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Par Christaldesaintmarc le 19 Février 2020 à 06:00
Robert Fries, Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais vous communique :
Madame, Monsieur,
L’assemblée générale de l’association « Les Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix » se tiendra samedi 22 février à 16h dans la salle de conférence du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.
Ordre du jour
- Rapport moral
- Rapport financier
- Election au Conseil d’administration
- Programme 2020
- Budget 2020
- Communication de Mme Catherine Monnet Conservatrice du Musée
- Questions diverses
- Verre de l’amitié
Bien cordialement,
Robert Fries
Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais - Trésor de Vix
Tel. 03 80 93 14 42 / 06 80 18 01 26.
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Par Christaldesaintmarc le 2 Décembre 2019 à 06:00
Marie Dominique Leclerc et Alain Robert de l'Université de Reims Champagne Ardenne, ont présenté une très intéressante conférence sur le colportage d'autrefois.
Marie-Dominique Leclerc et Alain Robert sont Maitres de Conférences honoraires à l’Université de Reims Champagne Ardenne. Leurs travaux portent notamment sur la Bibliothèque bleue, littérature de colportage née à Troyes au début du XVIIe siècle et plus généralement sur les formes de culture populaire pouvant s’y rattacher : imagerie, lanterne magique, enseignes…
Les colporteurs venaient le plus souvent des régions montagneuses Alpes, Pyrénées, Vosges, tous issus de cantons peu alphabétisés.
Il s’agissait de très petits commerçants mal achalandés et à la merci de défaut de clientèle.
Ces petits marchands au détail avaient un travail particulièrement pénible puisqu’ils transportent fréquemment, à dos d’homme, des balles de plusieurs dizaines de kilos.
Ils se déplaçaient quelquefois en famille.
Le colporteur parcourait énormément de kilomètres de villages en villages, souvent à pied, quelquefois avec une charrette.
Il s'installait souvent sur la place des villages, mais se rendait aussi dans les fermes isolées où l'on manquait de tout.
Il dormait à la belle étoile ou dans des granges.
Leur marchandise était achetée chez un marchand en gros ou la marchandise se payait au retour, grâce à l’argent gagné lors du voyage.
Le colportage se scindait en trois catégories : le grand, le moyen et le petit colportage.
Les colporteurs pratiquaient aussi la vente d'ouvrages imprimés , de libelles, d' almanachs.
En plus des almanachs, les images et les recueils de chansons, apparurent de façon régulière dans les balles des marchands ambulants.
Des images pieuses, des récits de vie de saints et même les fameuses boîtes de sainte Reine !
Ils vendaient aussi d'autres ouvrages sur des récits légendaires...
Les colporteurs vendaient aussi bien d'autres produits, dont du fil, des boutons, des lunettes, des tissus, des rubans, des objets de fer, de bois ou de verre, encre, plumes, enfin presque de tout, tant on manquait de tout dans les zones rurales les plus reculées..
A l'aide d'une lanterne magique certains faisaient des projections...
et jouaient du violon ! tout était bon pour attirer la clientèle....
Les colporteurs étaient des personnages connus et attendus qui, tout à la fois, apportaient les outils de la distraction et les nouvelles de la ville.
Le grand nombre de colporteurs voyageant à travers la France et les pays étrangers, n’était pas sans inquiéter les autorités.
Le Directoire craignit qu’il ne propage une propagande contre-révolutionnaire.
C’est ainsi que le 15 décembre 1815, une circulaire du ministre de la Police obligea chaque colporteur ou marchand ambulant à se munir d’un livret délivré dans l’arrondissement de son domicile habituel. Ce livret devait être visé par chacune des autorités locales où le colporteur passait.
Les colporteurs ont disparu....mais leur souvenir reste , figé dans ces petites statuettes qu'on trouve encore dans les régions montagneuses.
Rappelons que le Musée du Pays Châtillonnais dispose d’une remarquable collection de bois gravés du XVIIème siècle servant à imprimer des images largement diffusées par le colportage
Les deux conférenciers ont été très applaudis pour leurs si intéressantes recherches sur le colportage en Champagne, et leurs si belles illustrations.
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Par Christaldesaintmarc le 31 Octobre 2019 à 06:00
Robert Fries, Président des amis du Musée du pays Châtillonnais-Trésor de Vix, a présenté le spectacle "Le voyage à Châtillon" qui a été proposé conjointement par la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais (Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix) et par la société des Amis du Musée pour célébrer le 10ème anniversaire de l’installation du Musée dans les bâtiments de l’ancienne Abbaye Notre-Dame.
