration qui s'est établie entre la SAHC et le Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix et sa conservatrice Félicie Fougère est toujours excellente.
La visite des fouilles du Mont Lassois lors de la journée portes ouvertes du 1er août 2014, a rassemblé 70 visiteurs. D'autres visites, plus ponctuelles ont lieu sur demande.
Une autre préoccupation de la SAHC est de faire découvrir à ses sociétaires le patrimoine archéologique et historique local. En 2014, 45 adhérents ont pu découvrir le château de Montigny sur Aube, l'ancienne abbaye de Longuay et le village d'Arc en Barrois.
Cette année, les adhérents visiteront les châteaux de Maulnes et d'Ancy le Franc, et le musée de la faïence de Robert Biton d'Ancy le Franc.
Le CA de la Sahc continue de suivre et de soutenir les fouilles de Vix et du Mont Lassois, et de protéger le patrimoine archéologique local, comme ce tumulus de Chalvosson qui a failli disparaître !
Le Conseil d'Administration souhaite que de nouveaux adhérents,( plus jeunes si possible !) rejoignent la SAHC et viennent assurer la relève.
Les comptes de la Société archéologique ont été présentés par François Poillotte, revus par un vérificateur, ils sont excellents et ont été approuvés à l'unanimité.
Martine Aubignat a assuré que la Municipalité de Châtillon sur Seine soutiendra toujours la SAHC...
Laurent Schembri, représentant le Président de la Com de Com en a fait autant.
Pour terminer cette assemblée générale, Bruno Chaume a présenté quelques images des fouilles de Vix. La lumière trop vive dans la salle ne m'a pas permis de les photographier, l'unique fenêtre ne possédant pas de volet, c'est dommage.
Un repas convivial, au restaurant de la Côte d'Or de Châtillon sur Seine, a terminé joyeusement cette journée studieuse.
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mai 2014 à 06:00
L'Assemblée Générale de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) s'est tenue samedi 24 mai, dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
Avant le rapport d'activités présenté par le secrétaire Jacques Stréer, Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a tenu à préciser deux points importants :
-Il continue en temps que directeur du programme, avec la SAHC, de participer au projet coordonné de recherches sur Vix et son environnement dont la coordination est assurée par l'Unité Mixte de Recherche de l'Université de Dijon.
Ces fouilles concernent à présent le territoire de la plaine, et des remparts.
-La SAHC rencontre régulièrement monsieur Rilliot Président de la Société Belfortaine d'Emulation qui a donné à l'Association le contenu de la maison de Léopold Argenton, sculpteur châtillonnais et ancien vice-président de l’association. Jean-Pierre Lachaud Manotte a accompli un grand travail d'inventaire des documents écrits d'Argenton (carnets, dessins, photos, plaques photographiques etc...). Beaucoup de ces documents, seront utilisés par Madame la Conservatrice du Musée dans une exposition sur la guerre de 14.
Les photos de l'atelier tel qu'il a été laissé à sa mort par monsieur Argenton, ont été prises par la photographe de talent Judith Baudinet.
Les meubles, outils, statues en plâtre seront transférés dans les locaux de la Société.
Le rapport d'Activités de la SAHC a ensuite été présenté par Jacques Stréer.
Un instant de recueillement a été demandé à la mémoire de deux sociétaires disparus, madame Vaysse et monsieur Leblond.
La Société Archéologique et Historique comporte actuellement 255 membres, mais ne demande qu'à s'agrandir.
Le bulletin numéro 5 de 2013 est paru en février 2014, il est très intéressant comme toujours. Il comporte un très bel article de Félicie Fougère sur la découverte de la tombe de Vix. Le bulletin a été envoyé à des Sociétés Savantes de France, mais aussi de l'étranger (Allemagne, Suisse, Italie, espagne, Slovénie, Autriche. Dix ont été envoyés aux archives nationales, départementales et communales. On peut le trouver à l'Office du Tourisme et dans une librairie de Châtillon sur Seine.
