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Par Christaldesaintmarc le 30 Novembre 2017 à 06:00
Le GEDA (Groupement d'Etude et de Développement Agricole) des 7 Vallées est une association locale d'agricultrices et d'agriculteurs ouverts au monde rural.
Cette association travaille de longue date autour de thèmes sur l'avenir des exploitations et des exploitants du Châtillonnais.
Après le succès de l'an passé avec le « Stress est dans le pré », le GEDA des 7 Vallées a récidivé en nous proposant une nouvelle soirée débat autour de situations particulièrement d'actualité dans les métiers de l'Agriculture.
Les membres du Conseil d'administration du GEDA des 7 vallées se sont tout d'abord présentées au public .
Patricia Philips Présidente :
Ghislaine Verstraete :
Marie-Rose Boucherot :
Marguerite Zarat :
L'animatrice nous a présenté l'histoire de la pièce de théâtre "Émile de père en fils" qui retrace la lente mais inexorable chute d’Émile Poulain, désespéré par les difficultés de son exploitation.
Montée par la compagnie "Entrée de Jeu", "Emile de père en fils", est une pièce de théâtre interactive qui organise une réflexion autour des problématiques qui touchent le monde agricole.
Aléas climatiques, difficultés sur son exploitation, transmission...autant de situations auxquelles a été confronté Émile.
Quelles solutions pour s'en sortir ?
Au retour de son enterrement, la femme d'Emile, son fils et ses amis se demandent rétrospectivement ce qu’ils auraient pu faire pour aider le disparu au moment des mauvaises récoltes, comment auraient-ils pu gérer avec lui les problèmes avec les assurances, l'aider à remplir les papiers auxquels on ne comprend pas grand chose, évoquer le licenciement de l'ouvrier agricole, résoudre les problèmes avec les enfants etc...
Un ami est là près d'eux, mais il n'apporte aucune solution aux problèmes rencontrés par la famille...
Après chaque scène évoquant un problème, l'animatrice a demandé si quelqu'un dans le public voulait bien trouver des solutions valables en discutant avec les protagonistes.
Les mains se sont levées...Jean-Pierre le premier est monté sur scène...
puis Laure...
puis Baudoin...
et enfin Fabien... Tous quatre se sont prêtés au jeu avec beaucoup de bon sens pour trouver des solutions intelligentes.!
Les comédiens, et les participants, ont été très applaudis, les spectateurs ont pu ensuite dialoguer avec eux autour d'un "pot" amical.
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Par Christaldesaintmarc le 4 Avril 2016 à 06:50
Les agricultrices du "Geda des sept vallées" ont présenté un livre qu"elles ont écrit, au TGB, le 1er avril 2016.
On le sait, dans le monde agricole, il n’a pas toujours été facile d’être une femme.
Il faut, au quotidien, concilier la vie de famille et le travail à la ferme, s’adapter au rythme des saisons, des bêtes, des récoltes, des vendanges… Il y a celles qui s’épanouissent dans un métier « à l’extérieur », celles qui travaillent sans relâche dans l’ombre des écuries et, entre les deux, une palette très nuancée d’histoires personnelles où les destinées s’apparentent parfois à une lutte de fond pour acquérir une reconnaissance, un statut, ou simplement trouver une juste place afin de construire une vie harmonieuse.
Un groupe de femmes appartenant à un Groupe d'Etude et de Développement Agricole, nommé le "GEDA des sept vallées" a décidé de dévoiler au public leur histoire et se faire photographier par la photographe Marie Gutierrez .Elles sont vingt ces femmes (un homme les accompagne), et ce sont elles qui sont montées sur la scène du Théâtre Gaston Bernard de Châtillon sur Seine vendredi soir, devant un public nombreux et enthousiaste (environ 400 personnes). Patricia Dewaelle, la Présidente du GEDA des sept vallées, les a présentées.
Il été ensuite évoqué la genèse du livre et sa composition. Le résultat est une esquisse authentique et sincère de l’évolution de la place de la femme dans le monde agricole en Châtillonnais. À la fois hommage à toutes celles qui se sont battues pour faire évoluer les traditions et message d’espoir à celles (et ceux !) qui bataillent encore, les récits s’accordent également à démontrer que le travail en groupe, le soutien mutuel et la communication sont une véritable force pour faire changer les mentalités.
