• Un académicien Châtillonnais

    Quoi qu’il en soit, il fut réélu député le 1er août 1846 avec 57% des votants, et suivit la même ligne de conduite.
    En février 1848, il vit avec regret tomber la monarchie de Louis-Philippe, mais accueillit avec joie l’avènement du régime présidé par Louis-Napoléon Bonaparte.

    En 1850, la mort de de Féletz lui ouvrit les portes de l’Académie française, tandis que l’Empire le rappelait à de hautes fonctions dans l’Université : inspecteur général de l’enseignement supérieur (mars 1852), secrétaire du conseil de l’instruction publique, professeur d’éloquence française à la faculté des lettres.

    Ce fut dans une de ses leçons qu’il exposa sa théorie des « deux morales », qui lui resta.
    Il distingua la morale ordinaire, qui régit les actions des simples particuliers, et celle, plus large, applicable seulement aux princes, qui peuvent violer leurs serments, emprunter des millions sans les rendre, etc.
    Le chahut qui s’ensuivit trouva sa conclusion en correctionnelle, où plusieurs étudiants furent condamnés à de la prison, transformant une explosion de potaches en événement politique, et popularisant son sobriquet d'« homme à deux morales ».

    En 1856, il fut fait commandeur de la Légion d'honneur et, en 1857, directeur de l’École normale supérieure. Le 22 janvier 1867, un décret impérial l’appela au Sénat, où il retrouva son ancienne conduite de député : il approuvait de ses votes l’Empire autoritaire et évitait la tribune. La chute de l’Empire le rendit à la vie privée.

    Le lycée de Châtillon sur Seine porte son nom.


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