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Par Christaldesaintmarc le 28 Février 2023 à 06:00
Il nous faut arracher LA JOIE aux jours qui filent
L'histoire commence par une joyeuse fête d'anniversaire...
Mais peu de temps après , Robert, le patriarche de la famille Durand s’effondre devant le match de rugby France-Galles, le jour de ses 80 ans. Il finit dans une urne en forme de ballon de rugby, sur le buffet de la cuisine.
Denise, sa femme, se demande chaque jour qui passe « Il est où Robert ? », « Il est dans le ballon maman ».
Elle n’y comprend rien, de moins en moins, atteinte de la maladie d'Alzheimer…
Elle se rend compte d'ailleurs que quelque chose ne va pas lorsque sa fille lui pose certaines questions...
Et puis, à Noêl, elle prend sa fille pour sa mère...
Elle s'amuse à la maquiller avec du chocolat
Elle vide l'armoire
et décide que se sera là où elle vivra désormais...
Rien ne va plus....Heureusement ses filles sont là : l’infirmière, installée au domicile parental, s’occupe de tout, la professeure en collège vient en soutien sur toutes les vacances scolaires et la comédienne débarque en courant d’air intermittent sans jamais prévenir…
Chacune a ses soucis dans le cadre du travail, la maladie de leur mère les accable.
Et il y a aussi le frère disparu, fantôme vêtu de vert qui commente ce qui se passe....
Heureusement qu'il y a le perroquet pour détendre l'atmosphère, car tout cela est bien triste.
Mais les filles le tueront, excédées par ses bavardages...
Et c'est au cours d'un joyeux pique-nique où les trois filles pensent à autre chose,qu'à leur mère, que celle-ci meurt, écrasée par l'armoire...
L'auteur voulait nous montrer trois trajectoires que les rencontres, la vie, les choix ont fini par séparer comme pour mieux se retrouver…
Voici quel était le sens de la pièce pour son auteur :
Il nous faut arracher LA JOIE aux jours qui filent est une pièce sur la perte de la reconnaissance, double ici : celle d’une mère qui ne reconnaît plus ses filles et de l’État qui ne reconnaît plus le soin, l’éducation et la culture. Des sujets durs sont abordés avec un humour burlesque et grinçant, qui rappelle que le rire permet de résister à l’âpreté de la vie
Les acteurs ont été applaudis pour leur performance, le décor était original et bien pensé.
Texte : Agnès Larroque
Mise en scène : Agnès Larroque & Laure Seguette
Avec : Elisabeth Barbazin, Adeline Benamara, Irène Chauve, Emmanuelle Veïn, Romain Pichard.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Février 2023 à 06:00
FÖDÖSOKANDE BI (alive)
Födösokande Bi...un titre énigmatique... mais ce qui n'est pas énigmatique c'est le lent déclin des abeilles mellifères qui est une véritable catastrophe pour l'Humanité.
Si les abeilles disparaissent nous n'aurons plus de miel, et finis également les confitures d’abricots, les coulis de tomate ainsi que les aubergines grillées !!
Les hommes devront alors polliniser à la main les fleurs des arbres fruitiers et même celles des légumes.
Sébastien Bruas, acrobate aérien, et apiculteur, a choisi de faire dialoguer ces deux disciplines et de porter haut la voix des abeilles.
Un spectacle loufoque à teneur écologique qui a piqué les consciences au vif !
Entre deux acrobaties Sébastien Bruas nous a conté la vie des abeilles, leur naissance en tant qu'ouvrière ou reine, la récolte du pollen dans leurs sacs, l'essaim etc....
Quelques images de ce bien beau spectacle qui donne à réfléchir sur notre avenir si rien n'est fait pour sauver ces auxiliaires si précieux pour l'homme...
Sébastien Bruas, après le spectacle, a dialogué avec les spectateurs sur le devenir des abeilles....
Une vidéo du spectacle :
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Par Christaldesaintmarc le 24 Janvier 2023 à 06:00
Le metteur en scène et les deux comédiennes de la pièce de théâtre "Blanches" de Fabrice Melquiot , sont venus finir d'élaborer la mise en scène et leur jeu d'actrices, salle Kiki de Montparnasse, mi-janvier.
Tous trois ont été reçus par Catherine Miraton, la Directrice du Théâtre Gaston Bernard.
Olivier Nolin, metteur en scène a expliqué que la pièce décrit les affinités élective d’une petite fille et de sa grand-mère.
Elle parle de transmission, de tendresse et de la magie de vivre chaque instant intensément. Une pièce métaphorique et poétique sur la vie et la mort, qui explore le mystère des relations intergénérationnelles.Catherine Hubeau, Directrice de la Compagnie Avril Enchanté aime ces sorties de résidences qui lui permettent d'écouter les réactions du public, de dialoguer avec lui, et donc de modifier son jeu avant la présentation dans un théâtre.
