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Par Christaldesaintmarc le 16 Novembre 2016 à 06:00
Cette photo donne une idée de la cohabitation pacifique entre les différentes espèces séjournant sur l'étang. La nourriture y étant très importante, les conflits sont pratiquement inexistants, sauf, assez fréquemment, pour les cormorans entre eux.
Contrairement aux canards, le plumage des cormorans n'est pas enduit de graisse, ce qui les oblige, après leurs parties de pêche de déroulant sous la surface, à "ventiler" et rester de longs moments les ailes écartées, afin de pouvoir se sécher.
Le niveau d'eau baissant, le poisson se rapproche petit à petit de la digue, faisant le bonheur des pêcheurs.
Partout où subsistent des flaques avec des poissons et invertébrés piégés, les aigrettes et autres oiseaux s'en donnent à coeur joie.
Pas de bagarres entre les aigrettes. De temps à autre, elles se toisent, le cou tendu, le bec pointé en l'air, le plumage hérissé, en guise d'intimidation, mais cela ne va jamais plus loin.
Il en va tout autrement des cormorans en action de pêche. Tant que le poisson est petit et vite avalé, pas de problème. Mais lorsque l'un d'entre eux attrape un poisson beaucoup plus gros, les autres se jettent sur lui sans ménagement pour essayer de le lui ravir.
Trois jeunes cygnes de l'année reconnaissables à la couleur de leur plumage.
Alors que la surface de l'eau est calme, tout à coup, par moments elle semble crépiter. Une vague se forme, avançant à grande vitesse avec un bruit caractéristique que tous les pêcheurs connaissent. Un banc de gardons affolés par une chasse de brochets en cours, tente d'échapper aux prédateurs. Les poissons giclent de toute part, l'eau semble bouillonner.
(Les photos de Jean-Pierre Gurga sont cliquables pour mieux les admirer)
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Par Christaldesaintmarc le 31 Août 2013 à 06:00
Joseph Abel, directeur de la LPO de Côte d'Or, a présenté le mercredi 22 août, une conférence sur les rapaces de Côte d'Or (dont je parlerai prochainement) mais auparavant il nous a donné des nouvelles du camp de baguage qu'il a organisé au bord du lac de Marcenay durant le mois d'août 2012.
Ce camp de baguage est destiné à suivre les passereaux migrateurs qui passent dans notre région. Le lac de Marcenay est un des rares points d'eau de haute Côte d'Or, et de ce fait de très nombreuses espèces de passereaux passent la nuit dans la roselière épaisse, loin de toute présence humaine.
Des filets sont tendus dans la roselière, et tous les matins, des équipes vont recueillir les oiseaux qui s'y sont pris.
Les espèces les plus courantes sont les rousserolles, phragmites, hirondelles, gorges bleues etc..
Vous verrez dans le site de la LPO que j'indiquerai en fin d'article, toutes les sortes d'oiseaux qui sont capturés dans la roselière..
Le lendemain de la conférence, je me suis rendue, de très bon matin, au camp de baguage du lac de Marcenay qui se trouve à côté du mirador d'observation.
J'y ai retrouvé Joseph Abel, déjà en plein travail, aidé par ses "apprentis-bagueurs", qui capturent les oiseaux, prennent des notes...
Joseph m'a expliqué le fonctionnement du camp, il m'a montré comment il bague les oiseaux...mais avant de vous le montrer au travail, quelques images de la roselière prise depuis le haut du mirador
On voit bien les piquets qui soutiennent les filets.
Les jeunes apprentis bagueurs se déplacent en canoë dans la roselière...
Ils ont revêtu une demi-combinaison en caoutchouc pour se déplacer dans l'eau , souvent haute et boueuse..
Chaque "collecteur" a emporté avec lui des poches de tissu bien sèches où il mettra les passereaux, un par poche.
Les poches du petit matin étaient déjà là, toutes frémissantes du battements des ailes des petits prisonniers, lorsque je suis arrivée...