Ce livre, ces femmes l'ont conçu comme un cadeau destiné à toutes les générations, dans le monde rural et ailleurs… Loin des clichés, toutes espèrent qu'il pourra être accueilli comme un émouvant instantané qui révèle, parmi tant d’autres, vingt-et-une nuances de féminité à la ferme.Pour terminer la présentation du livre, nos agricultrices ont chanté toutes ensemble, une "adaptation" par Christine Lacombe, de la célèbre chanson "Le petit bonheur" de Félix Leclerc
C'est un petit bonheur
Que d'être agriculteur
De l'aube au crépuscule
On se donne au labeur
Les horaires connaît pas
Mais le plaisir y est
Nous gagnons notre vie
Labour, semis, moisson, gestion, un soupçon de passion...
La campagne est notre hôte
Et nous la dorlotons sans fin
La basse-cour, les lapins
Et puis souvent de jolis jardins
Soyez un peu indulgents
Ce métier... vaut bien les autres
Elles ont été, bien entendu, très applaudies par le public absolument conquis !
Prix du livre, 25 €. Plusieurs points de vente à Châtillon-sur-Seine dont : l'Office du tourisme, la librairie du Musée, Carovin et la Chambre d'agriculture.
Cette présentation a été suivie d’un débat théâtral humoristique intitulé « Le Stress est dans le pré » par la troupe "Entrée de Jeu".Dans la première partie du spectacle quatre comédiens ont présenté les douze principales situations qui conduisent les agriculteurs (trices) à sombrer dans le stress.
Voici ces douze situations stressantes :
Ce qu'il se dit de l'agriculture, les tracasseries administratives et les services vétérinaires, le souci de l'avenir professionnel des enfants, les cours de la Bourse et ses répercussions, l'inquiétude pour les parents âgés, les échéances et les relations avec la banque, l'impossibilité de prendre des vacances, la peur de la météo et de ses conséquences sur les moissons, le stress de l'accident du travail et de la gestion du personnel, l'angoisse de la solitude ...et le recours aux médicaments suite à cette accumulation de problèmes stressants.
Le tout précédé de dictons pas faits pour remonter le moral des travailleurs de la terre :
Mois de janvier sans gelée, pas de bonne année, Février trop doux, printemps en courroux, Brouillard en mars, gelées en mai, S'il pleut le vendredi saint toute la pluie de l'année ne servira à rien, Mai venteux, an douteux, Juin froid et pluvieux, tout l'an sera grincheux, Juillet sans orage, famine au village, S'il pleut à la sainte Clarisse, c'est souvent comme vache qui pisse, En septembre, si brume reste en haut, il pleuvra à seau, Si Octobre s'emplit de vent, du froid tu pâtiras longtemps, Chaleur de novembre offre du réconfort et cause, à bien des gens, du tort, A Noël les moucherons, à Pâques les glaçons.
Le spectacle, tableau par tableau, a été présenté par un meneur de jeu.
Voici quatre des situations évoquées, parmi les douze présentées :
Ce qu'il se dit de l'agriculture :
L'inquiétude pour les parents âgés :
Le stress des échéances et des relations avec la banque :
Le stress de l'accident du travail :
Après le spectacle, l'animateur a proposé de débloquer la parole du public sur des sujets délicats.
Beaucoup de personnes ont levé la main pour dire leur ressenti et comment elles auraient réagi lors des situations proposées.
Certaines sont même montées sur scène pour remplacer un personnage ou en ajouter un !!
Les acteurs et les animateurs ont salué le public...
Ils ont été très applaudis.
Une feuille d'évaluation du spectacle nous avait été remise en entrant dans la salle du TGB, elle était bien sûr destinée aux agricultrices :
Pour en savoir plus , voici quelques contacts :
-Le Géda des 7 Vallées, chez sa présidente Patricia De Waele : 03 80 81 61 57
-La Chambre départementale d’Agriculture à Châtillon-sur-Seine : 03 80 91 06 76
3 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 23 Août 2011 à 06:30
Mardi 16 août, c'était le dernier "mardi-découverte", organisé par Michelle Piélin, présidente de l'Office de Tourisme du Pays Châtillonnais, et quel mardi plein d'enseignements !
En effet, nous avons découvert, avec un très grand intérêt, la "nurserie" ultra moderne du GAEC Chevallier-Jacoillot de Mauvilly.
Christian Chevallier nous a présenté son installation qui est la première réalisée en France, encore une preuve que le Châtillonnais est à la pointe du progrès ! (la rhizosphère de Gomméville était aussi dans ce cas).
La famille Chevallier-Jacoillot élève depuis cinq générations la "Brune", une très belle vache, rustique appelée autrefois "Brune des Alpes" son nom premier étant la Schwytz.
La Brune , nous dit Christian Chevallier, est la deuxième race bovine du monde ! Son lait est abondant et très fromageable.
Régulièrement le GAEC Chevallier-Jacoillot remporte avec ses "Brune"des prix prestigieux à tous les concours.
Pourquoi se doter d'une "nurserie" ? et bien pour le confort des animaux et surtout pour conserver son cheptel en excellent état sanitaire.
Les petits veaux qui naissent sont d'abord placés dans des sortes de niches, pour les isoler des autres animaux et éviter les maladies.
Ceux que vous voyez-là sont nés la veille ou le matin même...Certains essayaient de se mettre debout, mais leurs pattes étaient encore flageolantes !
Lorsqu'ils auront 10 jours , ils passeront à la "nurserie" proprement dite.
La "nurserie" est un bâtiment de très haute technologie. Le mur de ventilation naturelle constitué de plusieurs membranes en PVC, se gonfle sous l’action d’une soufflerie qui envoie de l’air à différents paliers. Ce mur permet d'isoler parfaitement le bâtiment.
En haut du toit, une station météo permet de prendre également en compte la vitesse du vent et la pluviométrie. A l'intérieur du bâtiment on trouve au plafond des sondes de température .
Vent, pluie, température , tous ces éléments permettent de faire ouvrir ou de fermer automatiquement le mur de ventilation naturelle.
En regardant les deux photos suivantes, vous verrez que le mur de PVC est déjà remonté, le vent soufflant assez fort.
Voici les veaux et les génisses dans leur "nurserie"...C'est la classe des petits...(je compare la "nurserie" avec la maternelle !)
Voici la station météo extérieure...
Christian Chevallier nous explique le principe du mur de ventilation naturelle..
Le mur est doublé d'un filet qui empêche les oiseaux de rentrer et de propager des maladies.
Les aérations et le chauffage...
La sonde de température...
Que fait donc ce veau ? et bien, il boit son biberon ! Les jeunes bêtes vont en effet, d'elles-mêmes, boire du lait à la tétine artificielle, lorsqu'ils ont faim.
Ils ont droit à quatre repas par jour, soit 6 litres de lait.
Chaque bête est munie de boucles attachées aux oreilles. Ces boucles communiquent avec l'ordinateur, l'éleveur saura donc combien chaque veau a bu, et combien de fois dans la journée..
Un coup d'oeil à l'écran de l'ordinateur lui montrera ainsi si chaque animal se nourrit bien, ou s'il n'a pas d'appétit, signe qu'il est malade.
Voici un veau à la tétine...
L'ordinateur et la machine qui prépare les rations...
La machine prépare le mélange lait-eau dès que l'animal s'approche de sa "mère artificielle "...(150g de lait en poudre par litre)
On donne aussi des granulés et de la paille aux veaux, bien qu'ils ne soient pas encore complètement sevrés. En effet ils s'habitueront peu à peu à autre chose que le lait et de ce fait commenceront à ruminer.
En voici justement deux qui ruminent allégrement...
Lorsque les veaux auront 40 jours , ils seront séparés des plus jeunes par ce fil. Il seront alors dans la classe des moyens..Leur ration plus importante sera calculée par l'ordinateur.
Puis, lorsqu'ils auront 5/6mois, il gagneront la deuxième salle de la "nurserie", ils seront alors dans la "classe des grands", foin, paille, granulés seront leur nourriture.
Ils resteront dans la "nurserie" jusqu'à ce qu'ils aient 10 mois, puis ils seront conduits à la stabulation et y rejoindront les adultes.
Christian Chevallier a répondu à toutes les questions de ses visiteurs avec une extrême gentillesse et il a su faire passer son enthousiasme, car il est passionné par son métier d'éleveur....
Des ventilateurs permettent d'aérer la seconde salle.Les animaux vivent ainsi toujours à la même température, ce qui est essentiel pour leur santé.
Sur un mur de l'exploitation on peut voir toutes les médailles et récompenses que le GAEC Chevallier Jacoillot a remportées depuis des années, la plus ancienne date de 1937.
Voici la stabulation où l'on peut admirer de superbes vaches "Brune" adultes..
Leurs pis montrent bien qu'elles sont d'excellentes laitières..
Là aussi la ventilation est importante..
Merci à Christian Chevallier pour nous avoir si bien présenté sa "nurserie" , tous les visiteurs ont été emballés par cette découverte dont ils ne soupçonnaient pas l'existence, et merci aussi à Michelle Piélin d'avoir eu l'idée géniale de nous la faire connaître !
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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