-
-
Par Christaldesaintmarc le 14 Septembre 2019 à 06:10
Voici le programme de la nouvelle saison théâtrale 2019-2020 :
(cliquez sur le carré fléché pour bien lire)
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 2 Juin 2019 à 06:05
ARTS DU CIRQUE ET DE LA RUE
La Jurassienne de réparation - Théâtre Group’
Spectacle accueilli en partenariat avec le Lycée de La Barotte
Mercredi 5 juin 2019 à 21h
Jeudi 6 juin 2019 à 21h
Nous voici plongés dans l’histoire d’un petit garage ambulant. "La Jurassienne de Réparation", serait dit-on... installée dans le Haut Jura, aux Moussières. Mais après faillite et dégraissages successifs, dépassée par le modernisme, l’affaire n’est pas brillante : une camionnette Renault élimée, quelques outils, une remorque, 2 ouvriers, pour se lancer en vivotant sur les routes et proposer ses services d'entretien express, et mécanique sur place.
Autour du père Goydadin qui n’a plus 20 ans, le fils Claude, les mécanos Ali et Nicolas surgit une belle bande de ringards plus proches des affreux sales et méchants des frères Cohen que de Michel Vaillant.
Ce petit groupe d’antihéros attachants entraine vite le public, tour à tour hilare et ému, dans un tourbillon de saynètes drôles, pathétiques, émouvantes, agressives, croustillantes et portant à réflexion sans facilité ni indigestion.
Mais qu'est ce qui peut bien motiver un être humain usé de la sorte ? Qu'est ce qui peut lui redonner un éclat d'optimisme, une sorte de grandeur à ce petit monde déchu ? Sous le cambouis, la sueur et le mal dégrossi : l’humanité transpire à grosses gouttes..
Une petite merveille de théâtre de rue. Drôle et tellement vrai !
Création collective
Responsable artistique : Patrice Jouffroy
Jeu : Patrice Jouffroy Martin Petitguyot,
Pio D'Elia, Guillaume Derieux
Durée : 1h40
Au Lycée agricole LEGTA La Barotte
A partir de 10 ans
Tarif B
Abonnement
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 24 Mai 2019 à 06:00
SPECTACLE DE RUE BURLESQUE
Parvis du Théâtre
Samedi 18 mai 2019 à 10h30Elles sont à l’affut ! Elles défendent la loi ! Susana et Vanessa sont agents de police.
Leur mission : la protection du citoyen et le maintien de l’ordre. Leur devise : Tout est sous contrôle.
Une seule question : Comment ?
Leur patrouille apparaît soudainement sur l'esplanade du TGB...
Il faut sécuriser l'endroit avec un ruban....
quelle agilité !
Les deux "policières" sont chargées de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité : le public doit s'avancer, s'asseoir, remonter la fermeture éclair des blousons... les deux représentantes de l'ordre sont très tatillonnes !
Le pantalon de Vanessa est vraiment serré, et sa matraque est bizarrement accrochée...
Mais cette situation ne l'empêche pas de vérifier les identités des personnes présentes....
et de mettre des PV bien salés ... à un certain Nicolas...
Tout est sous contrôle enfin... presque....
Après une chute, Susana s'est retrouvée un peu ...déshabillée...
Vanessa n'a pas voulu être en reste...
Plusieurs "fouilles au corps" ont eu lieu, à la grande joie du public....
et un individu suspect a même été emmené au poste de police manu militari....
Le scooter est parti en traînant la poubelle du TGB derrière lui...
Le spectacle était terminé...
Le suspect est revenu sur l'esplanade, Susana l'a libéré de ses menottes...
et Vanessa lui a montré toute son affection !
Beaucoup de rires et d'applaudissements ont salué la performance des deux artistes, duo féminin franco-espagnol à la Laurel et Hardy.
Catherine Miraton, Directrice du Théâtre Gaston Bernard a remercié chaleureusement, au nom du public, la française Fanny Giraud et l'espagnole Marta Sitjà, venue de Madrid.
Ce fut un spectacle hilarant, sous un soleil, que l'on espérait plus.
Il a permis aux Châtillonnais de passer un bien joyeux moment et cela gratuitement !
Merci à la Municipalité de nous l'avoir offert.
Jeu : Fanny Giraud et Marta Sitjà
Mise en scène : Christophe Thellier
Pierre Magès a tourné une belle vidéo, merci à lui de nous la transmettre !votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 8 Mai 2019 à 06:00
A l’heure où l’Homme prélève et consomme plus de ressources sur la planète qu’elle n’en peut produire, sa protection apparaît comme le défi majeur du XXIe siècle qui doit s’imposer à l’Humanité.
Au cœur des mouvements de résistance défenseurs d’une nature en danger (projet d'aéroport, usines à vaches ou à porcs, enfouissements de déchets hautement radioactifs...), cette pièce en création dont la première a eu lieu sur la scène du TGB a évoqué un monde en transition, un monde en devenir, un monde meilleur… plus respectueux des femmes et des hommes, et de toute la biodiversité que la Terre a généré.
Le spectacle a été fait de scènes différentes qui se sont enchaînées rapidement, les six acteurs endossant plusieurs rôles.
Avec gravité et légèreté, Le Théâtre de l’Espoir a convié sur scène ces personnages qui interviennent de par leurs actions sur le plan social mais nous les montre aussi dans leur intimité avec leurs doutes, leurs espoirs, leurs rêves, leurs fantaisies comme pour mieux re-questionner nos utopies.
Voici quelques photos et ce que j'en ai retenu...le sujet était vaste, touffu, passionnant...mais je n'avais pas pris de notes....
Au début on fait connaissance des habitants d'un village qui se sont mobilisés contre la création d'un méthaniseur....
Notre Dame des Landes a cristallisé bien des revendications...
Les journalistes étaient présents...
Qui mieux qu'une équipe de pilotes d'avion peut parler du futur aéroport de Notre Dame des Landes ?
Les habitants des villages vont fuir si on crée une porcherie industrielle : Peut-être qu'un jour on martyrisera les hommes comme on le fait pour les cochons ?
Les citoyens en lutte contre la création de cette "usine à cochons" sont évacués de façon très agressive...
Dans la voiture on peut échanger les dernière nouvelles de ce qui se passe dans le monde rural, et ce n'est pas encourageant...
Un père parle à son petit enfant : tu ne me verras pas pendant longtemps car je pars manifester sur le site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure...
Un homme soliloque : c'était mieux avant, il y avait du travail, les gens s'entraidaient...
