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Les deux musiciens-chanteurs du duo Bella Ciao ont surpris et enchanté les auditeurs avec leurs chansons populaires, anciennes parfois, d'Italie.
Vincenzo Inchingolo a tout d'abord présenté malicieusement le concert...en italien...puis il l'a fait en français bien évidemment.
Le répertoire du duo Bella Ciao se compose de chansons populaires anciennes du sud de l'Italie, de Sicile, du Piémont.
Vincenzo Inchingolo joue de la mandoline moderne... électrique, un instrument aux cordes pincées.
Il a interprété des tarentelles endiablées qui nous auraient bien fait danser !
Il chante en s'accompagnant d' une guitare.
Rémy Sastre joue uniquement de la guitare...
mais il chante aussi, avec le rythme du tambourin
Les deux musiciens nous ont interprété
"mamma mia damni cento lire", l'histoire d'une jeune fille qui veut se rendre en exil en Amérique, qui demande à sa mère de l'argent pour partir, mais dont le bateau sombrera...
Sicilia Bella" les regrets de son île natale par un italien exilé...
"La famiglia dei gobbi" , la famille des bossus , chanson très humoristique
"Marina, marina...", "O'Mama"...
Les auditeurs ont pu reprendre les couplets des chansons...en italien, avec ma foi beaucoup de bons résultats !
La chanson tragique "O Gorizia tu sei maladetta", chanson de guerre antimilitariste et anarchiste composée pendant la première guerre mondiale et très longtemps interdite nous a tous émus.
Vincenzo nous a aussi raconté de petites histoires italiennes assez cocasses et a évoqué le fameux Pinocchio de notre enfance !
Le concert s'est terminé par le fameux "Bella Ciao" que nous avons repris en cœur, tant cette chanson a traversé les frontières !
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi sono alzato
E ho trovato l'invasorO partigiano portami via
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
O partigiano portami via
Che mi sento di morir, ir, irBeaucoup d'applaudissements pour le duo Bella Ciao qui nous a fait découvrir les belles mélodies d'Italie, un pays aimé de tous, un pays frère par la langue et le cœur !
Et merci à la Municipalité de Châtillon sur Seine pour tous les concerts qu'elle a offert gratuitement aux habitants mais aussi aux gens de passage.
A l'année prochaine !
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Le spectacle "Le soldat et les fleurs", que nous a proposé la municipalité de Châtillon sur Seine, est une partie de la vie du général Testot-Ferry dans notre ville .
Christian Carli, un des concepteurs du projet, m' a donné le synopsis du "Soldat et les fleurs", texte qu'il a lu avant le spectacle.
Je l'illustrerai par des copies d'écran des projections, la vidéo qu'il m'a transmise étant trop longue pour être acceptée par Youtube.
Claude Testot-Ferry naquit à Arnay-le-Duc en mai 1773 et s'enrôla sous la Révolution en décembre 1789 au 10° régiment de chasseurs à cheval à l'âge de 16 ans .
Il fit une longue carrière militaire dans différentes unités de cavalerie et fut considéré parmi les meilleurs officiers de la cavalerie napoléonienne .
La carrière militaire héroïque de Claude Testot-Ferry a été évoquée par plusieurs retours en arrière chronologiques comme ceux-ci :
Auguste de Marmont...
et le général de Colbert ont été évoqués...
La fin de l'Empire...
La Restauration avec Louis XVIII...
et Charles X...
Claude Testot-Ferry perdit sa première épouse à La Chapelle-la-Reine dont il fut un temps le Maire, il se remaria avec une Châtillonnaise, et à la retraite, il s'installa dans notre ville.
Parmi ses passions : la botanique, passion qu'il partagea avec deux de ses amis de Châtillon : Eusèbe Gris , pharmacien mais aussi chercheur et découvreur du bienfait des liquides ferreux pour lutter contre la chlorose des plantes.
et Maître Mignard, membre du barreau mais surtout historien et écrivain pour les nombreux ouvrages qu'il a laissés.
Les trois compères herborisèrent dans tout le pays Châtillonnais et léguèrent à notre ville un imposant herbier de notre flore que nous possédons encore.
Ils avaient une Muse : la comtesse Victorine de Chastenay d'Essarois avec laquelle ils partagèrent leurs découvertes florales et poétiques .
A 83 ans, alors qu'il cueillait des fleurs dans son jardin....
il s'effondra victime d'une attaque...
Là haut, au dessus de nos têtes, sur cette colline , il repose au cimetière Saint-Vorles .
Pour terminer : Christian Carli cite Victorine de Chastenay dans son Calendrier de Flore :
"Le charme des fleurs ne s'analyse pas et c'est pour cela qu'il est universel et qu'il atteint l'âme elle-même"
Claude Testot-Ferry : Jean-Michel Bayard
Maître Mignard : Bertrand Beillot
Auguste de Marmont : Fred Tourvieille
Victorine de Chatenay : Amélie Silva
Eusèbe Gris : Claude Attia
Général de Colbert : Olivier Grataloup
Textes : Jean-Michel Bayard et Christian Carli
Production : ACPROD
Un article sur la vie du baron Testot-Ferry que j'avais publié ici en 2012
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Paola Borde, créatrice de superbes sacs en cuir végétal , a une boutique à Châtillon sur Seine où elle réalise de merveilleux objets de toute beauté.
L'émission "Silence ça pousse" de septembre 2021 sur FR5 l'a mise en valeur, et a rediffusé cette émission samedi 20 août 2022 .
Et vous y verrez aussi notre "monsieur le Fleuriste" qui lui vend des roses qu'elle utilise pour son cuir végétal...
Cliquez sur ce lien et mettez le curseur à 13 minutes 12 et admirez le travail de Paola !
https://www.france.tv/france-5/silence-ca-pousse/2760187-emission-du-samedi-18-septembre-2021.html
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Je n'ai pu aller visiter les fouilles de Vix cette année.
Heureusement, Marielle Lefils s'y est rendue et m'a fait provenir ses photos et son texte. Merci à elle pour son compte-rendu très explicite et ses beaux clichés !
Mardi 9 août 2022, visite du chantier de fouilles autrichiennes.
Bruno Chaume, le responsable du projet collectif de recherche (PCR) intitulé “Vix et son environnement”, chargé de recherche hors classe au CNRS, mais aussi Peter Ramsl, professeur de l’université de Vienne (Autriche), ainsi que Thomas Pertlwieser, responsable du chantier de fouilles (université de Vienne) étaient là pour accueillir le public et procéder à une visite guidée.
Pour Thomas Pertlwieser, 2022 est la 20ème année de fouilles ! Dans le programme Vix et son environnement, il y a aussi les sites périphériques.
Les chercheurs pensent pouvoir dater le complexe aristocratique, sans doute : 550-450 avant JC.
On parle maintenant de principauté celtique en référence au contrôle du territoire.
Au Hallstatt, la communication était la Seine.
A Vix « tout est grand » : 45 hectares pour environ 5000 habitants. 500 à 600 personnes habitaient sur le plateau.
Le fossé faisait 10m de profondeur sur 25 m en largeur à l’ouverture.
Des habitations et un grand fossé sur la rive droite ont été découvertes lors des fouilles de Sophie KRAUSS.
On observe un système externe (remparts 1 et 4), un système interne perpendiculaire (remparts 2 et 3) et un autre système qui reliait le système interne et le système externe (entre le rempart 3 et 4 au niveau de la Seine)
Les chercheurs se posent beaucoup de questions en remarquant une dimension exagérée pour un système uniquement défensif .
Le chantier de 2022 est réalisé à l’intérieur du fossé défensif, il s'agit de la suite des fouilles de 2018.
Le fossé, en direction de Pothières, tourne pour aller vers le mont Lassois.
En fonction des pentes, le fossé fait 8 m de profondeur et 6 m de largeur (en plein milieu du fossé).
On y trouve des traces indirectes de poutrage et une élévation au dessus du fossé dont une a été murée.
S'agirait-il d'un système de vannage ? et le rôle de bassins artificiels serait-il de garder l’eau ?
