Au XXIème siècle, savez-vous que certaines communes de notre région n'ont plus accès à  l'eau potable ? C'est le cas d'Aisey sur Seine, qui fait partie de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais.

Alertée par certains habitants du village, j'ai été horrifiée d'apprendre  qu'à notre époque, on soit encore privé d'un élément indispensable à la santé pour la  boisson, le lavage des légumes, la cuisson des aliments. J'ai donc pensé faire connaître la lutte d'un collectif qui s'est formé au village.

De l'eau à Aisey, il y en a pourtant !

Voici ce que m'a envoyé le collectif : des explications nécessaires visibles ci-dessous, et en fin d'article les deux tracts qu'il a publiés.

Depuis septembre dernier, les analyses de l’eau de la commune d’Aisey-sur-Seine, ont révélé la présence de nombreux pesticides.

L’Agence régionale de Santé (ARS) qui dépend du Ministère de la Santé, a demandé à la Mairie d’Aisey, début décembre, de prévenir les habitants qu’ils ne pouvaient plus consommer l’eau du robinet (ni boire de l’eau, ni cuire les aliments, ni même laver les légumes), de mener une enquête sur les causes et de prendre rapidement des mesures correctives.

Dès connaissance de cette pollution importante et persistante, un « Collectif de citoyens d’Aisey » s’est formé avec deux objectifs majeurs :

• Communiquer aux habitants d’Aisey le maximum d’informations sur cette pollution et les risques sanitaires associés,
• Etre informés des démarches de la Mairie pour résoudre à court, moyen et surtout à long terme cette pollution qui pourra se reproduire et s’associer aux décisions qui seront prises.

Courageusement, le Maire et certains adjoints ont distribué de l’eau en bouteille aux 200 habitants. Cette situation a duré 3 mois et l’interdiction de l’usage de l’eau pour besoins alimentaires a été levée par l’ARS tout début mars.

Cependant à ce jour, persiste une pollution au métazachlore (herbicide utilisé dans la culture du Colza). Les dernières analyses de début mars montrent une teneur de 0,26 microgramme par litre qui dépasse donc largement la limite autorisée de 0,1 microgramme par litre et rend donc l’eau non conforme au regard de la loi française.

Malgré la levée de restriction le « Collectif » continue à mener son enquête, notamment avec l’aide d’une association de médecins au niveau national et est en contact avec plusieurs associations ayant la même démarche citoyenne. Il a conscience  qu’ Aisey est loin d’être la seule commune dans le Châtillonnais dans cette situation et souhaitent « ouvrir la voie » à un engagement citoyen et local, et pourquoi pas aider à une prise de conscience qu’il est temps de changer certaines pratiques agricoles pour la santé de tous.

Si vous voulez en savoir plus ou suivre leurs actions et les résultats qui en découlent, contactez-les en allant sur leur page Facebook, vous trouverez leurs coordonnées.
Deux moyens pour accéder à leur page :

• Pour ceux qui ont un compte Facebook : Aisey : Notre Eau, Notre Santé
• Pour ceux qui ont un accès internet mais pas de compte Facebook : https://goo.gl/7QMYms
  

Tract numéro 1 :

Tract numéro 2

Je souhaite que le collectif réussisse dans son combat.