Les journalistes sont toujours présents...
mais la jeune fromagère a fait entendre sa voix...
Un jeune étudiant révolté est passé du côté des casseurs...
il sera jugé....
T'en fais pas papa, ça va aller dit un jeune agriculteur à son père désespéré...
Et c'est ça que l'on veut pour notre terre ? une montagne de déchets, résultat de la société de consommation...
Non, il faudra AGIR tous ensemble, et ça commence aujourd'hui....
Les acteurs ont été très applaudis :
De gauche à droite :Stéphane Hervé, Bérangère Steiblin, Sarah Glond, Raymonde Palcy et Arno Feller
Le metteur en scène Pierre Lambert est venu rejoindre les comédiens :
"Valoriser, et défendre la parole de toutes celles et de tous ceux qui, un jour, décident d’entrer en lutte et de s’engager dans des combats qui touchent notre société, me semble essentiel. C’est ce qui m’a séduit dans le texte de Catherine Zambon. " a dit le metteur en scène Pierre Lambert aux spectateurs qui sont restés après le spectacle.
Le dialogue entre le metteur en scène, ses comédiens et le public a été fort intéressant, nous avons pu ainsi entrer dans la mise en scène de la pièce, connaître ses différentes versions.
Ce spectacle sera présenté cet été au festival d'Avignon, nul doute qu'il remportera un grand succès, il le mérite !
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 17 Avril 2019 à 06:00
Il fallait oser imaginer la suite du film au succès mondial de John Landis, eh bien, pendant 1h45, les Eight Killers ont fait revivre la légende des Blues Brothers devant une salle absolument comble au Théâtre Gaston Bernard de Châtillon sur Seine.
Costumes, lunettes, chapeaux et cravates noirs, ils ont chanté, dansé, ont fait des sauts périlleux, se sont battus, ont tiré des coups de feu, le tout avec un humour ravageur et une énergie phénoménale.
Difficile de tenir assis dans son fauteuil quand ont défilé les morceaux mythiques Everybody needs somebody, Sweet home Chicago, I aint got the Rock... tous les tubes du film et d’autres titres issus du rythm'n blues et du rock joués par des musiciens et des chanteurs exceptionnels.
Les deux lascars se sont fait des blagues...
ils se sont déguisés...
Les spectateurs enthousiastes se sont levés pour applaudir ce spectacle inouï et ont gratifié les Blues Brothers d'un chaleureux et bien mérité ban bourguignon !
Une soirée que personne n'oubliera !
Une vidéo du spectacle :
Distribution :
Yann Masse (batterie), Med Madir (basse),
No Miguel (guitare), Freddy Pear,(clavier),
Steph Nizz (sax), Vince Ray (trompette),
Stan mac Loyd et Al Toubs (chant)
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 13 Avril 2019 à 06:00
Cortège(s) - La Lunette-Théâtre
Cortège(s), c'est l'histoire de Marion, dix-sept ans, dont le cœur s'est arrêté de battre, et qui s'est effondrée, inanimée, en plein mouvement social, lors d'une manifestation à Paris.
Celle de Meurey, qui va devoir s'y coller pour annoncer à la famille de Marion ce qui semble improbable.
Les fragments en flash-back d'une histoire d'amour fulgurante entre Marion et Reda.
L'histoire de Yasmina, de la classe de TES où Marion est scolarisée jusque là, au lycée Villon.
De Charlotte, journaliste, au milieu d'une folle instrumentalisation du décès d'une jeune fille par les médias.
Celle d'Amblard, le proviseur du Lycée, qui rêvait jusque là de vacances en août à Arcachon et qui se retrouve presque seul pour trouver les mots.
Celle d'Ergouin, le secrétaire général de la Préfecture, qui rêvait d'une carrière dans le Cantal, mais qui est en poste dans la capitale quand tout arrive.
L'histoire d'un déferlement sur les réseaux sociaux et dans la rue.
De tous ces cortèges que l'on forme pour partager sa colère, sa peine, sa joie et aussi...ses espoirs.
Texte et mise en scène : Thierry Simon
Chorégraphies : Vidal Bini
Jeu : Sylvie Bazin, Rémi Brenière, Marie Vono, Kadir Ersoy, Bruno Journée, Hélène Ostwald, Sandrine Pirès
Dramaturgie : Francis Fischer
Espace sonore : Jérôme Rivelaygue
Direction du chant : Hélène Oswald
J'avais assisté aux répétitions de "Cortèges", lors de la résidence de la troupe en 2018 au TGB :
Le spectacle présenté cette année a dépassé mes espérances, bravo à tous et toutes !
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2019 à 05:55
NOVA STELLALA NAISSANCE D'UN SPECTACLE !
Pour la première fois, le nouveau spectacle Nova Stella a été confronté à des spectateurs dans ses conditions artistiques réelles.Choix des instruments, choix des effets sonores, choix de l’amplification, du rythme de la diction du texte …, la quasi-totalité des éléments du spectacle a été testée lors d'une résidence de création qui a eu lieu salle Kiki de Montparnasse.
Allongés sur des transats nous avons découvert l’épopée créative de ce nouveau spectacle écrit par Jean-Michel Baudoin (auteur et voix).Il a été question de fascination pour les étoiles, pour la lueur fugace des supernovae, chant du cygne d’astres morts des milliers d’années auparavant.Les artistes nous ont embarqués dans une traversée sensorielle, où l’on nous a parlé d’adolescence solitaire, d’amour impossible, d’astrophysique et d’insomnie.Les brillantes arabesques de la clarinette, et les musiques concrètes de l'ordinateur ont invité à la rêverie nocturne.Jean-Michel Baudoin ne sait encore pas où se déroulera le spectacle Nova Stella, prévu en 2020 au TGB ....Au dehors sous les étoiles ? Mais hélas les étoiles sont moins visibles avec les lampadaires des villes...alors en rase campagne ? mais par temps clair évidemment ...Nous aurons la réponse lors de la présentation de la nouvelle saison 2019-2020 du Théâtre Gaston Bernard, aussi vivement l'année prochaine !
A la lumière cette fois, de gauche à droite :
Vincent Lebègue (création sonore et régie générale), Sylvain Kassap (clarinettes et électronique), et Jean-Michel Baudoin (texte et voix)votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 26 Mars 2019 à 06:00
Vivants lézards (les Arts vivants) un spectacle cabaret (crabe à raie)
Le pitch du spectacle :
Le Grand Ministère a mis en place un dispositif visant à encourager l'émergence de nouveaux talents, dont le nom est "le tremplin".