On observe une poutre sur le mur et à travers le mur (en connexion avec des poteaux verticaux) et à l’extérieur du mur pour tenir la façade
Ce système est construit en caisson, et au dessus des caissons, on aperçoit des briques crues.
Ces briques crues aux couleurs de la marne locale joueraient-elles un rôle de comblement ?
Le fossé est connecté avec la Seine.
On aperçoit également des sédiments qui viennent du haut de la montagne et de la Seine.
Le but de cette campagne de fouilles 2022 a été d'identifier, de voir ce qui se passe de l’autre côté, comment fonctionne ce circuit d'eau.
Bruno Chaume nous rappelle que Vix est un site hors norme et qu'il est devenu actuellement le plus grand site hallstattien d’Europe.
Une inquiétude, les fouilles programmées sont menacées par des contraintes budgétaires, aussi Bruno Chaume est inquiet pour l’avenir dans le contexte global d’aujourd’hui.
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Avant que le grand jeu historique et d'enquête sur "l'Affaire de l'Ermite, à vous de juger"commence, le public était accueilli sur la promenade Saint-Michel, par les chansons poétiques de René Daudan, le fameux poète paysan....
René Daudan était accompagné par son ami Alain Morize à l'accordéon.
Tout à coup, un roulement de tambour alerta l'assistance....
Philippe Bertrand annonça le thème de l'enquête et nous invita à franchir "la porte du temps"......
tandis qu'une habitante d'Aignay le Duc expliquait comment il fallait procéder pour donner son verdict à cette "Affaire de l'Ermite" qui exista réellement en 1780 au village.
Une affaire qui fit grand bruit et qui se termina tragiquement.
Nous voilà donc maintenant en 1780, et nous faisons connaissance de Claude Gentil, meunier au moulin de Roche à Aignay, accusé d'avoir, avec deux comparses, agressé un ermite, frère Jean, qui vivait à l'ermitage Saint-Michel, en haut du village.
Frère Jean, attaqué par des bandits pour lui voler son bien, avait été "saucissonné" brutalement, son bras contusionné . Son capuchon lui couvrant le visage, il n'avait pas pu voir ses agresseurs , mais avait entendu leur voix, dont celle de Claude Gentil , disait-il.
Claude Gentil a beau dire qu'il est innocent, la maréchaussée l'emmène en prison manu militari.
En bas de la promenade Saint-Michel nous rencontrons le fameux ermite qui nous raconte son agression en soutenant mordicus que c'est le fait du meunier Gentil et de deux de ses amis.
Les enquêteurs partent dans le village pour essayer de récolter des indices auprès des villageois, indices accusant le meunier ou l'innocentant.
Une habitante nous présente son village, Aignay le Duc, la rivière qui l'arrose qui se nomme la Coquille, et elle nous indique la maison de Claude Gentil .
Elle nous indique aussi "le moulin à tan" du village, où l'on pulvérisait de l'écorce de chêne qui servait à tanner les peaux.
Dans la superbe église Saint-Pierre et Saint-Paul d'Aignay, nous rencontrons une paroissienne...
et le curé Delaplanche qui est persuadé de l'innocence de Claude Gentil....
En effet, un briquet a été retrouvé près de l'ermite agressé, les gendarmes ont pensé que c'était celui de Claude Gentil, mais le curé montre le vrai briquet du meunier que ce dernier avait oublié dans l'église après avoir allumé des cierges....
Près du moulin, la boulangère ne donne pas son avis sur l'affaire...
Tandis que les clients du café papotent ....parfois à charge du meunier....
Les lavandières ajoutent leur grain de sel au récit des clients ....il faut dire que les habitants sont partagés sur l'affaire de l'ermite....certains étant un peu jaloux de la réussite du meunier....
Le lavoir d'Aignay le Duc est un superbe lavoir à impluvium, c'est à dire que l'eau de pluie tombe dans le bassin par un orifice du plafond.
Le lavoir et donc le moulin de Roche sont alimentés par la rivière la Coquille.
Son gardien surveille le niveau de l'eau....
Une habitante nous raconte l'histoire d'Aignay le Duc, dont elle a rassemblé des vues exposées autour du lavoir.
Puis elle nous conduit sur un pont d'où l'on peut voir le vannage de la Coquille qui alimente le moulin de Roche.
Un peu plus loin nous rencontrons l'ancienne propriétaire du moulin de Roche. Elle ne tarit pas d'éloges sur Claude Gentil qui s'est comporté en acheteur loyal et honnête.
Un violoneux nous entraîne dans les rues du village...
Nous rencontrons des tisserandes qui confectionnent des tissus de chanvre et de lin destinés à réaliser les trousseaux des jeunes filles à marier..
Certaines teignent les tissus avec des plantes récoltées dans la nature.
Au son du violon, une villageoise a fait danser les enquêteurs !
Tout en haut du village nous avons pu voir les restes des remparts et du château des Ducs de Bourgogne....
De retour sur la promenade Saint-Michel, les enquêteurs repassent dans la porte du temps et se retrouvent en 2022 pour profiter encore des chansons paysannes de René Daudan, et même écouter une chanson de sa composition sur l'Ukraine d'autrefois.
Le Président du Festi'val de Seine, Vincent Chauvot, a vivement remercié René Daudan et Alain Morize pour avoir si joliment animé l'après-midi., entre les départs et les arrivées des groupes d'enquêteurs.
Il a ensuite demandé à ceux-ci de voter en glissant leurs bulletins dans l'urne.
Une joyeuse musique a alors retenti... C'était celle du groupe Kat'Dixies qui vise à promouvoir le jazz New-Orleans avec ses quatre musiciens aux : saxophone, trompette, banjo et soubassophone.
Toutes les personnes, dont les protagonistes de l'affaire de l'ermite, désirant assister à la soirée musicale proposée par le Festi'Val de Seine à la forge d'Aignay le Duc, sont parties à pied, rejoindre la forge, accompagnées par la joyeuse musique de Kat'Dixies...
Un sympathique accueil leur était réservé....
Lorsque les protagonistes de l'Affaire de l'Ermite ont été rassemblés, le public a enfin pu savoir de quelle façon les enquêteurs se sont prononcés sur l'innocence ou sur la culpabilité de Claude Gentil et de son ami Guillaume Vauriot.
Le dépouillement des votes a été le suivant :
53 enquêteurs l'ont innocenté...mais 24 l'ont accusé.....
En réalité, dans la véritable histoire de l'affaire de l'Ermite, Claude Gentil n'a jamais rien avoué bien qu'ayant été torturé, et il a été ensuite pendu.
Son soi-disant comparse Guillaume Vauriot a été condamné aux galères où il est mort d'épuisement.
Mais un coup de théâtre arriva quelques années après cette terrible histoire.
La cousine de Claude Gentil qui habitait Dijon, lut par hasard, sur une gazette, que des bandits avaient été arrêtés à Montargis pour des faits similaires à ceux qui s'étaient produits à Aignay contre l'ermite Jean.
Le frère de Claude, Jean-Baptiste, se rendit à Montargis informer la justice de ce qui s'était passé à Aignay le Duc en 1780.
L'un des bandits avoua très facilement l'attaque de l'ermitage d'Aignay , pour dit-il, soulager sa conscience.
Il fut pendu ensuite à Aignay le Duc.
Claude Gentil et son ami n'étaient donc pas coupables !
Un procès en réhabilitation eut lieu, la famille fut dédommagée, le roi Louis XVI lui même, ému par cette tragique histoire, fit un don de 6 mille livres provenant de son trésor personnel.
Claude Thoret, descendant de la famille Gentil, qui a réalisé un magnifique opuscule sur l'histoire de l'ermite , était présent.
Quelques autres descendants de la famille de Claude Gentil étaient là également.
Ils ont reçu un fac-similé du procès de réhabilitation de Claude Gentil , don de la part des Archives Départementales de la Côte d'Or et le livret de Claude Thoret.
Puis vint le temps des festivités proposées par le Festi'Val de Seine,, plusieurs concerts étaient prévus.
Et puis on pouvait se restaurer et donc acquérir des tickets auprès de sympathiques bénévoles !
Voici l'article qui raconte en détail l'histoire de l'ermite :
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