Les rapports de la SAHC et du Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix sont excellents, des échanges fructueux existent (informations, sollicitations). La SAHC se félicite de toutes les actions de madame Félicie Fougère visant à mettre en valeur le site de Vix/ Mont Lassois (nouvel éclairage du torque, coin destiné aux fouilles actuelles sur le site etc...)
Les relations de la SAHC avec les associations châtillonnaises sont très bonnes. La Société est membre du GIP (futur Parc National) et y est représentée par Bruno Chaume, Jean-Pierre Lachaud-Manotte, Jacques Stréer, Dominique Masson,François Poillotte. On peut regretter que Bruno Chaume ne soit pas membre du Conseil Scientifique du GIP.
Les activités de la SAHC en 2013 ont été soutenues: plusieurs visites du Mont Lassois ont été proposées aux sociétaires mais aussi au public et aux scolaires. Michel Kasprzyk a donné une conférence sur le Mont Lassois au Moyen Âge, un stand a été présenté au salon des Antiquaires 2013, ainsi qu'au forum des Associations d'Aignay le Duc, un diaporama a été projeté par Jacques Stréer durant le congrès des Lion's Clubs de France, la SAHC a participé à l'AG des anciens élèves du Lycée Désiré Nisard et a présenté une petite expo lors d'une conférence des Amis du Musée. Toutes ces activités ont amené de nombreuses adhésions.
La famille Joffroy est régulièrement en contact avec la société pour l'achat de livres qui l'intéressent.
L'aménagement du local du second étage de la Maison Philandrier se poursuit, il reste à informatiser la bibliothèque.
Une autre préoccupations de la SAHC est de faire découvrir à ses sociétaires le patrimoine archéologique et historique local, l'an dernier une visite a permis de découvrir les églises de Marcenay et de Griselles et l'abbaye de Molesme. Cette année ce sera la visite du château de Montigny sur Aube, de l'abbaye de Longuay et du village d'Arc en Barroy.
Après ce rapport moral, approuvé à l'unanimité, Gérard Dumaire a présenté son rapport financier, vérifié par le commissaire aux comptes Jean-François Gallice, il est en parfait équilibre et a été lui aussi approuvé à l'unanimité.
Des élections au Conseil d'Administration ont été ensuite effectuées.
Bruno Chaume a remercié Martine Aubignat, adjointe à la Culture pour toute l'aide que la Ville apporte à la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, ainsi qu' à Laurent Schembri représentant la Commmunauté de Communes.
Bruno Chaume a ensuite présenté l'état des fouilles sur le Mont Lassois et dans la plaine, avec de très belles projections.
Le programme du projet coordonné de recherches sur Vix et son environnement concerne les fouilles qui ont lieu sur la colline et dans la plaine. Les découvertes continuent de surprendre les archéologues. Pour résumer, sur le Mont Lassois était érigée une ville halstattienne avec ses rues, ses palissades et ses maisons en bois dont 5 maisons à absides : 2 très grandes, sans doute des palais, une un peu moins grande et 2 petites.
J'ai fait un zoom sur la diapo pour montrer la place de silos à grains découverts sur le plateau (lignes verticales)
Sur le site on a trouvé quelques tombes datant de l'époque gallo-romaine.
Sur cette diapositive on voit la trace des 5 maisons à abside....
Les fouilles sur le plateau ont été arrêtées pour laisser à la génération suivante la joie de réaliser d'autres découvertes.
Mais les fouilles actuelles ont continué sur les remparts colossaux qui entouraient la ville, on voit ici la gigantesque porte, dégagée par l'équipe suisse.
Dans la plaine les fouilles au lieu dit "Le Breuil" ont permis de découvrir une ferme de la période de la Dame de Vix.
De magnifiques dessins permettent d'imaginer le décor des 5 maisons à abside du plateau, des traces de peinture ayant été, en effet, découvertes sur les poteaux .
D'autres champs de fouilles seront découverts grâce à des prospections géophysiques extensives.
La partie lumineuse qui traverse la photo, c'est la trace du gazoduc qui traverse la parcelle où se trouvait le tumulus de la Garenne.
On voit très bien des traces anciennes d'habitat.
