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Par Christaldesaintmarc le 20 Mars 2023 à 05:55
"les harkis sont sans doute les oubliés de l'histoire " titre Régis Pierret , sociologue.
Grâce à leurs descendants et d'associations telles que la Ligue des Droits de l'Homme cet oubli ne sera pas définitif.
La Ligue des Droits de l'Homme, Section de Châtillon sur Seine, vous convie à assister le 21 Mars 2023 :
-à 14h30 à la projection du film " les harkis" suivie d'entretiens avec Gilles Manceron historien, spécialiste de l'Algérie
-à 20h Salle des Conférences de la Mairie à une conférence-débat sur "les harkis,l'Algérie et la vision de la LDH, le rapport Stora et ses suites "
animée par ce même conférencier.
Rappelons que celui-ci n'est pas un inconnu ayant participé à d'autres conférences, "les fusillés pour l'exemple " entre autres.Les entrées sont gratuites pour les deux interventions et la LDH espère la participation du public Châtillonnais.
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Par Christaldesaintmarc le 10 Décembre 2021 à 06:00
La Ligue des Droits de l'Homme a présenté salle des Conférences, une belle exposition de panneaux relatant la Commune de Paris, dont on commémore, cette année, le 150ème anniversaire.
Puis le mercredi 1er décembre une conférence a eu lieu, animée par Dominique Masson, Mathieu Chartier et Georges Vayrou.
Bernard Marmorat a ouvert la conférence en tant que Président local de la Ligue des Droits de l'Homme.
Dominique Masson a détaillé les différentes phases de l'insurrection à l'aide de photographies et dessins d'époque.
Il a insisté sur le rôle du Châtillonnais Gustave Tridon dont il avait déjà raconté la vie ici :
Sylvain Marmorat a lu des lettres écrites par Louise Michel à Victor Hugo...
puis des extraits de livres sur la Commune.
Mathieu Chartier a exposé les causes de l'apparition de la Commune de Paris : conditions de vie très dures des ouvriers parisiens, rejet de ces ouvriers à la périphérie de Paris suite aux travaux hausmanniens, un "ras-le-bol" de l'Empire, l'humiliation par les Prussiens qui assiégeaient Paris, la famine qui en fut la conséquence....etc...
Mathieu Chartier a évoqué des figures peu connues de la Commune comme Elisée Reclus, et André Léo, femme qui lutta pour la cause féministe...
Georges Vayrou fit remarquer que le XIXème siècle fut le siècle des révolutions.
En 1830 le peuple arracha la Liberté, en 1848 l'Egalité, et en 1871 la Fraternité.
On vit donc peu à peu l'intervention des masses populaires dans la politique.
La commune et ses "Communeux" (communards était le terme péjoratif utilisé par Thiers pour parler des révoltés) firent surgir une extraordinaire effervescence politique , un bouillonnement d'idées, la parution de nouveaux journaux.
La Commune fut le début d'une mutation de la Société Française. Plusieurs idées surgies lors de la Commune furent reprises bien plus tard, comme la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, et même le Front Populaire en 1936.
Quelques questions furent posées dont une sur la province : se sentit-elle concernée par la Commune de Paris ?
Finalement très peu car les communications se faisaient mal à cause de l'occupation prussienne et puis c'était le début de l'été et le temps des moissons allait venir...
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Par Christaldesaintmarc le 14 Mars 2019 à 06:00
La LDH est encore présente le 19 Mars au cinéma Vox de Laignes avec la venue d'un conférencier internationalement connu pour ses conférences et ses écrits sur le CONGO RDC et surtout la partie Est de ce pays.
Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la liberté d'expression en partenariat avec Panoramic 21 et la participation du Collège de Laignes
Quelques informations complémentaires sur le conférencier Déo Namujimbo :
Né en 1959, ce journaliste, écrivain et conférencier congolais , a exercé dans plusieurs médias en RDC jusqu'à l'assassinat de son frère en 2008, il vit depuis réfugié en France , il a reçu plusieurs prix internationaux: 2008 prix de la plume d'or, 2010 prix Hewlett-Hamlet ( prix pour la
liberté d'expression) 2013 prix de la liberté d'expression
ouvrages: " on tue tout le monde ...et on recommence : reportage de guerre à l'est du Congo " démocratique"
"Je reviens de l'enfer : reportage de guerre à l'est de la RD Congo 1998 édition L'Harmattan 2014
Il donne actuellement des conférences portant principalement sur son pays , sur l'écart saisissant entre les ressources naturelles et le niveau d'extrême pauvreté de la population.;
A l'issue de la conférence, il dédicacera quelques exemplaires de son dernier livre : " je reviens de l'enfer..." en vente au prix de 20 euros
et répondra à toutes les questins ...
Entrée gratuite , libre participation.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Mars 2019 à 06:00
Plus de renseignements sur le film :
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Par Christaldesaintmarc le 11 Juin 2018 à 06:05
Voici quelques photos et articles de presse du mois de mai 1968, conservés précieusement par Michelle Moriseau-Boyer.
