•  L'église de Brémur et Vaurois est très difficile à photographier car elle est perchée en haut d'une butte escarpée.

    La voici, vue de Semond, de l'autre côté de la vallée de la Seine :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Depuis la rue qui monte au sommet de Brémur :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Ici, depuis le bas de la butte :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Cette église est moderne, puisqu'elle a été construite en 1829. Auparavant, une autre église se trouvait tout en haut du village, plus rien n'en subsiste.

    Elle est orientée Nord-Sud, ce qui n'est pas courant, cette orientation  étant dûe, certainement, à la difficulté de sa construction, en haut de la butte.

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église est très claire, elle est plafonnée.

    L'église de Brémur et Vaurois

    Cette église est placée sous le triple vocable de saint Côme et saint Damien, dont les statues sont visibles dans le chœur en hémicycle, et de saint Florentin dont on peut admirer le buste-reliquaire qui contint son "chef" autrefois..

    L'église de Brémur et Vaurois

    Saint Côme :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Saint Damien :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Dans le chœur on remarque cette statue de "la glorification de la Vierge" du XVIIème siècle.

    L'église de Brémur et Vaurois

    On admire, dans la nef, quelques belles statues ..

    En particulier,  un Saint Thibault, qui porte un faucon sur son poing . Il serait de la première moitié du XVème siècle, de l'école sans doute (peut-être de la main) de Claude de Werve, l'imagier de Jean sans Peur.

    L'église de Brémur et Vaurois

    Une sainte  du XVIIème siècle  avec son bouquet de fleurs et sa couronne :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Une Vierge à l'Enfant  du XVIIIème siècle :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Saint Michel terrassant le démon  (deuxième moitié du XVIème siècle):

    L'église de Brémur et Vaurois

    Une éducation de la Vierge (XVIIIème siècle)

    L'église de Brémur et Vaurois

    Le buste-reliquaire de Saint Florentin :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Les autels latéraux sont ornés de peintures du troisième quart du XIXème siècle, attribuées à Charles Ronot.

    Jenry Camus  me donne quelques indications sur ce peintre d'origine Châtillonnaise :

    Charles Ronot est né le 28 mai 1820 à Belan-sur-Ource. Après des études au collège de Châtillon, il étudia le droit à Paris et Dijon. Mais il préféra devenir peintre plutôt qu'avoué. Il enseigna la peinture à Châtillon avant d'être nommé inspecteur de l'enseignement des beaux-arts à Dijon en 1878, puis directeur de l'école des beaux-arts en 1880. Membre de l'institut de France en 1887. Il est décédé à Dijon le 21 janvier 1895. C'est un peintre d'histoire, auteur de grands tableaux exposés à Dijon, Montpellier, Troyes, Beaune. Le musée de Châtillon en possède plusieurs (malheureusement non exposés) et l'église de Grancey-sur-Ource, trois.

    A gauche, saint Côme et saint Damien :

    L'église de Brémur et Vaurois

    A droite la Vierge et l'Enfant :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Un bâton de procession, représentant la Vierge et l'Enfant :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Une croix de procession :

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    Les vitraux sont modernes, ils méritent une restauration.

    Une souscription est lancée par la commune pour leur réhabilitation.

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    L'église de Brémur et Vaurois

    Une très belle grille d'entrée en fer forgé (1852) sépare le porche de la nef :

    L'église de Brémur et Vaurois

    Les fonts baptismaux sont sous le porche.

    L'église de Brémur et Vaurois

    Quelques renseignements sur saint Côme et saint Damien :

    Frères jumeaux, nés en Arabie, ils exercèrent gratuitement la médecine dans la ville portuaire d'Égée (maintenant Haylazli ? sur le golfe d'Iskenderun, l'ancienne Alexandrette) en Cilicie (Asie Mineure). Ils atteignirent une grande réputation. Ils étaient dits « anargyres » ou « gratuits secoureurs » car ils n'acceptaient aucune rétribution. Ainsi diffusèrent-ils la foi chrétienne parmi leurs patients.
    Ils passaient pour guérir les animaux comme les hommes. C'est ainsi qu'ils guérirent la patte d'un chameau blessé.
    Les différents épisodes de leur martyre sont purement légendaires. Quand la persécution de Dioclétien commença, le proconsul Lysias fit arrêter Côme et Damien et leur ordonna de renier leur foi. Ils furent  jetés enchaînés dans la mer (comme Vincent de Saragosse), mais un ange rompit leurs liens et les ramena au rivage. Lysias les fit attacher à un poteau et ordonna de les brûler vifs ; mais les flammes se retournèrent contre les bourreaux. On tenta de les lapider, de les percer de flèches (comme Sébastien), mais les flèches et les pierres refusèrent de les frapper. Après tous ces tourments surmontés par une force divine, de guerre lasse, Lysias les fit décapiter. Leurs trois frères Anthime, Léonce et Euprepius moururent en martyrs avec eux. L'exécution aurait eu lieu un 27 septembre, probablement en l'an 287.
    Les restes des martyrs furent enterrés à Cyr, ville épiscopale de Théodoret (en Syrie). L'empereur Justinien (527-565) restaura somptueusement la cité en leur honneur. Ayant été guéri d'une dangereuse maladie par l'intercession de Côme et Damien, Justinien, en remerciement, reconstruisit et orna leur église à Constantinople, qui devint un lieu de pélerinage. À Rome, le pape Symmaque (498-514) leur dédia un oratoire et Félix IV (526-530) une basilique au Forum, dont les mosaïques sont parmi les plus précieux vestiges de la cité.
    Leur culte se répandit dans le monde entier, au point que les Grecs crurent à l'existence de plusieurs Côme et Damien (Arabie, 17 octobre ; Rome, 1er juillet ; Asie, 1er novembre ; ailleurs encore, 25 novembre).
    Le culte de Côme et Damien a été diffusé en Europe à partir de la Légende dorée de Jacques de Voragine.

    (site de Damien Jullemier)

      Et sur saint Florentin :

    Saint Florentin, gentilhomme de la Champagne, fut fait prisonnier par Crocus, roi des Vandales. il fut mis à mort sur les ordres de ce païen, le 27 septembre 406, à Semond. La légende dit que Florentin ramassa sa tête et la porta dans ses bras jusqu'au château de Brémur.

    (Voyage d'un touriste dans l'arrondissement de Châtillon sur Seine, par E.Nesle)

    Autre source  (Nominis):

    À Sedunum chez les Éduens, au Ve siècle, saint Florentin aurait péri par l’épée des Vandales


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