•  Monseigneur Roland Minnerath qui était archevêque de Dijon depuis 2004, a atteint la limite d'âge pour un évêque, c'est à dire 75 ans.

    Il a donc dû démissionner de sa fonction épiscopale.

    Un hommage lui a été rendu par les paroissiens qui ont fait éditer un superbe livre contenant de très belles photos réalisées pendant son sacerdoce.

    A côté des photos, on peut voir des textes de Michel Lagrange qui s'est associé à ce très bel ouvrage.

     

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Michel Lagrange a participé à l'hommage rendu à Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, lors de sa retraite

    Monseigneur Minnerath  était venu en 2009 concélébrer une messe avec les anciens prêtres  de la paroisse, dans l'église saint-Vorles de Châtillon sur Seine qui venait d'être restaurée :

    http://www.christaldesaintmarc.com/une-tres-belle-ceremonie-a-saint-vorles-a546147

    Et il avait béni la nouvelle statue de saint Bernard qui se trouve sur le parvis de l'église saint Vorles :

    http://www.christaldesaintmarc.com/l-inauguration-de-la-statue-de-saint-bernard-a546167


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  •  Lors des portes ouvertes de la nouvelle médiathèque, Michel Lagrange a présenté et dédicacé son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel".

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    "Partir vers je ne sais quel ciel" associe la description poétique d'un voyage au Ladakh, appelé "le petit Tibet", à la réflexion que tout voyage engendre chez celui qui s'en va.

    Sur place, d'abord le voyageur "émerge en désorient", perdu au milieu d'images décousues, sans profondeur ni signification.

    Trop d'échecs en terre inconnue le mènent au bord de l'asphyxie physique et mentale il s'écroule, avant de se métamorphoser en un mendiant qui s'offre au monde humblement et qui peut recevoir les "leçons de la montagne" au-delà de ses souffrances et grâce à elles.

    Le chemin s'ouvre enfin, prophétique et porteur de belles vérités Il est temps d'acquiescer , de devenir pèlerin de sa démarche, de pénétrer dans la beauté des choses, en communion spirituelle, tandis qu'un moine bouddhiste efface d'un revers de main un chef-d'œuvre de sable et qu'un papillon s'envole dans l'air impermanent.

    Le recueil de poésies de Michel Lagrange est agrémenté de superbes photos qu'il a prises durant son voyage au Ladakh.

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    Durant la présentation de son nouvel ouvrage, Michel Lagrange a eu le grand plaisir de revoir ses amis Jean-Luc et Gisèle Runfola, avec qui il avait effectué ce trek au Ladakh.

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

     Jean-Luc et Gisèle Runfola avaient présenté une conférence sur ce voyage, vous pourrez revoir l'article en cliquant sur le lien :

    http://www.christaldesaintmarc.com/dix-jours-au-ladakh-la-spiritualite-au-coeur-de-l-himalaya-une-confere-a117826730

    A noter que  Michel Lagrange a fait don de ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine, on peut les consulter à la nouvelle médiathèque..

    Michel Lagrange a présenté son nouvel ouvrage "Partir vers je ne sais quel ciel"  lors des portes ouvertes de la Médiathèque de châtillon sur Seine

    Michel Lagrange est agrégé de lettres classiques. Professeur émérite, il est l'auteur de livres de bibliophilie avec des artistes comme Pierre-Yves Trémois, Pierre Soulages, Bernard Foucher.

    Auteur d'une quarantaine d'ouvrages poétiques, il est lauréat de l'Académie française.


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  • La visite nocturne du Musée du Pays Châtillonnais a été un enchantement pour les visiteurs qui ont découvert plusieurs œuvres du Musée sous un autre angle, mystérieux et surprenant.

     http://www.christaldesaintmarc.com/une-visite-nocturne-au-musee-du-pays-chatillonnais-pour-admirer-les-oe-a209906604

    La surprise a été totale, lorsque, rassemblés entre le cratère et le torque d'or de la princesse de Vix, nous avons pu écouter un superbe poème que Michel Lagrange avait composé pour l'occasion...

    Beauté auditive, beauté virtuelle, ce fut une soirée inoubliable....

    Michel Lagrange a composé un poème en l'honneur du torque  de la princesse de Vix

     AUTOUR DU TORQUE

     

    Un torque

    Une légende impressionnée par un or de silence

    Une mémoire autour du temps

     

    Un petit cheval indompté

    Plus fort que l’espace et le jour

    Sans le mors d’Athéna

    -diadème d’or dans sa bouche écumante-

    Pégase aux yeux fixés sur les replis de l’eau

    Que son sabot fit naître

    Une source… Hippocrène…

     

    Méduse et ses yeux maternels

    Punis d’avoir semé la mort

    Méduse et son cri pétrifié

    Entre ses dents de sanglier brutal

     

    Elle mourut ensanglantée pour que vive la vie

    Et que l’homme à l’épée paraisse

    Et le petit cheval ailé

     

    Sa mère au pilori de sa beauté barbare

    Imposée gardienne aux flancs du cratère

    Sa mère entourée de reptiles

    Elle avait dans le sang ce cheval de fantasme

     

    Le visiteur qui va et vient

    Entre Méduse et le petit cheval ailé

    Sait-il qu’il passe à travers la légende

    Et qu’il risque un regard mauvais

     

    Ce visiteur est un passant parmi des pages légendaires

    Où le bronze aux reflets marins

    Ouvre un chemin pour l’aventure

    Au bord d’une falaise où se brisent les vagues

    Où la Chimère est aux aguets

     

     

    Persée l’enfant de la pluie d’or

    Vient de franchir la fin de ce couloir

     

    Il a tranché le col de la Méduse

    L’eau et le sang font déjà des merveilles

     

    Comment ne pas rester fidèle

    À la beauté qui étreint qui délivre

    Et ne pas être voyagé

    Par la vie par la mort

    Par l’au-delà des choses

    Et des êtres vivants

     

    Comment rester profane

    Entre les murs de l’athanor

    Où sont réunis les mystères

    Afin qu’ils se répondent

     

    Si le visiteur croit en eux

    Une partie de son regard ne lui appartient plus……

     

    Petits sursauts du cheval d’or

    Écho mythique aux chevaux du cratère

    Perpétuel mouvement du torque

     

    Au défaut de la mort il brille

    Et se souvient de la peau de la sueur

    De la tiède émotion des clavicules

    Et de la fébrilité d’une femme

    Au soleil déclinant de la cérémonie

     

    Il se souvient du froid de la rigidité fidèle

    Et de la nuit dernière

    Éventrée par les torches

     

    Il a appartenu à la terre et au ciel

    Bien avant de se retrouver

    Posthume entre les mains des questionneurs

     

     La beauté lui confère un pouvoir libre

    Hostile aux anecdotes

    À mi-chemin du trésor et de l’invisible

    (Michel Lagrange août 2021)


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  •  Samedi 18 mai 2019, une bien agréable cérémonie s'est déroulée salle des Conférence de l'Hôtel de Ville de Châtillon sur Seine.

    Ce jour-là, Michel Lagrange faisait don de tous ses manuscrits à la bibliothèque Municipale de la ville.

    François Gaillard a tenu, avec beaucoup d'émotion, à retracer la vie et l'œuvre de son ami.

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Moment de convivialité, moment de partage, moment de reconnaissance, moment de gratitude, et moment de poésie que nous vous proposons de vivre  en l’honneur de notre poète Châtillonnais qui se définit lui-même comme un pèlerin du quotidien aux aguets » et qui a souhaité confier la précieuse matière de sa création poétique à la Ville de Châtillon sur Seine.

    Il a écrit :

    A Châtillon, j’ai beaucoup donné,j’ai beaucoup reçu. J’y ai fait ma vie avec ma famille. En paix, en profit, en bonheur ».

    Ces paroles nous touchent, mais ne nous abandonnons pas à un « chauvinisme béat » et posons lui simplement la question pour savoir ce qui l’a frappé, ce qui l’a inspiré en Pays Châtillonnais, lieu qui lui fut donné par le hasard, et voici sa réponse : »Quand on s’attache à un lieu, on ne peut pas rester indifférent à ce charme qui agit sans cesse. On peut parler de sublimation, peut-être ! » et il ajoute « S’il n’y avait pas eu à Châtillon la Princesse et son Trésor de Vix, j’aurais peut-être renoncé à y demeurer ! ».Etonnant comme cette réflexion avoue son évidence ! des dizaines d’années après la fondation et l’installation de la famille Lagrange en nos murs. Et d’un coup, nous comprenons que  pour Michel Lagrange, « l’invisible a des pouvoirs aussi prenants que ce qui visiblement nous entoure.

    Je vous propose à travers quelques brefs extraits de « Leçons d’un paysage » de suivre le « voyageur oblique » en Pays Châtillonnais qui met « sa destinée dans les pas de la vie »

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

     Plateau forêt gibier silence…

    A chaque fois le mémorial

    D’écorce vive ou de blé mûr

    Atteste une présence et me répond

    Par les ricochets de son jeu d’échos.