Ces photos ont été projetées le soir de la conférence sur Mai 68 donnée par la Ligue des Droits de l'Homme.
Merci madame de me permettre de les publier.
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Par Christaldesaintmarc le 8 Juin 2018 à 06:10
Devant un nombreux auditoire attentif et passionné, les intervenants se sont évertués à décrypter à leur vision sur Mai 68.
Tout d’abord , Dominique Masson, a abordé les nouvelles transmises par Châtillon-Presse dirigé en 1968 par Madame Cuzin, laquelle abonnée à un service de presse , fait paraître un résumé de ce qui se passe en France et à l’étranger .
Dans le journal du 17 Mai , elle rédige un article sur » la révolte des étudiants « évoquant à mi-mot les barricades . Il faut attendre le 31 Mai pour voir évoqué la situation sociale dans le Châtillonnais .
Ce sont d’abord les revendications des instituteurs des cantons châtillonnais qui « s’élèvent contre l’autoritarisme du gouvernement en matière économique et sociale » soutenus les parents d’élèves et le syndicat des inspecteurs primaires .
Chez les ouvriers , les deux usines de FerEmbal , les établissements Bidez-Haller et Mérat , ainsi que l’usine de Sainte-Colombe sont en grève .
Un comité de liaison intersyndical organisa le 24 Mai une grande manifestation devant l’Hôtel de Ville .
Illustré de nombreuses photos d’époque , notamment celles projetées avec l’autorisation de Michelle Moriseau- Boyer (*) que la Ligue des Droits de l’Homme remercie vivement.
(* ces photos seront sur le blog le 10 juin)
La contribution de Georges Vayrou tendait à mettre en regards croisés des témoignages de divers protagonistes de Mai 68
-dans l’espace
Les deux révoltes : un atelier de Renault et ses revendications , et les « rêveurs « du théâtre de l’Odéon
Les deux Georges( Pompidou et Séguy)qui furent les protagonistes principaux du « constat de Grenelle » ( et non accords)
-dans le temps : comment chacun a « digéré » 68
Marchais et Cohn-Bendit : de « l’anarchiste allemand »au premier grand affrontement entre la masse des travailleurs et le pouvoir des monopoles , et l’économie de marché à réguler.
En conclusion, Georges Vayrou évoquait les « conquis de 68 : augmentation de salaires, nouveaux droits syndicaux, la profonde évolution dans les consciences , la dignité retrouvée, l’efficacité de l’action collective et solidaire. Dans la société, le mouvement de transformation des mœurs s’amplifie , la condition féminine va connaître des évolutions majeures , mais inégales.
Dans un tout autre registre , Mathieu CHARTIER , professeur d’histoire au Lycée Désiré Nisard traitait du rôle particulier des médias et tout spécialement de la radio.
Mai 68 marque pour la France un tournant sociétal auquel les médias n’échappent pas.La radiodiffusion française connaît une mutation profonde , l’ORTF en est un acteur incontournable.Les postes transistor mobiles et individuels ont remplacés les vieux récepteurs et de nouvelles émissions , de nouvelles musiques attirent et captivent les jeunes éditeurs.
C’est aussi l’émergence d’une aspiration à la prise de parole , une parole plus directe et libérée de ses contraintes , plus en phase avec les aspirations et les changements sociaux et moraux des années 60.
La place et le rôle de la radio dans les événements de mai 1968 soulignent la contradiction d’un système médiatique qui arrive à terme en même temps que s’annoncent ,mais ne se réalisent pas , les changements des années 1970-1980 et notamment les radios libres à venir.
De nombreuses questions poursuivirent cette conférence de haute qualité, Mai 68 aura laissé sa marque dans l’histoire.
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Par Christaldesaintmarc le 21 Mai 2018 à 06:00
Une très intéressante exposition sur mai 68 a été organisée par la Ligue des Droits de l'Homme Châtillonnaise, salle des conférences de l'Hôtel de Ville de Châtillon sur Seine.
Inès van der Smit, la Présidente, Bernard Marmorat, le Vice-Président et Jérémie Brigand , Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais étaient présents au vernissage de l'exposition.
Inès van der Smit a rappelé les origines et le déroulement des événements en France...et ce que l'on en pensait aux Pays Bas où elle vivait alors.
Bernard Marmorat s'est souvenu de ce qui s'est passé à Montbard où il résidait alors.
Jérémie Brigand, qui n'était pas né en 1968, a reconnu que la période a donné lieu à des avancées sociales. A l'époque les manifestants ont été écoutés, ceux qui manifestent aujourd'hui ne seront peut-être pas forcément entendus...
Voici quelques photos de l'exposition (certaines étaient trop brillantes pour être photographiées, d'autres laissent apparaître les barreaux de la grille qui les soutenait, je les ai mises quand même)
Durant toute l'exposition, des élèves du collège Fontaine des Ducs et du Lycée Désiré Nisard sont venus, accompagnés de leurs professeurs, visiter l'exposition.