Autour d’un livret original, la compagnie des Fous lyriques a présenté un joyeux florilège d’airs d’opérette célèbres (Jacques Offenbach, Edmond Audran, Henri Christiné, Francis Lopez, Maurice Yvain, Erik Satie).
Le livret s'est inspiré avec subtilité de la comédie de boulevard.
Catherine Monnet, Conservatrice du Musée du pays Châtillonnais-Trésor de Vix a donné quelques indications sur les collections du Musée et sur les fouilles actuelles du tumulus de la Princesse de Vix.
Puis le spectacle a pu commencer ...
Deux militaires en permission, Rabastens et Bobinet, de fort bonne humeur, déboulent sur le quai Malaquais à Paris. Ils recherchent l'adresse d'un immeuble où se donne une fête à laquelle ils doivent se rendre.
Air : Sur le quai Malaquais (Yvain, pas sur la bouche, paroles adaptées)
Nous sommes maintenant chez Gabrielle de la Crête, jeune veuve d'un colonel, qui commence à trouver le temps long, sans mari.
Air : Je suis veuve d'un colonel (Offenbach, la Vie parisienne)
Catherine, la nouvelle soubrette de Madame de la Crête, se présente, accompagnée par Tryphon, le majordome .
Air : Bonjour monsieur, je suis la bonne (Offenbach, Pomme d'Api)
Arrivent ensuite les deux militaires accompagnés de monsieur et madame Gardefeu, un couple dont le mari est notoirement ...infidèle.
Gabrielle qui trouve les deux militaires très à son goût, décide de tirer profit de la situation et d'inviter tout le monde dans son château de Bourgogne....à Vix !
Air : Adapté de Lopez, la Belle de Cadix
Tout le monde accepte l'invitation, on partira donc en train !
Air : Pars pour la Crête (Offenbach, la Belle Hélène, paroles adaptées)
Vive la dame...de Vix !!
Tous les personnages somnolent dans le train, ils chantent à mi-voix...
Air : Ce n'est qu'un rêve (Offenbach, la Belle Hélène)
Soudain le train tombe en panne, la troupe décide alors de descendre pique-niquer devant le train.
La soubrette imite sa patronne, toute attendrie par la campagne et les animaux, elle adore...les dindons !
Air : dindons, moutons (Audran, la Mascotte)
Mais Bobinet préfère les moutons....
Les deux militaires et la soubrette se mettent en quête d'un grill pour le pique-nique
Air : Trio des côtelettes (Offenbach, Pomme d'Api)
Le mari et la femme s'isolent, ils sont d'humeur à se réconcilier et se reprochent le mal qu'ils se sont fait.
Air : Tous les chemins mènent à l'amour (Christiné, Dédé)
Nous voici maintenant dans le château de la jeune veuve...à Vix. L'un des militaires, Rabastens, se vante de pouvoir séduire n'importe quelle femme, même Sidonie, l'amie de Gabrielle.
Air : duo les palétuviers (Simons, Toi et Moi)
Madame Gardefeu est de fort bonne humeur de s'être réconciliée avec son mari, mais elle est très curieuse de savoir qui Gabrielle va choisir.
Air : Par le trou (Yvain, Pas sur la bouche, paroles adaptées)
Déçue par sa promenade sous les palétuviers et le manque de sérieux d'un des militaires, Sidonie énervée leur dit sa façon de penser.
Air : Si j'avais su évidemment (Christiné, Dédé)
Gabrielle arrive, Rabastens va tenter de la séduire
Air : le petit amant (Yvain, Ta bouche)
Ils sont rejoints par Bobinet qui a revêtu sa tenue militaire pour impressionner Gabrielle...malgré un petit incident vestimentaire !
Air: (ensemble) Votre habit a craqué dans le dos (Offenbach, la Vie parisienne)
Finalement, Gabrielle, séduite, fait son choix, ce sera Bobinet !
Air : Je te veux, Satie
Tout le monde se sent l'âme romantique en cette belle soirée....
Duo : Barcarolle (Offenbach, les Contes d'Hoffmann)
Bref, tout est bien qui finit bien !
Ensemble : Heureux, oui nous le sommes (Yvain, ta bouche)
Les chanteurs-comédiens ont été très applaudis pour leur pétulance, leur entrain et leurs bien belles voix.
A la grande joie du public ils ont bissé l'air de la Belle de Cadix...devenu "la belle dame de Vix" !
Il m'a été impossible de photographier le talentueux pianiste professionnel Gaël Rouxel, toujours dans le noir, car je n'utilise jamais le flash pendant une représentation théâtrale, en effet c'est très gênant pour les interprètes.
Aussi je lui ai demandé de bien vouloir se faire photographier après la représentation, ce qu'il m'a accordé fort gentiment.
