•  A Montbard , sa ville natale, on peut voir de nombreuses représentations de Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon.

    Mais est-ce que tout le monde connaît la vie du célèbre naturaliste ? peut-être pas... aussi, j'ai pensé faire paraître, ici, une petite biographie de Buffon,  illustrée par des photographies des statues, bustes, et peintures que j'ai pu voir dans sa ville natale.(source Wikipedia, pour la bio que j'ai tout de même bien allégée ...)

    La statue de Buffon la plus connue par tous ceux qui vont prendre le train à Montbard, c'est celle-ci, qui se trouve devant la gare:

    Buffon le naturaliste

    Le père de celui que l'on appelle familièrement "Buffon", se nommait Benjamin Leclerc, président du grenier à sel de Montbard, sa mère était Anne-Christine Marlin. Ils étaient mariés depuis un an lorsque Georges-Louis vint au monde à Montbard, le 7 septembre 1707.

    Il se prénomma Georges en l’honneur de son parrain et grand-oncle maternel Georges- Louis Blaisot (mort en 1714), collecteur des impôts du duc de Savoie, et Louis en l’honneur de son grand-père, Louis Leclerc, procureur du roi et juge prévôt. Son bisaïeul était médecin, son trisaïeul chirurgien.

    Son père, en 1717, bénéficiant de la fortune accumulée par Georges-Louis Blaisot héritée par sa femme et son fils, acheta les propriétés de la seigneurie de Buffon, située à six kilomètres de Montbard, à Jean Bouhier, président du Parlement de Bourgogne et lettré notoire. La famille put ainsi s'annoblir. Benjamin Leclerc acquit également une charge de commissaire général des maréchaussées qu’il revendit trois ans plus tard pour une charge de conseiller au Parlement de Dijon. La famille déménagea alors à Dijon, à l'hôtel Quentin, acheté également la même année.

    Après des études au collège des Jésuites des Godrans de Dijon, suivant encore les injonctions paternelles, Buffon étudia le droit et obtint sa licence en 1726. Préférant les sciences, et au grand mécontentement de sa famille, il partit étudier les mathématiques et la botanique à Angers en 1728. Là, il se plongea un peu plus dans les mathématiques, lut Newton, suivit des cours de médecine, mais, ayant tué en duel un jeune officier croate, il se vit contraint de quitter précipitamment l’université. Il se réfugia à Dijon, puis à Nantes, où il rencontra le duc de Kingston, jeune aristocrate anglais qui parcourait l’Europe avec son précepteur allemand Nataniel Hickman, et avec lequel il se lia d’amitié. Il décida de les suivre dans leur périple, qui les mena à La Rochelle, Bordeaux, Toulouse Béziers, Montpellier puis en Italie par Turin, Milan,Gênes, Florence, Rome.

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

     Son voyage fut interrompu en 1731, au décès de sa mère, et il s’installa l’année suivante à Paris, soucieux de s’éloigner de son père, remarié à sa grande fureur à l'âge de cinquante ans avec une jeune fille de vingt deux : Antoinette Nadault. Le menaçant d'un procès, il obtint la libre disposition de sa fortune et récupéra des terres que son père avait aliénées.

    À vingt-cinq ans, il fut décidé à réussir, commençant à signer Buffon. Il se logea au faubourg Saint-Germain chez Gilles-François Boulduc, premier apothicaire du roi, professeur de chimie au Jardin Royal des Plantes, membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie de Stanislas. Ses premiers travaux portèrent sur les mathématiques, son domaine de prédilection, et il présenta en 1733 un mémoire à l’Académie des Sciences, dont Maupertuis et Clairaut   firent un compte rendu élogieux. Ce mémoire "Sur le jeu du franc-carreau" introduisit pour la première fois le calcul différentiel et le calcul intégral en probabilité.

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

     C’est à cette époque qu’il correspondit avec le mathématicien suisse Gabriel Cramer. Il lut plusieurs ouvrages de géométrie particulièrement ceux d’Isaac Newton, dont il traduisit la Théorie des fluxions. Il fit la connaissance de Voltaire et d’autres intellectuels, et entra à l’Académie des Sciences, à l’âge de 26 ans. Protégé par de nombreux appuis, notamment Maurepas. Louis XV le nomma au poste d’adjoint dans la section mécanique.

     En 1735, il traduisit un ouvrage du biologiste Stephen Hales Vegetable Staticks, qu’il annota abondamment. Anglophile, il correspondit avec plusieurs savants, et séjourna à Londres en 1738, assez brièvement, mais se fit élire à la  Royal Society en 1738.    

    Il devint intendant du Jardin du Roi en 1739. Enfin établi, Buffon partagea désormais son temps, jusqu’à la fin de sa vie, entre sa propriété de Montbard, vivant tranquillement et rédigeant son œuvre, et Paris, où il administrait le  Jardin des Plantes.