    Regards sur la ville :

    Au milieu de la ville intacte et bombardée

    La neige a blanchi ma mémoire

    Où des passants inscrivent

    Au noir et blanc de ma conscience

    A tour de rôle et de priorité

     Un culte :

     Un homme ainsi porte en sa chair

    Un réseau vieux comme le monde

    Où les disparus sont présents.

    Et ce n’est pas Saint Vorles qui

    Limitera mon cœur au simple lieu

    De sa présence.

    Il est où on ne l’attend pas

    Ici, ailleurs, aujourd’hui comme hier

    Cœur enflammé secourt l’enfant.

     Notre histoire

     Il y a des saisons sans calendriers ni concours

    Qui me font le contemporain

    Des Celtes, des Gallo-Romains,

    Du manteau blanc des abbayes,

    Des douleurs de ceux qui labourent.

     La tradition

     Rituel charivari fureur

    Au bruit des chaudrons que l’on tape…

    Esprits de l’hiver saisis de terreur

    Devant les bourgeons vernissés,

    C’est le cortège haut en couleurs

    De l’espoir paysan

    Et de la foi superstitieuse.

     Histoire contemporaine

     Maquis Tabou

    Maquis Montcalm,

    Et maquis Valentin-Balzac…

    Et tant de noms que l’on murmure

    Au niveau doré du silence

    Et du respect…

    Les secrets des sous-bois se sont mis à saigner

    Quand la Résistance a dit « NON ! »

    Et les soleils de conviction n’ont jamais renoncé

     Enfin, lieu mythique intemporel

     Source d’abondance et d’explorations !

    Leçons de la grande eau majeure !

    La Douix ressemble à la divinité

    Tout armée sortie du ventre terrestre.

    Il y a peu de cette résurgence à la résurrection,

    De la captivité à la libération,

    De l’enfermement à ce qui jubile

     Quelle chance pour nous tous d’avoir auprès de nous, un révélateur éclairé des forces du présent, des secrets du passé, un amplificateur des sentiments les plus purs.

    La main du poète a tracé tout cela sur de modestes cahiers qui seront confiés aux bons soins des générations futures.

    C’est une richesse que nous sommes tous très heureux de partager et en la circonstance, cela se traduit , non pas par des phrases verbeuses mais par un profond et sincère MERCI , merci partagé avec tous eux qui ont souhaité t’entourer en ce jour.

    Michel Lagrange, très ému, a dit son affection pour la ville de Châtillon  qu'il a appris à aimer et qu'il ne quitterait pour rien au monde.

    Cette ville, ainsi que le Châtillonnais qu'il a découvert avec ravissement,  lui ont permis de ressentir profondément des liens avec la nature, la beauté des sites, les légendes, l'air si pur... tout a été pour lui une source de réflexions profondes qui l'ont  inspiré et lui ont permis de composer de superbes poèmes qui nous parlent si fort aujourd'hui.

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Michel Lagrange, avant de nous lire quelques poèmes, nous a montré une photographie qu'il a prise au milieu de l'hiver.

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Se rendant à Dijon, il  a aperçu au bord de la route, avant le village d'Aisey sur Seine, un arbre , peut-être mort, ou peut-être défeuillé par l'hiver.

    Sur ses branches des dizaines de cormorans étaient perchés. Cette présence a inspiré le poète qui a composé de retour chez lui ce magnifique poème :

    L'arbre aux cormorans

     

    Grand arbre mort debout

    Armé de cormorans

    Comme autant de guetteurs

    Postés pour scruter le mystère

     

    Une vingtaine instinctivement regroupés

    Selon des lois venues de loin

    Apportées jusqu’ici

     

    Répétition d’oiseaux-fruits mûrs

    Essentielle harmonie de formes

    Orchestrant les détails d’une perfection supérieure

     

    Cette invention de la beauté

    Me pousse hors de mes regards quotidiens

     

    Je suis dans un spectaculaire

    Etranger aux hasards

     

    L’instant banal éclate

    Un temps hors du commun des jours paraît

    Seul véridique

    Allumant dans mes yeux

    Un chandelier porteur de magies noires

     

    Il n’y a pas de révélations secondaires

    Une anecdote a les profondeurs qu’on attend

    Si l’on est prêt aux aventures

    Et si la beauté va plus loin

    Que le calendrier des apparences.

     

    Michel Lagrange a été sollicité par un de ses amis vivant à Téhéran, pour composer des poèmes, destinés à accompagner un recueil de photos et d'œuvres d'art iraniennes.

    Curieusement, dans cet Iran merveilleux, existe une légende, celle du Simorgh, oiseau fabuleux qui fait penser au "phénix".

    Le poète soufi iranien Attar a écrit l'histoire d'une bande de trente oiseaux pèlerins partant, sous la conduite de la huppe, à la recherche d'un Simorgh dans le livre La Conférence des oiseaux (en persan : منطق‌الطیر).

    À la fin de leur quête, ils découvrent leur moi profond .

    La ressemblance entre l'arbre aux cormorans d'Aisey sur Seine et  la légende du Simorgh et les trente oiseaux qui le recherchent, a inspiré Michel Lagrange qui a écrit ce second superbe poème :

     L'arbre aux cormorans

    A l’horizon

    Un dôme en perfection turquoise

    Et sympathie cosmique

     

    Une rivière appelée autre part

    Vers un soleil nouveau

     

    Un arbre mort

    Greffé de cormorans guetteurs

     

    De passage ici-bas

    Dans cet arbre humilié

    Le diapason des oiseaux noirs

     

    Une trentaine

    Instinctivement regroupés

    Selon des lois venues de loin

    Pour donner corps à la Révélation future

     

    Aucune envie de vol

    Aucune incandescence

     

    Au bord de la rivière

    Une répétition d’oiseaux-fruits mûrs

    Dans un arbre mort de chagrin

    Couleurs de rouille et de plâtre étoilé

     

    Autant d’oiseaux de l’ombre

    Attendant la lumière

    Autant de pèlerins désorientés

     

    Un alphabet angulaire et coufique

    Au hasard dans les branches

    Espérant l’unité d’un texte sacro-saint

     

    Cet arbre obligé au silence

    Attend que je réponde

    Et le délivre

    En orchestrant les éléments d’un rêve éparpillé

     

    Roulis des apparences

    Emanation de la Beauté

    La migration de trente oiseaux

    Unanimement flambant neufs

     

    Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine, a accepté, au nom de la Ville,  avec un très grand plaisir le don des manuscrits de Michel Lagrange. Ces derniers iront enrichir, pour l'instant la Bibliothèque Municipale, puis dans quelque temps la nouvelle médiathèque.

    Les premiers coups de pioche pour démolir l'ancienne grande surface le Marmont, auront lieu en juillet. La démolition sera délicate car le bâtiment est amianté.

    La construction de la médiathèque  suivra, et les manuscrits de Michel Lagrange y auront une place d'honneur.

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Voici la pile des manuscrits offerts à la Ville par Michel Lagrange :

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Et quelques uns de ces manuscrits, certains superbement illustrés par l'auteur :

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Hubert Brigand a ensuite remis la médaille de la Ville à Michel Lagrange.

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    et des fleurs à son épouse...

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Michel Lagrange, écrivain et poète Châtillonnais, a offert tous ses manuscrits à la ville de Châtillon sur Seine....

    Ce fut un bien beau moment d'émotion pour l'écrivain-poète, partagé par ses amis venus lui rendre hommage et le féliciter.


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  • Au début du vernissage des tableaux d'Hellen Halftermeyer  et des sculptures de Pierre Mouzat dans la Galerie d'Or et d'Art de Châtillon sur Seine, Michel Lagrange a fait une mise au point très intéressante sur la notion de beauté dans l'Art.

    Reflexions de Michel Lagrange sur la notion de beauté dans l'Art....

    Son texte avait toute sa place ici.

    Quelques réflexions sur la notion de BEAUTÉ, face à des œuvres comme celles qui sont exposées aujourd’hui.

    Beaucoup trop de visiteurs confondent beau et joli.

    Est joli ce qui plaît, ce qui est agréable, facile, flatteur, décoratif. Une jolie fleur, un joli cœur… Je me rappelle des amis à qui je montrais un dessin de Pierre-Yves Trémois représentant des hommes en train de se battre, violemment. Ils ont accueilli ces dessins avec des cris d’horreur ! Ces spectateurs étaient sensibles de façon primaire et viscérale au thème de ce combat sans pitié, insensibles à la pureté admirable du dessin.

    Est beau ce qui profondément nous touche, nous interroge, nous dérange par sa force, son harmonie nouvelle, son unité supérieure aux apparences. Une œuvre dont les éléments, même s’ils ne recherchent pas les critères de la beauté classique, créent une vague d’émotion par leur perfection formelle. Est beau ce qui bouleverse, même quand les apparences sont brutales, troublantes, horribles…Pensez à Jérôme Bosch, à Grünewald, aux damnés aux enfers des Jugements Derniers, à une symphonie de Chostakovitch, à une œuvre de Bernard Buffet, à un nu de Francis Bacon ou de Lucian Freud, à une sculpture de Marc Petit…

    Ces œuvres sont belles car elles constituent un acte de vérité et la recherche d’une création unique, au service d’un univers où tout se tient, où tout signifie, où tout nous parle de nous et de notre condition humaine.

