• Né en 1090, dans une grande famille noble de Bourgogne, Bernard est le troisième des sept enfants de Tescelin le Roux (Tescelin Sorrel) chevalier du Duc de Bourgogne et d'Aleth de Montbard.

    Certains disent qu'il est né à Fontaine -les-Dijon...

    Mais une autre hypothèse a vu le jour...

    Bernard est peut-être né dans un village appelé Fontaine …,Fontaine en Duesmois,à côté de Châtillon.C'est là qu'est la source de sa famille  !


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  • Saint Bernard priant Saint Vorles


    À l'âge de neuf ans, on l'envoie à l'école canoniale de Châtillon-sur-Seine, où il montre un goût particulier pour la littérature. Il étudie jusqu'à l'âge de 16 ans chez les chanoines de St Vorles à Chatillon sur Seine.

    Pourquoi l'aurait on envoyé étudier à Châtillon,alors qu'il aurait pu aller à Dijon où se trouvaient de nombreux monastères bien plus illustres ?

    Bernard est un enfant du Châtillonnais…

    (c’est ma thèse ,mais je comprends que d’autres ne le partagent pas…surtout les habitants de Fontaine-les-Dijon pour qui l’abbatiale qu’ils y ont construite fut source de revenus…)



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  • Et il y eut l'épisode du miracle de la lactation qui eut lieu à Châtillon sur Seine et où l'Église Saint-Vorles en indique le lieu précis. :

    Saint Bernard était en prière devant une statue de la Vierge et quand il prononça " Monstra te esse matrem " la statue devint vivante et la Vierge lança du lait dans la sainte bouche,la bouche de...Bernard !!!


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  • Le miracle de la lactation de saint Bernard de Clairvaux est relaté dès le début du XIVe siècle dans le " livre d'instruction chrétienne à base d' " exempla ".

    Le récit est accompagné d'une miniature . La mise en place de cet " exemplum " - où le saint se voit conférer la science de l'Ecriture et la faculté de prêcher après avoir été allaité par la Vierge -


    Voici comment une biographie du XVIIème siècle raconte le miracle que le jeune homme en prières vécut dans l'Eglise:

    Quand il vint à ces paroles:"Montrez que vous êtes notre Mère",l'image détacha miraculeusement une de ses mains et,la portant à sa mamelle,elle en fit distiller trois gouttes de lait dans la bouche et sur la langue du Saint,qui produisirent en son âme une douceur et un ravissement d'esprit extraordinaires.

    Bernard a donc été allaité par la Vierge...

    Certains parlent, au sujet de ce miracle de la Lactation, de "légende",on y croit ou on n'y croit pas, mais en tout cas c'est cette  vision qui détermina l'engagement de Bernard dans la vie monastique.

    Et je ne suis pas iconoclaste...


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  • En 1112, il entre à l'abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesme, et dont Étienne Harding vient juste d'être élu abbé.


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  • En 1115, Étienne Harding envoie le jeune homme à la tête d'un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans la vallée de Langres. La fondation est appelée « claire vallée », qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est élu abbé de cette nouvelle abbaye, et confirmé par Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons et célèbre théologien.



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  • (sur cette peinture Bernard porte la miniature de son abbaye)

    Les débuts de Clairvaux sont difficiles : la discipline imposée par Bernard est très sévère. Bernard poursuit ses études sur l'Écriture Sainte et sur les Pères de l'Église. Il a une prédilection presque exclusive pour le Cantique de Salomon et pour saint Augustin. Cet auteur et ce livre correspondent aux tendances de l'époque.

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  • Les gens affluent dans la nouvelle abbaye, et Bernard convertit même toute sa famille : son père, Tescelin, et ses cinq frères entrent à Clairvaux en tant que moines.

    Sa sœur, Hombeline, prend également l'habit au prieuré de Jully-les-Nonnains.

    Dès 1118, de nouvelles maisons doivent être fondées pour éviter l'engorgement de Clairvaux (ex: Abbaye Notre-Dame de Fontenay).