J'ai suivi les collégiens, élèves de Marielle Lefils, très intéressés par les explications de leur professeur et par les photos très bien choisies de cette période qui a marqué durablement la France.
Des journaux d'époque étaient aussi exposés.
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Par Christaldesaintmarc le 10 Mai 2018 à 06:00
La Section Châtillonnaise qui entend contribuer à faire réfléchir , à comprendre, à explorer ces évènements convie l’ensemble de la population à se rendre Salle des Conférences – Mairie- pour y visiter une exposition de visuels traités dans un souci de recherche historique favorisant la réflexion commune sur les faits qui s’y sont produits .Des livres , documents d’époque seront également visibles.
Cette exposition sera ouverte au public du Samedi 12 Mai au Dimanche 20 Mai 2018 de 10 h à 12h et de 14h à 18h.
Le Jeudi 17 Mai 2018 en cette même salle des Conférences à 20h 30 , des historiens Mathieu CHARTIER , professeur d’histoire au Lycée Désire Nisard , Georges VAYROU , historien syndicaliste et Dominique MASSON , historien local animeront un débat dont le thème sera « Causes et Conséquences de Mai 68 » .
Un appel à des témoins de ces évènements est toujours d’actualité , acceptant d’être interviewés par des collégiens et lycéens et permettant par leur participation d’associer sous forme de questions-réponses des générations différentes .Le Lycéen ou le Collégien vainqueur se verra récompensé par un livre sur Mai 68 lors d’une cérémonie , salle des Conférences , le Samedi 19 Mai à 16h.
L’inscription des personnes souhaitant témoigner , que nous remercions par avance, se fait :
-par courrier : Bernard MARMORAT 11 Boulevard Gustave Morizot21400 CHATILLON SUR SEINE
-par mail : b.marmorat@orange.fr
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Par Christaldesaintmarc le 4 Janvier 2017 à 06:00
Dominique Masson, s'intéresse à tout ce qui constitue l'histoire de notre Châtillonnais. Si vous ne l'avez pas encore procurez vous son magnifique ouvrage :
Dernièrement, la Ligue des Droits de l'Homme lui a demandé de réaliser une conférence sur les articles publiés pendant le Front Populaire de 1936, par notre journal local "Le Châtillonnais et l'Auxois".
Il a projeté des articles extrêmement intéressants , malheureusement je n'ai pu en photographier que quelques uns, pour les autres je n'avais mentionné que les titres.
Or, Michel Massé a repris ces articles, les a rendus lisibles avec une présentation superbe, il me les a confiés, merci à lui.
Je vais les publier en deux fois car ils sont très nombreux, je suis sûre qu'ils vont intéresser les lecteurs, car ils reflètent la préférence politique les habitants du Châtillonnais à cette époque !
La photo ci dessus nous montre la maison du Châtillonnais et l'Auxois telle qu'elle fut érigée après la seconde guerre mondiale.
En 1936, elle se trouvait rue Président Carnot, voici une photo de cette époque transmise par Michel Massé :
La suite demain....
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Par Christaldesaintmarc le 4 Janvier 2017 à 05:55
Voici la suite des articles parus en 1936 dans notre journal local "le Châtillonnais et l'Auxois", au sujet du Front Populaire qui a fêté ses ...80 ans l'an dernier...
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Par Christaldesaintmarc le 20 Décembre 2016 à 06:00
Bernard Marmorat, Président de la ligue des droits de l'Homme section de Châtillon sur Seine, a invité Jean Vigreux, auteur et commissaire de l'exposition sur le Front Populaire qui a été présentée salle des conférences de l'Hôtel de Ville.
Jean Vigreux est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, mais aussi de brochures sur le Front Populaire...
Il est l'auteur d'un ouvrage passionnant intitulé "Histoire du Front Populaire, l'échappée belle..."
Jean Vigreux a eu accès à des archives très documentées sur l'époque du Front Populaire. Ces archives dites de "la surveillance Nationale" avaient été saisies par les nazis en 1940, puis ensuite emportées par les Soviétiques en URSS. Elles n'ont été rendues à la France qu'en 1994.
Le Front Populaire, nous a dit Jean Vigreux , n'est pas qu'une expérience gouvernementale, c'est aussi un mouvement social et culturel qui ne se résume pas qu'à la capitale, mais aussi à la province.
Sous le Front Populaire, apparut la bipolarisation de la vie politique. En effet avant 1936, le Parti Radical gouvernait tantôt à gauche, tantôt à droite et les Communistes étaient hors du jeu politique.
Lors du Front Populaire, la SFIO, les Radicaux et les Communistes défendirent le modèle républicain d'une nation qui avait pour référence la Révolution française.