     


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  • Michel Lagrange, toujours inspiré par la Beauté, en littérature, musique, peinture, sculpture, arts de la scène....est présent à chaque vernissage de la Galerie d'Art et d'Or de Châtillon sur Seine, tant il admire les oeuvres exposées.

    Inspiré par les peintures, les sculptures présentées avec art par Patrick Dupressoir dans sa galerie,  il compose des poèmes qu'il lit devant le public.

    Il l'a bien sûr fait lors du vernissage des peintures de Tatsuo Jikumaru et des bronzes de Juan-Carlos Carrillo samedi 18 novembre 2017.

    Michel Lagrange a composé de merveilleux poèmes sur les superbes peintures de Tatsuo Jikumaru

    Comme Michel Lagrange sait que j'admire infiniment les peintures de Tatsuo Jikumaru, qui nous a accueillies mes amies et moi dans son cours de peinture à Montbard, il m'a donné le superbe poème qu'il a composé en son honneur ...Merci à lui.

    Michel Lagrange a composé de merveilleux poèmes sur les superbes peintures de Tatsuo Jikumaru

    LES APPARITIONS DE JIKUMARU

     

     Affleurement

    Si loin… si proche...

    Au bord de l’invisible,

    On sort du temps,

    Des pesanteurs de la réalité, des hasards de la prose,

    Et des lois de l’espace.

     

    Un rêve… il s’agit de rêver

    D’u royaume intime étrange étranger…

    À mi-chemin de l’univers sensible

    Et d’une image issue des profondeurs…

     

    Au fil d’un sable bleu,

    La lune

    Est en apesanteur magique,

    Exprès pour que la nuit, de concert avec moi,

    Murmure en paix.

     

    Espace imaginaire

    Et plus vrai que réel,

    Où librement se défont nos lourdeurs

    Qui sont de pauvres certitudes.

     

    Entre mes yeux qui l’interrogent

    Et l’apparition d’une femme,

    Il y a cette imprécision

    Précieuse…

     

    « Il-était-une-fois » des contes

    Illustre ainsi les contours vaporeux

    Où vit le légendaire.

     

    Apparition de femme…

    Évasive… informelle…

    Ailleurs et autrement…

     Elle est… elle n’est pas…

    Son index tendu désigne un mystère…

     

    En approcher, c’est convertir la vie

    Au plus intime, au plus offrant

    D’un nouveau contre-jour.

     

    Frémissements…Félicités…

    L’écho d’une ombre

    Est un soleil pâli.

     

    Dans la paume du ciel,

    L’hiver d’un arbre

    Est un sillon vital

    Dont il me garantit la profondeur.

     

    Envol silencieux du plaisir,

    Une autre clarté est à l’œuvre…

    On est dans le chuchotement

    D’un verset sur mesure.

     

    On passe à travers l’apparence,

    On y étreint une forme incertaine

    Où rien ne réduit l’horizon…

     

    Les limbes…

    Existent-ils entre la vie et l’au-delà,

    Comme entre la mort et le renouveau ?

     

    Fruit d’or de l’idéal...

     

    Qui confond brouillard et brouillon

    Ne mérite pas cet envol d’oiseau.

     

    Aucun effacement ne peut mettre à néant

    Une idée souveraine.

    Il la purifie

    De toute anecdote.

     

     

    Accommodant sur la beauté,

    C’est l’infini que je rencontre.

     

    Une harmonie… une vue spirituelle…

     

    À s’enflammer pour un « peut-être »,

    On met le feu à du hasard,

    Et le destin s’en souviendra.

     

     Le nombre d’or du temps qui passe

    Est la mise en couleurs de ces apparitions.

     

    L’amour…

    Le désir de beauté m’oblige

    À changer d’envergure et de lumière intime…

     

    Apparition… secret providentiel…

    Un homme au bord de l’au-delà

    Ne peut pas crier ce qu’il peint.

     

    Il murmure en couleurs

    Le jeu subtil d’un filigrane

    Encore en chrysalide…

     

    Il apprivoise un univers qui pose une auréole

    Autour de la Lumière…

     

    Apparition… vertu d’offrande…

    Et je sors victorieux de mes contours d’orage.

     

     

     


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  • Les sculptures d'Eric de Laclos ont inspiré Michel Lagrange....

    Ce texte « Un troublant jeu d’échos » veut traduire le travail du sculpteur Éric de Laclos, dans la cour du  Musée de Châtillon. Il a repris les deux statues mutilées trouvées auprès de la tombe de Vix, exposées au Musée, qu’il a « ressuscitées », semblables aux originaux, mais complètes, et renouvelées.

    D’abord, il interroge la pierre. Il s’agit pour lui de dégager ce qui se trouve enfoui dans le matériau. De libérer ce qui demeure emprisonné. La mémoire du sculpteur et celle de la pierre travaillent de concert.

    Il y a dans cette entreprise quelque chose de troublant. L’apparition d’une création originale et fidèle à un modèle antérieur de plusieurs siècles. C’est comme si le sculpteur repartait en amont, à la source d’une œuvre, tout en créant son propre univers, selon sa sensibilité et son propre style.

    Le résultat est fascinant. Les œuvres achevées relèvent à la fois de la copie et de l’originalité, de l’identique et du dissemblable, du mensonge et du véridique.

    Ce qui est le propre de toute création, qui puise dans la culture et dans le génie personnel de l’artiste.  

        

    UN  TROUBLANT  JEU  D’ÉCHOS

     

     Deux statues fondatrices

    Au musée de mémoire,

    Entre la vie glorieuse

    Et la mutilation mortelle.

     

    Une femme et un homme,

    Assis, exilés du pouvoir,

    Guetteurs décapités.

     

    En bas, entre l’église et le verger,

    Où la curiosité s’oriente et se prépare

    Aux visions sans coutures,

    Un sculpteur inaugure

    Un chemin de mémoire.

     

    A pris deux blocs d’un chaos primitif.

     

    Les interroge à tour de rôle :

    Te souviens-tu de cette femme

    Et de cet homme, assis dans ce musée,

    Frappés par la damnation de mémoire?

    Conduis-moi vers ces deux guetteurs. 

     

    La pierre a donné son accord.

     

    Remontant le cours de l’histoire,

    Il taille… il cisèle…il travaille

    En harmonie avec l’esprit et la main d’autrefois.

    Comme un archéologue,

    Il investit la nuit des hommes…

     

    Alors que le verger

    Sculpte ses fruitiers sans un bruit,

    Chaque coup de ciseau pénètre un courant pétrifié.

     

    Abîme et prospection.

    Quelque chose en amont cherche à me parvenir…

     

    Ce qui restait dissimulé,

    Le sculpteur le retrouve

    Et le réhabilite à ciel ouvert

    Qui est de tous les siècles... 

     

    Un chant profond,

    De l’estuaire à la source…

     

    Invention… délivrance…

    Union de la mémoire et de l’imaginaire…

    Du pareil et du dissemblable…

     

    Obscur, tellurique, ambigu,

    Hier croyait finir quand il revient

    Sur les versants de la coïncidence

    Heureuse et véridique.

     

    Une femme et un homme,

    Auxquels je rends le souffle

    Et la liberté d’exister

    Posthumes.

     

    Retour monumental à la sacralité

    Profanée volontairement

    Au temps où les statues étaient vivantes.

     

    Opération magique où le temps rebondit

    Dans l’imprévu de l’écho nouveau-né.

     

    En sont témoins les copeaux de la pierre

    Et le tremblement de mes mains

    Striées par les siècles vaincus. 

     


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  • Lors du vernissage de l'exposition de "La cave aux oiseaux", en hommage aux découvertes de Jean-François Chéreau auteur de fouilles à Chamesson, Michel Lagrange a offert à Jean-François Chéreau, et au public, un superbe hymne à l'oiseau sous terre qui renaît à la vie lorsqu'il revoit la lumière...

    "L'oiseau sous terre", un superbe poème de Michel Lagrange

     L’OISEAU SOUS TERRE

     

    Énigme à demi-effacée…

    Avenir d’autrefois…

    Rêve d’une ombre ensevelie…

     

    La vie attend sous terre

    Une exultation qui la justifie

    Et la métamorphose.

     

    Innocence et mystère…

    Une espérance,

    Un frémissement se souvient…

     

    Le temps s’est arrêté,

    Le temps qui vieillit dans nos caves

    Et qu’on oublie,

    Jusqu’à ce qu’il se fasse entendre…

     

    Quelques pierres… un décor… des rinceaux de couleurs…

    Un oiseau s’impatiente…

     

    Hantée de souvenirs et de pressentiments,

    Ma maison a connu, certains jours, des frissons

    Que l’oiseau seul expliquera, plus tard…

     

    Quel temps fait-il continûment sous terre ?

    Une nuit d’exil écrasant,

    Plus bas que ciel… plus haut que terre…

     

    Enfin, la découverte au bout de mes tâtonnements…

     

    Le tremblement du temps qui se délivre…

    Le regard d’un oiseau rattrapé par la vie…

     

    Entre chaos et sauvegarde,

    Une œuvre d’art,

    L’accord silencieux de la terre et de l’esprit.

