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Par Christaldesaintmarc le 8 Septembre 2012 à 06:00
Le marais tufeux de Chalmessin (52) est un marais âgé de 7 000 à 8 000ans il s'étend sur une surface de 124 hectares. Situé dans un climat froid, il abrite une flore d'origine montagnarde.
C'est un guide du Conservatoire d'Espaces Naturels de Champagne-Ardennes qui nous l'a fait découvrir.
On visite le marais par un sentier pédagogique constitué de passerelles en bois, avec panneaux explicatifs sur une longueur de de 2 kms environ.
Le marais tufeux se trouve en fond de vallon.
On y trouve une flore remarquable, dont nous n'avons pu voir que quelques espèces, il faisait très chaud en ce 20 août 2012, donc certaines fleurs étaient fanées, il faudrait s'y rende au printemps.
Un bloc de tuf :
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Par Christaldesaintmarc le 11 Octobre 2011 à 06:30
Près de Recey sur Ource on trouve un joli marais tufeux, très agréable à parcourir, facile d'accès , c'est le marais des Brosses.
En arrivant au marais des Brosses on remarque le tuf gris qui s'est déposé le long du ruisseau qui s'écoule du marais.
La formation du tuf est la particularité des marais châtillonnais.L'eau qui s'infiltre depuis le sommet des plateaux se charge en calcaire. Stoppée par le niveau imperméable des marnes, l'eau jaillit à mi-pente et dépose le calcaire sur les mousses et végétaux formant ainsi une roche friable qu'on appelle le tuf.Ce dépôt calcaire construit des petits bassins suspendus.
On parcourt le marais des Brosses sur des passerelles de bois sur pilotis, très esthétiques...C'est aussi un sentier botanique. Les panneaux explicatifs n'étant pas très nets, j'ai préféré recopier en bleu les indications qu'ils contiennent, plutôt que de les photographier.
La molinie bleue est l'espèce la plus représentée dans ce marais.Elle peut atteindre 1,50m, ses épis qui fleurissent de juillet à septembre ont souvent une teinte légèrement violacée.La tige raide et dressée est dépourvue de feuilles sur sa partie supérieure. La molinie fournissait autrefois un maigre pâturage aux vaches qui venaient paître dans le marais.
La lysimaque commune agrémente de ses grappes de fleurs jaunes les bords des ruisseaux, des étangs, des marais. Elle mesure de 50 à 120cm et fleurit de juin à août.
La plante fut utilisée autrefois pour guérir les contusions d'où son vieux nom de chasse-bosse.
Les feuilles du choin noir sont filiformes et ses épis brun-noirs. Une espèce très proche se trouve également dans ce marais, c'est le choin ferrugineux beaucoup plus rare et à tendance montagnarde.Le choin noir a, lui, une aire de répartition plus vaste et on le trouve jusque sur le littoral méditerranéen.
L'eupatoire chanvrine croît volontiers dans les zones humides, aux bords de fossés, dans les marais, jusqu'à 1 700 mètres d'altitude. Ses grandes tiges rougeâtres dressées peuvent atteindre 1,50m, elles portent de nombreuses feuilles opposées. Leur forme rappelle celles du chanvre d'où son nom.
La parisette à quatre feuilles n'est pas vraiment une plante de marais, c'est une plante forestière de mi-ombre, des sous-bois frais sur sol calcaires jusqu'à 2 200 m d'altitude.Son fruit est toxique.
L'érable sycomore est un montagnard à l'égard du climat (jusqu'à 1800m) mais il descend à basse altitude dans les stations fraîches. Feuilles et rameaux sont opposés par deux.L'écorce est d'abord lisse puis se fissure en larges plaques écailleuses.Utilisations : bois très apprécié : placages, ébénisterie, lutherie, tournerie. Les fleurs du sycomore sont très visitées par les abeilles.
Le genévrier est le seul résineux indigène de la région. Il affectionne particulièrement les terrains pauvres, mais il est très exigeant en lumière. ses fruits sont d'abord verts puis bleu-noirs. Ils sont commercialisés sous le nom de baies de genièvre.
Utilisations d'autrefois :tournerie, sculpture, crayons, chauffage des fours, fumaison des jambons
La fougère aigle n'aime d'habitude que les sols acides, or elle pousse près des marais tufeux châtillonnais au sol calcaire, particularité que notre guide nous avait fait remarquer lorsque nous avions parcouru le Marais du Cônois.
On voit très bien ici que l'eau de cette source descend par des petits bassins suspendus, de petites vasques formées par le tuf.
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Par Christaldesaintmarc le 5 Octobre 2011 à 06:30
Par une belle après-midi d'août, notre guide, Bernadette Riou, de Saint Germain le Rocheux, nous a fait découvrir le beau marais tufeux du Moulin.
Un marais tufeux est une alliance particulière entre roches et végétation.
Pour accéder à celui du Moulin, il faut grimper sur une des pentes de la vallée du Brevon..