Bruno Chaume nous a révélé que sur un site italien, on a découvert une tombe halstattienne très semblable à celle de Vix, avec un char magnifique.
Les roues sont plus grandes que celle du char de la Dame de Vix, mais les coques de moyeux sont semblables.
Après cette Assemblée fructueuse, les sociétaires ont partagé un excellent repas au restaurant de la Côte d'Or à Châtillon sur Seine, occasion de se retrouver dans la joie et la bonne humeur...
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Par Christaldesaintmarc le 14 Juin 2013 à 06:00
La traditionnelle sortie de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, (la SAHC), a eu lieu samedi 8 juin 2013, une sortie à la rencontre des églises célébrant les saints de la vallée de la Laignes : Saint Vorles à Marcenay, Saint Valentin à Griselles, et de l'abbaye de Molesme où Saint Robert fut Abbé .
Pour commencer cette visite, riche en découvertes, nous avions rendez-vous devant l'église de Marcenay, nouvellement et magnifiquement rénovée. En voici quelques images :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-marcenay-c22466021
Bruno Chaume , président de la SAHC, nous a annoncé que Christian Sapin, spécialiste de l'époque médiévale, qui devait nous accompagner, était souffrant et qu'il n'avait pu venir.
C'est donc Dominique Masson, Président des Amis du Châtillonnais, qui l'a remplacé, au pied levé, avec une grande compétence .
Cette église , qui fut celle où Saint Vorles était curé, a subi beaucoup de transformations au cours des siècles, ses parties anciennes sont en quelque sorte "masquées" par les nouvelles.
Le seul témoin extérieur de l'église ancienne, c'est cette petite fenêtre romane:
Sous l'église de Marcenay, se trouve une crypte...
Et dans cette crypte, on peut voir un sarcophage, qui, dit-on, serait celui où le corps de Saint Vorles a séjourné, avant le transfert de ses reliques, à Châtillon sur Seine, en l'an 800.
Sous une autre grille, on voit le reste de l'abside primitive:
Saint Vorles est bien sûr vénéré dans l'église de Marcenay: statue, buste reliquaire, inscriptions...(plus de photos dans le prochain article sur l'église)
Nous nous sommes ensuite rendus à l'église de Griselles, où nous attendait Anne Bouhélier qui est une enfant du village.
Anne nous a conté l'histoire de Saint Valentin, jeune prêtre, qui fut un des premiers à évangéliser la région.
Un sarcophage existe dans la crypte de l'église, il a reçu le corps de Valentin.
Anne nous apporte des précisions très intéressantes :
Concernant le tombeau qui est dans la crypte de l'église de Griselles, il est depuis toujours considéré comme celui de St Valentin et les remarquables travaux de Mr Sapin ne mettent pas en cause cela. Des reconnaissances de reliques ont à différentes époques attestées de la présence d'ossements humains dans le sarcophage. Une datation avec les techniques modernes permettrait de confirmer qu'il s'agit bien d'un corps du VIe siecle mais bien d'autres éléments montrent l'exeptionnel rayonnement qui s'est exercé autour de ce corps dès son inhumation. Il n'y a pas lieu de douter sur la présence de ce saint local qui impulsé la diffusion du christianisme dans le Châtillonnais. Ce qui est plus contestable à Griselles, c'est l'attribution primitive du sarcophage à Sabinus le rebelle lingon.
Près de l'église on a découvert des sarcophages et des pierres un peu sculptées. Peut-être des stèles gallo-romaines, alors que les sarcophages paraissent mérovingiens.
Anne a aussi évoqué le mystérieux château qui se trouvait autrefois sur la butte de Griselles .
Un article sur l'église de Griselles, avec l'histoire de Saint Valentin, telle que nous l'avait contée Anne Bouhélier, lors d'une précédente visite :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-griselles-c22666751
Et un autre sur le village et son château :
http://www.christaldesaintmarc.com/griselles-et-saint-valentin-c127735
Nous avons ensuite déjeuné au restaurant "Le Magny" à Ricey-Haut. Nous étions plus de quarante adhérents.