     

    Je suis l’acteur qui fait renaître

    Un oiseau des siècles des siècles...

     

    Espérant qu’il ne succombera pas

    Aux éléments d’une terre étrangère

    Et d’un ciel inhospitalier,

    Je fais monter l’oiseau vers la lumière.

     

    Dans le faux jour d’une fresque inventée

    Par le besoin de vivre ailleurs,

    Un oiseau apparaît,

    Pour la première fois, perdu et retrouvé…

     

    Cet oiseau… quelques autres…

    Entre l’absolu de l’artiste

    Et la cécité du sous-sol.

     

    Illusion des temps confondus…

     

    L’oiseau dont je ne savais rien

    Se réalise et redonne à mes yeux

    La naïveté de l’enfance.

     

    Un oiseau, contemporain de mes jours

    Autant que du peintre appliqué

    Au panneau sans bruit de ses fresques.

     

    À mes questions, l’oiseau répond

    À hauteur d’homme.

     

    Un souffle issu de mon passé

    Devient mon avenir,

    Comme si les événements de ce lieu de ma vie

    Ne se succédaient pas,

    Mais demeuraient contemporains,

    Simultanés, heureux que nous nous retrouvions

    Ici et maintenant.

     

     Le paradis tient tout entier

    Dans l’oiseau qui regarde un homme

    En train de lui redonner vie.

     

     Un homme, à revoir l’éclat d’une étoile éteinte,

    Acquiert profondeur et vertige.

    Il est réinventé.

     

     A cappella, l’oiseau qui se met à chanter

    Contient les chants de toutes les époques.

    Il est mémoire… oubli… résurrection.

    Un nouveau temps commence…

     

    Un oiseau, les oiseaux sans nom

    Qui font d’un arbre un pays de non-lieu,

    Alors que se fait oublier

    La nuit pesante et sans couture.

     

    Oiseau que l’ankylose a failli pétrifier,

    Mais qui reçoit de la curiosité solaire

    Une envie d’envol à nouveau…

     

    Ainsi pactise un soleil aujourd’hui

    Avec l’Antiquité d’un village en Bourgogne…

     


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  •  "L'association des Amis de Saint-Phal représentant des hommes et des femmes très attachés à ce site millénaire, remercie Michel Lagrange et lui présente toute sa gratitude d'avoir su exprimer à travers des phrases poétiques le désarroi ressenti, après la découverte de cette chapelle éventrée, lacérée, triste accouchée de dalles disparues et vouées à couvrir des sols étrangers."

                         En hommage et remerciements à Michel Lagrange.          Philippe Fonquernie

    Saint-Phal, petite église écorchée vive, un poème de Michel Lagrange

    CHAPELLE  SAINT-PHAL

     

     Écorchée vive,

    Au plus obscur de la nuit des humains.

     

    Dépouillé, ton sol n’était pas

    De simples pierres.

    Tes dalles font partie

    Du credo de nos siècles.

     

    Insultée sans scrupules

    Et rendue à la terre,

    Tu es labourée comme si

    Tu pouvais donner plus de fruits

    À ta colline aux arbres verts.

     

    Tout un pan de ton histoire est parti,

    Vandalisé, martyrisé,

    Petite église au sommet de toi-même.

     

    Dilapidé dallage originel…

    Une apparence horizontale

    En souvenir de nos gisants,

    Mais à hauteur de l’espérance et de la foi…

     

    Ainsi, le Christ fut dépouillé

    De ses vêtements de blancheur,

    Tourné en dérision.

    Blessé au flanc.

     Et nous, terre battue, et autant dévastés,

    C’est d’un dallage intemporel

    Que nous nous trouvons investis

    Au sablier de notre temps.

     

    C’est l’humilité de l’humus

    Que ce désastre ici découvre.

     

    Il nous rappelle un désert aux pieds nus,

    Et le secret d’une  prière

    À contre-courant de la nuit des hommes.

     

    Rien ne profanera le credo qui nous porte,

    Et chaque dalle,

    Obligée de servir, ailleurs et autrement,

    Dira nos fondations vitales.

     

    ( Michel Lagrange. Lauréat de l’Académie française.)

    Monsieur Fonquernie vous communique :

    Un concert de musique baroque, chant et clavecin, sur le thème de la mélancolie sera donné le samedi 9 juillet à 20h30 dans la chapelle.Nous aurons le plaisir de vous y retrouver malgré les dégâts causés par des êtres sans foi ni loi.

    Réservez par avance votre soirée dont les bénéfices iront à la restauration de la chapelle Saint-Phal.


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  • Michel Lagrange a été bouleversé par les assassinats perpétrés par des barbares, assassinats d'êtres humains, mais aussi destructions d'œuvres d'art millénaires.

    Il a composé ce magnifique poème qu'il m'a autorisée à publier, merci à lui.

    L’INCENDIE

     L’inévitable est arrivé.

    Le temps s’est corrompu.

    Il a spontanément mis à feu

    Et à sang nos œuvres majuscules.

     

    Tourments des brasiers sur notre idéal

    Accumulé le long des siècles,

    Et dont l’écho est dans le cœur

    De nos besoins de certitudes.

     

    Ouvrant le rythme des saisons

    À l’au-delà des jours,

    La beauté de tant de chefs-d’œuvre

    Est devenue vertu vitale

    Offerte à l’air que je respire

    Et qui me garantit

    Mon statut d’être humain.

     

    Ricanements des livres convulsés,

    Crépitements des toiles peintes,

    Éclatements des marbres purs

    Promis aux décombres nocturnes...

     

    Ces œuvres sont la proie des flammes,

    Exterminées par le plaisir

    Sans regard des sentences.

     

    L’enfant qui meurt… l’œuvre d’art qui s’éteint…

     

    Mêmes douleurs, mêmes blasphèmes,

    Même effroi scandaleux

    Pour le déshérité

    Dont le désir est plus grand que la peur,

    Et qui a faim chaque jour au désert.

     

     J’ose espérer que ma douleur est bonne,

    Et que dans l’air chauffé à blanc

    L’esprit des morts s’élève au ciel

    Pour ne plus retomber dans nos indignités.

     

    Je crois au paradis des œuvres d’art,

    Et des enfants martyrs.

     

    Ce paradis tourne autour de la terre

    En anneau bienfaisant…

    Il donne ses couleurs aux jours festifs

    Où Orphée se déplace en altitude et profondeur,

    Au nom de l’idéal humain…

     

    Ce sont les jours de l’espérance

    Où l’homme en quête de repères

    Attend la mort pour ne plus avoir peur

    De vivre

    Exclu de ses chefs-d’œuvre.

     


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  • "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    Après le concert spirituel donné en l'église Saint-Pierre, anciennement Notre-Dame, par les Ambrosiniens, la Schola de Pontigny et les Dames de Pontigny, Michel Lagrange a dédicacé son nouveau livre, illustré de photos de Bernard Béros : "Le dernier jour de saint Bernard" suivi de "Clairvaux, Prison-Prière"

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    Michel Lagrange a dédicacé son ouvrage à de nombreux châtillonnais, en dédiant à chacun un message personnel, superbe preuve de son humanité et de sa bienveillance.

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    Bernard Béros y a ajouté sa signature.

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    Et avec chacun des lecteurs, ils ont eu un contact chaleureux...

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    La première partie du livre de Michel Lagrange est consacrée à saint Bernard, qui, sur son lit de mort, se remémore sa vie qui, bien que courte, fut si intense spirituellement et matériellement.

    Le texte est magnifique et émouvant, on suit en effet Bernard depuis sa tendre enfance, à côté de ses parents et de ses frères et sœur, on le retrouve à Saint Vorles auprès des chanoines, à Citeaux qu'il rejoignit avec de nombreux adeptes, bien sûr à Clairvaux qu'il fonda et lors de ses nombreuses rencontres et voyages, malgré sa santé chancelante.

    Bernard Béros a illustré le texte de l'auteur avec des photos qui nous montrent les lieux où le saint à vécu.

    Quelques pages parmi les nombreuses qui illustrent si bien le livre :

    A Châtillon sur Seine :

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    A Citeaux :

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    A Clairvaux :

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    La seconde partie du livre de Michel Lagrange s'intitule "Prison-Prière". Ce poème poignant lui a été inspiré par la vue des miradors de la prison de Clairvaux où les surveillants pénitentiaires regardent vers le sol ...alors que du temps de Bernard, les moines levaient les yeux vers le ciel en d'ardentes prières..

    Bernard Béros a encore ici illustré l'ouvrage de Michel Lagrange de belles photos, voici deux exemples parmi de très nombreuses pages,  qui nous montrent Clairvaux que d'habitude on n'a pas le droit de photographier.

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

    "Le dernier jour de saint Bernard" et "Clairvaux Prison-Prière" un livre de Michel Lagrange et Bernard Béros

     

     


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  •  Michel Lagrange, poète et écrivain bien connu dans notre région, a écrit un superbe texte sur son pays d'adoption, le Châtillonnais, dont il décrit et valorise toutes les facettes.