    (Cette statue de Buffon est la réplique , en pierre, de celle qui se trouve à l'entrée du Jardin des Plantes à Paris)

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

    De jardin d’apothicaire, il transforma le Jardin des Plantes en centre de recherche et en musée, faisant planter des arbres de toutes origines, qu’on lui faisait parvenir du monde entier. Dès lors, il se consacra tout entier à l’histoire naturelle. Profitant des ressources que lui offrait le grand établissement qu’il dirigeait et qu’il ne cessait d’enrichir, il entreprit de tracer le tableau de la nature entière. Excellent administrateur, propriétaire terrien et juriste de formation, il agrandit considérablement le parc, d’environ un tiers, à partir de 1771 vers l’ouest et la Seine et vers le sud de part et d’autre de la Bièvre en faisant exproprier, parfois sans ménagement, les propriétaires des lieux.

     Buffon géra en outre le Cabinet d’Histoire Naturelle du roi, dont il allait faire la plus développée des collections d’Europe, un creuset scientifique, dont sortiront les galeries du Muséum actuel.

     L’Histoire naturelle, son œuvre majeure, dont les premiers volumes parurent en 1749, l’occupa toute sa vie. Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains de son siècle aussi bien que des savants, Buffon reçut récompenses et honneurs en tout genre : il fut élu membre de l’ Académie Française en 1753, où il prononça le fameux Discours sur le style. Il ne parut que très rarement avec les Quarante, et plus jamais à partir de 1782, à l’élection de Condorcet, son rival détesté. À ses premiers temps au Jardin du Roi on put le voir dans les salons parisiens, où il put converser avec Voltaire, Montesquieu, Fontenelle, Marivaux … Mais il devint petit à petit solitaire, délaissa les salons, puis Paris, pour sa vie tranquille à Montbard.

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

     À Montbard, Buffon habitait la maison paternelle, qu’il agrandit pour en faire un hôtel spacieux et confortable, l' hôtel de Buffon. De même qu’à Paris, il agrandit son domaine par des annexions de droit seigneurial, prenant terres, ruines et château, au grand dam des mairies de Buffon et de Montbard qui entrèrent en procédure. Il fut cependant un seigneur bon et généreux, n’hésitant pas à offrir bien des dons et des aides à sa commune.

     Il se maria en  1752 , à l’âge de 45 ans, à Marie-Françoise de Saint-Belin Malain, jeune femme de noblesse ruinée de 19 ans. Cette femme voua une grande affection à son mari qui l’arracha au couvent, même s’il ne fut pas d’une extrême fidélité. Elle mourut en  1769 à la suite d’une mauvaise chute de cheval. Ils eurent une fille mort-née et un fils, Georges-Louis Marie, surnommé « le Buffonet », qui finira sur l’échafaud révolutionnaire en l'an 2  (1794), sans postérité. En outre, Buffon abrita, entre  1770  et 1775, son père, veuf pour la seconde fois et avec qui les rapports étaient toujours aussi difficiles, et il accueillait régulièrement ses demi-frères et sœurs, Pierre, le « chevalier de Buffon », et Antoinette, épouse de Benjamin Edme Nadault, conseiller au Parlement de Bourgogne . Buffon reçut régulièrement familiers ou visiteurs, parmi lesquels Jean Jacques Rousseau, Claude Adrien Helvétius, Marie Jean Hérault de Séchelles Georges Louis Daubenton, maire de Montbard, et Philippe Guéneau.

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

    L’hôtel était gouverné par Marie Blesseau, paysanne ignare, qui fut probablement très proche du comte...

    Buffon possèdait en outre un secrétaire particulier. Buffon avait un emploi du temps bien réglé : lever vers huit heures, réveillé par son domestique Joseph (auquel Buffon avait promis un écu à chaque fois qu’il le ferait lever à l’heure, en général cinq heures du matin, écu gagné une seule fois, à coup de seau d’eau froide ! Buffon déclara : « Je dois à Joseph trois ou quatre tomes de l’Histoire naturelle »), travail et rédaction quatre ou cinq heures avec son secrétaire. Il  déjeunait de 14 à 16 heures avec le plantureux repas de son excellent cuisinier Guéneau (ce qui lui devra de furieuses crises de gravelle), sieste puis promenade, travail de nouveau à partir de 17 heures, en administration et gestion, pas de dîner, court passage au salon s’il y avait des invités, puis coucher vers 22 heures.

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

     Mais Buffon resta avant tout un scientifique  naturaliste : qu’il soit à Paris ou à Montbard (où il se retirait chaque année durant huit mois), c’est son Histoire Naturelle qui lui prit tout son temps. Trente-cinq tomes paraîtront avant sa mort. À Montbard, il entretenait des volières et élevait en semi-liberté quelques animaux (loup, renard, blaireau), qui lui fournirent de la documentation pour son étude et furent parfois de malheureux sujets d’expériences.

    La légende rapportée par des pamphlets le représente myope, réglant minutieusement les heures de sa journée, dédaignant le laboratoire pour le cabinet et portant pour écrire un jabot et des manchettes de dentelles.

    Il possédait une magnifique pépinière, sujet d’étude et prétexte à générosité (sur ordre royal un quota de fruits devait être distribué aux pauvres). En outre, il observait la nature et, sans le savoir, posait les bases de l’écologie : il notait l’importance de certaines espèces dans la chaîne alimentaire, ou remarquait le rôle des oiseaux dans la dispersion des graines d’arbres.

    En  1752, il vérifia les hypothèses de Benjamin Franklin  sur la foudre et l’électricité en installant un  paratonnerre sur la plus haute tour restant du château des Ducs de Bourgogne, la Tour de l'Aubespin. Il gérait aussi une forge, à Buffon.

     Il devint comte de Buffon en 1773. Il mourut en 1788, d’une ultime crise de gravelle, quelques mois avant le début de la Révolution Française. 

    Georges Louis Leclerc était devenu, comte de Buffon, seigneur de Montbard, marquis de Rougemont, vicomte de Quincy, seigneur de la Mairie, les Harens, les Berges et autres lieux, intendant du Cabinet d'histoire naturelle du Roi, membre de l'académie française, trésorier perpétuel de l'académie des sciences, membre des académies de Berlin, Londres, Saint-Pétersbourg, Florence, Bologne, Edimbourg et Philadelphie.

    Une petite surprise en sortant d'un parking de Montbard : une maison est recouverte d'une belle fresque où l'on voit la statue de Buffon devant son hôtel particulier.(où elle n'est plus depuis quelques années, puisqu'elle se trouve devant la gare, actuellement)

    Petite bio illustrée de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon...

    Je regroupe ci-dessous quelques  articles ayant trait à Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon:

    http://www.christaldesaintmarc.com/sur-les-pas-de-buffon-a-montbard-a3955974

     http://www.christaldesaintmarc.com/le-musee-buffon-a-montbard-a1019695

     http://www.christaldesaintmarc.com/le-parc-buffon-a-montbard-a1010487

    http://www.christaldesaintmarc.com/la-grande-forge-de-buffon-c159768

    Un article où apparaît l'épouse de Buffon, Marie-Françoise de Saint Belin Malain :

    http://www.christaldesaintmarc.com/la-vie-romantique-du-chevalier-de-saint-belin-a930111


    1 commentaire
  •  Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon fut un célèbre naturaliste Montbardois, qui fonda le jardin des Plantes de Paris et rédigea une fameuse "Histoire Naturelle"

    Sa statue trône à présent devant la gare SNCF de Montbard... Elle se trouvait autrefois près de sa demeure natale.

    Buffon

    A l'endroit où existait autrefois une forteresse appartenant aux Comtes de Montbard, Buffon fit aménager un parc où il conserva deux tours: la tour de l'Aubespin et la tour Saint-Louis.

    Buffon

    Buffon s'était fait construire, à l'entrée du parc,  un modeste petit  pavillon qui abrita son cabinet de travail.

    Buffon

    Buffon

    Lorsque l'on pénètre à l'intérieur de ce cabinet de travail, on aperçoit sur les murs, les dizaines de gravures d'oiseaux , peintes par son collaborateur Martinet.

    Buffon

    Buffon

    Quelques gravures nous montrent aussi des êtres un peu "monstrueux" auxquels s'intéressait le naturaliste.

    Buffon

    Ce cabinet de travail, déjà pourtant exigu, était coupé en deux par une cloison, Buffon occupant la partie  près de la cheminée, l'autre partie l'était par son domestique.

    Buffon

    C'est dans cette tour, la tour Saint-Louis, que naquit la mère de Saint Bernard, Aleth de Montbard.

    Buffon

    Buffon

    L'intérieur est vide, mais les murs sont ornés de gravures anciennes, l'une représentant Buffon réveillé par son domestique  à l'aide d'un seau d'eau froide !!

    Bien évidemment c'était le souhait du naturaliste de se lever tôt, pour pouvoir consacrer plus de temps à la rédaction de son "Histoire Naturelle"...

    Buffon

    Buffon fit rabaisser la tour Saint-Louis d'un étage et y installa une de ses bibliothèques.

    Buffon

    Voici la tour Saint-Louis, vue de l'extérieur.

    Buffon

    Dans le parc Buffon, on peut voir une statue de Daubenton, le collaborateur du naturaliste.C'est Daubenton qui introduisit la race "mérinos précoce" dans le Châtillonnais.

    Buffon

    Buffon

    Buffon

    Une vasque originale se remarque dans le parc..

    Buffon

    A noter que les portes menant au parc,sont peintes d'une couleur verte que Buffon appréciait , c'est le vert "Buffon".

    Buffon

    (Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à  l'alimenter .

    Merci.)


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