Voici les différentes bagues utilisées pour marquer les oiseaux, de la plus fine à la plus épaisse des pattes.
Une rousserolle effarvatte :
Une bergeronnette printanière :
Un phragmite des joncs :
Une hirondelle , celle là je l'ai crue morte, elle ne bougeait pas du tout , quelle sagesse !!
Le baguage se fait avec une pince spéciale :
"Qui t'a donné le droit, monsieur, de toucher à ma patte ?" vocifère cette rousserolle effarvatte furieuse !!
Joseph Abel mesure les oiseaux :
Il souffle délicatement sur les plumes du ventre des oiseaux, il se rend alors compte si l'oiseau a bien fait le "plein" de graisse, pour pouvoir supporter la fatigue immense de la migration. Hélas, ce n'est pas toujours le cas ...
Puis il pèse les oiseaux, en les mettant la tête en bas dans une balance !
Chaque nom d'oiseau, ses mesures, son poids, sa taille, son épaisseur de tissu graisseux, sa bague.. sont notés scrupuleusement dans un cahier.
Joseph enseigne, avec beaucoup de gentillesse, aux jeunes apprentis tout l'art de l'ornithologie...
Une nouvelle équipe de démailleurs, munis de poches, va de nouveau se mettre en chasse, tandis que Joseph, après la pesée, délivre un passereau qui s'envole avec un frou-frou joyeux..
C'était l'hirondelle si sage, elle était bien vivante, quelle joie pour moi de la voir s'envoler !!
Voici la page du site de la LPO où vous pourrez voir de belles photos des captures et baguage de nombreux passereaux, durant tout le camp du mois d'août 2012, certains oiseaux sont très rares comme le blongios nain..
http://www.cote-dor.lpo.fr/spip.php?article570
(Des commentaires sur le thème de l'article seront les bienvenus, ils me montreront que ce blog vous intéresse et ils me donneront envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc le 20 Août 2013 à 06:00
Simon-Pierre Babski, chargé de mission à la LPO21 (Ligue de protection des oiseaux de Côte-d’Or) a présenté samedi 10 août une conférence sur le baguage des oiseaux.
Durant ce mois d'août 2013, un camp de baguage s'est installé près de la roselière du lac de Marcenay, où transitent, lors des migrations, des milliers d'oiseaux.
Pourquoi baguer les oiseaux ?
Le baguage des oiseaux permet d‛étudier les voies et les stratégies de migrations, en comparant lieux de capture et de redécouverte, la dynamique des populations d‛oiseaux, l‛état de santé des populations, notamment des espèces menacées.
Pourquoi avoir choisi le lac de Marcenay ?
Ce plan d'eau est ancien, il date du XIIème siècle. Il a une surface de quatre-vingt hectares, dont un tiers de roselière. Le lac est peu profond, maximum deux mètres cinquante, ses berges sont peu pentues et donc favorables à la végétation.
Simon-Pierre Babski a répondu aux nombreuses questions des spectateurs présents , par exemple sur les bagues utilisées qui sont traditionnellement en aluminium. Il existe également le baguage coloré, où les oiseaux, en plus de la bague alu, portent une ou plusieurs bagues de couleur, sur lesquelles peuvent être inscrits des codes servant à identifier un oiseau individuellement.
Les questions ont aussi porté sur les filets noirs qui sont tendus dans la roselière, la façon de capturer les oiseaux en les démaillant avec précaution, leur pesée, les notes prises avec soin qui serviront de référence si un oiseau bagué est capturé loin de Marcenay.
Nous avons appris que la migration a pris un peu de retard, compte-tenu des conditions climatiques déplorables du printemps et du mois de juin qui ont retardé les couvaisons.
Hélas, parmi les milliers d'oiseaux qui s'élanceront vers l'Afrique, beaucoup mouront au cours de la migration, car ils ne seront pas assez forts pour résister à ce si long voyage.