Le menu fut délicieux, précédé par le non moins délicieux crémant de Sylvain et Anne Bouhélier.
Bruno Chaume nous a quittés à la fin du repas, il devait faire la visite guidée des fouilles du Mont Lassois de Vix.
Après le repas nous nous sommes rendus à l'abbaye de Molesme, le "nombril du monde cistercien" comme l'appelle Michel Diey !
C'est en effet de Molesme que débuta le mouvement universel des Cisterciens, par la grâce de son abbé, Robert, devenu Saint Robert qui créa Citeaux.
Nous avons été reçus par la propriétaire des lieux, madame Gélis, qui, avec son mari a relevé l'abbaye de ses ruines, un travail de titan !
Nous sommes entrés dans la salle du chapitre des moines, superbe salle où, le long des murs, sont exposées des photos de l'abbaye avant sa restauration.
C'est le Vice-Président de la SAHC , Michel Petot, qui a évoqué l'abbaye et ses moines, dans une conférence magistrale.
Un précédent article sur l'abbaye de Molesme ( une conférence très détaillée de François Poillotte):
http://www.christaldesaintmarc.com/molesme-au-temps-de-saint-robert-a44910755
Nous nous sommes ensuite rendus dans l'église de Molesme .
La châsse qui contient les reliques de Saint Robert est toujours très admirée.
D'autres reliques ont été placées dans un coffre sous l'autel.
Le sceau de l'archevêque de Dijon vérifie les reliques et les certifie :
Madame Claudie Guillier a été notre guide dans l'église de Molesme.
Un précédent article sur l'église de Molesme :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-molesme-c360155
Pour terminer cette enrichissante journée, Gérard Dumaire, trésorier de la SAHC, nous a conduits chez monsieur Anson qui possède un pigeonnier ancien.
Ce pigeonnier est celui que possédaient les moines de l'abbaye de Molesme
La plage d'envol :
Le plafond du rez de chaussée du pigeonnier est construit avec des pierres qui forment des lignes concentriques, il est vraiment très beau.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc le 24 Mai 2013 à 06:00
L'Assemblée générale de la SAHC a réuni de nombreux adhérents. Leur nombre est actuellement de 250 , et s'accroît tous les ans, ce qui est une très bonne nouvelle.
Bruno Chaume, président de la SAHC a annoncé la fin des fouilles sur le plateau du site archéologique de Vix.
Les remparts, par contre, continueront à être dégagés, ils sont d'une ampleur colossale, cinq années seront sans doute encore nécessaires pour leur entier dégagement.
D'autres fouilles auront lieu sur le site des Sources de la Seine, ce seront des prospections géophysiques.
Des fouilles auront lieu tout de même sur le territoire de Vix, mais en bas de la colline, à la recherche de traces d'un habitat protohistorique extra muros.
Une donation a été faite en faveur de la SAHC, c'est celle de l'atelier de Monsieur Argenton. Il y aura beaucoup de travail à effectuer avant de pouvoir en prendre possession, car il faudra noter la place de chaque objet, leur nombre ..Si un jour l'atelier était reconstitué ailleurs, il faudrait remettre éventuellement les objets à leur place exacte.
Après le rapport moral du Président, c'est le secrétaire Jacques Stréer qui a présenté le rapport d'activités: parution du bulletin annuel ( un appel est lancé aux contributeurs), excellentes relations de la SAHC avec toutes les autres associations châtillonnaises, avec la Ville de Châtillon sur Seine et la Communauté de Communes, respectivement représentées par Martine Aubignat et Laurent Schembri. Le local fourni par la Communauté de Communes , dans la Maison Philandrier devient de mieux en mieux équipé, grâce au travail bénévole des adhérents.
Gérard Dumaire a présenté les comptes de l'Association. Ils ont été approuvés par messieurs Jean-François Gallice et Jean-Pierre Gueneau qui ont félicité le trésorier pour sa bonne gestion.
Bruno Chaume a ensuite projeté une série de diapositives, montrant le travail effectué à Vix en 2012.