    Il a eu l'excellente idée d'offrir son manuscrit à la Ville de Châtillon sur Seine pour qu'elle le remette à la Bibliothèque Municipale.

    François Gaillard a eu le grand honneur de présenter Michel Lagrange à l'assistance, lui qui l'a eu comme professeur de Français au Lycée Désiré Nisard. Il l'a fait avec beaucoup d'émotion, tellement il a apprécié cet enseignant qui sut si bien lui ouvrir les portes de la culture.

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Michel Lagrange, avant la lecture de son texte "Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon sur Seine", nous a conté pourquoi il est tombé amoureux de notre petit coin de Bourgogne. Nommé dans le Châtillonnais, ses camarades de Faculté le prévenaient que ce pays "lointain" était "ravitaillé par les corbeaux" !!! il n'en a eu cure, et a découvert , en compagnie de son épouse, elle aussi professeur au lycée, les immenses charmes de sa région d'adoption. Tous deux auraient pu demander leur mutation, ils n'en ont rien fait, tant ils ont été séduits par la richesse de notre territoire : nature splendide, histoire monastique très riche, découvertes datant du Halstat uniques au monde, avec la tombe de Vix et bien d'autres merveilles négligées par les dijonnais qui pensent que le Châtillonnais est un désert humain et culturel ! Qu'ils ont tort !

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Michel Lagrange nous a ensuite lu sa magnifique ode au châtillonnais, un long texte passionné... et passionnant. Nous avons été suspendus à ses lèvres tant son texte était magique, évoquant la princesse de Vix "au bois dormant", la Douix, Saint Vorles, Saint Bernard, les églises, les maisons anciennes, la nature avec la Seine près de sa source, les forêts de feuillus qui abritent des espèces rares et une faune magnifique, l'histoire ancienne et contemporaine...

    C'était très beau, bravo monsieur Lagrange pour ce cadeau que vous faites à la ville et à ses habitants qui pourront consulter votre si beau manuscrit.

    Peu d'ouvrages littéraires ont été consacrés à la ville de Châtillon sur Seine et au Châtillonnais. Francis Carco dans "mémoires d'une autre vie" l'avait fait auparavant, mais d'une façon romanesque... sans égaler votre magnifique ouvrage qui glorifie notre région.

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Le manuscrit a été ensuite remis à Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine....

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    qui l'a confié ensuite a Annick Gueneau la Bibliothécaire...

    Michel Lagrange a remis son manuscrit " Leçon de paysage en hommage à la ville de Châtillon    sur Seine" à Hubert Brigand, maire de la ville

    Mon vœu le plus cher : que ce manuscrit soit imprimé et que chaque Châtillonnais puisse l'acquérir et le transmettre plus tard à ses enfants et petits enfants, car toutes les beautés passées et présentes de notre chère région sont réunies dans le texte de Michel Lagrange.


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  • Michel Lagrange s'est rendu très souvent dans l'église Saint-Nicolas de Châtillon sur Seine pour voir travailler la restauratrice Aude de Linares.

    Cette dernière a, en effet, restauré les tableaux qui ornent le chœur de l'église, tableaux ternis, souillés, à qui elle a redonné vie.

    Michel Lagrange l'a observée, et s'est inspiré de son travail pour écrire un merveilleux poème qu'il m'a envoyé...

    Le voici, merci à lui de m'en avoir fait cadeau bien avant l'inauguration officielle :

    RETOUR AUX SOURCES

     Entre les yeux de l’habitude

    Et la poussière,

    Il y a eu des mois et des années

    Qui ont rembruni le chef-d’œuvre.

     

    Une Vierge-à-l’Enfant,

    Frustrée par les brouillards

    D’un temps qui ne sait que vieillir,

    Aura souffert de l’érosion de nos curiosités.

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     L’eau vive oublie ses pentes

    Et la fraîcheur des plaisirs nouveau-nés.

    Nos yeux sans acuité sont des soleils éteints.

    L’eau stagne

    Où des noyés s’enfoncent…

     

    Égarée dans l’anonymat,

    Enfouie dans les sillons des siècles,

    Une foule de personnages

    Attend le retour des ferveurs…

     

    C’est un travail contre la mort

    Que ma main réalise,

    Obéissant aux vœux de l’origine…

     

    Il faut pénétrer l’œuvre d’art,

    Sonder l’obscurité du ciel,

    Redonner le sourire à la soie des manteaux,

    Dissoudre les ténèbres,

    Inaugurer nos soifs.

     

    Sauver la Lumière en train de sombrer

    Entre deux eaux,

    Celle du jour qui n’en peut plus,

    Celle du soir qui en profite…

    Essuyer les visages,

    Comme si Sainte Véronique

    Animait mes pinceaux,

    Rendre son vol vibré sans faute

    À la Sainte Colombe,

    Avec deux majuscules,

    En réincarnant l’Esprit Saint,

    Et la Bonne Nouvelle…

    Et rendre au peintre innocenté sa liberté

    De génie créateur.

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     En espérant que se révèle

    Une île et son trésor,

    Une épave, une aubaine…

     

    Un ange attend

    Pour épouser l’azur.

     

    J’essuie les larmes des tableaux,

    J’agrandis les fenêtres,

    Et redonne aux constellations

    Posthumes

    Un regain de ferveur.

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     Encrassés, vigilants,

    Les figurants du ciel et de la terre

    Ont fait semblant de s’endormir…

    Leurs propos se sont enlisés

    Avec l’écho silencieux de nos murs.

     

    Ils sont en train de sortir de l’éclipse,

    Et de renaître à la clarté

    Qui leur a donné l’existence.

    Ils vont redevenir contemporains.

     

    Je guéris les blessés,

    Je fais refleurir le bois mort.

    Je suis le soleil du compte à rebours…

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     Du limon, la vie recommence

    À respirer.

    C’est le temps qui s’inverse,

    Et le ciel promis qui revient

    A cappella.

     

    De l’orage au ciel purifié,

    Le vent se lève.

    Il était lourd de saisons mortes.

    Il reprend vie.

    Du bas-relief à la hauteur,

    Toute Beauté, ce sont des retrouvailles.

     

    Un personnage …un autre… un autre…

    Émergeant des erreurs du temps…

    Toujours dans la dispute

    À propos de l’Eucharistie…

    Tous affairés par le mystère

    Et retenus par l’horizon des hommes,

    Alors que le soleil vainqueur

    Reprend ses illuminations

    Dans le cercle éternel…

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     La Sainte Colombe a viré ses ailes de grisaille.

    Elle éblouit

    Dans la blancheur

    Où son cœur bat.

    La vertu des anges est en vie.

     

    Le si long mercredi des cendres

    A disparu…

    Les personnages sont en train

    De renaître au débat confisqué par l’obscur…

    "Retour aux Sources" un très beau poème de Michel Lagrange

     L’ostensoir a repris son vol surnaturel.

    Les angelots de l’Évangile

    Ont aimé l’Esprit blanc qui les a libérés.

     

    Du mensonge à la Beauté qui dit vrai,

    Je rends à l’esprit son pouvoir subtil

    Au cœur de la matière.

     

    Entre la Lumière initiale

    Et l’obscurité d’aujourd’hui,

    Je jette un pont providentiel.

    Selon Saint Luc, la Lumière est préméditée.

     

    Quand la Beauté refait surface et profondeur,

    Nous redevenons lumineux

    Et nous rajeunissons

    Dans un cycle nouveau.

     

    Je lave les yeux clos du Christ.

    Ils vont s’ouvrir au jour de Pâques

    Et de Résurrection.

    ( Michel Lagrange, avril 2014)

    ( N.B. :Les belles photos qui illustrent le poème, sont de Michel Lagrange, je ne les ai pas signées de son nom pour ne pas les dénaturer)


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  •  Michel Lagrange, écrivain et poète châtillonnais,  et Jean-Louis Gand, compositeur dijonnais, se sont retrouvés au Musée des Beaux-Arts de Dijon, pour présenter une œuvre qu'ils ont élaborée en commun "La cantate des Pleurants".

    Les voici tous les deux dans la cour de Bar du Musée avant leur conférence.

    La cantate des Pleurants

    Les deux auteurs ont été présentés au public, venu nombreux (il y avait une délégation châtillonnaise !) par la Directrice du Quatuor Manfred.

    La cantate des Pleurants

    Michel Lagrange nous a confié combien les pleurants des tombeaux de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur avaient marqué son enfance... En effet la tristesse de ces personnages qu'il venait très souvent admirer avec son père, lors de visites au Musée des Beaux Arts, rejoignait la sienne.. Michel Lagrange a connu, très jeune une tragédie, celle de la perte de sa mère.

    La cantate des Pleurants

    Cette tristesse, cette douleur des pleurants, Michel Lagrange l'a faite sienne, car ils sont nos frères dans la souffrance ...Il nous le dit dans la préface de son livre "Deuillants, pleurants ...et fraternels" :

    Ce sont des êtres humains que j'aborde, et qui m'abordent, échantillons d'humanité universels.vus de si près, ils me confient leurs émotions qui sont de tous les temps....

