-
-
Un hommage aux combattants de la guerre 1914-1918 aura lieu à Jully, pour les journées du Patrimoine
-
Par Christaldesaintmarc le 11 Septembre 2018 à 06:00
La ville de Mussy présente jusqu'aux Journées du Patrimoine, dans une salle de sa mairie, la très belle exposition de Claude Garino sur les lignes de chemin de fer Troyes-Châtillon sur Seine et Les Riceys-Cunfin.
Une représentante de la Municipalité de Mussy a présenté à l'assistance, venue très nombreuse, Claude Garino qui a créé l'association de Jully et qui est l'auteur de nombreux livres illustrés de magnifiques photographies. Il est aussi Chevalier des Arts et Lettres.
Claude Garino a tout d'abord rappelé au nombreux public la naissance et l'évolution du chemin de fer en France. Ce chemin de fer existait déjà en Angleterre et nous avons copié leur façon de faire (c'est pourquoi les trains roulent à gauche !)
Voici les premières lignes ouvertes :
Loi du 11 juin 1842 ou Loi Legrand
Des voies ferrées de Paris vers :
Lille et la frontière de Belgique
Nancy, Strasbourg et la fontière de l'Allemagne
La Méditerranée par Lyon et Marseille avec embranchement sur Mulhouse
Tours, Bordeaux et la frontière de l'Espagne
Tours, Nantes et l'océan
Clermont Ferrand
Plus une transversale de Bordeaux à marseille par Toulouse.
En rouge sur ce plan, on voit qu'au début, il avait été prévu de faire passer le chemin de fer de Paris à Lyon par...Mussy...et par Châtillon sur Seine...
Hélas un autre trajet fut préféré (en bleu)...Avec le chemin de fer, la ville de Châtillon aurait eu, sans doute, un autre essor !
Pourtant nous dit Claude Garino, les travaux étaient de difficultés égales....
dates des constructions des lignes :
La première gare de Troyes :
L'évolution des compagnies :
Octobre 1844 , la Compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes
Novembre 1845 : La compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg
1853 Le Paris-Strasbourg rachète le Montereau-Troyes et devient la Compagnie des Chemins de fer de l'Est
1845 la Compagnie du Paris-Lyon
1857 Formation de la compagnie du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée et non Paris-Lyon-Marseille comme on le dit souvent à tort)
1859 Il n'y a plus que six compagnies :Nord, Est ,PLM, PO, Midi, Ouest
La nouvelle gare de Troyes :
Le 25 avril 1857, une nouvelle gare a été édifiée à Troyes lors de l'ouverture de la ligne Paris-Chaumont.
1862, le train arrive à Bar sur Seine :
En 1868, la ligne fut ensuite prolongée jusqu'à Châtillon sur Seine qui devint le centre d'une "étoile" ferroviaire....
Ligne Troyes-Châtillon sur Seine, dates repères :
De Troyes à Bar sur Seine : concession le 10 juin 1856, la déclaration d'utilité publique le 21 janvier 1857, la mise en service le 20 juillet 1862
De Bar sur Seine à Châtillon sur Seine : concession le 1er mai 1863, déclaration d'utilité publique le 26 août 1865, mise en service le 19 octobre 1858
Juin 1940 : destruction des ponts de Fouchères , de Plaines et de Mussy, circulation rétablie en 1941.
Août 1944 : destruction du pont de Fouchères (pour la 3ème fois depuis 1870 !)
Années 1950 :Un seul aller-retour voyageurs
1974 :Projets de navettes Troyes-Bar sur Seine (oubliées après une campagne électorale)
24 septembre 1975 : fin de la vapeur sur la ligne (et en France)
31 mai 1980 :dernière circulation du train de voyageurs
1992 : neutralisationde la ligne de Troyes Polisot à Sainte Colombe sur Seine
1994 :départ du dernier chef de gare SNCF à Châtillon sur Seine
Après la guerre de 1870, l'Etat Français eut le projet de construire de nombreuses voies ferrées qui menaient vers la frontière franco-allemande, car on se doutait bien qu'un futur nouveau conflit serait possible.
Les voies convergèrent donc vers l'est.
Quelques quais militaires construits à cette époque sont encore visibles aujourd'hui....