Les deux diapositives suivantes montrent les ressemblances entre le site de Vix (diapo1) et le site celtique du Glauberg en Allemagne (diapo 2)
Les remparts déjà dégagés sont dessinés en rouge, ceux à dégager en jaune. On voit l'ampleur colossale de ces fortifications.
Des photos aériennes de René Goguey, ont fait apparaître les traces de très nombreuses habitations.
On voit les traces des "palais" déjà découverts.
Le jour de la visite des adhérents sur le site en 2012, une tombe gallo-romaine a été découverte.
D'autres tombes gallo-romaines avaient été mises au jour durant la période de fouilles 2012, en voici le dessin :
Des morceaux d'une magnifique amphore ont été trouvés, pas tous malheureusement. On a pu, néanmoins, en faire une reconstitution virtuelle.
Pour les années 2013-2015, le programme est le suivant:
- Définition de l'espace intra-muros
- Etude du secteur des levées 3 et 4 et de leur rapport à la Seine
- Recherche des habitats extérieurs
René Goguey, spécialiste en photos aériennes, a réalisé plusieurs photos des terres qui entourent la colline de Vix, des traces d'habitats interessantes sont visibles.
Cette photo de René Goguey du tumulus princier, là où se trouvait la tombe de la princesse et le vase de Vix, a révélé que d'autres choses sont encore certainement à découvrir...La tombe de la princesse était au centre, où se trouve l'ovale blanc.
Nous avions l'an dernier, visité ce qu'il reste de l'abbaye de Pothières.
Cette photo, prise au radar pénétrant montre bien les fondations de l'église et même, en bas à droite, la trace de la canalisation de l'égout de l'abbaye !
Notez que Bruno Chaume organisera un visite du site de Vix , pour tous, le jeudi matin 1er août. Venez nombreux !
Une visite privée, réservée aux adhérents, aura lieu le 6 août.
Après l'Assemblée Générale de la SAHC, un très bon repas a réuni les adhérents à l'hôtel de la Côte d'Or.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
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Par Christaldesaintmarc le 16 Juin 2012 à 06:30
Pour la sortie annuelle de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, le Président Bruno Chaume avait demandé à Françoise Vignier de présenter aux adhérents la belle église Saint Marcel qui domine le Mont Lassois à Vix.
Saint-Marcel de Vix est une très belle église romane datant du XIIème siècle, restaurée magnifiquement avec un toit de " laves"
Françoise Vignier avec sa grande érudition et des recherches pointues aux archives nous retraça l'histoire de ce lieu qui fut déjà un lieu de culte mérovingien, avant de devenir une église.
Des sarcophages ont d'ailleurs été trouvés à proximité, dont un qui se trouve à l'intérieur de l'église.
Le clocher a été ajouté au XVème siècle.
La nef est du XIIème siècle..
Les ouvertures sont très petites, en meurtrières, comme celles des édifices romans.
Françoise Vignier n'est jamais avare d'anecdotes, c'est un réel plaisir de l'écouter...
Dans un des transept on peut voir une peinture murale, hélas un peu dégradée, représentant le miracle de la lactation de Saint Bernard.
Une délicieuse Vierge à l'enfant orne l'autel du second transept.
Un bâton de procession représentant saint Roch se trouve dans le choeur.
Le reliquaire de Saint Marcel veille...
Le sarcophage mérovingien :
On ne se lasse pas d'admirer cette église romane. Jacques Stréer nous montre la corniche à corbelet qui en fait le tour, et son toit de laves.
Puis il nous donne rendez-vous au château de Pothières, où nous attend Christian Sapin, archéologue, spécialiste de l'époque carolingienne.
Le château de Pothières a été construit en 1772, son harmonieuse façade est percée de fenêtres délicatement encadrées.
On y voit un ravissant cadran solaire.
Mais avant la construction de ce château, existait à cet endroit une importante abbaye bénédictine fondée par Girard de Roussillon.
Jeanne d'Arc est venue y prier le 24 février 1429, lors de son périple qui la mena à Chinon reconnaître le Dauphin.
Une inscription nous le rappelle :
C'est de cette abbaye, dont il ne reste presque rien, qu'est venu nous entretenir Christian Sapin.