Le Front Populaire s'intéressa aux femmes et au monde colonial, mais hélas sans grand succès. Trois femmes firent partie du gouvernement de Léon Blum...sans être élues. Le droit de vote ne fut, en effet, accordé aux femmes qu'en 1944.
A la fin de la conférence Jean Vigreux répondit très aimablement aux questions de ses auditeurs.
Précédent article sur le Front Populaire publié sur ce blog :
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Par Christaldesaintmarc le 16 Décembre 2016 à 06:00
Avant que ne débute la conférence, Bernard Marmorat, Président de la section Châtillonnaise de la Ligue des Droits de l'Homme, a rappelé l'histoire de la LDH depuis sa fondation en 1898.
Les trois conférenciers Mathieu Chartier, professeur d'histoire au Lycée Désiré Nisard, Georges Vayrou historien, et Dominique Masson, ancien professeur d'histoire et historien local, ont présenté le l'histoire du Front Populaire chacun à sa manière.
Mathieu Chartier s'est attaché à nous présenter l'origine du Front Populaire en France, mais aussi dans d'autres pays en Europe.
A la fin du XVIIIème siècle, la révolte grondait en France chez les ouvriers, les paysans et les chômeurs.
Le 1er mai 1891 des ouvriers avaient défilé à Fourmies, avec un triangle rouge . La révolte fut matée dans le sang.
L e 24 octobre 1929 eut lieu, à la Bourse de New York, un "krach boursier", qui marqua le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXe siècle. Conséquence directe, aux États-Unis, le chômage et la pauvreté explosèrent.
En Allemagne, un bulgare, Damidov fut accusé d'avoir mis le feu au Reichstag. Acquitté il entra au Kominterm d'URSS. Un Front Populaire se créa alors clandestinement en Allemagne
Dans les années 30, le climat social, en France, fut troublé par les affaires, comme celle de Stavisky.
Le 6 février 1934, les ligues de droite comme l'Action française, les croix de feu, les Jeunesses patriotes, manifestèrent violemment.
Les partis de gauche décidèrent donc de s'unir contre le danger fasciste et les tentatives de l'extrême droite.
Plusieurs comités antifascistes se formèrent, comprenant des socialistes, des radicaux et des représentants de divers groupes de gauche, mais jamais de communistes, car les clivages idéologiques persistaient.
Le 9 février 1934, le PCF et la CGTU organisèrent un grand rassemblement place de la République, contre le fascisme. Des militants communistes se joignirent au cortège socialiste aux cris de "Unité ! Unité" .
Le 14 juillet 1935 c'est le serment du vélodrome de Buffalo qui marqua le début du Front Populaire français.
Des élections suivirent, le Front populaire remporta une nette victoire aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936, rassemblant environ 57 % des suffrages exprimés au premier tour et envoyant, au terme du second, un total de 386 députés sur 608 siéger à la Chambre des députés, dont 147 pour la SFIO.
Le 7 juin 1936, les accords Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement.
Ces accords mettaient en place, entre autres, le droit syndical, et prévoyaient une hausse des salaires de plus de 7 à 15 % selon les branches professionnelles, soit environ 12 % en moyenne sur toute la France. Quelques jours plus tard, les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés, et la semaine de travail passa de 48 à 40 heures.
En Espagne où régnait une monarchie constitutionnelle, un foyer de révolte se forma dans les Asturies, que Franco n'arriva pas à mater.
Certains espagnols comme Dolores Ibàrruri appellèrent la France au secours.
Le général Franco arriva tout de même à écraser le front populaire espagnol, les "Républicains", lors de la guerre d'Espagne. C'est cette année-là, que des milliers de réfugiés espagnols arrivèrent en France.
(Photo Robert Capa)
Un autre pays d'Europe connaîtra également un Front Populaire : la Grèce.
Par contre d'autres pays comme l'Autriche et l'Italie sombreront dans le fascisme et l'Allemagne dans le nazisme.
Un ajout personnel : voici la photo de la plaque qui se trouve sur le monument dédié à la "Retirada", au col d'Arès dans les Pyrénées Orientales. C'est en effet par ce col, près de Prats de Mollo, que les réfugiés républicains espagnols arrivèrent par milliers en France .
J'avais cette photo prise lors de vacances dans les Pyrénées, je ne savais pas où la mettre, eh bien elle a fini par trouver sa place dans cet article !
Le second conférencier a été Georges Vayrou qui a porté un regard critique sur le Front Populaire.
Le Front Populaire a toujours une très grande place dans l'imagier collectif de la France, c'est un mythe, inséré dans le panthéon de la Gauche.
Georges Vayrou a évoqué les hommes qui furent à l'origine et contribuèrent au Front Populaire.
Les précurseurs de ce mouvement furent les écrivains Henri Barbusse et Romain Rolland .
S'engagèrent ensuite des intellectuels comme le philosophe Alain et le physicien Paul Langevin. Ils créèrent avec Paul Rivet le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, qui fut le précurseur du Front Populaire.