    Avec mes sens et mon esprit, j'ai de la compassion pour eux. Leur procession de foi devient la mienne. Ils me voyagent, au-delà de leur apparence, au-delà de moi-même. Au point que je deviens l'un d'eux....

    La cantate des Pleurants

    Jean-Louis Gand et Michel Lagrange sont amis depuis toujours. Et lorsque Michel a envoyé à Jean-Louis son livre ""deuillants, pleurants et...fraternels", ce dernier, ébloui par l'écriture si merveilleusement poétique de son ami, a pensé mettre le texte en musique...

    La cantate des Pleurants

    Le poème de Michel Lagrange, c'est une réflexion sur la mort, mais aussi sur l'espérance..

    La cantate des Pleurants

    Jean-Louis Gand a tout de suite pensé confier texte et musique au quatuor Manfred qui a immédiatement accepté. Mais il a voulu absolument qu'en plus des cordes, il y ait une voix humaine parlée et chantée, pour que les auditeurs suivent le cheminement de la pensée de Michel Lagrange.

    Cette voix , c'est celle de Pierre-Yves Pruvot, baryton.

    La cantate des Pleurants

    Pour que la Cantate des Pleurants soit parfaite, Jean-Louis Gand a demandé à Michel Lagrange d'écrire trois autres grands poèmes. En effet le compositeur voulait évoquer une montée  qui part des pleurs, qui se poursuit par une imploration, continue par l'apparition de la lumière et se termine par l'espérance.

    Il a donc écrit six pièces : trois pour le quatuor seul et trois pour quatuor et baryton.

    La cantate des Pleurants

    La "cantate pour les Pleurants" est une œuvre conséquente qui, avec le texte, fait au moins quarante minutes. 

    Jean-Louis Gand nous a confié que ce qui l'a beaucoup intéressé c'est la conjonction du texte et de la musique.

    La cantate des Pleurants

    Les auditeurs ont demandé à Michel Lagrange s'il  écrivait en compagnie de  musique...il a répondu que tout son travail poétique n'était que musique , puisque les mots sont comme des notes... Il s'est dit très impatient de découvrir "La Cantate des Pleurants" dans son intégralité, puisqu'il n'en avait entendu que des extraits l'après-midi lors des répétitions...

    La cantate des Pleurants

     "Deuillants, pleurants", le livre de Michel Lagrange a été présenté dans cet article : :

    http://www.christaldesaintmarc.com/michel-lagrange-publie-un-tres-bel-ouvrage-poetique-magnifiquement-ill-a6677956

    Quelques uns de ces pleurants ont fait le tour du monde, ils sont revenus,  heureusement, au pied des tombeaux des Ducs Philippe le Hardi et Jean sans Peur.. Ce sont de pures merveilles d'albâtre...

    Le tombeau de Philippe le Hardi :

    La cantate des Pleurants

    Le tombeau de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière :

    La cantate des Pleurants

    Voici les photos de quelques pleurants, auxquels j'ajouterai des extraits du poème initial de Michel Lagrange, publié dans "deuillants, pleurants et ... fraternels" :

    La cantate des Pleurants

    A l'ombre du Hardi, ces figurants

    Sont les apprentis de la mort

    Au b à ba de la douleur humaine.

    La cantate des Pleurants

    Illuminés de l'intérieur,

    Ceux qui se sont perdus dans le soleil rituel

    Ont oublié leur nom.

    Ils ont affaire ailleurs

    La cantate des Pleurants

    Aussi vont-ils, patients,

    La tête offerte à la résurrection,

    Les yeux perdus dans l'au-delà.

    La cantate des Pleurants

    Pour que chacun oublie les rumeurs printanières

    Et que la mort ne puisse pas les reconnaître,

    On a revêtu les pleurants

    de lourds manteaux de deuil.

    La cantate des Pleurants

    Les grains des chapelets sont le temps moissonné de l'âme,

    Si lents, si lestés

    Par les oraisons...

    La cantate des Pleurants

    (Le livre de Michel Lagrange, "Deuillants...pleurants...et fraternels", illustré de très belles photos de Bernard Béros,  est édité par A&R éditions et se trouve dans toute bonne librairie de notre région. N'hésitez-pas à vous le procurer, il est magnifique )


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  • Dédicace par Michel Lagrange de son dernier livre "Eclats d'Enfance"

    Invité par la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine, Michel Lagrange nous a présenté son dernier ouvrage, un roman intitulé "Éclats d'enfance". C'est son deuxième roman, après "les morts de Sébastien Danger", Michel Lagrange publiant le plus souvent des oeuvres poétiques, la dernière étant "Contre-jours"..

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Dans ce roman, l'auteur qui se revoit enfant, retrouve difficilement des bribes de souvenirs de son enfance dijonnaise, souvenirs souvent occultés par la "catastrophe originelle" que fut pour lui  la mort de sa mère.

    Il y a l'enfant, appelé Jean,.qui raconte naïvement les petits riens de sa vie, et puis il y a Michel, l'adulte, qui après chaque anecdote livre ses réflexions sur la vie, la mort, à la manière du choeur antique.

    "Le petit Jean est un homme en retard. En oblique, la mort, depuis toujours a compromis sa fondation d'adulte. Elle exerce, en basse continue, son droit de préemption sur un trésor vital"

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Annick et Françoise, les bibliothécaires ont lu des passages du roman , passages qui ont permis à l'auteur, ensuite, d'expliquer le sens de ces deux voix qui se succèdent: celle de l'enfant et celle de l'adulte

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Michel Lagrange dit qu'il a quelquefois oublié ce qu'il a écrit...la lecture de passages de son livre l'a visiblement ému..

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Certaines anecdotes racontées naïvement par Jean, font comprendre à l'adulte Michel, la force de l'inconscient : par exemple Jean qui aime beaucoup, comme une mère, la jolie boulangère de la rue François Rude la voit trancher le pain avant de le vendre..amour et mort se mêlent pense l'adulte.

    De même ce kaléidoscope qui donnait tant de plaisir à Jean, par ses couleurs de vie, devient inutile et mort, lorqu'il l'a démonté.

    Lorsque Jean parcourt le labyrinthe de la fête foraine, il s'amuse de son reflet dans les miroirs...Michel y voit deux pôles: comme Narcisse l'enfant s'admire, mais le miroir lui ouvre aussi l'espace, l'océan, l'aventure...le destin.

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    "Eclats d'enfance" est donc une oeuvre très originale, on y trouve des scènes anecdotiques sans chronologie, entrecoupées des réflexions de l'adulte, plus sereines, plus mûres.

    J'avoue que je m'étais, à première lecture, surtout attachée aux souvenirs  anecdotiques de l' enfant, souvenirs qui furent pratiquement les miens puisque j'ai vécu à la même époque à Dijon...Mais, à la seconde lecture j'ai apprécié les réflexions de l'adulte, et maintenant lorsque j'évoque ma propre enfance, je tente de comprendre pourquoi  et comment ma vie s'est orientée vers l'adulte que je suis.

    Les lecteurs ont beaucoup apprécié la présentation par Michel Lagrange de son dernier roman et lui ont demandé de le dédicacer.

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Pour ma part je me suis procurée son premier roman "les morts de Sébastien Danger",  et j'ai eu droit à une dédicace chaleureuse, à l'image de son auteur...

    Michel Lagrange a dédicacé son dernier ouvrage, "Eclats d'Enfance", à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine

    Merci à Michel Lagrange pour sa présentation de son livre, un roman qui dit-il "serait plutôt une enquête, entre l'oubli et la convocation de témoignages comme autant de résurgences inespérées.

    Qu'est ce que cette résurgence ? Qu'est ce que ce temps disparu ? D'où revient-il ? Peut-on lui faire confiance ? De quels échantillons d'éternité sommes nous faits ?"

    "Eclats d'enfance", un livre à lire absolument....

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  • "Eclats d'enfance", un très beau livre de Michel Lagrange...

    Michel Lagrange , auteur bien connu dans le Châtillonnais pour ses beaux ouvrages poétiques, vient de publier un livre consacré à son enfance dijonnaise, intitulé "Eclats d'enfance".

    "Eclats d'enfance", un très beau livre de Michel Lagrange...

    Dans ce très beau texte, tout de sensibilité et de pudeur, l'auteur-enfant  nous raconte sa vie dans les années qui ont précédé et suivi la mort de sa mère. Et, entrecoupant ces récits, c'est l'auteur-adulte qui  nous fait part de ses réflexions  sur la mémoire, sur l'analyse de ses souvenirs.

    Une plongée dans une enfance qu'il croyait oubliée mais qui refait surface: il se revoit dans l'appartement de sa famille  rue du Château, observant les boutiques pittoresques de la ville, allant à l'école... passant ses vacances à Blaisy-Bas, séjours qui furent sans doute, par son observation de la Nature, (avec un grand N), le ferment de son amour pour la poésie.

