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Une exposition des Amis du Châtillonnais sur une personnalité châtillonnaise méconnue: Omer Reddé..
Une très belle exposition sur la vie et les oeuvres d'un châtillonnais un peu oublié, mais qui fut à son époque une personnalité châtillonnaise de premier plan s'est tenue salle des Bénédictines de la Mairie de Châtillon sur Seine.
Elle s'est terminée hier, dimanche 28 août.
Il s'agit , par cette exposition, de nous rappeler (pour les anciens) ou de nous faire découvrir (pour les plus jeunes) qui était Omer Reddé.
Tous les anciens Châtillonnais se souviennent de sa haute silhouette revêtue de la blouse blanche des peintres, sillonnant les rues de notre bonne ville, discutant avec les uns et les autres, parlant musique, football, politique, etc...
Ci-dessous son portrait , réalisé par André Journet :
La petite fille d'Omer Reddé, Isabelle, fille de François, nous a invités à revisiter la vie intense de son grand-père, lors d’une exposition qu’elle a organisée avec le concours des Amis du Châtillonnais, salle des Bénédictines, mairie de Châtillon.
On la voit ici, à gauche, en compagnie de sa soeur.
Tout jeune Omer Reddé manifesta de grandes dispositions pour le dessin, la peinture, la décoration et la musique. Voici sa première peinture, il avait seize ans...Il était manifestement très doué !
(hélas les reflets dans la vitre perturbent un peu la photo..)
Les dessins qui suivent, me dit Isabelle, ont été réalisés par Omer durant la Grande Guerre.
Omer Reddé effectua son service militaire dans la Garde républicaine où il était contrebasse.
Mobilisé pendant la Grande Guerre, Omer Reddé eut une belle conduite : il fut cité à l’ordre de son bataillon le 15 juin 1918. Il reçut la Croix de guerre et la médaille de Verdun.
Vous pouvez voir ci-dessous des tableaux de ses amis Emmanuel-Charles Bénézit et Roger Berchu...
Et aussi des tableaux de son professeur de dessin André Journet :
Et voici les très beaux tableaux d'Omer, pleins de sensibilité .
Il exposa à plusieurs reprises au Salon de l’Essor à Dijon et dans diverses manifestations régionales. Beaucoup de châtillonnais possèdent de ses œuvres.
Après avoir été diplômé de l’école de Melun, Omer entra au service de M. Jules Frontière, peintre décorateur à Châtillon, dont le magasin avait pour nom : « Aux Arts Réunis » et qui était également musicien.
En 1911, il s’installa à son compte au 32 rue des Ponts. Il avait épousé Marguerite Drouin, elle aussi artiste peintre, et le couple eut trois enfants : Danielle, Michel et François.
L’un de ses fils, Michel, décéda prématurément à la suite d’une maladie contractée au maquis. Sa fille Danielle fut une héroïne de la Résistance sous le pseudonyme de Eddie (on peut d’ailleurs la retrouver sur Internet) et effectua ensuite une brillante carrière dans l’armée.
Des photographies anciennes nous montrent les membres de sa famille, que beaucoup de Châtillonnais ont bien connus.
Des vitrines nous présentent des souvenirs personnels...
Omer apprit le violon avec Madame Morizot, appelée affectueusement tante Maria, on voit ici son violon...
A la mort de Gustave Morisot survenue en 1938, Omer Reddé lui succéda en tant que directeur de la Lyre Châtillonnaise et il le restera jusqu’en 1945.
Ardent supporter de l’A.S.C, il ne manqua jamais un match de football et il eut quelques fois des discussions orageuses à ce sujet.
Il fut aussi conseiller municipal de Châtillon.
Après la première guerre mondiale, il reprit le commerce de son patron monsieur Frontière, et vint alors s’installer au 7 rue Président Carnot.
La seconde guerre mondiale l’éprouva douloureusement. Il fut sinistré à 100 % en juin 1940 et il vécut, comme tant d’autres, pendant plus de 10 ans dans une baraque au Cours l’Abbé.
Michel Diey et bien d'autres, se souviennent bien de lui. C’est lui qui était chargé de peindre les plaques d’immatriculation et les annonces publicitaires sur les véhicules utilitaires. Combien de fois les châtillonnais ont-ils pu l’admirer, bougonnant et tremblotant, faisant courir son pinceau avec une dextérité incroyable, sans tracé préalable !
Il cessera son activité en 1964 et décèdera à Châtillon le 2 juin 1973.
Son épouse, née Marguerite Drouin réalisait de bien jolies aquarelles...
Isabelle, sa petite fille, raconte des anecdotes aux visiteurs, nous montre son arbre généalogique dans lequel j'ai retrouvé le Michel Reddé actuel, son cousin..
Je n'ai pu assister au vernissage de l'exposition, mais Jenry Camus a pu m'en envoyer quelques photos...
Des peintres en admiration devant les oeuvres d'Omer Reddé...
La documentation sur cette figure Châtillonnaise, m'a été fournie par Michel Diey que je remercie.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Commentaires
4BougouxVendredi 17 Avril 2015 à 20:02A mme Isabelle Reddé
Bravo pour ce site, je prends des notes en tant que secrétaire de la Sté d'Histoire et archéol; de S. malo. Une question d'ailleurs savez vous si Omer Redde est venu à S malo, parce que j'ai un petit tableautin sur bois (19X12) signé au dos : O. Reddé, daté de 1920 je crois. (signature dont je peux vous envoyer l'image bien sûr, même s'il s'agit d'un homonyme). Félicitation à votre équipe pour ce travail muséographique impeccable.
Christian Boucher (Shaasm.org)
3Redde moniqueMercredi 12 Novembre 2014 à 20:48Je decouvre avec plaisir les peintures d Omer Redde. Jusqu a ce jour je ne connaissais pas son existence . J adore la peinture ,le dessin et jouais du piano pendant des annees. Merci pour cette expo ! Au revoir2tatada 1Mercredi 31 Août 2011 à 09:01C'est un plaisir pour moi de lire le nom de Madame Morizot et de voir son violon. Je l'imagine posant soigneusement son petit carré de tissu noir sur la mentonnière avant de jouer.......Merci
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Bonjour
Il doit s'agit d'Arles ( et nom armes), où elle visita le site des Aliscamps avec Omer et leur fille Danielle qui vivait en Provence. Félicitations pour cette acquisition. Mes grands-parents se sont rendus très souvent en Bretagne au cours de leur vie.