Pour en bénéficier , le Ministère incite de jeunes artistes à démontrer leur talent en présentant un projet de spectacle "populaire et divertissant" dont le thème est :
« Les Hommes et les Arts ».
Deux vieux artistes que personne ne sollicite plus, entraînent alors deux jeunes, à la recherche d'un emploi, à collaborer à leur spectacle , qui, sous forme de cabaret, s’inspirera des Surréalistes et des Arts Premiers.
Ce spectacle un peu fou et déjanté a proposé une traversée en 11 tableaux de la Grande histoire de l'humanité par le prisme de l'histoire des Arts, réaffirmant au passage avec énergie et non sans humour l'impérative nécessité de l'art dans nos vies.Les temps préhistoriques :Les premières sculptures...
L'Egypte ancienne...
La Grèce antique :
Le Moyen-Age et ses légendes...
Les pays d'Asie...
Les différentes Révolutions Françaises...
Durant le déroulé du spectacle, plusieurs démons de la création et autres créatures ont perturbé le déroulement prévu de l'Histoire des Arts.
On a retrouvé la révolte des féministes...
et notre XXIème siècle....
...qui est apparu bien sombre entre déchets, pollutions et centrales nucléaires...
Pantomime, musique, poésie, masques, marionnettes et objets animés ont été convoqués par une comédienne, un musicien, une régisseuse et un marionnettiste, pour la plus grande joie du public....Une bien jolie réussite !Beaucoup d'applaudissements ont salué les quatre acteurs vraiment épatants ...Conception, dramaturgie : Sophie RenauldConception, création musique : Eric Ferrand
Masques, marionnettes, accessoires : Nicolas Hanny
Création lumières, régie : Hélène Poulain
Conseiller artistique et œil extérieur :
Bernard Cupillard
Distribution : Eric Ferrand, Nicolas Hanny, Hélène Poulain, Sophie Renauld.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 25 Mars 2019 à 06:00
DANSE - ARTS DU CIRQUE - SLAM
Jeudi 28 mars 2019 à 20h
Vendredi 29 mars 2019 à 9h30
Depuis sa création, la compagnie Kalijo a fait le choix artistique de traiter des sujets sensibles et souvent tabous quoique quotidiens, et ce toujours avec légèreté et poésie, dans un langage simple, universel et accessible à tous, celui du corps, du cirque avec une pointe de théâtralité.
Inspiré du livre de Nora Fraisse « Marion, 13 ans pour toujours », sa nouvelle création Marion(s) mêle danse, acrobatie au sol et aérienne, slam et vidéo pour aborder le drame du harcèlement scolaire, notamment via les réseaux sociaux.
Comment comprendre cette violence réelle et virtuelle, devenue si banale, mortellement dangereuse et difficilement contrôlable ? Le spectacle interroge sur le comportement des adolescents de notre époque, la perte de conscience des réalités et notamment celle de la signification des mots et de leurs poids, sur le silence ou le déni des adultes et l’impuissance des parents face à la vaste puissance de la toile internet.
Un spectacle où le Beau et l’utile font corps. A découvrir en famille.
Chorégraphie : Aurore Castan-Aïn et les interprètes
Complicité mise en scène : Marie Hélène Aïn
Interprètes : Lucie Blain, Aurore Castan-Aïn, Damien Guillemin, Nicolas Mayet.
Création musicale : Clément Roussillat
Textes : Damien Guillemin
Création vidéo : Anouar Brissel
Cette création fait partie du dispositif Quint’Est et Balises, bénéficiant de l’accompagnement du LAB (Liaison Art Bourgogne)
Durée 1h
A partir de 11 ans
Théâtre Gaston Bernard
Tarifs de 6 à 16 euros.votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 20 Mars 2019 à 06:00
Quel que soit le terme que nous lui attribuons, nous avons tous et toutes été, au cours de notre vie, touchés, émus, foudroyés, transfigurés par...la beauté.
C'est ce qu'ont voulu nous démontrer Nathalie Guéraud et Isabelle François au bar du Théâtre Gaston Bernard, en nous faisant voyager en paroles et en musique à travers des mots de ceux qui l'ont rencontrée....
Un voyage poétique et musical au cœur de la beauté, du XVIIème au XXIème siècle...
Nathalie Guéraud nous a permis d' apprécier des poèmes de Charles Baudelaire, Jacques Prévert, Nazim Hikmet, Kenneth White, Angelus Silesius,, des textes de Christian Bobin, Julien Green, Christiane Singer...
Poèmes accompagnés avec beaucoup de talent par Isabelle François avec des musiques de JS Bach, Erik Satie, Jules Massenet et d'improvisations...
La rose, éternel exemple de beauté... qui a inspiré ...Françoise Hardy.
Les spectateurs avaient, à leur arrivée, été munis d'un papier et d'un crayon. Ils ont été invités à citer un moment où la Beauté s'est imposée à eux.
Beautés de couchers de soleil, de paysages , de regards d'enfants...et bien d'autres occasions d'émerveillement ont été lus...
accompagnés par la douce musique du violon ....
...et de la mandoline.
Beaucoup d'applaudissements ont salué ce moment poétique et musical qui a été vraiment très apprécié.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 11 Mars 2019 à 06:00
DANSE - OPÉRA- THEATRE- CANTE
Jeudi 7 mars 2019 à 20h30
Catherine Miraton, Directrice du Théâtre Gaston Bernard a présenté "Carmen Flamenco" qui est une adaptation pour sept interprètes de l’œuvre immortelle de Bizet et de Mérimée, un spectacle mêlant théâtre, chant lyrique, cante et danse flamenco.Elle était accompagnée par Dominique Royer représentant la Présidente du Zonta Châtillonnais, Monique Harpé, qui, hospitalisée, n'avait pu venir assister à la pièce.Madame Royer en quelques mots a présenté le Zonta, et ses actions. La date de la représentation de cette pièce, dont les recettes ont été versées à l'Association, a été choisie pour sa proximité avec la Journée du Droit des Femmes.L'histoire de Carmen Flamenco a été racontée en français en suivant le texte de Mérimée dont s'étaient inspirés Bizet et Halévy, mais elle a été chantée en espagnol avec le texte du nouveau livret de Louise Doutreligne . La musique de Georges Bizet a bien sûr été respectée.
Des traductions étaient visibles à droite de la scène.
