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"Vivre la Grande Armée, être soldat au temps de Napoléon", une conférence de François Houdecek, pour les Amis du Musée du Pays Châtillonnais
Le 07 juin 2024, l'association des Amis du musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix a accueilli François Houdecek, historien et responsable des projets spéciaux à la Fondation Napoléon, pour nous parler de la condition des soldats dans la Grande Armée napoléonienne.
Après plus d'une dizaine d'années d'études approfondies, sur ces soldats qui ont parcouru l'Europe sous les drapeaux de l'Aigle impérial, François Houdecek a recherché et découvert des témoignages de ce qu'était la vie des militaires au temps de Napoléon, et c'était passionnant.
Djo Lamonica, le Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais, a présenté le conférencier et l'a remercié de venir faire une conférence sur un sujet extrêmement intéressant pour les Amis du Musée du Pays Châtillonnais.
François Houdecek a tout d'abord évoqué la conscription à laquelle les jeunes gens, en âge d'être soldat, essayaient d'échapper.
Pour échapper à la conscription il y avait des moyens légaux comme le remplacement du conscrit par un tiers que la famille indemnisait si elle était riche, le mariage (on a alors vu des jeunes gens épouser des femmes de 90 ans !!), et des exemptions médicales.
Mais les futurs conscrits utilisaient des moyens illégaux : faux bulletins médicaux (qui furent plus tard sévèrement surveillés),fausses potions qui faisaient perdre temporairement la vue, corruption, simulation et enfin désertion.
Le jeune conscrit, enrôlé de gré ou de force, faisait alors ses "classes", il devait à la Nation devoir et obéissance, les chefs militaires étaient très sévères.
Le seul élément positif c'est que les conscrits étaient logés en "binôme" avec un autre soldat, quelquefois plus âgé, ce qui les rassurait un peu.
On lui donnait ensuite sa tenue militaire.
Cette extrême rudesse militaire provoquait chez les jeunes conscrits un mal que l'on nomma à cette époque : "la nostalgie".
François Houdecek explique même, avec un terme actuel, que, finalement, on "déconstruisait" la jeunesse rurale pour la "reconstruire" en en faisant des soldats dociles, prêts à combattre.
Lors des combats, la peur était la compagne intime des soldats. Il fallait à tout prix la combattre , mais certains d'entre eux.... étaient obligés de "poser culotte", car ils avaient senti le "vent du boulet"...
Les instructeurs entraînaient donc leurs conscrits en leur apprenant à maîtriser la manœuvre, et le tir.
Le stress était alors magnifié par la bravoure...
D'autres aspiraient à devenir des super-héros comme Charles Legendre de Montenol :
Le stress dépassé, les soldats de l'Empire étaient submergés par les émotions, lors de grands combats comme durant la bataille de la Moskova.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent le conférencier qui fut remercié par le Président de l'AMPC au nom de ses adhérents.
Les réactions du public furent nombreuses tant le sujet est peu connu . Il a suscité beaucoup de questions auxquelles François Houdecek a répondu longuement.
François Houdecek a publié un superbe livre sur la vie des soldats de Napoléon Ier, au sein de la Grande Armée.
De nombreux auditeurs l'ont acheté et l'ont fait dédicacer par l'auteur.
François Houdecek, dès le début de sa prise de parole, nous a conseillé de visiter le site de la Fondation Napoléon, accessible à tous.
Voici un extrait du site, se rapportant à la conférence sur les soldats de la Grande Armée :
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