    J'ai lu cet ouvrage avec beaucoup d'émotion et pour plusieurs raisons: sans se  rencontrer, sans être parents (car nous portons le même nom), mais vivant lui, rue du Château, moi, au coin de la place Jean Macé et de la rue du Bourg,  nous avons vécu à la même époque, dijonnais tous les deux.. Tous deux nous avons connu les mêmes émotions (ah ! Fernand, cassant des assiettes place Grangier !), nous avons fréquenté les mêmes endroits, jardins dijonnais, magasins, nous avons même été soignés à la clinique Sainte Marthe pour le même mal :un panaris... et nous avons fini tous les deux par habiter Châtillon sur Seine, après une vie consacrée à l'enseignement, c'est troublant, non ?....

    Nous nous sommes peut-être croisés, qui sait, avant de nous connaître à Châtillon, bien plus tard !

    La seule différence, et elle est de taille, c'est que moi, durant cette époque, j'avais ma maman, lui l'avait malheureusement perdue..

    Je vous conseille vivement de lire "Eclats d'enfance", un bien beau livre qui nous dévoile le Dijon pendant et après la guerre, et surtout, surtout, qui nous présente un très attachant  portrait d'enfant: le petit Jean, alias Michel...

    A signaler qu'en octobre, Michel Lagrange viendra  évoquer son enfance  et dédicacer son ouvrage à la Bibliothèque Municipale, une rencontre à ne surtout pas manquer !

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  • Lors du si beau concert de Faverolles les Lucey, tandis que l'orage grondait au-dehors, une chauve-souris, cachée dans le retable de Saint Pierre qui orne magnifiquement le choeur de l'église, s'est  mise à voler au-dessus des spectateurs...je ne l'ai pas vue, obnubilée par les musiciens et le chanteur que je photographiais..

    Mais Michel Lagrange, lui, l'a observée, et cette vision l'a inspiré ...Il a écrit un  beau poème qu'il a offert à Laurent Schembri pour le remercier de son accueil si chaleureux... et qu'il offre aussi aux lecteurs de ce blog..

    Ce poème, le voici :

    Un poème de Michel Lagrange


    CONCERT  À  FAVEROLLES

     

    Échappée du retable,

    Affolant la lumière

    À coups d’obscurité battante,

    Une chauve-souris dans le chœur de l’église...

     

    À travers les fenêtres,

    On voit le ciel du soir

    Soutenu par des arcs-boutants.

    Architecture en simulacre,

    Édifiant le reflet virtuel

    En noir et blanc du chœur

    Sur un versant voûté d’orage…

     

    Une autre église en double,

    Unissant dehors la pierre

    Et le ciel…

    Pseudo miroir

    Au sacrement du hasard des éclairs.

     

    Près du retable où Saint Pierre est en ascension,

    La chauve-souris ne sait plus

    À quel projet de ciel se vouer.

    Dehors… dedans… trompant son vol…

     

    Et soudain la musique !

    Aucun espace en dehors du baroque,

    Aucun repère à part cette beauté

    Venue de loin, de haut…

    Révélation d’un livre ouvert

    Et converti en clavecin… théorbe…

    Et voix d’homme en exubérance.

    Efforts de la lune en plein ciel

    Entre deux cumulus…

    La lumière au couchant s’attarde

    En vibrations-rumeurs.

    Musique au flanc de la nuit redoublante…

     

    Il fait de mieux en mieux soleil

    Dans le chœur de l’église.

    Il pleut dehors.

    Tremblements du ciel noir

    Sur floraison mouillée du sol

    Effaçant le chant des oiseaux,

    La tiédeur poussiéreuse

    Et le parfum de prose

    Épuisée par son propre poids.

     

    Succession des accents de lune

    Aux loteries du ciel.

    Nuit originelle et musique

    Ont chacune un privilège à sauver.

     

    Afin de nous porter plus haut que nous,

    La beauté nous prend pour ce que nous sommes,

    Impatients, désireux, complices...

     

    On peut pleurer de joie quand la beauté

    Renverse un à un nos raisonnements.

    C’en est fini de nos pensums de vivre

    Et de nos restrictions !

     

    Le jour revient, danseur, chanteur,

    Humain comme jamais.

    La chauve-souris s’est éteinte, ayant pris peur

    D’avoir frôlé tant de beauté ce soir.


    (Michel Lagrange, le 29 août 2012)

    Un poème de Michel Lagrange

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  •  Michel Lagrange, notre poète Châtillonnais, vient de publier un superbe ouvrage,illustré de somptueuses photographies de Bernard Béros., un ouvrage où me dit-il :"Face à la Mort, les sentiments, les gestes ont une force humaine intemporelle..."

    Michel Lagrange publie un très bel ouvrage poétique magnifiquement illustré...

    J'ai retrouvé dans les poésies de Michel Lagrange toute cette admiration que j'avais eue, enfant, devant les pleurants qui se trouvent autour du tombeau de Philippe le Hardi , au Musée de Dijon.

    Ces pleurants d'albâtre, au visage découvert ou caché, si petits, mais si expressifs, m'ont toujours fascinée ..Ils sont tous différents, ces  magnifiques "deuillants" comme les nomme Michel Lagrange.

    Vous en verrez de nombreux dans son ouvrage, dont j'ai scanné quelques pages..

    Quant aux poésies, elles sont sublimes...comme d'habitude...

    Michel Lagrange publie un très bel ouvrage poétique magnifiquement illustré...

    (cliquer pour mieux lire)

    Michel Lagrange publie un très bel ouvrage poétique magnifiquement illustré...

    Michel Lagrange publie un très bel ouvrage poétique magnifiquement illustré...

    Quelques informations sur le tombeau de Philippe le Hardi et ses pleurants :

    Le tombeau de Philippe le Hardi au Musée des Beaux-Arts de Dijon


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  • Michel Lagrange,grand poète Châtillonnais, m'a fait l'honneur de me confier un des poèmes qu'il a écrit , inspiré par la vue du très beau sépulcre de l'église Saint Vorles...

    -Les Amis du Musée

    Voici ce qu'il nous dit de l'inspiration qui l'a saisi devant cette magnifique mise au tombeau..

    Ce texte, écrit en face de la mise au tombeau de l’église de Saint-Vorles, à Châtillon, est une méditation poétique sur le « Grand Mystère » de la mort et de la résurrection.

       Même si une corde sépare les visiteurs des statues, il s’agit de la franchir, de passer outre, et de rejoindre ces statues, ce qu’elles incarnent…

       D’abord, c’est l’angoisse, celle de ne pas être à la hauteur, de voir dénoncées ses propres ombres, ses manques, ses fautes… Le scandale est la mort du Christ, qu’il faut comprendre, et accepter, au-delà des réactions passionnelles, humaines, trop humaines…

       La description de certains détails, loin de nuire à la portée du message, est chargée de les éclairer, faisant partie de la révélation.

       Peu à peu, la communion s’établit entre le spectateur et les témoins directs de la mort scandaleuse du Christ. Il se fraie un passage, il adhère, il participe. Il est de plain-pied avec le silence et le message. Il est passé au-delà des apparences, au-delà du temps dont le spectacle est la mise au tombeau. Dans une éternité nouvelle.

    -Les Amis du Musée

    Voici le très beau texte de Michel Lagrange,que j'ai scindé pour y intercaler des photos des personnages de cette mise au tombeau (avec sa permission)

    MISE  AU  TOMBEAU

     Mise au tombeau.

     Une corde arc-en-ciel

    Entre les vivants et les morts.

     

    Je suis venu mécontent de ma vie.

    Insuffisant. Au niveau courant de ma pente

    Et curieux de toucher du doigt

    Les plaies représentées par l’écho d’ici-bas.

     

    Il faut passer par le tragique

    Où la vie se déploie.

    Partager la souffrance avec

    Celle de Dieu qui est

    Parmi les hommes,

    Et les oblige

    À des sublimations

    Sans précédent.


     Je suis comme un nomade affrontant des statues.

    Comme un chevreuil qui voit venir quelqu’un…

    Je voudrais me cacher.

     

    En moi, l’angoisse.

    Un tremblement profond. De qui se sent fautif

    Et responsable.

    -Les Amis du Musée

    Au-dessus de l’abîme, un corps

    Est allongé,

    Qui n’aurait jamais dû mourir.

    Mais qui est mort,

    Dans l’innocence,

    Exprès pour sanctifier la mort

    Et passer outre.

    -Les Amis du Musée

    Un gisant pèse lourd.

    Du poids de nos douleurs

    Et de sa défection.

    Il est impénétrable

    Et divorcé de nous.

     

    Sa bouche à demi close

    Est un autel désaffecté.

     

    Tous les morts ont des traits communs.

    Ils font bloc dans l’absence

    Et dans le froid qui les durcit.

    Nous qui restons sur notre rive

    Avons du mal

    À ne pas nous sentir de trop.

     

    Dans cette mort, le Christ est en exil.

     

    Le temps méchant se fait prioritaire.

    En attendant…

     

    On est encore en cet instant

    Sur le versant mortel de la crucifixion,

    Dans le temps suspendu.

    Alors que se profile

    Un rendez-vous posthume

    Avec la réconciliation glorieuse.

    -Les Amis du Musée

    Absenté par la mort,

    Le Christ a laissé porte close,

    Avec la clé dans la serrure.

     

    Un mystère à retardement – trois jours –

    Va éclater.