Carmen Flamenco a ainsi revisité de façon extraordinaire l'opéra de Bizet, en lui donnant une véritable touche flamenca, plus proche de la réalité du peuple andalou (Bizet, et Halévy n'avaient jamais mis le pied en Espagne !!! Mérimée non plus d'ailleurs, mais son texte est un peu plus authentique).
Carmen Flamenco est comme un aiguillon flamenco s’extirpant magnifiquement de la gangue écrasante du cliché bizetien. (Marc Roudier)
Une Carmen plus proche de la réalité, qui nous a entraînés magnifiquement à Séville !
Don José (Benjamin Penamaria), du fond de sa prison sévillane, se souvient, et nous raconte l’histoire de Carmen, la rebelle andalouse. qu'il a aimée au point de la tuer...C'est dans cette même ville que Don José a rencontré la belle gitane cigarière, éprise de liberté, interprétée par la sublime mezzo-soprano Magali Paliès.Cette dernière a été accompagnée par Ana Perez, éblouissante danseuse de flamenco.Carmencita arrive sur la place en fumant un cigare...Elle séduit tous les hommes, c'est une ensorceleuse....
Carmen est une femme rebelle qui mène sa vie comme elle l'entend....
Nous voilà dans la taverne de Lillas Pastias, où Carmen nous éblouit en chantant et dansant la séguedille:
Entraînée par la guitare de José Luis Dominguez, Ana Gomez, la flamenca, s'est lancée dans des danses sulfureuses, accompagnée par le chant rauque du fameux Cantaor Luis de la Carrasca.
Le chant, la guitare, le piano et la danse accentués par les rythmes syncopés de la musique flamenco se sont mêlés pour nous envoûter.
Luis de la Carrasca :
Est entré alors dans la danse le bouillonnant Kuky Santiago qui nous a ébloui par son flamenco endiablé...
Carmen a jeté son dévolu sur le carabinier Don José qui l'avait laissée s'échapper de prison...
La Carmencita s'est dédoublée pour séduire Don José, tantôt blonde, tantôt brune, la diablesse a usé de tous ses charmes pour arriver à ses fins...
Qu'il est loin le temps où l'ensorceleuse Carmen lui avait jeté une fleur ....
Carmen a entraîné Don José dans la montagne , près des contrebandiers là où sévit la fraude et le brigandage...
Kuky Santiago en interprétant des morceaux impétueux de zapateado, nous fait comprendre qu'il est, en réalité, le toréador Escamillo pour qui Carmen quittera Don José....Carmen sera évidemment séduite par Escamillo le toréador, et rompra avec don José...
La mort n'est pas loin, Carmen la voit s'approcher en tirant les cartes...
Oui, l'histoire se terminera très mal...
Don José jaloux du toréador Escamillo la poignardera et lui aussi connaîtra plus tard la mort pour le crime qu'il aura commis.
Les sept interprètes de Carmen Flamenco ont été très applaudis, leurs chants, leurs danses, leur jeu, ont enthousiasmé le public venu très nombreux.
Kuky Santiago et Ana Perez nous ont offert, avant de nous quitter, une danse flamenco qui a nous a donné littéralement des fourmis dans les jambes !
Au bar du TGB, les chanteurs, les danseurs, les musiciens et le comédien ont signé des autographes :
Benjamin Penamaria (Don José), José Luis Dominguez (Guitare) , Ana Gomez (danse), Luis de la Carrasca (Cante Flamenco), et Kuky Santiago (danse) ont apprécié le crémant Châtillonnais !
Les interprètes de Carmen Flamenco, les membres du Zonta Châtillonnais avec, à droite, Magali Paliès (chant lyrique) et Catherine Miraton Directrice du Théâtre Gaston Bernard, posent pour la photo-souvenir de cette éblouissante soirée.
Mise en scène : Jean-Luc Paliès
Création et adaptation musicale : Magali Paliès et Jérôme Boudin-Clauzel
Création et adaptation Flamenco : Luis de la Carrasca
Auteur livret : Louise Doutreligne
Distribution : Luis de la Carrasca (Cante Flamenco), Magali Paliès (Chant lyrique), Benjamin Penamaria (Don José), José Luis Dominguez (Guitare), Jérôme Boudin-Clauzel (piano), Ana Pérez et Kuky Santiago (danse flamenco)Et voici une vidéo qui vous donnera une idée de ce qu'a été ce magnifique spectacle :votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 19 Février 2019 à 06:00
Résistantes - Cie Lumières en scène
D’après l’histoire vraie de Liliane Armand.
Juin 1944, à Marmande : Liliane Armand est recherchée comme terroriste, pour avoir collaboré avec la Résistance. Pour échapper à la mort, elle trouve refuge par hasard dans une maison close, "Le Petit Soleil".
Les "pensionnaires" du bordel sont trois : Lili, Elise et Marcelle...
Liliane Armand poursuivie par la Wehrmacht se cache dans le salon du "Petit Soleil"...
Mais elle est découverte par les trois prostituées et par monsieur Maurice, le tenancier du "Petit Soleil".
Les habitués de cette maison de tolérance sont des officiers nazis....qui recherchent une femme meurtrière qui se nomme, selon eux, Geneviève Berrier...
Liliane (qui se fait appeler Geneviève) remet alors sa vie entre les mains des occupants de la maison. Ces femmes et cet homme dont elle méprise la vie, la dénonceront-elles ?
Monsieur Maurice trouve une astuce pour essayer de faire "disparaître" Liliane aux yeux des Allemands : il faut qu'elle s'habille en prostituée pour se "fondre dans le décor"..
Lili et Marcelle vont alors trouver pour Liliane des dessous tout à fait dans le style de la maison.
Monsieur Maurice avoue à Liliane qu'il connaît son mari résistant...car lui aussi fait partie de la Résistance. "Nous servons les mêmes personnes", lui dit-il.
Des jalousies se font jour entre les filles, l'une d'entre elles va-t-elle dénoncer Liliane ?
L'officier nazi est très souvent présent au "Petit Soleil"....
Et voici que , ravi, il découvre une nouvelle pensionnaire.... Monsieur Maurice lui dit qu'elle s'appelle Rose et qu'elle vient du Chabanais, célèbre maison-close parisienne
Il la trouve à son goût...tellement qu'il l'emmènera dans une chambre, au grand désespoir de Liliane...
"Jamais de ma vie je n'aurais cru avoir à faire ça, pire de m'y soumettre...je n'étais pas prête"
Liliane a reçu une lettre de son mari Jean, lui aussi dans la Résistance. Il la rassure sur son sort "Quoiqu'il arrive, pas d'angoisse, pas d'inquiétude, chaque heure nous rapproche"
Maurice annonce tout joyeux " Les alliés, ils sont en chemin! !"