    En 1119, Bernard fait partie du chapitre général des cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à l'ordre. La « Charte de Charité » qui y est rédigée est confirmée peu après par Calixte II.



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  • C'est à cette époque que Bernard rédige ses premières œuvres, des traités et homélies, et surtout une Apologie, écrite sur la demande de Guillaume de Saint-Thierry, qui défend les bénédictins blancs (cisterciens) contre les bénédictins noirs (clunisiens).

    Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui répond amicalement, et malgré leurs différends idéologiques, les deux hommes se lient d'amitié.

    Il envoie également de nombreuses lettres pour inciter à la réforme le reste du clergé, en particulier les évêques.

    Sa lettre à l'archevêque de Sens, Henri de Boisrogues, surnommée par la suite De Officiis Episcoporum (Sur la conduite des évêques) est révélatrice du rôle important joué par les moines au XIIe siècle, et des tensions entre clergé régulier et séculier.


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  • En 1128, Bernard participe au concile de Troyes, convoqué par Honorius II et présidé par Matthieu d'Albano, légat du pape.

    Bernard est nommé secrétaire du concile, mais en même temps il est contesté par une partie du clergé, qui pense que Bernard, simple moine, se mêle de choses qui ne le regardent pas.

    Il finit par se disculper. C'est lors de ce concile que Bernard fait reconnaître les statuts de la milice du Temple, les Templiers, dont il rédige lui-même les statuts.

    Devenu une personnalité importante et écoutée dans la chrétienté, il intervient dans les affaires publiques, il défend les droits de l'Église contre les princes temporels, et conseille les papes.

    En 1130, après la mort d'Honorius II, lors du schisme d'Anaclet II, c'est sa voix qui fait accepter Innocent II. En 1132, il fait accepter par le pape l'indépendance de Clairvaux vis-à-vis de Cluny.


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  • Dans cette période de développement des écoles urbaines, où les nouveaux problèmes théologiques sont discutés sous forme de questions (quaestio) et d'argumentation et de recherche de conclusion (disputatio), saint Bernard est partisan d'une ligne traditionnaliste.

    Il combat les positions d'Abélard, approximatives d'un point de vue théologique, et le fait condamner au concile de Sens en 1140.




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  • En 1145, Clairvaux donne un pape à l'Église, Eugène III.

    Lorsque le royaume de Jérusalem est menacé, Eugène III, lui- même cistercien, demande à Bernard de prêcher la deuxième croisade à Vézelay le 31 mars 1146 puis à Spire.

    Il le fait avec un tel succès que le roi Louis VII le Jeune et l'empereur Conrad III prennent eux-mêmes la croix.



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  • Au concile de Reims, en 1148, il porte une accusation d'hérésie contre Gilbert de la Porrée, évêque de Poitiers.

    Il n'obtient qu'un mince avantage, et son adversaire conserve son évêché et toute sa considération.

    Plein de zèle pour l'orthodoxie, il combattit aussi les thèses de Pierre de Bruys, d'Arnaud de Brescia, et condamna les excès de Raoul, un ancien moine de Clairvaux, qui demandait le massacre des Juifs.

    En cette même année il prêche la croisade en Hainaut et séjourne à Mons, la capitale des comtes de Hainaut.


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  • Bernard meurt en 1153, à 63 ans.

    Canonisé le 18 juin 1174 par Alexandre III, Bernard de Clairvaux a été déclaré docteur de l'Église par Pie VIII en 1830. On le fête le 20 août.

    (Source du texte:wikipedia.org)


    Saint Bernard de Clairvaux par TV-NET


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  • François Poillotte nous a présenté dernièrement une superbe conférence sur Saint Bernard et ses compagnons de destinée, voici ce qu'il nous dit en prélude :

    Combien étaient-ils en ce printemps 1113 à quitter Châtillon pour rejoindre Citeaux ? Plus de 30 nous disent les sources. Si nous ignorons encore aujourd’hui l’identité de la majorité d’entre eux, celle d’un petit nombre nous a été révélée.

    Le chef de file de ces jeunes aristocrates, en route pour leur entrée en religion, n’était pour l’heure que Bernard de Fontaine.

    Par son seul charisme, il allait contribuer au développement extraordinaire du nouvel ordre monastique né quinze ans plus tôt.

    Si sa vie a été mise en lumière par ses biographes qui furent ses contemporains, celle de ses compagnons d’origine est plus obscure.

    Un petit rappel de la Biographie de Saint Bernard:

    Né en 1090 ou 1091 à Fontaine près de Dijon, dans une famille noble de Bourgogne, Bernard est le troisième des sept enfants de Tescelin le Roux (le Saur) et d'Alette ou Aleth de Montbard, une femme de haute vertu. Son père, Tescelin, est un membre de la famille des seigneurs de Châtillon-sur-Seine. Modeste chevalier, il est au service du duc de Bourgogne et a cherché à faire un riche mariage. Il gère des terres autour de Montbard, d'Alise-Sainte-Reine, dans la vallée de la Laignes ou au confluent de l'Aube et de l'Aujon en plus de sa seigneurerie de Fontaine.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

     (Maison natale de Bernard de Fontaine)

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

     Aleth et Tescelin ont eu 7 enfants :Guy, Gérard, Bernard, Hombeline, André , Barthélémy et Nivard.

    À l'âge de neuf ans, Bernard  est envoyé à l'école canoniale des Chanoines de Saint Vorles à  Châtillon-sur-Seine.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (l'église Saint Vorles à Châtillon sur Seine)

    À l'âge de seize ou dix-sept ans, il perd sa mère et en est très vivement affecté. Il  semble ensuite très vite vouloir entrer dans les ordres.

    En 1112, il entre à l'abbaye de Cîteaux .

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Citeaux , photo netbourgogne.com)

    L'abbaye de Citeaux a été fondée en 1098 par Robert de Molesme, et Étienne Harding en est l'abbé depuis janvier 1108. Les fondateurs se sont détachés de l'ordre de Cluny, alors en pleine gloire, pour vivre intégralement la règle de saint Benoît. Ils souhaitent répondre à un idéal plus rigoureux : retour à la simplicité dans la vie quotidienne, dans le culte et dans l'art ; rupture avec le monde, pauvreté, silence, travail manuel, tels seront les éléments principaux de la création cistercienne. Cela correspond aux souhaits de Bernard qui veut retourner à l'ascèse monastique la plus rude.

    Mais Bernard, et c'est là que commence la conférence de François Poillotte, n'est pas arrivé seul !

    En effet il a persuadé ses frères de devenir également moines, et sa soeur deviendra supérieure d'un couvent dans l'Yonne actuelle

    Les frères de Saint Bernard :

    -Guy, d'abord réticent, puisque marié, se fit moine après que  son épouse lui en donna la permission.Il mourut à l'Abbaye fille de Clairvaux :Pontigny

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Pontigny)

    -Gérard , percé au flanc à la bataille de Grancey, se fait également moine  à Citeaux

    -André qui voulait être chevalier, fera son noviciat à Citeaux avant de devenir portier à Fontenay. ( le portier d'une Abbaye joue un très grand rôle)

    -Barthelemy qui au début était damoiseau, entrera à Citeaux puis plus tard deviendra Abbé de la Ferté

    -Nivard entrera à Citeaux, puis se rendra à Clairvaux.Il fondera l' Abbaye de Vaucelles, au sud de Cambrai

    Quant à sa soeur Hombeline , elle deviendra Supérieure au Prieuré de  Jully-les Nonnains, pas très loin de Laignes..

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Hombeline, image tirée du site du Diocèse de Sens)

    La fondation de Clairvaux:

    En 1115, Étienne Harding envoie le jeune Bernard de Fontaine à la tête d'un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans une clairière isolée à une quinzaine de kilomètres de Bar-sur-Aube, le Val d'Absinthe, sur une terre donnée par le comte Hugues de Champagne. La fondation est appelée « claire vallée » (clara vallis), qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est élu abbé de cette nouvelle abbaye, et confirmé à Châlons-en-Champagne par Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons-en-Champagne et célèbre théologien. Il demeure abbé de Clairvaux jusqu'à sa mort en 1153.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Clairvaux, devenue prison)

    Mais Bernard n'a pas entraîné que ses frères et soeur dans le Noviciat !

    Il a également persuadé son père, ses oncles, cousins et amis de se faire moines !

    Ses oncles :

    -Gaudry entrera à l'Abbaye de Molesme

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Molesme)

    -Milon de Montbard sera frère Convers à Citeaux

    Ses cousins :

    -Robert de Châtillon  entrera à Citeaux, puis fondera l'Abbaye de Noirlac, dans le Berry.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

     (cloître de l'Abbaye de Noirlac)

    -Geoffroy de la Roche-Vanneau fut le créateur de l'Abbaye de Fontenay.Sa soeur Agnès fut la première Abbesse de l'Abbaye du Puits d'Orbe en Châtillonnais (Verdonnet).geoffroy deviendra évêque de Langres en 1138, puis reviendra à Clairvaux où il mourut dans la cellule de Saint Bernard.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Fontenay)

    Ses amis :

    -Hugues de Macon sera le premier Abbé de l'Abbaye de Pontigny.

    -Arnold de Cologne fonda l'Abbaye de Morimond en Haute Marne

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Abbaye de Morimond)

    -Geoffroy d'Aignay entrera à Citeaux , sera ensuite chantre à Clairvaux.C'est un des concepteurs de l'Abbaye de Fontenay.

    -Artaud fondera l'Abbaye de Preuilly

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

     (ce qui reste de l'Abbaye de Preuilly)

    -Gaudry de Touillon

    -Hugues, dit le pauvre

    (nous ne connaissons pas grand chose de la vie de ces deux derniers compagnons de Bernard de Clairvaux)

    Clairvaux donnera naissance à soixante huit abbayes nouvelles. En 1119, Bernard fait partie du chapitre général des cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à l'ordre. La « Charte de charité » qui y est rédigée est confirmée peu après par Calixte II. En 1132, il fait accepter par le pape l'indépendance de Clairvaux vis-à-vis de Cluny.

    Bernard participera au Concile de Troyes qui officialisera le rôle des moines-soldats et donc permettra l'essor de l'ordre du Temple...et la naissance de  l'idée même des croisades.

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    (Reconnaissance de l'ordre du Temple par le pape Honorius II au concile de Troyes - Peinture de Marius Granet XIXè - l'artiste  ne s'est pas embarrassé avec la vérité historique puisque le pape n'assistait pas à ce concile où il était représenté par son légat, le cardinal Mathieu d'Albano).

    Bernard prêchera la Croisade à Vezelay, s'impliquera beaucoup dans la vie de l'Eglise de son temps, mais ceci est une autre histoire..(voir le chapitre précédent  que je lui ai consacré)

    Plusieurs  livres ont été rédigés après la mort de de Bernard de Clairvaux, en vue de sa canonisation.

    Le premier le  fut  par Geoffroy d'Auxerre et Guillaume de Saint Thierry, mais ne fut pas accepté par le Pape.Une deuxième biographie sera écrite par Arnaud de Bonneval , une autre par Alain de Flandres.

    Le Pape canonisera Bernard de Clairvaux en 1174, il deviendra alors Saint Bernard.

     Pour terminer , une très belle miniature transmise par François Poillotte, avec son commentaire :

    -Les animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

    L'entrée de saint Bernard et de ses compagnons à Citeaux. Miniature extraite du Miroir Historial de Vincent de Beauvais (XVème siècle) Chantilly - Musée Condé.

    Cette miniature représente saint Bernard auréolé. Il semblerait que les quatre autres moines soit ses frères, Guy, Gérard, André et Barthelemy. L'autre personnage en cours de vêture serait Nivard. La scène se déroule sous le regard de Tescelin, leur père.
    A droite, il pourrait s'agir d'Hombeline entrant en religion en présence d'Aleth, sa mère.

    L'artiste a pris une certaine liberté avec la chronologie historique puisqu'Aleth était décédée depuis près de 20 ans au moment de l'entrée de sa fille à Jully-les-Nonnains.


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