Victor Basch, co-fondateur de la Ligue des Droits de l’Homme, prit une part importante dans la naissance du Front populaire et apporta son soutien aux républicains espagnols.
Leon Jouhaux , en 1936, dans le cadre de la grève générale de juin et de la victoire du Front populaire, contribua aux réformes concernant les conventions collectives, les congés payés, la semaine de 40 heures et la nationalisation. Il est un des acteurs syndicaux des Accords Matignon.
Benoît Frachon fut un autre des signataires des accords Matignon.
Les principales réussites du Front Populaire furent l'obtention des congés payés, la semaine de quarante heures et les contrats collectifs.
Le Front populaire nationalisa les usines d'armement et les Chemins de fer en créant la SNCF, en 1937. Le secteur de la construction aérienne fut également nationalisé en août 1936 et début 1937. À noter que le programme de nationalisations du Front populaire était beaucoup plus important que celui effectivement réalisé. La Banque de France ne fut pas nationalisée
Léo Lagrange s'attacha tout particulièrement à la jeunesse en valorisant le sport, en créant des patronages laïcs, il disait : Notre but simple et humain, est de permettre aux masses de la jeunesse française de trouver dans la pratique des sports, la joie et la santé et de construire une organisation des loisirs telle que les travailleurs puissent trouver une détente et une récompense à leur dur labeur.
Hélas la France s'enfonçait dans une grave crise économique depuis 1931, et la politique économique du Front populaire ne parvint pas à relancer la production, la consommation, ni à réduire le chômage. Ainsi, la flambée des prix et la dévaluation du franc annulèrent vite la hausse des salaires prévue par les accords Matignon.
Les femmes n'obtinrent pas le droit de vote qui leur sera accordé .en 1944, elle voteront pour la première fois en 1945. Mais faut remarquer qu'en 1936, Léon Blum avait placé trois femmes dans son gouvernement: Cécile Brunchvicg, Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie.
En matière coloniale, les réalisations furent plus difficiles en raison du profond conservatisme des colons.
Le troisième conférencier a été Dominique Masson qui a étudié, et nous a présenté, beaucoup d'articles de notre journal local "Le Châtillonnais et L'Auxois" consacrés à la politique menée en France durant l'année 1936 par le gouvernement du Front Populaire.
A l'époque, ce journal n'était pas comme celui d'aujourd'hui, consacré presque uniquement aux nouvelles locales.
C'était un journal dit "républicain"et d'opinion.
Voici les titres des articles proposés aux lecteurs châtillonnais en 1936, en italique.
(je recopierai pour certains, quelques passages, en vert, il m'a été impossible d'avoir des images satisfaisantes, sauf pour certains articles)
La dette publique- Le chômage plafonne-t-il ?-La crise du parti Radical avec la démission d'Edouard Herriot- La démission du cabinet Laval- Le ministère Sarraut- Où va-t-on ?-la fusion des deux CGT est réalisée.
-L'effort communiste :
-Où sont les fascistes ? ceux qui ne suivent pas aveuglément le Front Populaire..
-Les élections législatives A nous de rester français ou de devenir allemands ou bolchevicks. Plus de querelles, plus de parlottes.
-Dimanche le devoir s'appelle Gaston-Gérard
(Gaston-Gérard fut candidat à l'élection à Châtillon sur Seine ! il ne la remporta pas mais fut plus tard maire de Dijon...)
-La nouvelle chambre :
-Les Socialistes au pouvoir : Le vin est tiré. Le vin rouge. Il faut le boire.
-Après le scrutin : Ce suffrage n'a d'universel que le nom, nous le constatons tous, surtout lorsqu'on étale devant nos yeux exorbités le nombre insoupçonné des abstentions, et il nous faut reconnaître que cette fantasmagorie n'est qu'une lutte de partisans mercantiles qui se termine par des combines louches, des arrangements des désistements, des marchandages,toutes manoeuvres plus ou moins propres, signes précurseurs des tripotages et autres manigances qui attendent les élus dans l'exercice de leur mandat,Ce qui fait dire souvent"Plus ça change, plus c'est la même chose"
-Attendre et observer- Les actes du nouveau Cabinet-Incertitude-
-Les grèves dans le Châtillonnais : Les ouvriers de l'usine de Sainte Colombe se sont réunis et ont procédé à la formation d'un syndicat qui a remis un cahier de revendication à la Direction. Les pourparlés n'ayant pas abouti, les ouvriers ont cessé le travail et ont occupé l'usine(250 ouvriers hommes et femmes)
Les ouvriers de l'usine de Chamesson se sont joints au mouvement (44 hommes,8 femmes)
-Le nombre des chômeurs augmente-La panacée des grands travaux
-Travail pour les chômeurs :
-L'emprunt populaire
-Des mots ! :
-La hausse des prix- L'aide au Front Populaire espagnol- La non immixion dans les affaires de l'Espagne- L'Office du Blé- Les salaires agricoles
-Rassemblement paysan :
-La politique étrangère-Le suicide de Salengro-Le péril de la dénatalité -Les conflits au travail-Le gonflement des prix
Et quelques articles locaux comme :
-Les élections pour remplacer M.Montenot, sénateur démissionnaire,ce fut Emile Vincent qui fut élu
-Les élections législatives :
-Les candidats aux élections municipales de juillet 1936 à Châtillon sur Seine : candidats : A. Reignard, J.Curie chirurgien dentiste,A Baroiller négociant, G Bernard. Ce fut A Reignard qui l'emporta. Gaston Bernard finit deuxième.