"Les Fous Lyriques" est une compagnie d'opérette, créée en 2011. Elle fait partie de l'association "Cultures, Partages, Solidarités" (9 square d'Aquitaine 75019 Paris)
La troupe est composée d'artistes amateurs. Certains ont suivi l'enseignement de Nicole Broissin à la Schola Cantorum de Paris. Tous ont la passion de l'opérette et le goût de transmettre des moments de convivialité et de bonne humeur.
Compagnie des Fous lyriques
Piano : Gaël Rouxel (pianiste professionnel)
Décors : Hariette Cabella
Mise en scène : Michel Dumusois
Avec :
Marie-Capucine Guillochon (Gabrielle de la Crête)
Brigitte Quentin (Sidonie)
Gwenaël Raillet (Bobinet)
Patrice Bigot (Rabastens)
Nicolas Schimel (Monsieur Gardefeu)
Clotilde Yreth (madame Gardefeu)
Michel Demusois (Tryphon le chauffeur)
Valérie Laborde (Catherine, la soubrette)
Site des Fous Lyriques :
http://lesfouslyriques.free.fr/
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Par Christaldesaintmarc le 3 Juin 2019 à 06:00
La Société des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix (AMPC) a invité Claude Grapin, Conservateur Départemental du Patrimoine à nous présenter une conférence fort intéressante sur :
La société gallo-romaine à la lumière des inscriptions d’Alésia et de Vertault.
Robert Fries, Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais-trésor de Vix (AMPC) a présenté Claude Grapin à l'assistance venue très nombreuse.
Claude Grapin est Conservateur Départemental du Patrimoine chargé du MuséoParc et du Musée Alésia. Il a , il y a quelque temps, présenté à Châtillon sur Seine, une conférence sur la statue de Millet représentant Vercingétorix à Alise Sainte Reine.
Catherine Monnet, la nouvelle Conservatrice du Musée a été heureuse de se présenter aux Châtillonnais présents et de saluer son homologue Claude Grapin.
Madame la Conservatrice a souhaité que ses relations avec l'association des Amis du Musée soient excellentes, car elle sait tout ce que l'Association a fait et a apporté au Musée depuis de longues années. Les conférences initiées par l'AMPC, comme celles de Claude Grapin, seront toujours les bienvenues.
Alésia et Vertault, les deux principales agglomérations gallo-romaines du nord de la Côte-d'Or, ont livré chacune une inscription importante tant par la longueur du texte que par ce qu'il raconte.
Celle qui provient d'Alésia est en langue gauloise tandis que celle de Vertault est en latin.
Les voici toutes deux.
Le cartouche trouvé à Alésia date du Ier siècle après la conquête, il est écrit en langue gallo-latine qui mélange le gaulois au latin.
Long de 75 cm, en calcaire fin, son écriture est élégante, mais elle montre la maladresse du sculpteur qui n'arrive pas à écrire les mots en entier sur la même ligne..
On peut y voir gravées des feuilles de lierre qui signifient "l'éternité"
On peut y lire le nom latin du donateur "MARTIALIS, fils de Dann..." ,plus loin un mot gaulois "CELICNON" qui signifie bâtiment, édifice, plus loin encore un mot gaulois "GOBEDBI" qui veut dire forgeron.
On a pu traduire cette dédicace par approximativement "Martialis a offert un édifice et ceci pour les forgerons"
Cette plaque a été trouvée sur le forum, près d'un monument UCUETIS, siège des artisans qui travaillaient le bronze et le fer. (voir la flèche à droite du dessin).
Claude Grapin pense que ce cartouche pourrait être un rappel du souvenir d'un des patrons de la corporation qui a fait construire le bâtiment. Cet homme reste un gaulois, mais il fait manifestement allégeance à la culture romaine.
Au cours des fouilles de l'oppidum d'Alésia on a trouvé cette représentation d'une femme gauloise qui a manifestement adopté la coiffure et la mode romaine. Les habitudes des gaulois se romanisèrent peu à peu.
Un bon exemple de cette romanisation de la Gaule, c'est cette pierre de calcaire de 2,60 mètres de long trouvée lors des fouilles du site de Vertillum et exposée au Musée archéologique de Dijon. C'est là que je l'ai photographiée, regrettant qu'elle ne soit pas dans notre musée Châtillonnais (à l'époque de sa découverte le Musée de Châtillon n'existait pas)
Ici, comme sur le cartouche d'Alésia, l'écriture en capitales est élégante.
Ecrits en latin, les mots sont séparés par de petits triangles et le texte se termine lui aussi par une feuille de lierre.