Invitation au voyage :
Lorsque l'on prend le train, on dit qu'on monte dans des wagons....c'est une erreur nous dit Claude Garino, on monte dans des voitures...Les wagons sont destinés aux marchandises.
Dès le début du chemin de fer il y eut des "classes" , au nombre de trois, la première étant bien sûr la plus luxueuse..
Les plus grandes gares possédaient aussi des salles d'attente pour les trois classes, la première possédait par exemple une cheminée...
Les numéros : 1, 2 et 3 étaient peints sur les portières.
Avant la dernière guerre furent mises sur les rails des "Michelines" qui possédaient des roues à pneus...Michelin.
Tout le monde actuellement pense être monté dans une Micheline....non, les personnes qui l'ont fait ont disparu depuis longtemps...
Car en réalité nous sommes montés dans des "autorails" ....
Les exploitants :
Jusqu'au 1er janvier 1938 : la Compagnie de l'Est
En 1938 :La ligne est affermée à la Société des chemins de fer Economiques (SE) , Réseau de Franche Comté (car la ligne allait jusqu'à Gray)
1963 :La SE devient la Société Générale de Chemins de fer et de transports automobiles (CETA)
1988 :La CETA intègre le groupe CGEA qui deviendra Veolia Environnement
2003 : CETA Cargo
2005 : La SNCF reprend l'exploitation Troyes-Polisot (RFF propriétaire)
2009 : la branche ferroviaire de Veolia est rachetée par Eurotunnel et devient Europorte (un opérateur ferroviaire de proximité)
2015 :Voies : SNCF réseau
Exploitation : Frêt-SNCF et autres opérateurs privés.
La ligne des chemins de fer départementaux de l'Aube :
17 août 1897 : Déclaration d'utilité publique, longueur 35,8 km
14 septembre 1901 ouverture Les Riceys-Polisot
1er octobre 1902 : ouverture Polisot-Cunfin
Juin 1940-Décembre 1941 : Suspension de l'exploitation
1er juin 1947 : fermeture au trafic voyageurs
1er novembre 1949 : fermeture au trafic marchandises
1er avril 1952 : déclassement.
Cette carte postale est intéressante au niveau de son timbre : en effet ce tampon sinueux était uniquement appliqué sur le courrier, par les employés dans le wagon-postal
Le train mythique :
En 1962, il n'y avait plus que deux "classes", on voit donc sur cette voiture que le 3 a été recouvert de peinture et qu'on a dessiné un 2 à sa place !
Claude Garino a commenté les horaires de certaines lignes....
Puis ce fut la fin de la vapeur....
Les "gueules noires" :
Ce n'était pas toujours facile d'être une "gueule noire" .. car dans les petites gares il fallait faire faire demi-tour à la machine dans des conditions éprouvantes...
ou pousser le tender, chargé d'au moins une tonne de charbon !!
Saviez-vous qu'un film érotique fut tourné à Montliot par Jérôme Savary ?
https://www.unifrance.org/film/2079/la-fille-du-garde-barriere
Des marchandises au frêt :
Les ponts ferroviaires ,bien que ne servant plus, sont toujours là, mais souvent les voies sont en piteux état.
Car les lignes sont seulement "déclassées", et non "supprimées"... (ce qui laisse peut-être un espoir ...mais très minime !)
Michel Massé a photographié quelques ponts ferroviaires de notre région
cliquer sur le lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/ponts-ferroviaires-c18144572
Un projet de rénovation de la voie entre Troyes et Polisot a pourtant été envisagé pour 2,1 millions d'euros, projet nécessaire pour éviter toute interdiction de circulation.
SNCF Réseau 1,3 millions d'€, Grand Est 672 000€, Troyes Champagne métropole 84 000€
Deux clients : Vivescia à Buchères, une quinzaine de trains par an, traction FrêtSNCF et Lincas, et Soufflet à Polisot :une centaine de trains par an Traction Frêt SNCF et Europorte
Trafic environ 150 000 tonnes par an.
Claude Garino nous a aussi présenté les anciennes gares telles qu'elles étaient autrefois et telles qu'elles sont aujourd'hui. Elles sont parfois achetées par des particuliers, mais les terrains autour des bâtiments ne le sont pas....peut-être un espoir ?
Et si....c'était arrivé ?