Une anecdote, parmi d'autres : les rouges-gorges, au printemps, ne sont plus chez nous, mais ont migré en Europe du Nord, ils reviennent dans nos jardins en automne, souvent fidèles à nos jardins...
L‛ensemble des informations collectées par les bagueurs est stocké et rendu disponible dans une base de données nationale localisée au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
http://www2.mnhn.fr/crbpo/spip.php?article438.
Le baguage en France c‛est plus de 500 bagueurs qui posent chaque année plus de 200 000 bagues.
Une conférence passionnante aura lieu à Laignes prochainement, notre conférencier nous y a conviés :
Voici des photos du camp de baguage de Marcenay, à admirer en cliquant sur ce lien :
http://www.cote-dor.lpo.fr/spip.php?article775
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Par Christaldesaintmarc le 24 Août 2012 à 06:00
Par ces belles journées d'été, quel plaisir de flâner près du lac de Marcenay, se baigner, faire de la planche à voile, pêcher, admirer les oiseaux...
On rencontre une oie pas toujours aimable...
Une bernache bien sympathique...
et des cygnes pacifiques, qui au petit matin dorment encore sur terre..
ou sur l'eau...
On peut aussi faire tout le tour du lac sous des frondaisons rafraîchissantes...
A mi-chemin du tour du lac, se dresse un mirador où l'on peut observer les oiseaux...
mais aussi les pêcheurs, qui, sur leurs barques, taquinent le brochet...
Chaque année, en août, un camp de baguage est installé dans la roselière.
Et en partant, n'oublions pas d'admirer le haut fourneau du XVIIIème siècle...
et de visiter la Maison du Terroir (ouverte les après-midis) :
http://www.christaldesaintmarc.com/la-maison-du-terroir-de-marcenay-a-rouvert-ses-portes-a48630152
Le lac de Marcenay, c'est un très bel endroit, magnifique à toutes les saisons, qui mérite vraiment vos visites..
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Par Christaldesaintmarc le 28 Août 2011 à 06:30
Deux conférences sur le baguage des oiseaux à Marcenay, et sur les hirondelles et martinets ont eu lieu cette année, l'une au camping de Marcenay, l'autre au centre Social et de Loisirs de Châtillon sur Seine.
Je suis allée à celle de Marcenay, animée par Joseph Abel.
Une vue du lac : la roselière où se passe le baguage se trouve à droite de la photo.
Les oiseaux se prennent dans des filets tendus dans la roselière.
C'est incroyable le nombre d'espèces qui passent à Marcenay !
A consulter impérativement ces photos du baguage 2011 à Marcenay:
http://www.cote-dor.lpo.fr/article.php3?id_article=417
Les hirondelles
Les hirondelles sont des oiseaux migrateurs familiers, il en existe plusieurs espèces:
L'hirondelle rustique, l'hirondelle de fenêtre, l'hirondelle de rivage et l'hirondelle de rocher. Ce sont les deux premières que nous voyons dans le Châtillonnais
Ces tout petits oiseaux peuvent effectuer, lors de leur migration, un périple qui peut dépasser les 10 000 km !
Voici des bagues que Le conférencier nous a fait découvrir...
Des cartes montrent les différentes "vagues" de migration qui se produisent en France au fur et à mesure du départ du lieu où nichent les hirondelles.
(cette hirondelle, je l'ai photographiée le 15 août, à travers les vitres du restaurant "Côté Seine")
Les martinets
Plusieurs races de martinets, oiseaux des villes, existent en France:
Le martinet noir, le martinet pâle, le martinet à ventre blanc
La légende dit qu'un martinet qui se pose ne peut plus s'envoler...en réalité il s'agit seulement d'oiseaux blessés ou malades.
On peut fabriquer des nichoirs à martinets, je connais une châtillonnaise qui en a construit un avec amour pour ces jolis oiseaux !
Joseph Abel a, à la fin de la conférence, dialogué avec ses auditeurs et répondu à toutes leurs questions.
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