On y lit que deux frères, Lucius Patricius Martialis et Lucius Patricius Marcus, ont accompli la totalité de leur charge civique dans la cité des Lingons.
Il s'agit d'une plaque posée dans la "cella", le vestibule, dans le secteur de la colonne.
Ceci avec leur propre argent, pour les habitants de Vertillum.
Cette plaque a été trouvée près des thermes de Vertillum, il s'agit sans doute, nous dit Claude Grapin, du souvenir de travaux de rénovation effectués par les frères Patricius.
Vertillum est une cité qui date du IIIème siècle après JC et on y trouvait des thermes très performants, semblables aux thermes romains.
Les thermes étaient des lieux importants dans les villes romaines, ils le devinrent aussi dans les villes gallo-romaines : on y prenait bien sûr des bains, mais on s'y livrait aussi à des activités sportives (palestre). C'était un lieu de rencontre, on y trouvait des activités culturelles telles que l'enseignement, et des pratiques cultuelles comme le montre l'autel dédié à Apollon trouvé dans les thermes de Vertillum que je montrerai plus loin.
Cette ville, par ses écrits, par ses bâtiments nous montre l'avancée de la romanisation de la Gaule : écriture en latin, aménagements copiés sur ceux des Romains, autels dédiés à des dieux romains.
A l'époque où Vertillum a été fouillée, le docteur Pissier avait réalisé de superbes aquarelles des bâtiments que l'on avait exhumés. On voit les thermes avec encore un tapis de mosaïques.
Voici, hélas, ce qui reste des thermes actuellement
Près des thermes de Vertillum a été trouvé cet autel dédié à un dieu romain :
Il se trouve maintenant dans la salle dédiée à la ville de Vertillum au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, je suis donc allée le photographier.
En haut de cet autel quadrangulaire dédié à Apollon, (Ier- IIIème siècle après JC), figure cette phrase en latin :
V(OTUM)S(OLVIT)L(IBENS)M(ERITO) traduite par : "il s'est acquitté de son vœu de bon gré".
Sur une face, le dieu Apollon :
Sur une autre face le donateur dont un des outils est visible à droite.
Sur une autre face figure l'épouse du donateur, vêtue et coiffée à "la romaine"
Deux ou trois générations séparent les habitants d'Alésia et de Vertillum.
Mais toutes deux émanent de personnes haut placées qui ont été animées par une même démarche bienfaitrice à l'égard de leurs concitoyens.
Ces actes d' "évergétisme", courants dans l'Antiquité, sont un bon indice pour connaître le degré d'acculturation des élites gauloises aux habitudes et modes de vie venus de Rome.
Des visages trouvés lors de fouilles à Nod sur Seine, montrent aussi la romanisation du coiffage.
D'autres exemples de romanisation du territoire gaulois nous ont été données par le conférencier qui nous a révélé que celle-ci avait été plus rapide pour les élites.
Par contre on remarque que les surnoms gaulois ont persisté dans les familles sur à peu près trois générations.
Claude Grapin a été très applaudi pour sa superbe conférence qui nous a éclairés sur la romanisation de la Gaule, sujet dont on ne parle pas souvent et qui est pourtant essentiel pour la compréhension de notre civilisation.
Robert Fries l'a remercié, au nom des Amis du Musée, en lui offrant un souvenir pétillant du Châtillonnais !
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Par Christaldesaintmarc le 8 Avril 2019 à 06:10
Société des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix (AMPC)
Lundi 8 avril 2019 à 20h30
Salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais
14, rue de la Libération, Châtillon sur Seine
Conférence
Le mobilier archéologique revisité : apports des dépôts organiques minéralisés.
par Fabienne MEDARD, docteur en archéologique protohistorique, spécialiste des textiles anciens et Clotilde PROUST, docteur et conservateur-restaurateur en archéologie
Les pièces métalliques trouvées dans des sépultures très anciennes sont souvent porteuses d’éléments organiques (tissus, cuirs, plumes, végétaux, etc.) initialement à leur contact. Ces traces organiques, plus ou moins bien conservées par diffusion de sels métalliques, livrent des informations inédites à qui sait les observer et les interpréter.
Fabienne Médard et Clotilde Proust illustreront, par quelques exemples, l’apport de ces nouvelles techniques d’analyse à la connaissance des sociétés anciennes.
Elles présenteront également le degré d’avancement de l’étude qu’elles mènent sur le mobilier funéraire de Vix.
Entrée libre pour les Amis du Musée du pays Châtillonnais. 5€/personne pour les auditeurs étrangers à l’association.
Contact : Robert Fries . fries.robert@wanadoo.fr
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