Les trois conférenciers furent très applaudis et des questions furent posées à Georges Vayrou qui y répondit avec une grande clarté.
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Par Christaldesaintmarc le 14 Décembre 2016 à 06:00
Cette exposition gratuite présentée sous forme de 15 panneaux est une véritable leçon d'histoire.
Elle est à voir jusqu'au dimanche 18 décembre, une conférence sera donnée samedi 17 décembre, à 15 heures, par Jean Vigreux qui a conçu l'exposition.
Ne vous en privez pas.
Et pendant ma visite, des collégiens sont venus voir l'exposition...
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Par Christaldesaintmarc le 12 Décembre 2016 à 06:05
LE FRONT POPULAIRE
Tel est le thème proposé par la Ligue des Droits de l’Homme à la population châtillonnaise autour d’une exposition « 1936 NOUVELLES IMAGES NOUVEAUX REGARDS SUR LE FRONT POPULAIRE » qui se tiendra salle des conférences –mairie- du 12 au 18 Décembre 2016 de 10à 12 h et de 15 à 19h avec visite possible à d’autres heures pour groupe en téléphonant au 06 62 58 80 05
Cette magnifique exposition comportant plus de 50 images sur 15 panneaux sera l’occasion pour le visiteur de lire les fils d’une histoire , celle de l’année 1936 du Front Populaire donc et de l’action de la LDH dans la construction de son unité .
Après cette visite inaugurale , la Ligue des Droits de l’Homme propose une conférence avec débat salle des conférences Mardi 13 Décembre 2016 à 20h30 animée par des historiens reconnus Mathieu CHARTIER professeur d’histoire au Lycée Désiré Nisard Georges VAYROU et Dominique MASSON bien connu sur le plan local .Le sujet traité sera « la LDH et le Front Populaire »
Enfin, Jean VIGREUX , professeur d’histoire contemporaine à l’Université Bourgogne , auteur et commissaire de l’exposition tiendra une conférence « Quels nouveaux regards sur 1936 ? « le samedi 17 Décembre 2016 à 15 h.
Un programme riche et sujet à réflexions et discussions : pourra t-on dire comme le poète Louis Aragon
« C’était comme une féerie
Aujourd’hui le peuple est le maître
Il se promène dans Paris
Qui met ses drapeaux aux fenêtres
Enfants chantez et rechantez
Le pain la paix la liberté »
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Par Christaldesaintmarc le 14 Mars 2016 à 05:55
La section Châtillonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme vous propose de découvrir:
-L’exposition ‘MIGRANTS CITOYENS ‘ installée dans le hall du Centre Socio-Culturel 2 Rue Albert Camus, grâce au concours de la CCPC . Cette exposition sera visible du mardi 15 Mars au mercredi 23 Mars , aux heures d’ouverture normales 8h30/12h et 13h30/17h .
-Le Jeudi 17 Mars nous vous invitons à une conférence toujours au CCPC (Salle Aignay), à partir de 19h, avec Paul GARRIGUES , membre du Comité Central sur ce thème. L’immigration est vue dans le pays d’accueil , comme un monde homogène distinct de la société française oubliant que toute immigration se compose d’individus citoyens.
-Autre manifestation sous l’égide de la programmation DIVERSITE BOURGOGNE FRANCHE COMTE en partenariat avec PA NORAMIC et le cinéma « LE SELECT » avec la projection d’un film soutenu par la LDH « le bouton de nacre » Vendredi 1er Avril à 2Oh30 au Sélect Châtillon sur seine .Présentation et débat par la LDH avec le concours de Jean-Paul NORET .
Ce film est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique , près des côtes chiliennes. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Patagonie , celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques . Certains disent que l’eau a une mémoire. Un très beau film à découvrir…
Entrée : tarif habituel
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Par Christaldesaintmarc le 9 Novembre 2015 à 06:00
Eric Marion, professeur agrégé de philosophie au Lycée Carnot, chargé de cours à l’Université de Dijon, auteur du livre « Lumières arabes et lumières modernes » à paraître en Février aux éditions Kimé, et Emmanuel Kromicheff, professeur agrégé de philosophie au Lycée Désiré Nisard de Châtillon sur Seine, ont été invités par la Ligue des Droits de l'Homme de la Section Châtillonnaise pour une conférence-débat .