    Madeleine en sera témoin

    Avant les autres.

     

    Dans la douleur des survivants,

    Les contemporains du Christ

    Sont perdus.

    Figés, comme le Christ,

    Dans l’apparence

    Où se complaît l’histoire.

    Entre la rigidité du cadavre

    Et la résurrection promise.

    -Les Amis du Musée

    Leur désarroi n’est qu’une hésitation

    Au carrefour du temps,

    Où la mort du Christ a eu lieu.

    Elle est coincée dans leur esprit

    Comme un squelette

    En travers de la vie confiante.

     

    Tête à bout de patience,

    Regard mi-clos,

    Comme si fermer à demi les yeux

    Diminuait l’éclat du scandale.

     

    Ils ont la bouche entrebâillée

    Afin d’évacuer les relents

    De la mort dont les mots fermentent

    -Les Amis du Musée

    Sur la paroi du sarcophage,

    On voit les douze,

    Habillés à l’antique.

    Ils cherchent la parole et le mot guérisseurs.

    -Les Amis du Musée

    -Les Amis du Musée

    Le bras posé de saint Jean sur Marie

    Jette un pont de chaleur humaine,

    En dépit de l’éclair de nuit

    Qui a rompu la pierre.

    -Les Amis du Musée

    Depuis que le flambeau a disparu,

    La nuit n’a rien multiplié.

    L’incandescence a des pouvoirs

    Qui ne dépendent pas de nous.

    -Les Amis du Musée

    L’épée brandie

    N’existe plus,

    Même si le bras du soldat

    Pourfend le vide et joue les matamores.

    -Les Amis du Musée

    Les donateurs sont plus petits

    Que les contemporains du Christ,

    Auxquels ils ont laissé

    La priorité du geste officiel.

    Ils sont agenouillés

    Pour être à la hauteur

    De l’affliction priante humaine.

     

    Ils n’ont que l’âge en eux

    De leurs mains réunies

    Sur les mots silencieux de l’âme.

    -Les Amis du Musée

    La femme est mutilée.

    Ne souffre pas, n’interrompt pas pour autant

    Sa prière.

    Retrouvera ses mains

    Au détour du chemin de la résurrection,

    Déposées bien en vue,

    Sur un bord de fenêtre,

    Comme deux gants oubliés là…

    -Les Amis du Musée

    Ces donateurs sont au courant

    De ce qui aura lieu

    À la fin du troisième jour.

    Ils n’ont gardé que l’espérance

    En écoutant le flux de la prière

    Ouvrir en eux des sillons de fraîcheur paisible.

    -Les Amis du Musée

    Au cimetière, à côté de Saint-Vorles,

    Les morts sont enfermés

    Dans un jardin de gravillons

    Scrupuleux et balayés par le vent.

    Trois jours et des poussières,

    À l’ombre d’un château ruiné…

    Le temps ne passe pas.

    Se décompose un peu,

    Plus lentement que la mémoire…

     

    Ces morts sont en souffrance.

    Oublieraient-ils que le Maître a péri

    Avant eux, et qu’il a reparu avant eux,

    Pour qu’il y ait résurrection de tous ?

    -Les Amis du Musée

    Je vais je viens d’une émotion à l’autre.

    Et me réconcilie avec le Christ

    Au point de mire universel.

     

    Il y a tant de mains ici

    Que je ne sais laquelle apprivoiser.

    Tenir entre les miennes.

     

    Il y a tant d’humanité ici

    Que l’homme est dépassé.

    Et que le vide a disparu,

    Et que le manque est bienvenu

    Pour accueillir le Grand Mystère.

     

    Le silence est habité par la grâce.

    Il est ici chez lui.

    Elle est ici chez nous.

     

    Mon passage au milieu de l’unanimité

    Tient du miracle.

    Et ne fait ni remous ni confusion.

    De près, je vois que ce n’est pas

    Le goût de la mort qui s’impose

    Entre les lèvres.

    -Les Amis du Musée

    Je me mêle aux statues.

    C’est comme si nous partagions

    Une mission connue par cœur,

    Et, bien avant de naître,

    Initiatique.

     

    C’est comme si j’étais le premier à leur dire :

    « Attendez trois jours ! Revenez ! »

    Clairvoyance intuitive !

    Irradiation du sens au-delà du non-sens !

     

    Je fais partie de la famille.

     

    C’est la mise au tombeau du temps.

    -Les Amis du Musée

    -Les Amis du Musée

    Merci, Monsieur Lagrange, de ce merveilleux poème dont vous avez fait cadeau  à mes lecteurs et à moi-même..

    NB: les dessins de la tête du Christ et de Marie Madeleine sont tirés du manuscrit de Michel Lagrange.

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    Merci.)


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  • Depuis de nombreuses années,Michel Lagrange compose pour les fêtes des Châtillonnais, un conte, publié dans notre journal local..
    Cette année ,c'est près de  la mare de Darbois qu'il a fait vagabonder  son imagination, cette si jolie mare que m'a fait découvrir Monsieur de Pougnadoresse.(voir le chapitre "Châtillonnais":la mare de Darbois)
    Trouvant le texte de Michel Lagrange si poétique,je lui ai demandé l'autorisation de le publier , ce qu'il m'a accordé avec sa gentillesse coutumière...
    Merci à lui !

    Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

    La mare de Darbois

     Depuis huit jours,début décembre,j’étais resté enfermé dans mon bureau à cause d’une sorte de grippe qui ne disait pas son nom.

    Un gros rhume plutôt.Qui à coups de grogs  et d’aspirine, avait bientôt disparu.Le temps s’était mis à la neige qui affolait les gens et paralysait le pays. j’enrageais parce que j’aurais dû aller à Dijon pour une réunion de bureau, puis une assemblée générale.Mais la prudence était de me faire porter pâle ; blanc comme neige plutôt ! Je pestais contre les éléments et contre mon impuissance.

    Nous étions lundi 21 décembre.La neige était figée sur les trottoirs, de moins en moins déblayés.J’en avais assez de ce mélange de verglas et de boue sale. Le soleil s’était levé, le ciel était dégagé, et rien ne paraissait plus beau que cet azur en suspension qui allumait la neige. Beau temps d’hiver !

    Je voulus sortir de la ville, de ce tohu-bohu festif des derniers achats, d’une agitation plus que profane, toute matérialiste.Je pris ma voiture, sans vraiment savoir où j’irais.Les chemins étaient mal dégagés ou pas du tout, dès que l’on s’écartait des grandes voies.

    Ma voiture me conduisit où je n’aurais pas pensé me rendre.On fait parfois des choses sans le vouloir, parce que la volonté de l’homme n’est pas ce qui le gouverne le mieux ! Peut-être que le monde va mal depuis que l’homme s’est limité à sa raison raisonnante !

    Toujours est-il que j’arrivai à la petite route qui, de Buncey, s’engage à travers le val Thibaut.La route était juste marquée par des pneus de voiture.Mais le vallon était superbe de silence, de blancheur, de paix.Ce que je recherchais.Le panneau indiquant la mare de Darbois était toiletté de neige,mais visible.

    J’aimais bien ce coin serein, paisible , et généreux. Il avait été remarquablement réhabilité.j’étais venu lire, ou écrire, quelquefois en été au bord de cette petite mare pavée, alimentée par les eaux de pluie.J’y aimais la dimension humaine du décor, le parfum des roses, l’histoire de cette mare créée au XVIIIème siècle.

    Il n’était pas question en ce jour d’hiver enneigé d’y sentir le parfum des roses, d’y entendre le chant flûté du crapaud, d’y percevoir le vol bleuté des libellules.Le site était un reposoir de blancheur silencieuse, un autel à la paix rurale.Ce que je recherchais aussi.

    Ma surprise fut grande lorsque je vis, tracée dans la neige immaculée, une empreinte de pas régulière, délicate, élégante.L’empreinte de souliers féminins, petit triangle de la semelle et petit trou d’un talon haut.Aussitôt , je remarquai que ses pas étaient à sens unique.Ils semblaient se diriger vers le château Darbois.Et puis, dans l’air, flottait comme un parfum de roses…

    J’allais suivre l’empreinte, lorsque je me dis que j’en savais assez long, et qu’il ne fallait pas chercher plus avant à comprendre quoi que ce fût, au risque de la déception.Un cadeau m’était donné : cette empreinte énigmatique.Il m’appartenait d’emporter chez moi ce beau mystère, de vivre avec,enrichi par cet aperçu de la beauté des choses, et le mystère de ce qui nous entoure, un peu plus amoureux de la vie.Cela valait bien le virtuel où les gens cherchaient du refuge, au lieu de percevoir les merveilles qui les entourent, à chaque instant.

    Je rentrai donc chez moi, heureux comme un convalescent qui respire à nouveau la santé revenue ! Ma santé, à laquelle contribuent ce charme d’une empreinte et le parfum des roses, un 21 décembre !

    Bonnes fêtes de Noël,amis lecteurs ! Et soyez assez fous pour croire en ces merveilles dont notre vie est pleine !

    Et que la paix soit en vos coeurs !

    (Michel Lagrange)


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