• Le Chanoine Kir


    Religieux et politique

    France

    Décédé à l'âge de 91 ans

    Né le 22 janvier 1876

    Lieu de naissance : Alise-Sainte-Reine, Côte-d'Or

    Décédé le 24 avril 1967

    Lieu d'inhumation: Alise-Sainte-Reine, Côte-d'Or

    Vrai nom : Félix Kir

    Signe astrologique : Verseau


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  • (sa maison natale à Alise Sainte Reine)

    Issu d'une famille d'origine alsacienne qui s'est installée en Bourgogne en 1870, Félix Kir est né à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or le 22 janvier 1876.

    En 1891, il entre en quatrième au petit séminaire de Plombières-lès-Dijon et est ordonné prêtre en 1901.

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  • Félix Kir est successivement vicaire à Auxonne , curé de Drée , vicaire à Notre-Dame de Dijon de 1904 à 1910 , curé de Bèze de 1910 à 1924, ministère pendant lequel il est mobilisé dans les services de santé.

    De 1924 à 1928, il est curé de Nolay.

    En 1928, l'évêque de Dijon le nomme directeur des œuvres et groupements d'hommes et des œuvres de presse.

    Il s'installe alors à Dijon et est nommé chanoine honoraire en 1931.


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  • La Seconde Guerre mondiale permet au chanoine Kir d'exercer des responsabilités publiques.

    Le 16 juin 1940, alors que le maire de Dijon a quitté la ville, il est nommé membre de la délégation municipale de Dijon.

    Il fait évader des milliers de prisonniers de guerre français du camp de Longvic.

    Cette activité lui vaut d'être arrêté par les Allemands d'octobre à décembre 1940, puis relâché ; mais il perd alors ses fonctions municipales.

    Il est à nouveau arrêté, deux jours, en 1943.

    Son attitude patriote lui attire l'hostilité des collaborateurs.

    Le 26 janvier 1944, il est victime à son domicile d'un attentat perpétré non par la Milice, mais par des Français à la solde des Occupants.

    Blessé de plusieurs balles, il se soustrait aux recherches de la Gestapo en quittant Dijon, où il revient le 11 septembre 1944, jour de la Libération.

    Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1946 et cité à l'ordre de l'armée.

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  • (A la tribune de l’Assemblée Nationale)

    En mai 1945, il est élu maire de Dijon et le reste jusqu'à sa mort, étant réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965.

    Il est conseiller général et député de la Côte-d'Or de 1945 à 1967, et inscrit au CNI.

    Il est le doyen de l'Assemblée nationale de 1953 à 1967.


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  • À Dijon, sa réalisation la plus notable est le lac artificiel à l'ouest de la ville, inauguré le 20 juin 1964, et qui deviendra le lac Kir.

    Sous ses mandats, un vaste campus universitaire est créé à l'initiative du recteur Marcel Bouchard.

    De nouveaux quartiers sont urbanisés, notamment celui de la Fontaine-d'Ouche.


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  • (jumelage avec Mayence)

    Le maire de Dijon appréciait les jumelages : il a jumelé sa ville avec Dallas, York, Reggio d'Émilie et Meknès.

    Le jumelage Dijon avec Mayence est signé en 1958.

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  • (Cliché réalisé par M.M.)

    C'était un personnage truculent, aux réparties mordantes. Il travailla de son vivant à créer sa propre légende, en s'attribuant des actions exceptionnelles.

    Il n'hésita pas à prendre le képi pour faire la circulation devant la mairie de Dijon..

    C’est à mon père qu’il prit le képi et le bâton pour faire la circulation au « Coin du Miroir » à Dijon,hélas je n’ai pas de photo de cet événement mémorable qui alimenta longtemps les discussions familiales !!!

    A un député communiste qui l'invectiva sur sa foi, refusant qu'on puisse croire en Dieu sans jamais l'avoir vu, il répondit :

    « Et mon cul, tu l'as pas vu, et pourtant il existe ! ».

    A un certain Georges Pioche dans les années 30:

    "Avec une gueule comme la tienne,on ne parle pas ,on pète " 

    A un opposant gaulliste qui portait une barbiche ,Kir avait délivré le sobriquet d'Hô Chi Minh..

    A son adversaire d'une campagne électorale , il jetait un un mètre avant de lui asséner :

    "cela te servira à mesurer la veste que tu vas prendre" !!! 

    ( source le Bien Public)

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  • (A Paris pour l’ouverture de la législature en 1958)

    Ce fut le dernier prêtre député à avoir porté la soutane sur les bancs et à la tribune de l'Assemblée nationale.

    À l'Assemblée nationale il présida également, en tant que doyen d'âge, la première séance de la Ve République.

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  • Le Chanoine Kir donna son nom à la fameuse boisson au vin blanc-cassis, que la mairie servait à ses invités,mais contrairement à la légende ce n’est pas lui qui l’a inventée !

    En 1952, le chanoine concéda l'exclusivité du nom à la maison Lejay-Lagoute.

    Néanmoins, pour ne pas peiner les autres liquoristes de Dijon, il leur permit également d'utiliser son nom.

    Lorsqu'il se rendait à l'Assemblée, il emportait un cabas contenant une bouteille de vin blanc et une bouteille de liqueur de cassis et il offrait un kir à ses compagnons de voyage.

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  • En 1960, à la suite de sa rencontre avec Nikita Khrouchtchev, les cafés de Dijon créent le Double K.

    Ah quel souvenir pour moi, l’arrivée de Monsieur K à Dijon !

    Nous avions,avec mes camarades de l’E.N.,attendu des heures pour voir enfin nos deux truculents personnages passer lentement devant nos yeux éblouis ,dans une belle décapotable,la foule était en délire !

    Cette rencontre, ainsi que le jumelage de Dijon avec Stalingrad (aujourd'hui Volgograd) en 1959, firent de lui le plus célèbre anticommuniste pro-bolchevik de l'Histoire de France.


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  • Félix Kir disparut à l’âge de 92 ans à Dijon.

    C’est le seul Maire de Dijon que j’ai connu,jusqu’à mon départ pour le Châtillonnais,et quel maire pittoresque !!..

    Il repose au cimetière d’Alise Sainte Reine,Alise étant le nom moderne d’Alesia qui vit la capture de Vercingétorix par Jules César.

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  • Quelle belle surprise hier !

    Sylviane ,une Châtillonnaise qui collectionne les cartes postales de notre région,m'envoie cette carte humoristique ancienne sur le "Kir",illustrée par des photos du Chanoine...

    On n'oserait plus à notre époque parler aussi irrévérencieusement d'un religieux...quoique !!!

    J'ai pensé que le bon chanoine ne devait pas être "englouti" dans les tréfonds du blog,je lui ai donc ouvert un chapitre "Dijon: le Chanoine Kir".

    Ainsi la photo de M.M. et la carte de Sylviane seront toujours visibles ...

    (La carte est cliquable)

    Merci à eux de leur collaboration au blog !!


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  • Voici une aventure inédite du chanoine Kir à Dijon.

    Ces photos m'ont été transmises par Michel Duparet, elles sont de Jean Rougeot.

    Ecoutons Michel :

    François Martin nous a envoyé, en exclusivité, des photos de la crue de 1965 et du sauvetage du Chanoine Kir, à l'époque maire de Dijon.

     Sur plusieurs d'entre elles, on aperçoit le Chanoine Kir bloqué dans sa DS, prise dans les eaux tourbillonnantes et on assiste à son sauvetage par les pompiers", précise François Martin.

      Ces clichés ont été pris à l'époque par son beau-père, Jean Rougeot, aujourd'hui décédé, qui était ingénieur au service du plan de la ville de Dijon et qui accompagnait ce jour-là le Chanoine pour surveiller la montée des eaux du lac.

