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Chantal Gyulay, Présidente des Amis d'Aignay le Duc et Alentours, a remercié le public d'être venu nombreux, assister à une cérémonie peu ordinaire : le versement "pour l'éternité" des bulletins aux Archives Départementales de la Côte d'Or.
Ce grand travail de classement a été accompli avec Dominique Lagoutte.
Edouard Bouyé, Directeur des Archives Départementales, est venu à Aignay prendre possession des bulletins qu'il va archiver à Dijon.
Il aime faire partager des textes peu connus qui sont le reflet de la vie d'autrefois. Il nous l'a prouvé à Châtillon sur Seine lors d'une lecture de lettres de poilus de 14-18., avec Rémi Fritsch d'Aignay le Duc !
Il a donc tenu à lire des extraits de l'histoire tragique des innocents qui furent accusés en 1780, à Aignay le Duc, de l'agression du père Jean, ermite à Aignay le Duc.
En voici l'histoire très résumée, à l'aide des notes que j'ai prises.
(Je publierai, demain, l'histoire complète de "L'ermite d'Aignay le Duc", texte que m'a très aimablement transmis Christian Bay que je remercie infiniment)
Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1780, trois individus entrèrent par effraction chez le frère Jean, qui était ermite à Aignay le Duc.
Ils le ligotèrent, le brutalisèrent et lui volèrent ses maigres possessions.
Jean-Baptiste Gentil, dont la mère était mourante, alla chercher le frère Jean pour qu'il lui donne les derniers sacrements.
Il trouva l'ermite ligoté et le délivra.
Lors de l'enquête qui suivit, le frère Jean reconnut ses trois agresseurs, dont l'un était le meunier Claude Gentil, (le propre frère de Jean-Baptiste), un autre était Guillaume Vauriot et le dernier un dénommé Chaumontel.
L'histoire de l'ermite d'Aignay le Duc fut racontée par Edouard Bouyé en plusieurs épisodes, entrecoupés par un concert donné par "le Tamalou Orchestra"
Après cet intermède musical fort apprécié, Edouard Bouyé nous conta la fin de cette histoire tragique.
Les "prétendus" agresseurs du Frère Jean, Claude Gentil et Guillaume Vauriot (Chaumontel avait un alibi) furent d'abord jugés au tribunal de Châtillon sur Seine, puis à Dijon en appel.
En effet les accusés firent appel car ils réfutaient vigoureusement leur participation à l'agression de l'ermite.
Mais l'ermite n'en démordait pas.
Claude Gentil fut alors soumis à une torture épouvantable, déjà la "question ordinaire", puis la "question extraordinaire"...il y eut 6 degrés de torture différents...mais Claude Gentil n'avoua jamais, disant à chaque degré qu'il était innocent.
Il fut tout de même condamné à être pendu.
Guillaume Vauriot fut condamné aux galères, où il mourut peu après.
Bien des années plus tard, un malfaiteur, arrêté à Montargis déclara qu'en 1780, il avait, avec deux complices, agressé un ermite à Aignay le Duc....
La sœur de Claude et de Jean-Baptiste lut cette histoire sur un almanach et prévint aussitôt son frère.
Jean-Baptiste, pour rencontrer le Procureur de Dijon, fit de nombreuses démarches, huit voyages, sans les commodités d'aujourd'hui, et après s'être lourdement endetté.
Il voulait absolument, avec raison, que la Justice réhabilite son frère Claude...
La famille de Claude Gentil demanda la réhabilitation de ce dernier et aussi celle de Guillaume Vauriot .
Cette réhabilitation fut proclamée par la Chambre des Tournelles.
Le roi Louis XVI, le 28 août 1789, versa, sur sa cassette personnelle, des indemnités aux familles.
Pour terminer cette belle après-midi culturelle et musicale, le Tamalou Orchestra nous régala encore avec des paso-doble, des valses et du jazz...
Des auditeurs ont même dansé !
Le Tamalou Orchestra a été très applaudi.
Le fidèle Trésorier des Amis d'Aignay le Duc et Alentours, François Piélin, a présenté tous les bulletins de l'association parus depuis trente ans.
On pouvait bien sûr se procurer des anciens bulletins et le dernier paru, bien entendu.
(L'adhésion de 15 euros à l'association vous permet d'avoir le bulletin annuel gratuitement)
Chantal Gyulay et Dominique Lagoutte ont rappelé le formidable travail de tous ceux qui ont contribué au bulletin depuis toutes ces années, dont le regretté Roland Fritsch.
Son épouse, très émue, était présente....