Tout le monde se réjouit, mais on n'entend tout à coup frapper à la porte, à coups très violents...
L'officier nazi arrive au Petit Soleil et annonce que "Rose" est démasquée... et qu'elle a été trahie par ...Lili.
Maurice veut s'interposer, mais il est blessé par le nazi...
"Pourquoi, pourquoi ?" as-tu-fait ça ?? crie Marcelle à Lili...
L'officier, pervers, joue avec la peur des prostituées, et menace de les abattre...
Mais la courageuse Marcelle introduit une capsule de cyanure, qu'elle avait prise dans les vêtements de Liliane, dans la bouche de l'officier, qui s'écroule...
"Seigneur, reçois cet homme avec la même joie que nous avons à te l'envoyer", s'exclame Maurice...
Maintenant il faut s'enfuir...
Maurice emmènera Elise, Marcelle et Lili qu'il voulait supprimer, mais que Liliane a demandé de laisser en vie.
"vous voyez que les choses changent"....s'exclame Liliane avant de partir.
Les six interprètes ont été très applaudis et rappelés par la salle debout, et c'était bien mérité.
Auteur : Franck Monsigny
Mise en scène : Stanislas Grassian
Interprètes : Caroline Filipek, Maud Forget, Manuel Sinor, Sandra Dorset, Lénie Cherino, Franck Monsigny
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 7 Février 2019 à 06:00
Bouvard et Pécuchet - A2R Compagnie
Par un chaud dimanche d'été, près du bassin du port de l'Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance.
Ils s'aperçoivent qu'ils ont eu tous deux l'idée d'écrire leur nom dans leur chapeau !
Tombés sous le charme l'un de l'autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu'en plus ils ont les mêmes centres d'intérêts.
S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
Un héritage opportun de Bouvard va leur permettre de changer de vie.
Ils reprennent une ferme à Chavignolles, dans le Calvados, non loin de Caen et se lancent, sans autre préparation que la lecture d'ouvrages de vulgarisation et des conseils pratiques glanés au hasard, dans l'agriculture.
Le jardin ne leur donnant pas de satisfaction ils se lancent dans l'arboriculture, la conserverie, la distillerie.
Leur enthousiasme de néophytes et leur incapacité à comprendre va n'engendrer que des désastres.
De plus ils sont mal vus de la population de Chavignoles qu'ils essaient pourtant de séduire...
Un incendie se déclare à la ferme...qui a pu mettre le feu aux meules de foin ?
Voulant protéger les cultures, Bouvard se déguise en épouvantail et attire la foudre....
Bouvard et Pécuchet vont s'intéresser, successivement, aux sciences la chimie, la médecine, l' astronomie, la zoologie, la géologie....en consultant leurs livres de vulgarisation.
mais aussi à l'archéologie l'architecture, la muséologie, la religion celtique, les antiquités, l'histoire, la biographie, la généalogie...
et puis encore à la littérature, au roman historique, au théâtre...
et même à la gymnastique...sans succès !
Ils s'intéresseront aussi au spiritisme en faisant tourner les tables, au magnétisme, à la religion en observant le ciel ...y a-t-il des habitants dans les étoiles ?
Ils seront aussi emportés dans les débats, souvent houleux, de la politique, car l'action se déroule après la révolution de 1848 ...
Comme dans les autres domaines, leurs opinions sont aussi peu assurées et peu enracinées que possible. Ils ne connaissent rien que par quelques poncifs tirés de leur lecture.
Alors comme rien ne les satisfait, ils songent à se pendre...
Heureusement ils se raviseront, et retourneront à Paris reprendre leur métier de copistes.
Les deux acteurs qui étaient aussi mimes, ont interprété magnifiquement les rêves absurdes de Bouvard et Pécuchet. Ils nous ont fait rire (un peu jaune parfois !) en nous rappelant...Buster Keaton., et même ...Laurel et Hardy.
Ils ont été très applaudis...car ils ont finalement réussi à nous rendre sympathiques des personnages qui, dans le roman, ne l'étaient guère !
Lorsque le spectacle a été terminé, ils sont venus dialoguer avec quelques spectateurs pour leur expliquer comment avait été conçue la pièce.
Ce fut un échange très enrichissant.
Bouvard et Pécuchet, d’après Gustave Flaubert
Adaptation et mise en scène : Vincent Colin
Avec Roch-Antoine Albaladéjo et Philippe Blancher
Lumières : Alexandre Dujardin
Création sonore : Thierry Bertomeu.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 4 Février 2019 à 06:00
Sur les traces de l’explorateur vénitien voguant vers la Perse au rythme des slams et d’un croisement musical et poétique du répertoire du Concert de l’Hostel Dieu et du duo Madjnoun, ce voyage musical très original aborde les rivages de la difficile communication entre les cultures occidentale et orientale. Particulièrement visuel, le concert est illustré délicatement en images par le dessinateur et vidéaste Clément Bernis.
Subjugué, le spectateur embarque pour un univers sonore onirique fait de musiques métissées, de slam et d’images superbes. Sur les musiques baroques italiennes du Concert de l’Hostel Dieu et les mélodies persanes du duo Madjnoun, le slam de Cocteau Mot Lotov pose, en contrepoint littéraire, une mise en rythme du Livre des Merveilles.
A l’image du rêve de Marco Polo qui souhaitait rapprocher Orient et Occident dans une même quête d’harmonie, cette invitation au voyage fantastique et hors du temps vous transportera, à coup sûr, dans un véritable ravissement.
Direction artistique : Franck-Emmanuel Comte (orgue)
Slam : Cocteau Mot Lotov
Duo Madjnoun : Navid Abbassi (tar, chant), David Bruley (percussions iraniennes et orientales) Le Concert de l’Hostel Dieu : Nolwenn Le Guern (viole, vièle, rebab), Nicolas Muzy (théorbe, luth), Création visuelle : Clément Bernis
Durée : 1h10
Théâtre Gaston Bernard
A partir de 12 ans
Tarif B Abonnement
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 31 Janvier 2019 à 06:00
Après quinze ans sur les planches, Amélie-les-crayons fait partie de ces artistes qu'on guette et dont on attend impatiemment le nouveau projet, album ou spectacle.
Son moteur, c'est la surprise : elle préfère l’aventure des chemins de traverse, filer là où on ne l’attend pas.
Depuis 15 ans, Amélie-les-crayons réinvente son art pour continuer à surprendre.
Mille Ponts (2017) ne déroge pas à la règle puisque pour la première fois, il intègre la danse à la mise en scène.
Quelle belle soirée les spectateurs Châtillonnais ont passée en compagnie d'Amélie-les-crayons et ses deux compagnons , tous les trois musiciens, chanteurs et danseurs...
Au début du spectacle, le public a été convié à participer, en levant les mains, puis les bras, puis à se lever au son d'une mélodie rythmée...
Toute la salle s'y est mise !
Le public était donc, dès le début, dans l'ambiance enjouée du spectacle, mené par une Amélie lumineuse et ses musiciens multi-instrumentistes...
Amélie les crayons a joué et chanté superbement en s'accompagnant d'un "piano-dentelle"...( un piano droit de la marque Klein spécialement dentelé pour elle).
Amélie les crayons, Olivier Longre et Quentin Allemand ont dansé et chanté en entraînant la salle, qui en aurait bien fait autant !
Amélie a interprété ses propres chansons qui mettent en scène la solidarité...."le lien qui lie mon cœur à votre âme est indestructible madame" chante-t-elle.
mais aussi "il n'y a plus d'saisons", le bal des vivants", "le vent dans les éoliennes"...et bien sûr "Mille ponts" qui donne son titre au spectacle.
Un moment réjouissant et festif a eu lieu, à la grande joie du public, celui où un couple a été invité sur scène à danser avec le trio musical !
Bravo ! vous avez très bien dansé monsieur et madame, nous en aurions bien fait autant !!
Le piano dentelle a été tourné...
des lumières l'ont éclairé, c'était magique !
La mise en scène et les lumières étaient superbes....
Les trois musiciens percussifs au marimba ont enchanté les spectateurs...
et les tambours ont fait éclater leur énergie fabuleuse...
Que d'applaudissements et de rappels pour un spectacle dont nous sommes sortis le cœur léger et plein d'énergies positives....
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 18 Janvier 2019 à 06:00
Mardi soir 15 janvier : la Franche-Comté et la Bourgogne ont eu rendez-vous à Châtillon-sur-Seine !
Deux génies de Franche-Comté, le philosophe Proudhon et le maître Courbet se sont retrouvés pour se quereller sur les planches bourguignonnes du Théâtre de Châtillon-sur-Seine.
Une magnifique pièce théâtrale signée de la compagnie bisontine BACCHUS (jouée notamment au Musée d’Orsay).
Le tout pour célébrer avec légèreté, finesse et humour, l’entrée dans le Bicentenaire de la naissance du célèbre peintre d’Ornans.
Catherine Miraton, Directrice du TGB a eu la grande joie de présenter à une salle comble, la pièce de théâtre de Jean Pétrement, de la Compagnie Bacchus de Besançon : "Proudhon modèle Courbet".
Dans la salle se trouvaient aussi les élèves de terminale "Théâtre", du Lycée Anna-Judic de Semur en Auxois, ainsi que Jacques Senelet, de la Compagnie des Gens qui les initie au jeu théâtral et les fait travailler.
Lorsque le rideau rouge s'ouvre, nous apercevons une superbe jeune femme, modèle d'un peintre qui travaille, derrière elle, à une très grande toile.
Le peintre se nomme Gustave Courbet, la jeune femme c'est Jenny, sa maîtresse modèle, qui l’a accompagné dans la vallée de la Loue.
En effet, en ce début de l'année 1855, Gustave Courbet maître peintre, travaille à Ornans, son village natal, sur L’Atelier, une oeuvre qu’il veut présenter à l’Exposition Universelle de Paris.
Le peintre est admiratif de son compatriote franc-comtois, "l'anarchiste" Pierre-Joseph Proudhon. Il aimerait que ce dernier rédige pour lui un livret pour l’Exposition et/ou pour son “Pavillon du Réalisme”, car il ne se sent pas capable de le faire lui-même, il l'invite donc chez lui, à Ornans.
Proudhon, qui rend régulièrement visite à sa famille bisontine, accepte l’invitation de Gustave Courbet.
Le voilà qui arrive dans l'atelier du maître-peintre.Ce dernier lui présente la toile qu'il est en train de réaliser, toile qu'il intitulera "L'atelier".
"Me voilà lancé dans un immense tableau, vingt pieds de large, douze de haut, peut-être plus grand que "l'enterrement", ça f'ra voir que je ne suis pas encore mort, et le réalisme non plus, puisque réalisme il y a"
"ben alors, alors...qu'est ce que t'en penses ?"
.
hélas, Proudhon ne se montre guère enthousiaste :
"Ce que j'en pense ? mauvais...mauvais Courbet, mauvais...."
Le dialogue s'envenime, Proudhon reprochant à Courbet de vouloir ressembler à d'autres peintres comme Rembrandt, de tricher puisqu'il se met au centre de sa peinture...
Un dialogue auquel se joint Jenny, la femme modèle émancipée .
-"Et moi , j'suis rien ! j'suis réelle, moi ! n'est ce pas Monsieur le grand philosophe ?"
-"Excusez-moi, mademoiselle, mais la femme n'est pas seulement autre que l'homme, elle est moindre, son sexe constitue une faculté en moins. Là où la virilité manque le sujet est incomplet."
et Proudhon, en vrai misogyne, lui rétorque :
"La vraie dignité des femmes est dans le ménage. Il y a antipathie profonde entre l'état familial et l'égalité des sexes. Aussi bien loin d'applaudir à ce qu'on appelle aujourd'hui l'émancipation de la femme, inclinerais-je bien plutôt à mettre la femme en réclusion"
(Murmures dans la salle !!!)
Jenny, furieuse s'éclipse, Courbet va pouvoir alors présenter sa requête à Proudhon...
Et voici laquelle : Le Directeur des Beaux-arts , dans une soirée mondaine lui a demandé de présenter une esquisse de son tableau pour qu'il puisse être présenté à l'Exposition...
Aussi le peintre pense que Proudhon pourrait décrire ses tableaux , lui qui sait si bien rédiger...
Proudhon refuse tout d'abord :
"Tu n'y songes pas...n'insistes pas...je serai même assez disposé à déclarer que je n'entends absolument rien à ces choses, et que je m'en félicite."
Après un échange assez tonitruant sur la création artistique, et sur le régime bonapartiste que Proudhon excècre, ce dernier propose à Courbet de rédiger lui même son texte.
"Tu ne t'es tout de même pas imaginé que j'allais te servir de secrétaire ?"
Courbet refuse tout d'abord :
"Si c'est moi qu'écris sur moi, personne me croira ! j'suis pas écrivain, moi, et surtout pas critique, tandis qu'toi...chacun son métier...Moi, j'suis peintre ! D'ailleurs faut qu'j'm'y r'mette !"
Proudhon lui réplique alors :
"Bon, puisque je suis contraint à rester ici jusqu'à demain, j'accepte de transcrire ce qu'on pourrait intituler ton manifeste du Réalisme, bien que je ne partage pas l'engouement de certains pour ce sobriquet métaphysique "
Courbet est sorti, Proudhon lit les mots lancés sur son papier par Courbet, tandis que Jenny, tente de le séduire....
Proudhon :"Vous ne me plaisez pas...arrêtez ce jeu stupide "
Jenny :"Menteur, vous êtes terrifié monsieur le philosophe ! c'est normal, vous ne fréquentez que des ménagères qui ne se dénudent pas !"
Courbet revenu, entre en scène un ami du peintre, Georges le braconnier...
"J't'avais promis l'casse-croûte, et ben le v'la Pâté de livre qu'a mariné toute la journée, un beau morceau de Comté et une p'tite absinthe ! C'est pas beau la vie !"
Courbet présente Proudhon à Georges, celui-ci s'approche alors de l'anarchiste et lui crie agressivement :
"Proudhon, Proudhon ! de Besançon ? c'est pas vous qu'avez dit qu'la propriété c'est le vol ??"
Proudhon répond : "Je l'ai écrit effectivement...Mais j'ai également développé les arguments de la propriété associée à la liberté..."
Georges :"La propriété, c'est le vol ou la liberté ?"
Proudhon : Heu...c'est un problème complexe le vol quand il s'agit du capital, de l'église, de l'état et c'est la liberté quand il s'agit de la terre des paysans, de la maison des ouvriers, de la boutique du commerçant"
Georges qui est bonapartiste, accuse Proudhon d'être un politicard, un républicain. Ce dernier lui rétorque qu'il est républicain...mais surtout anarchiste..
Georges s'énerve de plus en plus, Jenny est obligée de le calmer :
"Ne vous énervez pas comme ça Jojo ! Monsieur Proudhon est un anarchiste du juste milieu. Oui, libéral et libertaire. Il crie contre les hauts barons du capital mais il veut réédifier la haute baronnie du mâle sur la vassale femelle. Son programme devrait vous convenir, non ?"
Courbet déclare à Jojo :
"Regarde cet homme, c'est mon ami ! Il a fait trois ans d'prison à cause de c'nabot ! et trois ans c'est long !
C'est Pierre-Joseph Proudhon, né à Besançon en 1809, ouvrier imprimeur qu'est d'venu l'plus grand philosophe du siècle, journaliste, polémiste, révolutionnaire qu'ton Napoléon a dû enfermer pour l'faire taire, ouais, mais ça n'a pas suffit...."
Proudhon alors s'écrie :
"Ça suffit Courbet, ça suffit, tu l'auras ton papier !"
Le ton monte encore d'un cran, au sujet du "mutuellisme" que Georges pense être ...un ami de Proudhon !
Celui-ci explique alors :
"C'est la force collective qui se dégage du travail en commun. Cette force immense qui résulte de l'union et de l'harmonie des travailleurs, de la convergence et de la simultanéité de leurs efforts"
Les compères demandent à Jenny d'apporter des "p'tiots verres à goutte" pour pouvoir trinquer avec l'absinthe, et même l'austère Proudhon s'y met....
Georges toujours bien énervé (l'absinthe n'y est pas pour rien !) s'écrie :
"Alors c'est comme quand qu'on fait les foins chez les uns pis chez les autres....Vous n'avez pas inventé la queue aux cerises ni la ficelle à la morteau là, Monsieur Proudhon, avec votre moutouellisme, nous qu'y'a déjà longtemps qu'on en fait du moutouellisme, pis sans l'savoir, alors...."
Et Proudhon, en partant lui réplique :
"Georges, je suis né et j'ai été élevé au sein de la classe ouvrière, comme vous, je lui appartiens encore par le cœur mais surtout par la communauté des souffrances et des vœux...Ma plus grande joie serait de pouvoir travailler sans relâche par la philosophie et par la science à l'amélioration intellectuelle et morale de ceux que je me plais à nommer mes frères...."
La salle a applaudi à tout rompre cette magistrale pièce de théâtre qui nous a fait connaître deux personnages "monstres sacrés" de leur temps.
De longues recherches ont été faites par l'auteur Jean Pétrement (qui interprétait Proudhon), sur cet anarchiste qui a marqué son époque. La majorité des paroles de Proudhon sont en effet tirées de ses écrits.
Jean Pétrement nous a très bien montré un Proudhon moraliste et austère, face à un truculent Courbet qui ne pense qu'à la peinture et au sexe, une confrontation pleine d'humour qui a ravi le public...et la touche d'émancipation de Jenny a bien plu !
Beaucoup de rappels pour ce spectacle inoubliable, bravo à toute la troupe de la Compagnie Bacchus.
Après le spectacle, nous avons pu rencontrer les merveilleux acteurs :
Alain Leclerc dans le rôle de Courbet
Yves Jeanbourquin dans le rôle de Georges le braconnier :
Juliette Cardinski dans le rôle de Jenny :
Et Jean Pétrement dans le rôle de Proudhon :
Les textes en vert sont tirés du livre de Jean Pétrement, que celui-ci a dédicacé aux spectateurs enthousiastes.
J'avais fait la connaissance de Jean Pétrement lors de la présentation de sa nouvelle pièce "Exil pour deux violons" qu'il mettait au point lors d'une résidence du TGB, salle Kiki de Montparnasse.
Cette pièce sera j'en suis absolument sûre, aussi éblouissante que "Proudhon modèle Courbet", vivement 2020 pour que nous puissions !'applaudir au TGB !!
Voici l'article que j'avais publié à cette occasion :
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 14 Janvier 2019 à 06:00
C’est l’histoire de la rencontre, pleine de douceur et d’humanité, entre Cosette et son père de substitution, Jean Valjean.
L’histoire de la résistance contre la pauvreté et la violence, de deux vies qui basculent.
Les épreuves sont nombreuses mais la tendresse et l’amour peuvent soulever des montagnes.
Misérables est une ode à la vie, à l’amour pour tous les cœurs et toutes les âmes.
Cosette elle-même nous raconte l'histoire de sa vie....
Sa mère Fantine l'a mise en pension chez les Thénardier lorsqu'elle était bébé.