     Le buste du Chanoine Kir au Musée de la Vie Bourguignonne à Dijon :

    Une aventure du Chanoine Kir

    La route de Plombières avait été fortement inondée :

    Une aventure du Chanoine Kir

    Le barrage du lac submergé par des eaux en furie :

    Une aventure du Chanoine Kir

    Ce jour-là on était passé à deux doigts du drame :

    Une aventure du Chanoine Kir

    Arrêtée près du bord, sous le pont d'Epinac, la voiture du chanoine Kir était en très mauvaise posture ...

    Une aventure du Chanoine Kir

    Le chanoine Kir était resté coincé dans sa voiture !

    Une aventure du Chanoine Kir

    Le chanoine Kir a été sauvé des eaux par les pompiers !

    Une aventure du Chanoine Kir

    Après son sauvetage héroïque, le chanoine Kir avait rejoint la gare de Dijon-Ville par une automotrice.

    Une aventure du Chanoine Kir

    Les dégâts provoqués par la crue route de Plombières au niveau du pont d'Epinac avaient été très importants.

    Une aventure du Chanoine Kir

    Ces images ont été inédites jusqu'au 8 mai 2013, merci à François Martin de les avoir retrouvées et à Michel Duparet de mes les avoir envoyées.

    (Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à  l'alimenter .

    Merci.)


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  • Une sympathique lectrice, Marie-Louise Gebhart-Damiens,  m'a envoyé quelques documents et les souvenirs qu'elle garde du chanoine Kir...

    Voici ce qu'elle m'a confié :

    Un cousin généalogiste vient de m'apprendre votre site... que j'ai BEAUCOUP apprécié.
    Je suis dijonnaise née en  1933 ! avec une bonne tête ....
    Je connais les anecdotes dont vous parlez, et  me souviens très bien de l'agent de police qui faisait la circulation au coin du miroir, bien que ne me souvenant plus de son nom.

    (NB : c'était mon père !)

    Ma mère, Mme Louise Damiens, a été conseillère municipale durant 2 mandats avec le Docteur Deslandres et M. Bourillot, Pharmacien.

    Elle faisait partie du même réseau de résistance que le Chanoine, et, quand il  a fait sa liste il lui a demandé d'en faire partie.Ils se connaissaient depuis de longues années, ainsi que mon père, ancien Tambour Major du 27° R.I, et Directeur des Trompettes Dijonnaises.

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    J'étais aux obsèques du Chanoine Kir en avril 1967,  place d'Armes, devenue place de la Libération, où il avait habité d'ailleurs avec sa sœur, j'habitais Besançon alors, mais j'avais accompagné ma mère.
     
    Je vais vous raconter une anecdote qui me fait toujours rire : le chanoine venait de temps en temps à la maison... un jour il s'est assis sur un de ces petits fauteuils-crapauds  (je crois ) donc étroit, et, quand il  s'est levé, il a emmené avec lui le fauteuil !!!

    Voici quelques photos que m'a envoyées Marie-Louise Gebhart-Damiens :

    La Libération de Dijon, le 11 septembre 1944, le Chanoine Kir et un Général avec le premier tank entré dans Dijon :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Le Chanoine Kir et un Général d'Aviation :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Place Saint-Bénigne : la venue pour la seconde fois à Dijon, du Général de Gaulle :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Un repas à l'Hôtel de Ville :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Un autre repas à l'Hôtel de Ville, madame Damiens se trouve à droite, en blanc :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Une inauguration de la Foire Gastronomique :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Je vais une ou deux fois par an à Dijon    .Mes parents y sont enterrés et ma belle soeur habite derrière le jardin DARCY .
    Peut-être l'avez-vous connue ainsi que mon frère, ils faisaient partie de l'orchestre " Les Vagabonds de Bourgogne "...

    L'orchestre "les Vagabonds de Bourgogne" :

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Quelques documents sur le Chanoine Kir envoyés par une de mes lectrices...

    Et pour terminer Madame Gebhart précise deux points :

    -Quant à l'origine du chanoine, c'était un lorrain et non un alsacien.

    -En ce qui concerne le KIR, c'est 1/3 de CREME de cassis et non de liqueur, et 2/3 de vin blanc aligoté.

     

     

     


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