Un projet un peu fou avait été envisagé, celui de l'Aérotrain...qui serait passé par Châtillon sur Seine !
Hélas ce projet a capoté, on lui a préféré celui du TGV, qui ne passe même plus par Dijon !
Claude Garino a été très applaudi, il a ensuite répondu à de nombreuses questions.
Pour voir l'exposition de Claude Garino à Bar sur Seine :
Claude Garino, Chevalier des Arts et Lettres :
5 commentaires
-
-
Par Christaldesaintmarc le 7 Mai 2018 à 06:00
Dans le très bel endroit qu'est la chapelle de la médiathèque de Bar sur Seine, Claude Garino, passionné par les chemins de fer, a présenté une superbe exposition sur la ligne Châtillon sur Seine-Troyes et celle des Riceys-Cunfin.
En voici des images.
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 5 Mai 2018 à 06:05
J'ai été, dernièrement, très heureuse d'apprendre que Claude Garino allait recevoir la décoration de Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, décoration qui lui a été décernée par la Ministre de la Culture, Françoise Nyssen.
Je suis allée le féliciter lors de cette remise de décoration , dans le beau cadre du château de Jully-les-Nonnains, en compagnie de nombreux Châtillonnais, ses amis.
Car Claude Garino, bien qu'habitant dans l'Yonne, a de nombreux contacts avec notre Pays Châtillonnais où il est extrêmement apprécié pour ses connaissances et sa gentillesse. Il y effectue souvent des conférences, il expose des photos, organise des expositions.
Il a fait une visite guidée de Jully et de ses environs, en faveur de Châtillon-Scènes par exemple.
http://www.christaldesaintmarc.com/claude-garino-c29812800
Claude Garino, très ému, a remercié tous ses amis d'être présents à cette remise de décoration à laquelle il ne s'attendait pas.
Robert Biton, historien, Président de la SAHT (société archéologique et historique du Tonnerrois), a retracé la carrière de Claude Garino, ingénieur en physique chimie, qui a été professeur dans cette matière durant de longues années.
Parallèlement Claude Garino s'est intéressé au patrimoine du département de l'Yonne, mais aussi à celui de la Côte d'Or, de l'Aube, de la Haute Marne.
Excellent photographe il a ainsi conçu, avec, très souvent, Francine et Jean-Claude Bonardot pour les textes, de très beaux livres comme "La Seine en Côte d'Or", "les cadrans solaires en Bourgogne", "le château de Jully, le prieuré de Jully les Nonnains", "les lavoirs de Côte d'Or et de la Haute Marne", "les halles de Champagne Ardennes ", "la ligne de chemins de fer de Nuits sous Ravières à Châtillon sur Seine" etc...
Il réalise aussi de superbes expositions, organise la fête du livre au prieuré de Jully, fait des conférences sur sa passion des chemins de fer.
Président de l'Association de sauvegarde et d'animation du château de Jully , il a participé à la rénovation de ce beau prieuré où Hombeline, la sæur de saint Bernard fut moniale.
Mais Claude Garino ne s'arrête pas là, comme il est membre de la Société astronomique de France, il a fait construire près du château de Jully un étonnant cadran analemmatique qui pique la curiosité de tous les visiteurs.
Il méritait donc amplement l'honneur qui lui a été fait avec cette décoration ministérielle qui le fait entrer dans le cercle prestigieux des Chevaliers des Arts et des Lettres.
Robert Biton, au nom de la Ministre de la Culture Françoise Nyssen, a épinglé la médaille au revers de la veste de Claude Garino.
Claude Garino a remercié Madame la Ministre de la Culture pour cette haute distinction, et aussi tous ceux qui avaient répondu à son invitation.
Son émotion était évidente, il a su la partager avec nous, ce fut un bien beau moment d'amitié.
Monsieur le Maire de Jully a félicité Claude Garino pour tout le travail qu'il effectue pour son village : expositions, biennales du livre, fêtes diverses...Jully les Nonnains est maintenant connu partout grâce à cet historien féru de patrimoine.
La Trésorière de l'Association de sauvegarde et d'animation du château de Jully a rappelé tout ce que le nouveau Chevalier des Arts et Lettres a fait pour l'association. Toujours là, toujours prêt à aider avec toujours une bonne humeur communicative. Au nom de l'Association elle lui a offert un présent qu'il a beaucoup apprécié !