Après un exposé sur les Abbayes bénédictines de Bourgogne, comme celle de Vézelay, fondée elle aussi par Girard de Roussillon, Christian Sapin nous présenta le plan de l'Abbaye de Pothières. Ce plan nous montre que l'Abbaye possédait une très grande et sans doute superbe église abbatiale qui fut stupidement rasée en 1833.
En grisé, la partie qui subsiste, sur laquelle fut construite le château.
Des colonnes de marbre de Carrare ont pu être sauvées, on les voit dans différents endroits intérieurs du château.
Christian Sapin nous montre sur le plan, l'endroit où se trouvait le cloître de l'Abbaye.
Voici l'endroit où se trouvait le cloître, il ne reste que ce puits qui en était au centre.
Sur le plan, j'ai indiqué en rouge le mur qui reste, seul témoin de l'église abbatiale...(en grisé l'emplacement du château actuel)
Le voici ce mur :
Christian Sapin nous montre, en haut du mur, une porte murée à voûte romane. Cette porte, pense-t-il, devait être celle du dortoir des moines. A l'Abbaye de Fontenay, le dortoir des moines est ainsi à l'étage et communique à l'église par un escalier. Ce devait être la même disposition à Pothières.
Bien loin, on aperçoit ce qui reste du chevet de l'Abbatiale de Pothières, cette église était immense.
Ce qui reste de réel en tout cas de l'Abbaye de Pothières, ce sont ses caves voûtées de toute beauté, que nous avons pu visiter.
Un petit autel érigé par la famille Suquet qui posséda le château autrefois, et qui le légua ensuite aus Petits Frères des Pauvres.
Après cette descente dans les caves (qui ne renferment rien !) , la Société archéologique et Historique du Châtillonnais nous proposa une dégustation de crémant dans une salle du château.
Cette dégustation de trois crus, fut offerte par la maison Noirot de Pothières.
Après cette agréable dégustation de crémant châtillonnais, Jacques Stréer et Jean-Pierre Barroy, nous présentèrent le château de Pothières . Ils sont tous deux membres actifs des Amis du Château de Pothières, bénévoles au service des résidents qui viennent séjourner pour quelque temps au château. Les Petits Frères des Pauvres, qui ont reçu ce magnifique château en legs de la famille Suquet y accueillent des personnes âgées, ou en difficulté, le temps d'un hiver, d'une convalescence, pour rompre la solitude....
Une bien belle action des Petits Frères des Pauvres au service des plus fragiles, on peut les en féliciter.
Madame la Directrice du château de Pothières donna des précisions sur les séjours et lança un appel au recrutement de bénévoles, bénévoles qui viennent aiderles résidents et animer les séjours.
Un repas délicieux , préparé par le chef du château fut apprécié de tous, un ban bourguignon l'en remercia.
En partant, un coup d'oeil au très beau buste de Louis cailletet qui fut un membre de la famille Suquet.
Après le repas , nous devions nous rendre sur le Mont Lassois (appelé aussi mont Roussillon) pour voir l'état des fouilles menées par Bruno Chaume et son équipe. Michel Kasprzyk, qui devait nous les commenter, ne pouvant être présent, cette découverte se fera, pour les adhérents de la AHC, en août.
Une visite ouverte à tous sera aussi proposée le 31 juillet.
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Par Christaldesaintmarc le 19 Mai 2012 à 06:30
A l'issue de l'Assemblée générale de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, le président Bruno Chaume, a fait le point sur l'état des recherches à la fin de la campagne 2011, sur le Mont Lassois.
Ces fouilles sont réalisées sous l'égide de l'Université de Bourgogne, c'est un programme collectif de recherche international.
Cette carte montre les lieux où existent des cités Celtes : les résidences princières sont indiquées par des étoiles, les carrés verts représentent des sites fortifiés.
Sur le plan en coupe, les cercles indiquent l'emplacement des fouilles.
Les couleurs sont attribuées aux différents groupes de chercheurs: en effet les fouilles sont effectuées par des archéologues autrichiens (Vienne), allemands (Bad Wurtemberg) et Suisses (Zurich)
Les fouilles montrent l'existence d'un rempart énorme de 30 mètres de large.
Le fossé au bas des remparts est immense, il est large de près de 15 mètres.
Ce sol aménagé date de l'époque celtique , au 3ème siècle avant notre ère. On y a retrouvé une pièce de monnaie lingonne.
Car les Lingons vivaient dans ce territoire, la princesse de Vix était une Lingonne.
On a essayé de reconstituer les maisons dont les fondations ont été retrouvées au dessus du mont Lassois
Ces maisons devaient certainement être semblables à la structure de la maison de Las Camas.
On ne sait rien sur la couleur des maisons, la décoration extérieure reste problématique et discutable...
Une magnifique amphore à double décor, de l'école des pionniers, a été découverte sur le mont Lassois.
Il s'agit d'une pièce unique en France, de qualité exceptionnelle, d'origine grecque, datant d'environ 520 avant Jésus-Christ. Ce genre d'amphore est retrouvée habituellement dans les grandes tombes
Quelques tombes ont été découvertes sur le site du Mont Lassois.
Le squelette de ce jeune adulte montre une certaine dégénerescence des os.
Quelques plans d'autres sites fortifiés Celtes en Europe :
Ces dernières citations montrent que les villes Celtes si importantes, devaient être forcément administrées, mais comme leurs habitants ne possédaient pas la maîtrise de l'écrit, il nous est , hélas, difficile d'appréhender leur histoire...
D'autres découvertes seront faites sans doute durant l'été 2012.
En tout cas, il est maintenant avéré que le site du mont Lassois est d'une taille colossale exceptionnelle, et qu'il est sans aucun doute le plus important du monde Celtique.
3 commentaires
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mai 2012 à 06:30
Samedi 12 mai, s'est tenue l'Assemblée Générale de la Société Archéologique et historique du Châtillonnais,la S.A.H.C., dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
De gauche à droite :le Président de la S.A.H.C ,Bruno Chaume, le Vice-Président Michel Petot et le Trésorier Gérard Dumaire.
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais est fort ancienne, la plus ancienne de toutes les associations de la ville de Châtillon sur Seine. Elle fut créée en 1880 par le préfet de l'époque et des notables de la ville.
Elle compte actuellement 218 membres.
Le Président Bruno Chaume, en présentant son rapport moral, dit sa satisfaction de voir revenir la SAHC dans ses anciens locaux de la Maison Philandrier.
Il remercie la Communauté de Communes ainsi que le Conseil Général pour leurs subventions. Ces subventions sont vitales pour les fouilles du Mont Lassois de Vix, fouilles qui montrent que l'on est devant une ville celte de taille colossale, avec des remparts extraordinaires, Le Mont Lassois est un site exceptionnel, qui sera présenté à l'exposition "le monde des Celtes, centres de pouvoir-Trésors de l'Art" qui aura lieu à Stuttgart du 15 septembre 2012 au 17 février 2013.
Le Président salue l'arrivée d'une nouvelle Conservatrice au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, cet été (Monsieur Coudrot est parti en retraite). Il souhaite que de fructueuses relations se nouent entre la direction du Musée et la SAHC, car les travaux de l'Association ont beaucoup contribué à son enrichissement.
Un très bel ouvrage réunissant toutes les trouvailles faites au Mont Lassois, et une brochure sont disponibles à l'accueil du Musée du Pays Châtillonnais Trésor de Vix.
Bruno Chaume précise que les fouilles se font sous le contrôle de l'Administration, si les archéologues travaillent mal, les fouilles s'arrêtent, ce qui est bien entendu impensable tant le site est riche.
(A la fin de l'Assemblée Générale de la SAHC, Bruno Chaume a fait une série de projections photographiques montrant l'évolution considérable et extraordinaire des fouilles du Mont Lassois, ce sera l'objet du prochain article)
Jacques Stréer est le dévoué secrétaire de la Société.
Jacques Stréer a présenté le rapport d'activités de la SAHC.