Le thème proposé par la LDH Châtillonnaise aux deux conférenciers a été "République et pensée en islam".
Bernard Marmorat, Président de la LDH , section de Châtillon sur Seine, a tout d'abord rappelé ce qu'est la Ligue des Droits de l'Homme, quelles sont ses actions, puis a présenté le thème de la conférence qui était destinée à sortir d'importantes œuvres arabo-musulmanes de l’oubli, à montrer qu’il y a là toute une pensée de la République d’inspiration fondamentalement platonicienne, et à mesurer de diverses manières leur indépendance vis-à-vis de la loi coranique.
Eric Marion a commencé par interroger les différentes conceptions philosophiques de la laïcité républicaine qui coexistent aujourd’hui, pour montrer qu’il y a dans la philosophie et la poésie arabo-musulmane , des sources précieuses pour penser la séparation de la raison et la religion révélée , la tolérance religieuse, et l’hospitalité inconditionnelle vis-à-vis de la foi ou de son refus.
La laïcité républicaine fait de l’étude des œuvres universelles de l’histoire humaine, indépendamment de tout présupposé religieux, le lieu de la formation du jugement critique et de la liberté de conscience . Or, singulièrement, les grandes œuvres arabo-musulmanes, philosophiques ou poétiques, sont quasiment absentes de l’enseignement républicain. Par exemple, le nom du philosophe andalou Ibn Tufayl ou de l’immense poète Al-Mutanabbi ,sont très généralement méconnus des lettrés occidentaux, alors que l’inverse n’est pas vrai dans le monde arabo-musulman.
Eric Marion a longuement évoqué le poète aveugle Abul-Ala-Al -Moari qui vécut à Alep de 973 à 1057, et dont les textes sont extraordinaires de profondeur, de beauté mais aussi de scepticisme .
Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Évangile
Prescrivant leurs lois ...
À toute génération ses mensonges
Que l’on s’empresse de croire et consigner.
Une génération se distinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité ?Deux sortes de gens sur la terre :
Ceux qui ont la raison sans religion,
Et ceux qui ont la religion et manquent de raison.Emmanuel Kromicheff a ensuite pris la parole pour expliquer comment il répondait aux questions de ses élèves au sujet de Daech, comment il leur montrait que l'action de l'EI n'est pas celle que professe le coran. L'islam ce n'est pas ça, leur démontre-t-il, et il les exhorte à ne pas se laisser endoctriner.
Emmanuel Kromichef nous a aussi démontré que le problème de la traduction des textes coraniques laisse place à de multiples interprétations. En effet, certaines sourates ont été traduites de façons différentes, et de ce fait, il existe de nombreuses versions du coran.
Les deux conférenciers ont ensuite répondu aux questions de l'auditoire venu très nombreux, même de très loin.
Une première conférence destinée aux élèves du Lycée Désiré Nisard avait eu lieu dans l'après-midi. Elle a porté sur la philosophie autodidacte d’Ibn Tufayl, œuvre du XIIème siècle, et sur le rapport que celle-ci entretint avec la philosophie de la république d’al –Farabi et d’Avicenne (Xème et XIème siècles abbasside)
2 commentaires
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Par Christaldesaintmarc le 28 Décembre 2014 à 06:00
La ligue des Droits de l'Homme de Châtillon sur Seine a présenté une conférence passionnante sur des faits mal connus du conflit 1914-1918, en particulier sur les "fusillés pour l'exemple" et sur le sort des troupes coloniales recrutées pour cette guerre mondiale.
Bernard Marmorat, Président de la LDH de Châtillon sur Seine a présenté le conférencier Gilles Manceron.
Gilles Manceron est historien et membre du Comité Central de la LDH. Il a publié de nombreux livres sur le colonialisme français.
Durant les récits sur la guerre de 1914-1918, nous dit Gilles Manceron, il y a eu une focalisation sur certains événements, comme par exemple la bataille de la Marne. L'histoire des taxis de la Marne est très connue, mais qui sait que cette bataille eut des suites désastreuses, puisqu'elle déclencha la guerre meurtrière des tranchées.
L'armée française, au début du conflit, était désuète, on utilisait encore la cavalerie, des uniformes étaient visibles de très loin... Les morts furent très nombreux, et pour beaucoup de soldats ce fut la débandade...
Face à cette situation, les chefs mirent sur pied des cours martiales : des soldats, mais aussi des civils furent passés par les armes après un jugement expéditif, sans présence d'avocat, sans appel, ni recours, sans recours en grâce.
A ce sujet, nous dit le conférencier, il faut voir le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire", inspiré, en partie, de l'affaire des caporaux de Souain.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_caporaux_de_Souain
Pour ma part, j'ai visionné ce film dernièrement au cinéma de Châtillon sur Seine, j'ai été bouleversée tant ce film est extraordinairement proche de la réalité. Ce long métrage fut d'ailleurs interdit en France de 1957 à 1975, sous la pression d'anciens combattants.