Les deux Chevaliers des Arts et des Lettres ont trinqué en compagnie d'un ami de Claude Garino , promu à l'Ordre National du Mérite, puis ensuite ils l'ont fait avec les nombreux invités...
Enfin détendu ! la joie de Claude Garino faisait plaisir à voir !
Bientôt je vous montrerai des images de l'exposition que Claude Garino a présentée à la médiathèque de Bar sur Seine, au sujet de la ligne de chemin de fer entre Châtillon sur Seine et Troyes.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 1 Octobre 2015 à 06:00
L'exposition "L'arrivée du train à Châtillon sur Seine" qui se tient salle des Bénédictines jusqu'au 7 octobre 2015, a été inaugurée mardi 29 septembre, en présence de ses concepteurs : les Amis du Châtillonnais et Claude Garino.
Dès l'entrée de l'exposition, on est dans l'ambiance !
Dominique Masson, Président des amis du Châtillonnais, a évoqué la genèse de cette magnifique présentation. Les Amis du Châtillonnais, après avoir vu la superbe exposition réalisée par Claude Garino à Jully sur le chemin de fer à Nuits sous Ravières, lui ont demandé s'il pourrait en réaliser une sur l'arrivée du train à Châtillon sur Seine. Claude Garino a accepté avec enthousiasme, bien que le travail pour la monter paraissait très important.
Le résultat des recherches de Claude Garino et des Amis du Châtillonnais, conjuguées avec celui d'Arnaud Guyon, modéliste et passionné de ferroviaire, donne cette exposition qu'il faut absolument aller voir, l'entrée en est libre.
Claude Garino a ensuite présenté les recherches auxquelles il s'est attelé : historique des chemins de fer, création des lignes, et de l'étoile châtillonnaise, son apogée puis son déclin etc...(demain les diapos de sa conférence, ainsi que celles d'Arnaud Guyon)
Hubert Brigand a félicité les concepteurs de cette exposition qui retrace une part non négligeable de l'histoire de notre ville et du Châtillonnais. Il s'est dit très heureux de voir beaucoup d'expositions si intéressantes dans cette salle des Bénédictines et en souhaite encore bien d'autres.
Hubert Brigand a d'ailleurs sollicité Claude Garino pour qu'il puisse peut-être réaliser une autre exposition, ce que ce dernier n'a pas exclu !
Jenry Camus a fait remarquer qu'un lien existait entre Châtillon sur Seine et Jully les Nonnains, d'où est originaire Claude Garino : en effet, si saint Bernard a vécu toute sa jeunesse à Châtillon sur Seine, c'est au prieuré de Jully les Nonnains, que sa sœur Hombeline fut moniale !
En cette année où saint Bernard est mis à l'honneur, ce lien devait être souligné.
Voici, autour d'Hubert Brigand, les organisateurs de cette magnifique exposition :
Quelques images, avant un article plus complet lorsque l'exposition sera terminée...
Venez nombreux visiter cette exposition, l'entrée est libre.
Vous pourrez vous y procurer un fascicule, illustré de très belles photos, axé sur l'histoire du train à Châtillon sur Seine, pour la modique somme de 4 euros.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 23 Mai 2015 à 06:00
Mercredi 20 mai 2015, dans le cadre du 900ème anniversaire de la fondation de l'abbaye de Clairvaux par saint Bernard, une visite guidée de l'ancien prieuré de Jully les Nonnains et des églises de Jully et de Gigny, a été organisée par les Amis du Châtillonnais et Châtillon-Scènes.
Claude Garino, membre de l'Association pour la sauvegarde et l'animation du château de Jully, nous attendait au sommet de la butte-témoin où se trouve ce qui reste du château et du prieuré de Jully-les-Nonnains.
Claude Garino est passionné par ce lieu qui fut tout d'abord un château construit par Milon, comte de Tonnerre, mais qui passa ensuite au Comté de Bar sur Seine.
Il nous a conté son histoire.
Le futur saint Bernard demanda au Comte de Bar sur Seine son château de Jully pour accueillir les épouses et les filles, nobles pour la plupart, entrant en religion. Le Comte offrit alors Jully à l'abbaye de Molesme.