Edouard Bouyé a précisé que les Archives Départementales reçoivent les bulletins de toutes les associations de Côte d'Or. Il a dernièrement archivé ceux d'une ancienne association catholique du Lycée Marcelle Pardé de Dijon où j'ai fait mes études.
Il a donc été très heureux de la remise des bulletins des Amis d'Aignay le Duc aux Archives Départementales de Dijon.
Ils sont lourds ces bulletins !! Dominique Lagoutte a eu du mal à les porter !
La Présidente Chantal Gyulay et Edouard Bouyé ont signé cette remise aux Archives, avec beaucoup de plaisir.
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Les Amis d'Aignay le Duc et Alentours est une association pleine de vie et de projets !
Son programme pour 2022 est superbe : concerts, visites, promenades, conférences etc....quelle vitalité !
Cliquer et utiliser la touche Ctrl pour mieux lire.
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Jean-Michel Mars Président du Comité du Comité du souvenir du Monument de la Forêt de Châtillon nous avait communiqué :
Il y a 78 ans aujourd'hui, 37 maquisards mouraient pour que la France soit libre.
Un hommage leur sera rendu dimanche 12 Juin à 11h15 au Monument de la Forêt.
Pierre Magès a réalisé une vidéo de la cérémonie, merci à lui.
A mettre en grand écran.
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Lors de leur sortie annuelle de juin, les adhérents de la Société Mycologique du Châtillonnais ont découvert avec un grand plaisir "le petit train de l'Yonne" à Massangis...
De 1880 à 1951, un chemin de fer départemental appelé "Tacot"circulait de Migennes à l'Isle sur Serein en traversant Chablis et Noyers.
Après l'arrêt de la ligne, le train étant remplacé par des camions, des bus, des voitures...les rails rouillèrent et disparurent sous la végétation..
Mais il y a 40 ans, une poignée de bénévoles désira faire revivre une petite portion de la ligne, ces personnes fondèrent une association nommée "Association Train Petite Vitesse de Massangis" "A.T.P.V.M."
Ce sont quelques uns de ces bénévoles qui nous ont accueillis en gare de Massangis.
Nous sommes prêts pour le départ !
Le petit train serpente dans la forêt rafraîchissante, un délicieux plaisir rythmé par les soubressauts des wagons qui passent entre deux rails....
L'adjoint du conducteur surveille la bonne marche du train...
Un panneau le long du trajet, nous rappelle que dans cette forêt existèrent plusieurs maquis de Résistance, pendant la seconde guerre mondiale.
A la fin de la ligne il faut inverser la machine....
Sur le chemin du retour, une halte permet au chef de gare de nous faire l'historique du "tacot" d'autrefois.
Le tacot transportait des matières agricoles, des vins de Chablis, mais aussi de la pierre de Massangis.
Cette pierre magnifique est non gélive, ce qui est un atout considérable pour la construction de bâtiments prestigieux que le temps n'érodera pas.
Elle est aussi belle que du marbre, la pierre de Massangis ! Elle a servi pour la construction de plusieurs monuments parisiens.
Au retour, un petit clin d'œil au vin de Chablis que transportait le tacot...
L'ATPVM a besoin de fonds pour continuer l'entretien de la ligne et du matériel, aussi un petit magasin permet d'acheter des souvenirs : cartes postales, bouteilles de Chablis par exemple.
A l'intérieur de la gare, on peut voir les photos des gares où s'arrêtait le tacot...
et une petite exposition d'anciens outils qu'utilisaient les cheminots.
Pour en connaître davantage sur la belle pierre de Massangis, nous avons visité la maison des pierreux.
On peut y voir les engins utilisés dans les carrières...
Quelques notions de géologie sur la pierre de Massangis :
Des photos nous montrent le dur travail des carriers....
Dans une mezzanine on peut voir tous les outils utilisés par les carriers pour l'extraction et le travail de la pierre.
On y apprend la vie d'un célèbre personnage icaunais....mais qui travailla aussi en Côte d'Or (à Comblanchien)
Emile Proudhon à la fin de sa vie devint sculpteur, on admire dans le musée des pierreux, certaines de ses œuvres.
(A noter qu'Emile Proudhon était le petit neveu de Pierre-Joseph Proudhon, célèbre polémiste, journaliste, économiste, qui s'était écrié un jour "la propriété c'est le vol !" ...)
Un lien intéressant sur la pierre de Massangis :
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Programme des visites d'églises en 2022, avec "Un jour, une église" :
Pour mieux lire les dates , les lieux et les horaires, cliquer sur le carré fléché.
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