(dommage qu'il n'était pas doublé, entendre des poilus français s'exprimer en anglais, ça fait drôle..., remarque personnelle...)
Il y eut environ 650 cas de fusillés pour insubordination, 55 exécutions sommaires probables, Plus de 1000 cas de fusillés pour espionnite et droit commun.
En Côte d'Or on en a compté six, dont le nom n'est évidemment pas inscrit sur des Monuments aux Morts.
(A consulter : http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Soldats_fusill%C3%A9s_pour_l%27exemple_en_1914-1918 )
Le conférencier nous projeta des extraits d'un film réalisé pour FR3 Lorraine "Adieu la vie, adieu l'amour", titre tiré de la fameuse "Chanson de Craonne"(ou de Lorette).
Deux copies d'écran sur une exécution :
Les fusillés "pour l'exemple" ont été souvent confondus avec les mutins de 1917. La LDH entre les deux guerres mondiales a lancé une étude sur ce sujet, de façon à avoir une connaissance historique meilleure.
D'autres faits ont existé : l'emprisonnement d'étrangers vivant en France depuis longtemps, comme des Autrichiens, des personnes d'Europe Centrale.
En 1916, les cours martiales furent supprimées, mais des cas d'exécutions sommaires existèrent encore : un poilu qui se couchait dans un trou et faisait semblant d'être mort pour ne pas aller à l'assaut, était tué par son supérieur d'une balle dans la tête. Il n'a pas été fusillé, donc n'a pas été répertorié.
D'autres personnes furent déportées dans des bagnes militaires : forteresses, prisons, bagne de Cayenne, on se débarrassait ainsi des "mauvais sujets"
La réhabilitation des "Fusillés pour l'exemple" est complexe, sans beaucoup de traces écrites, il est difficile de faire la différence entre insubordination, espionnite etc...
Les sénateurs dans une session ordinaire le 19/12/2008 ont proposé une loi de réhabilitation :
Aujourd'hui... il ne s'agit pas de rouvrir les procès individuellement, pas plus de pardonner, de gracier ou d'amnistier, mais de réhabiliter pleinement, publiquement, collectivement, c'est-à-dire accorder réparation d'un déni de justice majeur dont ont été victimes des innocents, victimes d'un système qui les a broyés.
Les Anglais, nous dit Gilles Manceron, ont accordé une grâce générale à tous ces fusillés (car il y en a eu dans leurs rangs, comme dans celui des italiens, allemands etc...)
Seuls les Australiens, qui combattaient avec le Commonwealth, n'ont jamais fusillé un seul de leurs hommes.
Il serait temps tout de même de réhabiliter ces pauvres poilus français morts pour l'exemple...mais hélas des réticences existent.
Gilles Manceron aborda ensuite le sort des troupes coloniales, les soldats oubliés, "qui ont payé le prix du sang sans en être remerciés" (Rama Yade).
C'est le général Mangin qui voyant l'hécatombe des soldats français, eut l'idée d'incorporer dans l'armée, des troupes venues de notre empire colonial, qu'il appelait "La force noire".
Le recrutement fut difficile dans le nord de la Côte d'Ivoire, il y eut des révoltes dans l'Aurès.
Les tirailleurs arrivés en France étaient très encadrés par des zouaves. Le général Nivelle, au "Chemin des Dames" n'a pas lésiné sur la mise au combat des troupes coloniales, il y eut des exécutions sommaires car les coloniaux ne parlaient pas vraiment le français et ne pouvaient s'exprimer.
Ces coloniaux venaient du Maroc, de Tunisie, d'Algérie, du Soudan, du Sénégal, de Côte d'Ivoire, de Madagascar, de Nouvelle Calédonie, des Antilles, d'Indochine. Les asiatiques ne combattaient pas, mais étaient dévolus aux travaux de terrassement (voir le film "La vie et rien d'autre" qui nous en montre)
Il faut absolument lire ce que Gilles Manceron écrit sur son blog, c'est passionnant, tellement documenté :
Bernard Marmorat donna ensuite la parole aux auditeurs qui posèrent à Gilles Manceron, des questions sur la réhabilitation, sur la façon dont les autres armées étrangères, qui ont participé au conflit ont agi, et sur le sort des civils soupçonnés d'espionnage, sur les monuments érigés en mémoire de "l'Armée Noire"( l'un à Reims, l'autre à Bamako, capitale de l'ancien Soudan français, actuellement au Mali)
J'ajoute une vidéo du film "Ces poilus venus d'ailleurs", (cité dans le blog de Gilles Manceron), à vraiment regarder en hommage à tous ces coloniaux qui ont donné leur sang pour la France, sans en être remerciés.
Merci à Gilles Manceron et à la LDH de Châtillon sur Seine qui nous ont fait découvrir des événements que nous ne connaissions finalement qu'assez peu et qui méritent d'être mis au jour.
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