Le prieuré de Jully fonctionna sous la règle bénédictine, Elisabeth, femme de Guy, frère aîné de Bernard en fut la première prieure . En 1124, Hombeline (Ombeline, Humbeline) sœur de Bernard, entra à son tour en religion, après son père et tous ses frères, et devint la seconde prieure de Jully.
Vitrail de l'église Sainte Urse de Montbard, montrant toute la famille de Bernard qui entra en religion (photo Claude Garino)
Hombeline mourut à Jully le 21 août 1141, Bernard le 20 août 1153 à Clairvaux.
Le milieu du XIIIème siècle vit l'apogée du prieuré, mais, suite au relâchement dans l'observation de la règle et la discorde avec Molesme, il déclina en 1406, et fut appauvri par la guerre de cent ans. Les terres de Jully furent alors réunies à l'abbaye de Molesme, les six dernières religieuses de Jully rejoignirent alors l'abbaye.
A la fin du XVIème siècle, les bâtiments et les terres furent loués par bail, par l'abbaye de Molesme, et devinrent une simple ferme.
A la Révolution, la ferme du château de Jully fut vendue comme bien national, la chapelle fut démolie, et plus tard, au XXème siècle les bâtiments furent abandonnés (à la suite, sans doute, de l'horrible crime qui y eut lieu, j'en parlerai plus loin )
Sur cette photo que nous montre Claude Garino, on voit l'état du bâtiment au début du XXème siècle ! Heureusement, en 1987, vit le jour une association qui eut pour but de restaurer les bâtiments. Ces derniers furent acquis par la petite commune de Jully qui s'employa à faire renaître le lieu, avec beaucoup de courage ...
Voici le résultat de la magnifique rénovation qui commença en 1982...et qui continue de nos jours (à l'intérieur).
Ces fenêtres de style XVIème siècle ont été restaurées avec moulures et meneaux.
La porte est surmontée d'une sculpture datée de 1544, qui représente deux oiseaux disposés symétriquement de part et d'autre d'un blason très érodé.
Nous sommes ici dans la salle qui abritait , du temps de la ferme, les étables. Les poutres qui menaçaient de céder ont été refaites, sauf la quatrième poutre qui sert de base à la mezzanine.
Cette salle abrite de nos jours beaucoup d'événements : biennales du livre, expositions comme celle dernièrement sur le chemin de fer entre Nuits sous Ravières et Châtillon sur Seine etc...
Nous sommes maintenant à l'intérieur de la partie habitation de l'ancienne ferme. Claude nous montre l'épar qui pénétrait de toute sa longueur dans un tunnel aménagé dans le mur et fermait l'habitation.
C'est dans cette partie habitable de la ferme qu'eut lieu en 1909, l'horrible "crime de Jully" où deux jeunes vachers tuèrent les patrons, la bonne, un autre commis et en blessèrent grièvement un autre. Seuls les quatre enfants furent épargnés par hasard, car les assassins pris de peur s'enfuirent.
On comprend qu'ensuite, la ferme ne trouva plus de locataires !
Claude Garino nous présente cette "pierre d'évier" qui pourrait être l'autel de la chapelle du prieuré !
Un peu plus à droite des bâtiments, se dresse un calvaire érigé à la fin de la seconde guerre mondiale.
on peut lire sur la face principale de son socle, cet hommage à Hombeline, Elisabeth et à Pron, prieur.
Le croisillon représente Hombeline et Bernard aux pieds de Jésus, ce groupe a été sculpté en pierre de Nod sur Seine par Edgar Delvaux qui vivait en Puisaye.
Nous avons terminé cette visite enrichissante par la présentation d'un cadran solaire analemmatique, qui a été inauguré en 2012.
Installé sur le sol horizontal, le cadran analemmatique ne comporte pas de lignes horaires, mais seulement des repères disposés sur une ellipse. au centre, une dalle orientée selon le méridien local (soit la direction sud-nord) porte des graduations.ce cadran est un cadran "à style humain". l'utilisateur se place debout, le dos au soleil, sur cette dalle, les talons positionnés selon la date. la direction de l'ombre, qui dépend en fait de la position du soleil dans le ciel, fournit l'heure solaire.
Au loin, on aperçoit le hameau de Jully-la-Maine et son église que nous avons ensuite visitée.