Un certain Monsieur Madeleine rencontre Fantine et lui promet de s'occuper de sa fille Cosette....
Monsieur Madeleine est poursuivi par l'inspecteur Javert...car en réalité il se nomme Jean Valjean et c'est un bagnard évadé.
Chez les Thénardier, Cosette est très mal traitée, vêtue de haillons...
Jean Valjean arrive à rencontrer Cosette, l'aide à porter son seau et lui offre une poupée...
Voyant la façon horrible dont la Thénardier s'occupe de Cosette, Jean Valjean lui "achète" cette dernière, et en fait sa fille.
Jean Valjean élève Cosette de la plus belle façon possible...
Cosette a grandi, elle fait connaissance de Marius, un jeune révolutionnaire ...
La révolution éclate, Gravroche, fils des Thénardier y participe, en chantant "Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire...le nez dans le ruisseau, c'est la fête à Rousseau".
Les combats ont lieu près de la barricade ...
Mais Gavroche meurt au pied de la barricade.
(superbe décor et jeux de scène éblouissants !)
Marius et Cosette se marient, contre l'avis de Jean Valjean, mais celui-ci finit par accepter cette union.
Javert continue de rechercher Jean Valjean, le bagnard, mais l'inspecteur disparaîtra à jamais en se suicidant...
Beaucoup plus tard, Jean Valjean, mourant, avouera à ses enfants Cosette et Marius quel est son vrai nom, il n'est pas monsieur Madeleine, mais Jean Valjean, bagnard évadé, mais repenti....
Tous deux lui pardonneront ...
et le pleureront toute leur vie...
Beaucoup d'applaudissements ont salué les comédiens-musiciens, qui après les saluts sont venus entonner la chanson de Gavroche "je suis tombé par terre...."
Après le spectacle, tous les quatre sont venus à la rencontre de leur public, pour la plus grande joie des amateurs de dédicaces...
Avec audace, le metteur en scène William Mesguich a donné une tonalité contemporaine à ce monument de la littérature française qu’il a rendu accessible aux jeunes comme au tout public.
Les comédiens- musiciens de grand talent, une très belle musique inédite, des décors originaux ont vraiment magnifié cette œuvre éternelle, ce fut un spectacle étonnant qu'il fallait voir absolument.
J'espère que cela a été votre cas...
D’après Les Misérables de Victor Hugo
Mise en scène et lumières : William Mesguich
Adaptation : Charlotte Escamez
Composition musicale : Oscar Clark
Distribution :
-Estelle Andréa : Cosette et Fantine
-Magali Paliès : la Thénardier et Gavroche
-Oscar Clark :Marius et Javert
-Julien Clément : Jean Valjean
De petits extraits du spectacle avec cette vidéo :
Un autre spectacle ébouriffant vous attend au TGB le mardi 15 janvier à 20 heures :"Proudhon modèle Courbet", ne le manquez pas !
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 9 Janvier 2019 à 06:00
Début 1855, Gustave Courbet maître peintre, travaille à Ornans son village natal, sur «L’Atelier», une oeuvre qu’il veut présenter à l’Exposition Universelle. Il est avec Jenny, maîtresse modèle.
Le Maître est admiratif de son compatriote franc-comtois Pierre-Joseph Proudhon. Il souhaite que celui-ci lui rédige un livret pour l’Exposition. Proudhon accepte l’invitation.
Mais l’engagement physique de Courbet et du braconnier présent perturbent Proudhon tandis que la provocation du modèle lui inspire de la répulsion : confrontation entre la chair et l’esprit.
Dans le huis-clos de l’atelier s’engagent des confrontations entre les personnages. Courbet obtiendra-t-il ce qu’il souhaite de Proudhon ? Jenny changera-t-elle la misogynie du philosophe ? Le conservatisme du braconnier détruira-t-il les espérances du père de l’anarchie ?
Lumineuse, et très contemporaine dans ses thèmes, cette pièce jouée plus de 450 fois, notamment au Musée d’Orsay, nous fait vivre avec légèreté, finesse et humour la rencontre de deux grands génies.
« C’est formidable ! » Le Monde.fr
« Excellent ! » France CULTURE
« Huis-clos éclatant » L’Express
Texte et Mise en scène : Jean Pétrement
Assistante mise en scène : Maria Vendola
Avec : Alain Leclerc (Courbet), Jean Pétrement (Proudhon), Juliette Cardinski (Jenny),
Yves Jeanbourquin (Georges).
Durée : 1h10
Théâtre Gaston Bernard
A partir de 12 ans
Tarif B Abonnement
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 24 Décembre 2018 à 06:00
Lors de la séance du mercredi 19 décembre, la Directrice du Théâtre Gaston Bernard, Catherine Miraton, est venue, avant le spectacle et en compagnie du metteur en scène, saluer les enfants et leurs parents présents et leur a expliqué que le théâtre ne s'adresse pas qu'aux plus grands !
En effet, les élèves du cycle 1 du territoire sont venus voir, avec un très grand plaisir, le délicieux "A l'ombre d'un nuage" les lundi 17, mardi 18, et vendredi 21 décembre 2018, salle Kiki de Montparnasse.
Mais la séance du mercredi 19 décembre, à laquelle j'ai assisté, s'adressait aux enfants non scolarisés et même aux tout-petits à partir de 18 mois !
Après cette introduction, les spectateurs sont entrés dans un espace accueillant bercé d'une musique douce et éclairé par une lumière chaleureuse.
Deux grandes pages blanches se sont entrouvertes et ont laissé apparaître un souriant conteur qui tenait dans ses mains de très jolis nuages.
Les nuages ont cherché à prendre leur envol....
Le conteur s'est baladé au gré des nuages, du vent, des montagnes et des ruisseaux...
Une douce pluie est tombée du nuage...
et cette pluie a fait le bonheur des arbres , des torrents et des lacs.
Grâce aux nuages et la pluie qu'ils leur ont offert, les arbres ont fleuri...
Un bel instant de poésie tout en couleur pour les tout-petits, beaucoup apprécié des enfants...mais aussi des parents !
Le conteur a été très applaudi.
Un joli échange a suivi entre les spectateurs et le conteur, c'était bien sympathique !
N'est-il pas adorable ce décor ??
En co-réalisation avec la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais.
Mise en scène : Jean-Philippe Naas
Interprète : Lionel Chenail
Scénographie : Mathias Baudry
Images : Vincent Godeau
Lumières : Nathalie Perrier
Musique : Julie Rey
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique