• Il n’y a encore pas si longtemps ,notre journal local « le Châtillonnais et l’Auxois » se nommait « Châtillon-Presse ».

    Un typographe qui travailla à l’imprimerie de très longues années ,m’a fait parvenir quelques souvenirs de l’époque héroïque où notre « feuille de chou » Châtillonnaise était imprimée sur place,ce qui n’est hélas plus le cas maintenant.

    Ce typographe c’est René Drappier qui collabore souvent à mon blog par des envois de photos sur le départ de la Mongolfière, par exemple, un reportage sur le club cyclotouriste de Châtillon sur Seine participant au Téléthon 2008,ou le compte –rendu de l’Assemblée Générale du Souvenir Français dont je parlerai les jours prochains.


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  • Notre journal local,le Châtillonnais et l’Auxois est un des plus vieux journaux régionaux de France,il a en effet 201 ans cette année !!!

    Il est né en 1807 ,qui dit mieux ?

    Bien sûr René Drappier n’a pas connu toute l’histoire du journal depuis 1807,mais il est imbattable depuis l’année 1953,date où il y est rentré comme apprenti.

    A cette époque l’imprimerie appartenait à M et Mme Massenet.

    Ceux-ci la vendirent à la famille Demirgian-Cuzin dans les années 1955…

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  • (Madame Michèle Cuzin)

    L’imprimerie passa ensuite à Jacques Cuzin et son épouse.

    Monsieur Jacques Cuzin décéda à 60 ans et ce fut Madame Michèle Cuzin  qui prit les rênes : elle fut la Directrice,et gérante de la SNI, occupait le poste de Rédacteur et faisait de nombreuses photos

    Qui ne se rappelle de cette femme si gentille et affable que l’on rencontrait partout ,son appareil photo à la main ?

    Rédactrice et photographe,c’était une grande figure Châtillonnaise !


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  • (Photo où l’on voit de gauche à droite François Da Ros,René Drappier et Jean-Philippe Cuzin)

    L’époque Cuzin vit de nombreuses transformations typographiques :

    -L’abandon de la typographie courante,seule resta l’imprimerie en plomb pour les travaux de ville

    -Les débuts de l’ancêtre la Typographe

    -Le passage à la Linotype

    -L’arrivée des ordinateurs dans les années 1980,les clavistes entrèrent en piste avec le montage sur film.

    Que de chemin parcouru pour René Drappier,et à quelle vitesse !

    La photo ci-dessus est tirée du site de François Da Ros qui collabora au journal Châtillonnais ,et qui travaille maintenant pour les éditions Anakatabase dont voici l’adresse internet :

    http://www.anakatabase.com/index.htm

    En consultant son site vous pourrez lire ses souvenirs de typographe Châtillonnais,et ses souvenirs d’enfant à Massingy !

    (cliquer sur "Châtillon-Presse")

    La suite...au prochain numéro !!

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  • Chapitre deux des "souvenirs d'un typographe...

    Devant le typographe se trouve la « casse ».,c'est-à-dire la boîte où se trouvent tous les caractères.

    Et maintenant,écoutons notre typographe :

    « Il nous fallait apprendre la casse par cœur de façon à savoir où se trouvait la lettre demandée,comme aujourd’hui le claviste doit connaître son clavier »


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  • (Le composteur)


    « composteur à la main,nous prenions les lettres que nous mettions bout à bout dans le composteur de sorte à faire un mot.

    Entre chaque mot il fallait laisser un blanc.

    Mot par mot,phrase par phrase nous composions notre article. »

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  • (Une forme)


    « Les articles étaient placés dans des cadres métalliques appelés « formes ».et étaient serrés de façon à ce qu’aucune lettre ne s’échappe.

    Le metteur en page disposait les articles suivant leur importance,ce travail était montré au patron.

    Les formes étaient alors placées sur la machine à imprimer. »

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  • (La Marinoni)


    «Nous utilisions une machine appelée la Marinoni.

    Elle imprimait feuille par feuille.

    Il nous fallait passer environ 4000feuilles dans l’après-midi,mais elle nous imprimait les 4 pages en un seul passage. »


    NB :l’illustration provient du Net,ce n’est pas la machine qui fut utilisée au Châtillon-Presse ,René ne l'avait pas photographiée à l'époque..).

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  • (La minerve )

    « Nous employions aussi une petite machine appelée « minerve ».

    Elle imprimait les formats :de la carte de visite au format 21/29,7.

    Elle était actionnée par une pédale.

    Lorsqu’une jambe fatiguait,et bien on en changeait !

    Pas étonnant si encore aujourd’hui j’aime pédaler !! »


    (NB :l’illustration provient du net,comme précedemment,ce n’est pas la véritable machine utilisée au Châtillon-Presse.)

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  • (anciennes machines à imprimer)

    « Nous utilisions aussi une machine ,que l’on appelait la machine à bois.

    Elle était actionnée en tournant une grande manivelle.

    Elle servait à imprimer :la revue archéologique,les livrets de la vente du bois et celui du concours agricole »

    Le Vendredi dès 8 h et demie les formes étaient enlevées de la machine et lavées à la potasse ..
    Les lettres étaient remises à leur place dans les différents cassetins de la « casse »


    (NB :comme précédemment,l’illustration provient du net,ce n’est pas la véritable machine utilisée au Châtillon-Presse.)

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  • (une rotative Duplex)

    « La Duplex est la dernière machine que nous avons eu pour imprimer le journal.

    Avec elle nous pouvions augmenter la pagination à 16 pages si mes souvenirs sont bons.

    C’était une énorme machine,une rotative à plat qui déroulait d’énormes bobines de papier.

    La mise en route était très longue,la manipulation des bobines de près de 500kgs était dangereuse.

    Par mesure de sécurité mieux valut s’en séparer et faire imprimer à l’extérieur ce qui se fait encore aujourd’hui.


    NB :comme précédemment,l’illustration provient du Net,ce n’est pas la véritable machine utilisée au Châtillon-Presse.

    La suite au prochain numéro !

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  • Continuons à écouter notre ancien typographe du Châtillon-Presse ,notre journal local ,qui s’appelle maintenant Le Châtillonnais et l’Auxois :

    « Lorsque l’impression était terminée, les journaux étaient pliés et mis sous bandes par tout un groupe d’employés et envoyés à la poste.
    Derniers dépôts 18 heures (impératif)
    Une partie du tirage était déposé dans les différents points de vente de la ville et chez les commerçants marchands de journaux.
    Les livraisons étaient faites par l’apprenti avec sa « Choillot (1) »


    Si par malheur il arrivait en retard il se faisait réprimander par les clients qui attendaient comme le messie leur « feuille de chou » comme ils disaient ,mais qu’ils dévoraient de la première à la dernière ligne ! »


    Et c’est bien encore le cas aujourd’hui !!!


    (1) :Une Choillot est une remorque dont le nom est typiquement Côte d’Orien..
    Ces petites remorques à bras étaient fabriquées à Dijon.


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  • (La linotype)

    Ecoutons toujours notre typographe :

    « c’est avec cette machine que j’ai fait mes premiers pas et où j’ai pu apprendre à me servir d’un clavier.
    On aperçoit en haut la « corbeille »,sur laquelle étaient pendues des tiges de cordes à piano et à l’extrémité une matrice.
    Lorsque l’on tapait une lettre à l’aide du clavier,une tige décrochait automatiquement une matrice qui venait se placer dans un genre de composteur.

    Une fois la ligne composée,on actionnait une manette à droite.Celle-ci déclenchait le creuset de plomb fondu qui venait se poser sur un moule réglé à la dimension et à l’épaisseur de la ligne désirée.

    Par la force d’un piston le plomb était envoyé au contact de la ligne de matrices composées.

    Manuellement on basculait la corbeille ,les lettres reprenaient leur place et ainsi de suite.

    Si l’on voulait changer de caractères,on décrochait la corbeille pour en mettre une autre avec les caractères demandés.

    Le claviste,que ce soit sur la typographe ou la linotype,était continuellement en contact avec le plomb en fusion...»


    Nb :l’illustration provient du net,ce n’est pas la véritable machine utilisée au Châtillon-Pressse.

    La suite au prochain numéro !

    (voir le début dans le chapitre "souvenirs d'un typographe" dans la colonne de gauche)


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  • Hier j'ai eu le grand honneur de me voir confier des clichés pris en 1976 dans les ateliers de notre cher journal local,qui s'appelait à cette époque Châtillon-Presse.

    Qui a réalisé ces photos ?

    C'est Monsieur M.M.,qui ne veut toujours pas que je cite son nom,mais que tout Châtillon reconnaîtra !

    Je ne peux les inclure dans le chapitre "souvenirs d'un typographe" à la place où elles devraient être,car ,je ne sais pourquoi ,elle seraient déformées.

    Je les mets donc à la fin du chapître.

    Voici donc une machine à imprimer de l'époque...

    Commentaire de notre typographe:,reçu à l'instant

    la machine que nous voyons sur la photo c'est la fameuse Marinoni qui a
    tiré le journal pendant de nombreuses années..

    Elle avait été achetée par m. Massenet après le bombardement de la maison
    Bourrée où était l'imprimerie, cette machine venait du Bien Public de Dijon
    et avait été montée directement dans les locaux de l'imprimerie que nous
    avons tous connu .

    Cette machine : Mme Cuzin l'a vendue à un musée de
    l'imprimerie de la région parisienne ainsi que la fameuse Minerve que vous
    avez retrouvé sur le site Internet.

    Il y a encore la même Marinoni chez M. Boudrot rue de la Feuillée, la sienne a une marge et une réception automatique c'est à dire un système qui prenait feuille après feuille.

    Cette feuille était imprimée et à l'arrière une réception la recevait, alignée à la
    perfection.

    Les caches engrenages étaient en cuivre que nous faisions briller.

    J'ai l'impression de remettre la blouse de travail en vous faisant ce
    commentaire....




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  • Notre typographe,qui nous a si bien conté son travail au journal ,se trouve au fond de l'atelier,inutile que je dise son nom...

    C'est une "figure" des Amis du Châtillonnais que tout le monde connaît !

    Son commentaire pour cette photo:



    sur cette photo on voit Philippe Aubry de Ste-Colombe.

    Il fait ses débuts sur une plieuse là aussi une nouveauté.

    Adieu le pliage du journal à la main qui a d'un seul coup éliminé de
    travail de 4 dames qui venaient tous les jeudis plier le journal.

    Ce jeune homme a fait son apprentissage avec nous ensuite il est parti
    travailler en Saône-et-Loire ensuite je l'ai perdu de vue et je ne sais
    aujourd'hui ce qu'il est devenu.

    Sur cette plieuse il fallait mettre les feuilles en éventail comme nous le
    voyons sur la photo et ensuite avancer la feuille qui était prise par la
    roulette que nous voyons.

    Celle roulette se baissait faisait avancer la feuille qui partait dans les poches que nous apercevons et cette roulette se baissait et se relevait suivant la vitesse que nous demandions à la plieuse.

    Là aussi il fallait savoir sentir sous le lobe du doigt qu'il ne parte qu'une feuille à la fois.,sinon nous risquions un bourrage de papier chiffonné.

    C'est un métier où il nous fallait toujours avoir une certaine sensibilité et dextérité.

    Cette photo est prise un jeudi : Philippe Aubry est à la plieuse,sous mon regard car à l'oreille on savait si tout allait bien.

    Robert Martin commence la mise sous bande.

    et la jeune demoiselle que nous voyons derrière le poteau c'est Odette Viard avec qui j'ai passé de nombreuses années de travail qui le 31 janvier 2009 sera déclarée retraitée de Châtillon-Presse

    Je lui adresse mes meilleurs souvenirs, une bonne et heureuse retraite.

    Nicole se joint à moi pour lui faire un gros bisou.




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