Catherine et Pénélope nous ont fait connaître plusieurs extraits de la pièce de Fabrice Melquiot, extraits qui nous donnent très envie de découvrir "Blanches", l'an prochain, à Châtillon sur Seine.
Ouais, petite fille rêveuse et flegmatique passe le plus clair de son temps avec sa Mémé Blanche, son excentrique grand-mère.
Ensemble, elles jouent au badminton avec un volant invisible...
Elles dansent à la guinguette du coin, font de la trottinette et se racontent la vie des grandes femmes de l’Histoire..
Pépé Lulu est mort il y a trois mois aussi Mémé Blanche a besoin de compagnie et elle commence sérieusement à dérailler ! Ouais ne comprend pas.
Ses parents disent que Mémé Blanche aurait une chose dans la tête, ce « truc avec un nom bizarre ».
Mémé Blanche, elle, prétend plutôt que c’est Léon Zitrone qui la lui a volée.
Ouais a dessiné une montgolfière, mais Mémé en a peur et veut la dégonfler...
Ce dialogue, drôle et touchant, met des mots simples et tendres sur la maladie d’Alzheimer, et il nous montre l'amour indéfectible d'une petite fille pour sa grand-mère.
A noter que c'est le metteur en scène Olivier Nolin, qui a composé la musique.
Après les extraits de "Blanches", Olivier, Catherine et Pénélope ont dialogué avec le public, ces échanges ont été constructifs.
Nous attendons donc avec impatience la présentation achevée de "Blanche" au théâtre Gaston Bernard en 2024, car les extraits que nous avons vus nous ont mis l'eau à la bouche !
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Par Christaldesaintmarc le 23 Janvier 2023 à 06:00
Le paradoxe de l’endive
ENDIVE : cichorium intibus, nom commun de la chicorée de Bruxelles. Dans une cave sombre, des racines sont recouvertes de fumier, après 25 jours, des feuilles blanches apparaissent.
Le paradoxe de l’endive est cet instant incertain où l’ado, les pieds plantés dans le merdier de sa vie, cherche à faire pousser ses feuilles.
Alexis Louis-Lucas a transposé ses souvenirs d’enfance en une fable de la transmission.
On voit l'enfant Alexis, âgé de 6 ans, refuser d'apprendre à jouer du piano comme le lui demandent ses parents... lui, il veut jouer du tambour , il n'en démord pas.
On le suit, adolescent de 13, puis 16, puis 18 ans avec toujours cette idée en tête...
Il en rêve, même la nuit !
il fréquentera des écoles de batterie, de jazz...mais il n'y aura pas de miracle...
Au service militaire il en jouera du tambour...ce ne sera pas vraiment emballant...
le tambour il le rangera avec le piano détesté...
Alors , endive ayant mûri , Alexis saura enfin ce qu'il voudra faire dans la vie, il sera...ACTEUR !
Et c'est tant mieux car l'acteur Alexis Louis-Lucas, les spectateurs l'adorent, souvenons-nous de "l'utopie des arbres" qui avait enthousiasmé le public !
Alexis Louis-Lucas et le metteur en scène Pierre Yanelli sont venus dialoguer avec les collégiens et les adultes présents, sur la genèse du spectacle, et c'était passionnant.
Pour finir il faut noter le décor ingénieux composé d'un piano démontable, devenu le lit de l'endive...
Un piano éclairé de projections colorées, c'était magnifique !
Écriture, musique et jeu : Alexis Louis-Lucas
Mise en scène : Pierre Yanelli
Régie son et lumière : Aurélien Chevalier
J'avais pu assister à la sortie de résidence d'Alexis Louis-Lucas en 2019.
A cette époque la pièce n'avait pas encore de titre, mais "endive" émergeait déjà, à côté de "Tête de Gong" !
Les spectateurs présents avaient beaucoup apprécié l'humour et la dextérité musicale d'Alexis Louis-Lucas, et nous n'avons pas été déçus par le spectacle achevé présenté au TGB en 2023, spectacle différent et plein d'inventions nouvelles.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Janvier 2023 à 06:00
"Mademoiselle Gazole" nous a entraînés dans un monde où les enfants n'appartiennent plus aux parents !
Un majordome loue ainsi une enfant nommée "Mademoiselle", pour des fêtes, des anniversaires, pour lire une histoire le soir, faire rire les adultes.
Et Mademoiselle joue fort bien son rôle !
Mais le majordome, monsieur Gazole, va dialoguer avec mademoiselle , sur le rôle des parents, ce qui fait une enfance...
Le tout dans un décor pivotant, étonnant, coloré, poétique....avec une musique de toute beauté.
Jusqu'au moment où Mademoiselle comprendra que monsieur Gazole est en réalité son père...
Tous deux regarderont les photos de famille...
et alors des liens très forts se noueront entre eux.
La marionnettiste, le majordome et un aide à la manipulation des décors ont été très applaudis....
Laura Zauner (marionnettiste) et Georges Vauraz (le majordome) ont échangé avec les spectateurs ravis.
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