En gravissant la pente, nous admirons au passage le "vieux hêtre", qui se dresse là, depuis peut-être une centaine d'années..
Nous voilà à proximité du marais tufeux, nous apercevons sa magnifique couleur...
Lorsqu'il pleut, l'eau s'infiltre dans les calcaires perméables et se charge de calcaire dissout.En rencontrant les couches imperméables de marne, elle s'écoule et finit à la faveur de la pente par ressortir et former des sources.
Sous l'action conjuguée de mousses et d' algues microscopiques, des réactions chimiques précipitent le calcaire dissout, cette précipitation se nomme le "tuf".
Sur le marais du Moulin,ces dépôts sont très abondants et forment ce que l'on appelle une "tufière".Le tuf est recouvert de mousses brunes, ce qui fait son étrange beauté ...
Dans ce marais on peut trouver des formations végétales caractéristiques comme les laîches, des joncs, des choins noirs.
Bernadette nous confie que les sécheresses, qui sévissent depuis plusieurs années, ont fait perdre un peu de sa magnificence au marais du Moulin,que c'est dommage...
Un dernier coup d'oeil avant de redescendre..
Des fleurs comme l'épipactis des marais et la gentiane pneumonanthe , fleurs protégées peuvent se voir aux abords du marais, mais la saison était déjà avancée, nous n' avons pas pu en observer .
Par contre de nombreux cirses poussent aux alentours...
et aussi des silènes...
Lorsque nous revenons à notre point de départ, le long du Brevon, nous apercevons une petite tour où se trouvait un "bélier".
Celui-ci permettait d'alimenter en eau, autrefois, le village de Saint Germain le Rocheux, situé de l'autre côté de la vallée du Brevon.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
3 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 2 Août 2011 à 06:30
L'Office de Tourisme du Pays Châtillonnais organise en été, de fort intéressants "mardis-découvertes".
Le mardi 26 juillet, nous avons ainsi pu visiter le site du marais du Cônois, avec un guide du Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons.
Près d'une ferme de 1835, le Marais du Cônois est un marais tufeux de pente. Très rares dans la plaine française, ils étaient autrefois exploités par les hommes afin d'y extraire le tuf : roche légère aux propriétés isolantes, pour la construction de cheminées, clochers... Le Marais du Cônois a été acquis en 1991 par le Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons afin d'assurer sa protection. En effet, ce marais est répertorié dans l'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêts Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F). Il a une surface de 7 hectares et figure parmi les plus beaux marais du Châtillonnais. Il présente une caractéristique géologique intéressante et abrite une faune et une flore très riches. Le microclimat froid des fonds de vallées a permis à des plantes à caractère montagnard de coloniser ce type de milieu. Il cache des plantes rares et certaines sont protégées dont la Swertie vivace, l'Epipactis des marais et la Gentiane pneumonanthe.
Avant d'accéder au marais, il faut déjà traverser une forêt peuplée d'essences différentes , de plantes diverses que notre guide nous a fait découvrir.
(l'alisier blanc)
(feuilles d'alisier torminal)
(feuille de hêtre)
(branche de pin sylvestre)
(feuilles d'érable sycomore)
(le saule marsault)
(feuille de peuplier tremble)
(le camérisier à balais)
(Il existe deux sortes de viornes qui se différencient par leurs feuilles)
(ci dessus la viorne lantane)
(ci dessus la viorne obier)
(l'angélique des bois)
(la bourdaine)
(l'eupatoire chanvrine)
(le tamier : sa racine était employée en médecine populaire pour soigner les contusions et les meurtrissures, d'où son nom d' herbe aux femmes battues. )
(une laîche)
(la parisette à quatre feuilles)
(l'origan)
(sur certaines feuilles on peut voir des gales, causées par des insectes)
(la mine est aussi une gale "traçante")
Nous arrivons près du sentier qui contourne le marais du Cônois.
Le sentier long de 1500 mètres est balisé, et est, en partie, sur pilotis.
Voilà le marais, recouvert de roseaux-phragmites.
(les roseaux phragmites)
On peut trouver dans le marais du Cônois des espèces rares et protégées comme la swertie pérenne, l'épipactis des marais, la gentiane pneumonanthe, le choin ferrugineux..
(la swertie pérenne)
(l'épipactis des marais)
(la gentiane pneumonanthe)
(fougère aigle)
(la pyrolle à feuilles rondes ou faux muguet, hélas fanée))
(la sanguisorbe officinale)
(un carex)
Le marais tufeux en vasque: le tuf est la précipitation au contact de l'air et de la végétation, du calcaire contenu dans l'eau. C'est une roche friable et poreuse que l'on appelle aussi travertin.
(la salicaire commune)
Le ruisseau du marais abrite des batraciens comme le crapaud acoucheur ou le sonneur à ventre jaune, mais nous ne les avons pas vus !
Voici un lien qui vous permettra de visiter virtuellement le marais :
http://visites.csnb.fr/marais_conois_full.html
Merci à Cédric, notre guide, qui a apporté des corrections (très bienvenues) à mon article !
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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