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Voici quelques images de la fête de la Pomme à Laignes.
Un monde fou s'y est donné rendez-vous, tellement fou que je ne m'y suis pas attardée, les bousculades, les énormes chiens qui se battent au milieu de la foule, je ne supporte pas...
J'ai néanmoins photographié presque tous les stands avant de me sauver, c'est dommage car je n'ai pas pu voir les danseurs bretons.... Heureusement René Drappier m'en a envoyé quelques clichés, visibles en fin d'article.
Le village avait été bien décoré...
Le pressage des pommes, moins nombreuses cette année...
Très peu de pommes ont été récoltées cette année, aussi il n'y a pas eu de vente de bouteilles de délicieux jus. On pouvait seulement déguster un verre de jus de pommes payant.
Les enfants n'ont pas été oubliés...
La traditionnelle confection de boudin...
Jean Glace présentait ses si belles créations...
Les nouveautés de cette année :
Les Tamalous ont ravi les spectateurs !
René Drappier m'a donc envoyé quelques photos, merci à lui, les voici :
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Le "Coup de Contes" 2016 qui avait pour sujet la gourmandise, a été présenté salle Luc Schréder par Martine Aubignat, adjointe à la culture et par les présidentes des deux clubs châtillonnais les Abeilles et les Capucins. En effet, les adhérents de ces deux clubs ont confectionné les "gourmandises" que les spectateurs ont dégusté à la fin du spectacle.
Une superbe jeune femme écoutait la présentation de la soirée...C'était Nora Arceval, la conteuse qui allait enchanter notre soirée.
Annick Gueneau, la bibliothécaire a présenté la soirée. Les coups de contes depuis de longues années ont occupé bien des lieux à Châtillon sur Seine : le théâtre Gaston Bernard, la salle Kiki de Montparnasse, la bibliothèque, la grande salle Luc Schréder. Cette année Coup de contes a choisi la petite salle vitrée, plus intime, plus propice à l'écoute de contes.
Puis Annick Gueneau nous a fait connaître la conteuse Nora Arceval.
Nora Aceval, Conteuse traditionnelle à voix nue, se place dans la transmission. Elle est née à Tousnina sur les hauts plateaux de Tiaret dans le sud-ouest algérien. Son enfance entre Tousnina et Sougueur fut bercée par les contes populaires que disaient les femmes de sa tribu des Ouled Sidi Khaled.
Née d’un père Français d’Algérie et d’une mère arabe, elle se trouva enrichie d’une double culture : Un pont entre l’Algérie et la France.
Krimissa le mari gourmand
La pomme volée...
Le paysan qui n'avait pas de chance...
Un village sans cimetière....
Le collier de perles...
Et après le spectacle, Nora Arceval a lancé une joute de devinettes du Maghreb comme dans la société traditionnelle.
Nora Arceval a été très applaudie, ses contes ont été un enchantement !
Et l'enchantement a continué avec la dégustation des gourmandises ....
confectionnées par le club des Abeilles
par ceux du club des Capucins :
et par madame Legendre, des Amis de la Charme...
Cette soirée fut un régal pour les oreilles car ces contes furent superbes, pour la vue avec la belle Nora et sa robe colorée et pour les papilles avec ces gourmandises réalisées avec amour.
Voici une vidéo où Nora Arceval conte la belle histoire du collier de perles .
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François Poillotte nous a présenté une fort intéressante conférence sur la place de la Seine dans la sidérurgie et le flottage du bois autrefois dans le Châtillonnais, sous les auspices de l'association Châtillon-Scènes.
La sidérurgie Châtillonnaise s’est implantée à la suite de la sédentarisation des forges dans la seconde moitié du XIIIème siècle. Elle est issue de celle qui s’est développée aux XIIème et XIIIème siècles en Champagne méridionale, qui fut dominée par les cisterciens. Un réseau important de cours d’eau permit le recours à la force hydraulique. Un combustible à profusion tiré d’une forêt omniprésente, un minerai abondant extrait des marnes oxfordiennes de la « Vallée » ont tout naturellement favorisé cette émergence.
La plus ancienne de ces forges a sans doute été celle de Chamesson dont l’existence, antérieure à 1282, nous est révélée , par une transaction contenant cession à cette date par le seigneur de Nesle du fief d’Esporves.
Ces fourneaux et forges assis sur nos rivières se sont substitués aux forges itinérantes représentées par les bas fourneaux dont l’existence remonte à l’antiquité.
le patouillet :
Ils vont assurer la transition vers le procédé indirect de fabrication du fer avec l’introduction du haut fourneau où le minerai va être transformé en fonte, laquelle sera dans un deuxième temps décarburée dans la forge pour produire du fer ou de l’acier.
Le haut fourneau de Champigny sur l’Ource dont l’existence nous est signalée par une amodiation de 1486 par l’abbaye de Clairvaux qui en était propriétaire ; au profit d’un maître de forges laïc, fut sans doute le premier à être installé
Gros consommateurs de bois, ces hauts fourneaux vont se multiplier sur les cours d’eau du Châtillonnais, sur la Seine bien sûr mais aussi sur ses affluents, l’Ource, la Digeanne, la Coquille ou le Brevon. Ils vont contribuer à l’essor économique de notre région.
Près de l'ermitage du Val de Seine :
A Grand Pré, commune de Quemigny sur Seine :
A Aignay le Duc, en direction d'Etalante, sur la Coquille :
A Cosne, commune de Quemigny sur Seine :
A Tarperon sur la Coquille :
A Chênecières sur la commune de Saint Marc sur seine :
A Rochefort, sur le Brevon :
A Brémur et Vaurois : la Chouette, sur le Brevon :
A Nod sur Seine :
A Chamesson :
A Ampilly le Sec :
A Châtillon sur Seine, au Fourneau :
A Sainte Colombe sur Seine :
C’est à partir de la seconde moitié du XIXème siècle que cette sidérurgie triomphante, va brutalement s’effondrer. Les causes sont diverses : épuisement des minières, traité franco-anglais de 1860 sur le commerce, arrivée sur le marché du combustible d’origine minérale, etc..
Le flottage du bois en Châtillonnais :
La Seine et ses affluents n’ont pas servi uniquement au développement de la sidérurgie. Pendant près de deux siècles, ils ont contribué à acheminer vers Paris, le bois de chauffage dont la capitale avait besoin. Ce transport s’opérait par flottage à buches perdues. Il s’agit là d’un pan méconnu de notre histoire économique locale qui a totalement échappé de notre mémoire.
Les instruments nécessaires aux flotteurs :
François Poillotte nous montre ici la taille des bûches de bois qui flottaient tout d'abord sur les ruisseaux, puis sur la rivière.
Le flottage prendra fin peu de temps avant la faillite de la sidérurgie, et amorcera avec la disparition de celle-ci, le déclin économique du Châtillonnais dont nous ressentons encore aujourd’hui les effets.
Après cette magnifique conférence qui nous a dévoilé une part de l'histoire du Châtillonnais que nous connaissions peu (la sidérurgie) ou même pas du tout (le flottage du bois), François Poillotte a répondu aux questions de l'auditoire.
Il a été très applaudi.
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De très belles photos aériennes d'abbayes et d'églises, (cliquables) de Jean et Sophie Ponsignon et Jean-Pascal et Nicole Dufour.
La grange de Beaumont :
Citeaux :
Epailly :
Fontenay :
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Par Christaldesaintmarc dans -Animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix le 3 Octobre 2016 à 05:55
La FÊTE DE LA SCIENCE au Musée du Pays Châtillonnais - Trésor de Vix
Vin et archéologie en partenariat avec l'Inrap
DU 8 AU 16 OCTOBRE 2016 DE 10H À 17H30
Exposition du 8 au 16 octobre "Aux sources des vignes de Gevrey-Chambertin, en Côte-d’Or"
À Gevrey-Chambertin, les opérations archéologiques menées entre 2006 et 2010, au lieu-dit au-dessus de Bergis, démontrent une occupation humaine récurrente de ce territoire : du Néolithique moyen au second Âge du fer, ce secteur du pied de la Côte de Nuits a été habité et cultivé, bien avant l’Antiquité.
DIMANCHE 9 OCTOBRE Visite guidée à 14h30
Beaucoup d’objets du musée reflètent l’importance du vin depuis l’époque de la dame de Vix jusqu’au 19e siècle...
Par Félicie Fougère, conservatrice du Musée du pays Châtillonnais - Trésor de Vix
Conférence à 15h30
"Aux origines de la vigne à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) : modes de plantation et de conduite de vignes antiques en bourgogne"
par Sébastien Chevrier, archéologue à l'Inrap
Entrée libre - Inscription indispensable
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L’ERMITAGE DU VAL DE SEINE
LES BATIMENTS ET LE CULTE A NOTRE DAME
Logement des ermites et chapelle se trouvent sous le même toit. Un petit clocher surmontait autrefois l’ensemble. Le logement des ermites se composait autrefois de deux petites cellules et de trois chambres. Une porte fait communiquer leur logement avec la chapelle.
Extérieurement, la façade de la chapelle est aujourd’hui surmontée d’une petite croix en pierre. En dessous une cloche a été installée lors de la reprise du pèlerinage, en 1922.
La chapelle est éclairée en façade par un œil de bœuf et une fenêtre surmontant la porte et deux fenêtres de chaque côté, en plein cintre. La porte elle-même est entourée d’un décor dorique, avec pilastres cannelés ; sur le linteau est gravée la date de 1633. Non loin se dresse une croix et la dalle funéraire de Jehan le Grant, décédé le 8 septembre 1478, provenant de l’église paroissiale et installée sur quatre piliers en pierre.
Intérieurement, l’autel en pierre était autrefois recouvert d’une enveloppe en bois ayant la forme d’un autel-tombeau. Le retable était constitué d’un tableau représentant l’Annonciation, encadré de colonnes doriques et surmonté d’un fronton. L’ensemble est daté de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Si tout ce qui était en bois a disparu, le tableau, grâce aux dirigeantes de l’Association Baigneux-Archives, a pu être restauré. Un fronton surmontait le retable, encadrant une niche dans laquelle se trouvait la petite statue miraculeuse de Notre Dame du Val de Seine. De 49 cm de haut, la statue, représentant la Vierge portant l’Enfant Jésus, peut dater du XVIe siècle. L’autel était encadré par deux statues en pierre et plusieurs autres ornaient les murs, mais plusieurs ont été volées en 1979.
On venait et on vient aujourd’hui fréquenter l’ermitage aux jours concernant le culte de la Vierge, mais les dates de fréquentation ont changé.
Aujourd’hui, la procession a lieu le 15 août, jour de l’Assomption ; il en était de même avant la Révolution. Lors de la renaissance du pèlerinage, en 1922, le pèlerinage avait été fixé au jour de la Nativité de la Vierge ou dans son Octave. Le guide du pèlerin, édité en 1922 et réédité en 1937, comprend l’office pour la Nativité, le 8 septembre, mais également celui pour la Visitation, le 2 juillet. Si les débuts furent modestes : quelques prêtres du voisinage, quelques groupes de fidèles venus des paroisses environnantes, le pèlerinage réunissait quinze ans plus tard 30 ecclésiastiques et 1000 à 1200 pèlerins.
Mais les plus grandes réunions avaient lieu, avant la Révolution, le lundi de Pâques ; par exemple, le lundi de Pâques 1732, il y eut à l’ermitage plus de 3000 personnes. Car le lundi de Pâques était le lendemain de l’anniversaire de la Résurrection de Jésus-Christ, date intentionnelle pour honorer le privilège de Notre-Dame de ressusciter les enfants morts sans baptême (une statuette du Christ ressuscité était placé autrefois au-dessus de la statue de Notre-Dame). Selon la croyance populaire, le répit est, chez un enfant mort-né, un retour temporaire à la vie le temps de lui conférer le baptême avant la mort définitive. Ayant été baptisé, l’enfant pourra de ce fait entrer en paradis au lieu d’errer éternellement dans les limbes où il serait privé de la vision de Dieu. Le répit n’est possible qu’en certains sanctuaires, le plus souvent consacrés à la Vierge dont l’intercession est nécessaire pour obtenir un miracle. Il a été comptabilisé en France 277 sanctuaires de ce genre, dont quatre en Côte d’Or, mais pas le Val de Seine : dans l’église Saint-Rémy de Recey-sur-Ource, l’autel de Notre-Dame du Carmel ; à Notre-Dame de la Roche d’Hy à Massingy-les-Vitteaux ; à Notre-Dame du Chemin à Ladoix-Serrigny et à la chapelle Notre-Dame dans la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon. On a conservé des procès-verbaux de résurrection d’enfants morts sans baptême en 1692 et 1694 et le curé de Baigneux à cette époque, Didier Cresson, disait que des faits semblables se produisaient journellement à l’ermitage par l’intervention de Notre-Dame du Val-de-Seine. C’est peut-être pour cette raison que le pape Urbain II accorda, en 1640, des indulgences spéciales.
(Dominique Masson)
(photos : D.Masson ; cartes postales : collection Jean Millot)
Un grand merci à Dominique Masson pour nous avoir confié l'histoire passionnante de ce lieu peu connu de notre patrimoine
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