Tout d'abord, quelques instants de recueillement à la mémoire de trois membres fidèles de l'Association,disparus récemment :Jean Gougeot, Marcel Dumaire ancien maire de Vertault, qui a fait beaucoup pour le site de Vertillum et Michel Paquet
Les adhérents sont tenus au courant des actions de la SAHC par un très beau bulletin annuel, très riche.
Des échanges de publications ont lieu avec 27 sociétés archéologiques ou historiques de toute la France. La SAHC a de bonnes relations avec les autres associations châtillonnaises: les Amis du Châtillonnais, TRACES qui gère le programme coordonné de recherches sur Vertault, les Amis de Saint-Marcel, Images en Châtillonnais et d'autres.
Les relations avec la communauté de Communes et la Ville de Châtillon sur Seine sont constantes et constructives.
La réinstallation dans la Maison Philandrier se passe bien, les 3/4 des ouvrages de la bibliothèque sont rangés, plusieurs sociétaires ont aidé au rangement et à la confection d'étagères , qu'ils en soient remerciés.
La SAHC ne s'intéresse pas qu'à l'archéologie, mais oeuvre également à conserver et faire connaître le patrimoine du Châtillonnais: visite de villages, d'églises.
La SAHC est représentée au GIP (préfiguration du Parc National).
En conclusion : la SAHC a réalisé en 2011 ses objectifs, elle a contribué à la connaissance scientifique et patrimoniale de notre région dans toute la France et même dans d'autres pays d'Europe.
La SAHC continuera de suivre et de soutenir les fouilles du mont Lassois et à protéger le patrimoine archéologique local en souhaitant que de nouveaux adhérents la rejoignent.
27 nouveaux membres ont adhéré en 2011, dont plusieurs étrangers qui s'intéressent à nos richesses archéologiques et historiques.
Gérard Dumaire, le trésorier de la SAHC, a présenté l'état des comptes qui est fort satisfaisant et a été approuvé.
Il a été aidé par deux vérificateurs aux comptes : messieurs François Gallice et Jean-Pierre Gueneau.
Pendant cette AG, , il fallait procéder à l'élection de cinq membres du Conseil d'administration. Quatre se représentaient : MM Barroy, Dumaire, Masson et Stréer. Un nouveau membre a déposé sa candidature: M.JP Lachaud-Manotte( photo ci-dessous). Tous les cinq ont été élus à l'unanimité.
Martine Aubignat, adjointe à la Culture, représentait le Maire de Châtillon sur Seine. Elle a renouvelé le soutien de la Municipalité à la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais.
Laurent Schembri a, lui aussi, dit son attachement à la SAHC, les subventions seront maintenues pour les fouilles, ce qui est essentiel.
Un repas amical fort agréable au restaurant de "la Côte d'Or" , suivit l'Assemblée Générale, au grand plaisir de tous.
La SAHC organise plusieurs sorties passionnantes prochainement:
-Une visite historique et archéologique à Pothières le 9 juin2012 : visite de l'église saint-Marcel commentée par Françoise Vignier, conférence sur l'abbaye de Pothières, visite de l'abbaye, montée sur le mont Lassois avec Bruno Chaume et Michel Kasprzyk qui nous feront découvrir certains aspects de l'Antiquité tardive de notre célèbre colline.Et à midi repas à la maison de Pothières
-Une visite privée pour les membres de la SaHC des fouilles du mont Lassois en cours mardi 7 août
Si vous voulez assister à ces visites, ADHÉREZ A LA SAHC...vous ne le regretterez pas !
Cotisation annuelle : 19 euros (25 euros pour un couple), elle donne droit a l'envoi d'un bulletin très intéressant et bien documenté..
S'adresser au secrétaire :
Jacques Stréer
4 route de Montbard
21400 Ampilly le Sec
Une conférence sera donnée par Richard Kausch sur "le Nombre d'Or et Archéologie" le 24 mai
La SAHC vous attend très nombreux, l'entrée est gratuite.
Une intéressante histoire de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais , un article de Jacques Stréer (cliquez sur le lien) :
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, un article de Jacques Stréer
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