Avant de partir Claude Garino nous a indiqué les deux prochaines animations qui auront lieu à Jully :
-Le 13 juin : spectacle consacré à Ricet Barrier
-Le 9 août : 5ème fête du livre
L'église Notre Dame de l'Assomption de Jully-la-Maine a eu plusieurs fois son clocher remanié.
Au fond du chœur on peut admirer une copie d'une œuvre de Murillo, l'Assomption de la Vierge.
Un vitrail nous rappelle Hombeline :
Une belle surprise nous a été réservée : voir deux reliques...
Celles d'Hombeline :
Et celles de Pron, dit saint Pierre de Jully :
Un beau baptistère se trouve sous le porche de l'église :
Nous nous sommes ensuite rendus à l'église de Gigny, qui possède un beau clocher tors (le seul dans l'Yonne).
Ce vitrail nous montre à gauche la mort de Pron, et à droite Hombeline apparaissant à son frère Bernard.
Le vitrail suivant est un vitrail peint, ce qui explique son très mauvais état. Heureusement on peut voir, à droite, en haut, Bernard assistant sa sœur Hombeline au moment de sa mort.
Deux reliquaires se situent près de l'autel, celui d'Hombeline...
et celui de Pron, prieur dit saint Pierre de Jully
Une maquette de l'église rappelle son clocher tors.
Nous avons poursuivi notre promenade par la visite de la Grande Vesvre, qui n'a aucun rapport avec Hombeline et le Prieuré de Jully-les-Nonnains, car c'est une ancienne ferme templière.
Mais saint Bernard ne favorisa-t-il pas la création de l'ordre du Temple ?
Des images demain.
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 28 Septembre 2014 à 06:00
La ligne de chemin de fer reliant Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine, actuellement exploitée pour le fret, va avoir 150 ans puisqu’elle a été ouverte par le PLM le 26 septembre 1864.
L'Association pour la Sauvegarde et l'Animation du Château de Jully a organisé, pour marquer cet évènement, et à l’occasion des journées Européennes du Patrimoine, une exposition au château de Jully, commune située sur la ligne.
C'est Claude Garino (à gauche) qui a préparé cette superbe exposition, avec l'aide de ses amis.
Nous avons pu consulter et admirer : :
- un ensemble de panneaux sur l’histoire de la ligne depuis la genèse à nos jours : documents d’archives, cartes postales, photographies, plans…
- une présentation d’objets divers en rapport avec le chemin de fer
- De très belles reproductions de locomotives en Meccano :
- un superbe réseau au 1/87 reproduisant une portion de la ligne avec circulation de trains, l'auteur en est Claude Garino !
- un diaporama en continu : la ligne hier et aujourd’hui
Un cahier, écrit par Claude Garino, a été édité à ce sujet :
1 commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 16 Août 2012 à 05:55
Claude Garino est un photographe talentueux qui illustre par exemple, les superbes ouvrages de Francine Bonnardot.
Voici quelques uns de ses clichés,(héls un peu troublés par les reflets dans le sous-verre), exposés à Essarois, à la Domelotte, parallèlement à l'exposition sur le tacot.
votre commentaire
-
Par Christaldesaintmarc le 14 Octobre 2008 à 00:00
J'ai fait la rencontre de Claude Garino est photographe : c'est lui qui a illustré de ses photos magnifiques les livres de Francine Bonardot sur la Seine, les lavoirs de Côte d'Or et dernièrement des lavoirs de Haute Marne...Ouvrages que je possède, car Francine fut une de mes collègues.
C'est un photographe d'un talent extraordinaire,ses clichés sont splendides,un enchantement,il sait si bien valoriser notre cher Châtillonnais , la Bourgogne et maintenant la Haute Marne ..
Mais Claude Garino est aussi écrivain !
Il a écrit un livre de référence sur les cadrans solaires en Bourgogne,extrêmement érudit,et bien entendu superbement illustré ..C'est celui qu'il tient là en main.
J'ai consulté son livre après avoir vu le cadran solaire de la Ferme-Forte de la Pothière et j'ai alors pensé faire des photos des autres cadrans Châtillonnais..
Hélas,je n'arriverai pas à sa cheville,moi la néophyte !!!votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique