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Par Christaldesaintmarc le 17 Février 2019 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a ouvert l'Assemblée Générale 2018 de l'Association en remerciant les membres présents et les absents excusés, pour tout le travail réalisé depuis tant d'années en faveur du public Châtillonnais.
Elle a demandé aux personnes présentes d'avoir une pensée pour deux personnes récemment disparues : Bernard Garnier et Yvon Pluyaut qui ont participé très souvent aux actions de Châtillon-Scènes.
La Présidente, dans son rapport Moral, a rappelé le soutien important de la Municipalité de Châtillon sur Seine, pour les subventions et la logistique. La Communauté de Communes a aussi été remerciée pour son action.
Le Conseil Départemental par contre n'a pas aidé l'association en 2018.
Merci aussi aux commerçants qui ont bien voulu mettre des affiches dans leurs vitrines, ceux-ci ont d'ailleurs , par l'intermédiaire de Châtillon-Scènes, demandé que monsieur le Maire installe une borne qui donnerait toutes les indications sur les événements culturels de la ville.
Yolande Estrat a, ensuite, récapitulé les manifestations qui ont été proposées en 2018 .
-Musique et Voix, hommage à Jacques Noël avec Sylvain Pluyaut à l'orgue et Olivier Pelmoine à la guitare.
-Concert du Laostic à Saint Marcel de Vix, un autre bel hommage à notre ami Jacques Noël.
Un "chapeau" à la sortie du concert, a permis de récolter plus de 600 euros .
Cette collecte avait pour but de faire confectionner une stèle destinée à la tombe de Jacques Noël. Sa tombe est en effet impersonnelle, en terre battue , munie seulement d'une plaque avec comme indication "Monsieur Noël" (cette plaque était celle de son père) et d'un crucifix. Personne d'autre que Châtillon-Scènes n'a pensé à la personnaliser...
Une superbe stèle a donc été commandée au sculpteur Eric de Laclos.
Elle représente Jacques Noël et sa traditionnelle écharpe, tenant dans ses mains le manuscrit de Balboastre dont il avait fait la découverte....
Eric de Laclos et Noël Estrat l'ont posée sur la tombe de Jacques avec précaution.
Voici le magnifique hommage de ses amis et admirateurs à un homme que personne n'oubliera.
Une petite cérémonie près de la tombe de Jacques sera organisée au printemps par Châtillon-Scènes.
Les autres spectacles de l'année 2018 :
-Les Maîtres passeurs avec Sylvain Pluyaut et le chœur de Saint Florentin
-La Victoire 1918 en chansons, avec des textes retrouvés et lus par Edouard Bouyé, de la musique jouée au violon par Thierry Juffard et à l'accordéon par Claude Minot,et et du chant par le baryton Romain Dayez.
Il n'y a pas eu de programme annoncé pour 2019, car l'association Châtillon-Scènes est mise en sommeil pour un certain temps, et n'a donc pas demandé de subventions pour cette année.
En effet Yolande Estrat ne désire plus assurer la Présidence, et personne ne s'est proposé pour tenir ce poste.
Un appel est lancé à un(e) postulant(e) éventuel(le) pour que Châtillon-Scènes puisse continuer à offrir aux Châtillonnais des programmes de grande qualité qui ont toujours été très attendus et très appréciés.
Gilles Michel, Trésorier adjoint a présenté le bilan financier... qui a été approuvé par Michel Garitaine commissaire aux Comptes.
Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine, a remercié Yolande Estrat et son équipe pour tout le travail effectué au sein de l'Association. Il a regretté la mise en sommeil de Châtillon-Scènes qui produisait tant de superbes spectacles culturels qui valorisaient notre ville.
Monsieur le Maire a offert un beau bouquet à Yolande Estrat....
et Anne-Marie Goustiaux , au nom des membres de l'équipe de Châtillon-Scènes, a lu un texte en hommage à la Présidente...et à son mari Noël qui a beaucoup aidé l'association en s'occupant de la logistique: affiches, impressions de programmes etc...etc...
Voici un lien où vous pourrez retrouver tous les spectacles que Châtillon-Scènes a présenté de 2009 à 2018.
(Il y en a eu bien d'autres avant, mais alors le blog n'existait pas !)
http://www.christaldesaintmarc.com/chatillon-scenes-2009-2018-c143680
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Par Christaldesaintmarc le 28 Novembre 2018 à 06:00
Plus de mille chansons ont circulé durant la Grande Guerre, des chansons populaires composées, adaptées et reprises en cœur pendant les quatre ans de conflit. Chansons patriotiques, chansons de réconfort, de désespoir, ou chants de révolte des mutins fusillés… D'autres chansons qui ont donné à voir et à entendre les mythes et les préoccupations de l'époque, de l'insouciance du début de la guerre des tranchées et la dénonciation des massacres inutiles avec en filigrane, cette victoire dont on a tant rêvé !
Avant le concert nous avons pu admirer le décor de la salle des Conférences, réalisé par Châtillon-Scènes
Des panneaux :
Des vitrines :
Des souvenirs familiaux de la famille d'Herbomez :
Rémi Fritsch, magnifiquement habillé en Poilu, est venu évoquer la tenue du soldat de la Grande Guerre : des couleurs initiales des pantalons et des casquettes couleur garance, bien trop visibles par l'ennemi, remplacés par la tenue bleu-horizon...
Il a détaillé l'usage des bandes molletières bien plus étanches à l'eau et à la boue que les bottes, des failles du premier casque Adrian ...
du masque à gaz...
de la baïonnette au bout du canon du fusil Lebel...
et du couteau...bien plus efficace que la baïonnette pour tuer l'ennemi....
Le "barda était bien lourd...
Et un petit air de clairon a annoncé le début du spectacle...
Le concert qui a suivi a été ponctué de lectures de lettres, de cartes postales, véritables remèdes à l'absence, un moment d'émotion pour les soldats.
Loin du front, à l'arrière, les nouvelles de soldats, censurées le plus souvent ont été attendues avec anxiété, avec soulagement.
Ces lettres, qui ont été lues par Edouard Bouyé, directeur des Archives départementales de la Côte d'Or, proviennent de la grande collecte effectuée depuis 2013 par les Archives départementales, mais aussi des messages du Pays Châtillonnais !
Le talentueux Trio Arpeggio qui a interprété les 14 chansons du spectacle est composé de
Thierry Juffard au violon :
de Claude Minot à l'accordéon :
et du baryton Romain Dayez :
La première partie du concert a débuté par la sonnerie "Aux Morts" exécutée par le Poilu Rémi Fritsch.
On en a tant rêvé...
Une mère en quête du corps de son fils (Madame Grappin, Grivesnes, Somme, 2-3 novembre 1919)
-De Reynaldo Hahn A nos morts ignorés (1915)
-D'Aristide Bruant : Au Bois-le-Prêtre (1915)
Voix cristallines à Baccarat (Mémoires d'André Bitot, Lorraine juin 1916)
-D'Albert Valsien : si tu veux Marguerite (1913)
--De Vincent Scotto : Les tourneuses d'obus (1916)
Ça sent la faim....(Ferdinand Georgel, fin octobre 1918)
-De Saint-Gilles et Leo Demars : Ce que diront les Poilus (1916)
Enfin la Victoire !
Rémi Fritsch a joué au clairon la fin des combats
...Et j'attends la fin , journal de Gabriel Degoix (d'Aignay le Duc) fin octobre 1918
-D'Adolphe Bérard : la valse "bleu horizon" (1916)
-D'Etienne Nicolas Méhul La victoire en chantant (1794)
Elles ont eu leurs petites importances (Harry Truman 11 novembre 1918)
-De Charles Borel-Clerc et Boyer : la Madelon de la Victoire (1919)
La Paix ou la Victoire ? (mémoires d'André Bitot 11 novembre 1918)
-De Charles Borel Clerc : Qui a gagné la guerre ?(1919)
-Georges Krier la Butte rouge (1923)
Et après ?
En goguette dans le Paris des Années folles (mémoires d'André Bitot, Paris 1919)
Et le Poilu peut enfin se reposer !!
-De G.Gabaroche : Amour toujours, extrait de Azor (1932)
-De Raoul Moretti : j'aime les femmes, extrait de Un soir de Réveillon (1932)
Le retour de la Belle Epoque ? (mémoires d'André Bitot, Paris 1919)
Claude Minot, en solo, a interprété :
-De Charles Leslie Johnson : Dill Pickles (1912)
Le trio Arpeggio a interprété la dernière chanson :
-D'Henri Christiné : C'est une gamine charmante , extrait de Phi-Phi (1918)
Après bien des applaudissements, le trio Arpeggio nous a fait le plaisir de revenir nous enchanter avec la célèbre, "Madelon", chantée en chœur par beaucoup de personnes du public, une chanson éternelle !
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
Aux vrais poilu c'est le nom du cabaret
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amourQuand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !Une bien belle façon pour nous tous de fêter la Victoire en chansons !
au récitant Edouard Bouyé , au trio Arpeggio et au superbe poilu Rémi Fritsch.
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Par Christaldesaintmarc le 17 Octobre 2018 à 06:00
En préambule du concert des Maîtres Passeurs, Sylvain Pluyaut a évoqué son ami Jacques Noël qui lors d'une vente, avait acheté un manuscrit inédit d'un grand compositeur Bénigne Balbastre (1724-1799), manuscrit qui contenait un corpus de pièces inédites, originales et chatoyantes.
Cette œuvre intitulée "Versets Magnificat du Vème ton" a été interprétée à l'orgue par Sylvain Pluyaut, titulaire de l'orgue de Saint-Bénigne de Dijon,
et par deux cantatrices Hélène Monin et Sandrine Lamotte.
L'ensemble vocal de Saint-Florentin a ensuite, sous la direction de Sylvain Quoirin, interprété la "Messe Amor à longe" de Joseph Samson
Il s'agit d'une œuvre inspirée d'un lai de Jaufré Rudel, un troubadour du XIIème siècle dans la pure ligne de l'amour courtois.
Selon la légende, Jaufré aurait entendu parler de la princesse de Tripoli et en serait tombé amoureux sans l'avoir vue. Pour la connaître il partit pour la deuxième croisade, mais tomba malade et mourut dans les bras de la princesse.
La seconde œuvre interprétée par l'ensemble vocal de Saint-Florentin , est de Guido Morini, elle s'intitule " Vivice Spiritus Vitae Vis" .
Elle est composée sur des textes bibliques de la "Vulgate", soit la traduction latine de la Bible, adoptée par la religion catholique, œuvre de saint Jérôme, à partir du texte hébreu.
L'ensemble vocal de Saint-Florentin était accompagné par l'orchestre de chambre de l'Yonne.
Monique Malod Bardon à la harpe :
Solange Minalibella au violoncelle et Philippe Grech au basson :
Et Paul Parsons à l'orgue :
Sylvain Quoirin, les deux cantatrices la soprano Hélène Monin, l'alto Sandrine Lamotte, le ténor Jean-Pierre Quenaudon, les choristes et les musiciens, ont été très applaudis par la nombreuse assistance, ravie d'avoir assisté à un concert d'une si rare qualité.
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Par Christaldesaintmarc le 29 Juin 2018 à 06:00
François Tainturier, Directeur de l'Ensemble Laostic-Bourgogne a présenté le concert qu'il a dédié, en hommage, à son ami Jacques Noël.
Les musiques qui vont être présentées ce soir sont puissantes, austères, complexes : elles n'expriment pas, elles sont. Leur ascèse ou leur magnificence est lumière qui surgit des ténèbres.
Ainsi, en adéquation avec l'architecture sobre et rassurante de cette église, nous souhaitons que ces mélodies vous "envoûtent" pour cheminer sereinement , vers un ailleurs, un autrement !
Les choristes masculins sont arrivés en processionnal, pour saint Bernard...
Ils ont été accueillis dans cette belle église par saint Marcel....
Ils ont interprété "Jam Regina" et "Salve Regina" Grand répons cistercien, en compagnie de Jacky Pitaud, du chœur des Ambrosiniens auquel appartenait Jacques Noël (à gauche sur la photo).
Puis ce sont les choristes féminines, elles aussi en processionnal, qui ont rejoint les hommes dans le chœur de l'église Saint-Marcel pour interpréter "Ceci vident"...
"In te domine", psaume 70
"O quam preciosa" d'Hildegard von Bingen,
Seules elles ont chanté "Salva nos Rondellus", Ecole Notre-Dame
Une invitatoire en rite templier, sobre et "rugueux", chanté à l'origine par des moines : "Crucem tuam"...
Le concert s'est poursuivi, avec l'ensemble des choristes, par "Orbis Factor" Kyrie tropé, Ms Fontevraud, "Res et admirabilis", Ms graduel d'Alienor, "Ave Verum" Ms graduel d'Alienor puis Josquin des Prez (XVe)
"Resonet nostra codex callixtinus" à Saint Jacques (dont une statue appartenant à François Tainturier veillait sur l'assistance)
Pour terminer cette partie réunissant des œuvres du Moyen-Age (IXème -XIVème siècles), François Tainturier a encouragé les auditeurs à chanter avec le chœur,"cunctis simus"
Le concert s'est poursuivi par des musiques de la Renaissance (XVIème et XVIIème siècles
"Ave Verum" William Byrd, "Sicut cervus" antienne puis Palestrina, "O vos omnes" Tomas Luis da Vittoria, "Ave Maria" antienne puis J Gallus, "Ave Regina caelorum" antienne puis A.Lotti.
Le concert s'est terminé par le "Magnificat" de Joseph Samson, un chant merveilleux que Jacques Noël aimait passionnément.
Beaucoup d'applaudissements et d'émotion ont salué ce magnifique concert en l'honneur de Jacques Noël que tout le monde appréciait et aimait.
Pour honorer une dernière fois Jacques, le chœur a interprété un "Stabat Mater".
Ce superbe et émouvant concert a pu avoir lieu grâce à Châtillon-Scènes, Aux Amis de Vix, et aux Orgues des églises.
Yolande Estrat Présidente de Châtillon-Scènes et Jacques Majewski Président des Amis de Vix ont été très heureux d'accueillir le Laostic Bourgogne et les très nombreux auditeurs qui remplissaient l'église Saint-Marcel de Vix.
Une quête à la fin du concert a permis de réunir des fonds destinés à entretenir la sépulture de Jacques Noël qui se trouve dans le cimetière de Saint-Marcel.
L'Ambrosinien Jacky Pitaud a lu, près de la tombe de Jacques Noël, le très émouvant texte rappelant sa vie exemplaire qui a été prononcé lors de ses obsèques dans la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.
L'auteur de ce texte, Ambrosinien lui-aussi, était présent à cette très émouvante cérémonie, un bel adieu à Jacques Noël qu'aucun Châtillonnais qui l'a connu, n'oubliera.
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Par Christaldesaintmarc le 16 Juin 2018 à 06:00
Sylvain Pluyaut a présenté le concert et l'a débuté en jouant une œuvre immortelle que son père lui demande d'exécuter au début de chaque concert....sous peine de le déshériter !
Cette œuvre chère à Yvon Pluyaut, c'est la Toccata de Jean-Sébastien Bach :
Puis, avec son complice Olivier Pelmoine à la guitare , tous deux ont interprété :
Antonio Vivaldi (1678-1741) : Concerto RV 93 (original pour luth et cordes
Jean-Philippe Rameau (1702-1766) Chaconne des "Indes Galantes", quatrième entrée (original pour orchestre)
Olivier Pelmoine, seul, a joué deux œuvres de Joaquin Rodrigo :
Joaquin Rodrigo (1901-1999) Fanfare de la Caballeria de Napoles y Españoleta, extrait de "Fantaisie pour un gentilhomme" (original pour orchestre)
Joaquin Rodrigo (1901-1999) Concerto d'Aranjuez, 2ème mouvement (original pour orchestre)
Sylvain Pluyaut a ensuite, seul, interprété :
Camille Saint-Saens (1835-1921) Danse macabre pour orgue seul
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes a remercié les deux artistes pour le merveilleux concert qu'ils ont donné devant un public venu nombreux.
Olivier Pelmoine a ensuite interprété, seul :
Astor Piazzola (1921-1992) Campero et Compadre pour guitare seule
Pour terminer ce magnifique concert Sylvain Pluyaut et Olivier Pelmoine ont joué ensemble :
Mario Castelnuovo-Tedesco (1895-1968) Fantasia opus 145 (original pour piano et guitare)
Une belle complicité entre musiciens...
Les deux artistes ont comblé le public qui n'a pas ménagé ses applaudissements.
Quelques mots sur les artistes :
Sylvain Pluyaut, Châtillonnais de naissance, a débuté la musique par l'étude de l'accordéon et du piano.
Après différentes distinctions, il est devenu professeur d'orgue au CRR de Dijon , et organiste co-titulaire des orgues historiques Riepp-Callinet de Semur en Auxois.
En 2013, Vincent Berthier, fondateur du centre de musique Baroque à Versailles a confié à l'organiste la tâche de travailler et de faire découvrir l'œuvre d'orgue de Jacques Berthier, son père, compositeur universellement connu, et auteur d'une œuvre d'orgue inouïe.
Cette œuvre a été l'occasion d'une série de récitals qui a culminé le 20 juin 2015 à Notre Dame de Paris et enregistrée sur le grand orgue de la cathédrale de Dijon.
Olivier Pelmoine : concertiste éclectique, se produit régulièrement en concert en France et à l'étranger. Diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (prix mention très bien) et de l'Ecole Normale de Musique de Paris, il remporte en 2000 au festival international de guitare de Montpellier, le premier prix.
Dédicataire de nombreuses œuvres, il enregistre , sous le label Skarbo, différentes œuvres.
Professeur titulaire d'enseignement artistique, il enseigne depuis 2009 la guitare au Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon, ainsi qu'à l'Ecole Supérieure de musique de Bourgogne Franche-Comté.
Directeur artistique de l'événement "Guitares à Dijon".
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Par Christaldesaintmarc le 24 Novembre 2017 à 06:00
Madame Estrat, Présidente de l'association Châtillon-Scènes a présenté le programme de l'après-midi en rappelant que Châtillon-Scènes a ouvert sa saison culturelle 2017 en programmant un projet qui lui tenait à cœur :
"Cultures sans frontières"
Découvrir, rencontrer, partager
Dimanche 19 novembre a été le point d'orgue de l'année culturelle de l'asociation, en invitant le Chœur "Gospel" de Chaumont.
La Directrice du choeur, Valérie Martin, a présenté le choeur Gospel d'Agglomération de Chaumont, du bassin Nogentais et du bassin de Bolognes Vignory Fronces qui comporte cinquante choristes, plusieurs solistes et cinq musiciens professionnels
Partant de deux thèmes de négro spiritual et de deux standards populaires, le chœur Gospel a fait revivre le soleil de la musique caribéenne, les rythmes R’nB urbains musique populaire afro-américaine ainsi que les gospels de la scène actuelle américaine .
Nous avons pu écouter des solistes aux voix superbes...
Valérie Martin a fait chanter le public ....
Les choristes ont été beaucoup applaudis par les amateurs de gospels réunis dans une église absolument comble.
Musiciens :
Guitare électrique: Jean-Paul Thièrion
Basse électrique : Michel Radel précédent directeur de l'école municipale de musique de Châtillon-sur-Seine
Piano : Jean-Marie Kempf
Batterie : Rémi Marcand.
Direction de chœur et chant : Valérie Martin.
Une petite remarque toute personnelle : la rangée de chaises masquant les musiciens et les chanteurs n'était vraiment pas esthétique, l'éclairage n'était pas au top, aussi veuillez excuser la mauvaise qualité des photos.
Heureusement, si la vue a été frustrée, l'ouïe a été comblée par toutes ces voix magnifiques pleines d'énergie et d'émotions qui ont résonné à merveille dans l'église Saint-Nicolas.
Ce fut vraiment un concert d'une qualité exceptionnelle.
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Par Christaldesaintmarc le 20 Novembre 2017 à 06:00
Pour son avant-dernier spectacle, le Festival "Cultures sans frontières" initié par l'Association Châtillon-Scènes, nous a proposé une très jolie pièce de théâtre pour enfants et adultes : "Le nouveau monde de Pilick" :
En arrivant dans la salle Espace et Loisirs pour assister à la représentation du "Nouveau Monde de Pilick", les spectateurs ont été surpris par la configuration des lieux !
En effet, l'espace était clos de rideaux en mousseline légère et les spectateurs pouvaient s'asseoir sur des gradins orientés des quatre côtés...
Pas de scène à regarder...c'était surprenant....Mais tout le monde a compris lorsque la salle a été plongée dans le noir et que des sons sont apparus : des bruits de galopade, des cris d'animaux, audibles tout autour de la salle, derrière les rideaux de mousseline.
Puis nous avons perçu des dialogues entre divers personnages qui s'interpelaient et se répondaient.
Nous avons fait connaissance avec Pilick le lapin, son amie Herminette accompagnée de Rouge-Gorge, le chef d'orchestre, de madame Prisca et du Hibou.
Dans l'obscurité , nous sommes devenus malvoyants, mais très "entendants"... car en effet, "Le nouveau monde de Pilick" est une histoire musicale au service de la sensibilisation au handicap de la non voyance.
Voici l'histoire :
Pilick le petit lapin bleu et son amie Herminette accompagnés de Rouge Gorge, le Chef d’Orchestre partent à l’aventure en Amérique.
Madame Prisca et Hib le hibou les accueillent et les conduisent sur les chemins de la musique noire américaine, de la Louisiane à New-York. Pilick et Herminette vont découvrir les chants noirs des esclaves dans les champs de coton, le jazz rythmé de la Nouvelle Orléans, les accents émouvants du blues et du gospel, les premiers rock’n’roll de Memphis et bien d’autres styles jusqu'au rap d'aujourd'hui. Ces passages alternent avec des aventures vécues au quotidien.
L'un des personnages, Hibou, est lui-même non-voyant. Proche de ses amis, il leur vient souvent en aide, montrant ainsi qu'on peut vivre pleinement dans un monde où l'un de ses sens fait défaut. Au sein du groupe, rien ne le distingue des autres, et c'est cette intégration réussie qui peut servir de modèle dans la vraie vie….(Le pianiste était tout de même visible à travers les rideaux, aussi j'ai pu prendre une photo...mais ensuite j'ai fermé les yeux et la magie a commencé)
Presque à la fin de cette histoire très amusante, les acteurs ont été un peu visibles derrière les rideaux, éclairés de rouge et de vert, lorsqu'il ont joué et chanté des airs américains en partant des mélopées des esclaves dans les champs de coton, jusqu'au au jazz, charleston et rap...
A la fin du spectacle les acteurs sont venus voir les spectateurs et ont dialogué avec eux en répondant à leurs questions.
Les acteurs :Adeline Moncaut, Jacques Norgeville, Lolita Franck Huguenin, Yannick Fromont, Gaelle About...
Le pianiste Jean-Paul Millier...
et le metteur en scène Sylvain Marmorat...
Dans cette vidéo, l'écrivaine Annick Terriot qui a écrit les textes, nous explique le sens de ce spectacle, et nous pouvons voir les acteurs-chanteurs évoluer de l'autre côté des rideaux de mousseline !
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Par Christaldesaintmarc le 14 Novembre 2017 à 06:00
Le Festival "Cultures sans Frontières" de l'Association Châtillon-Scènes a demandé à Jean et Sophie Ponsignon de présenter une conférence audio-visuelle qu'ils ont intitulée "Semeurs d'Espérance".
Pendant 10 ans, Jean et Sophie Ponsignon ont accompagné les actions de parrainage d'enfants sous l'égide de l'association "Aide et Action".
Jean et Sophie, avant de projeter leur montage présentant les actions de développement situées dans deux bidonvilles de Mumbay (Bombay) en Inde, nous ont présenté l'Inde, la ville immense de Bombay avec quelques rappels imagés de certaines réalités indiennes et une présentation plus détaillée de Bombay, première ville industrielle et porte de l’Inde :
Nous avons découvert les deux bidonvilles : Golibar, près de l’aéroport et Malad à 25 kilomètres au Nord de la ville.(Depuis le voyage humanitaire des deux conférenciers un nouvel énorme bidonville s'est, hélas, formé au centre de Bombay)
Nous avons pu avoir des informations qui nous ont fait frémir , jugez-en...
il y a :
- 1 m2 couvert par habitant, chaque cabane de 7 à 10 m2 abritant (si l’on peut dire) 7 personnes,
-1 robinet pour 300 personnes, alimenté en eau 4 heures par jour,
-1 latrine pour 500 personnes.
Mais dans ces bidonvilles, par l’action du MLSM, et les soutiens financiers venus d'Europe, 92% des enfants parrainés poursuivent une scolarité normale et où 9 000 lépreux ont été traités et pour la plupart guéris.
On vit souvent à cinq , ou plus, dans....cinq mètres carrés !
Nous avons vu à l’oeuvre les membres - tous Indiens - du Maharashtra Lokahita Seva Mandal - MLSM- (Association pour le développement des habitants de la province de Bombay).
Nous les avons suivis dans leurs diverses activités :
Actions dans le domaine médical et lutte contre la lèpre
Ce jeune homme âgé de 17 ans, apparemment sain, a été détecté porteur de la maladie. Après 3 années de traitement sa lèpre sera vaincue.
Par contre les personnes développant la lèpre depuis de nombreuses années ne pourront pas être guéries, mais elles seront accueillies dans un hôpital qui prendra bien soin d'elles.
Lutte contre la tuberculose très présente dans les bidonvilles :
Lutte contre la malnutrition :
Les enfants sont nourris grâce aux repas non utilisés des Compagnies aériennes, mélangés avec du riz.
Des actions de scolarisation d’enfants soutenues par le « parrainage » :
Les enfants ne pouvant pas faire leurs devoirs chez eux le soir dans 5 m2 où se côtoient 6 ou 7 personnes , des "répétitrices" les prennent en charge.
A noter qu'en Inde on ne redouble pas, les élèves sont donc aidés pour qu'ils aillent jusqu'au bout de leur scolarité.
Une lettre d'un de ces enfants a ému les auditeurs : que ferait-il s'il devenait millionnaire ? il serait honnête et aiderait au maximum toutes les personnes du bidonville....
L'Association peut octroyer des prêts pour la création de commerces individuels et d’artisanats.
Ici un marchand de légumes...
Un marchand de graines...
Une vendeuse de bracelets , veuve très âgée, qui a perdu tous ses enfants...
Prêt pour l'achat de bicyclettes qui seront louées :
Amélioration de l’habitat par la reconstruction de taudis :
Les jeunes peuvent avoir accès à une formation professionnelle comme la couture :
la dactylographie :
la pratique de la langue anglaise :
On apprend à confectionner des patchworks :
des impressions sur étoffe :
et confectionner des boîtes en carton :
Et nous avons découvert le visage de celle par qui toute cette oeuvre humanitaire magnifique a pu commencer, Florie Freitas :
En quittant Bombay, un coucher de soleil....
Après leur superbe diaporama, commenté par leurs deux voix, Jean et Sophie Ponsignon ont répondu aux nombreuses questions des spectateurs qui ont été véritablement bouleversés par cette conférence.
Quelle chance nous avons de vivre en France...Alors si nous le pouvons, aidons ces associations qui permettent à des enfants d'aller à l'école, à tous d'être soignés et de vivre dans des conditions ...presque décentes (mais on en est, hélas, encore loin !)
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Par Christaldesaintmarc le 15 Octobre 2017 à 06:00
Dans le cadre du Festival "Cultures sans Frontières", Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a accueilli le Directeur des Archives Départementales de la Côte d'Or, Edouard Bouyé pour une très intéressante conférence sur les documents qui rappellent les liens entre notre département, notre région, et la Russie, plus tard l'URSS.
Cette conférence nous rappelle également qu'il y a cent ans, en octobre 1917, les Bolcheviks prenaient le pouvoir en Russie.
(Les photographies des documents projetés sont cliquables, vous pourrez , pour mieux lire vous servir de la touche Ctrl)
Des voyageurs français en Russie au siècle des Lumières :
L'Alliance Franco-Russe (1893-1917)
L'avènement du Parti Communiste en Côte d'Or :
La Seconde guerre mondiale :
Liens culturels et linguistiques, quelques exemples :
Très applaudi, Edouard Bouyé a répondu ensuite aux questions des auditeurs. Nous avons pu écouter le témoignage d'une personne dont le grand-père a fait partie de ces Russes vivant en Côte d'Or après la Première guerre mondiale.
La Présidente de Châtillon-Scènes a ensuite présenté la suite du Festival Cultures sans Frontières.
Festival 2017 " Cultures sans frontières "
Les trois dernières manifestations culturelles de Châtillon-Scènes pour
"Découvrir, rencontrer et partager " comme vecteur de tolérance et d'accueil.
L'association vous donne rendez-vous :
- Mercredi 8 novembre à 16 h. et 20h.30: Salle des conférences (Mairie)
Projection de l'audiovisuel de Jean et Sophie Ponsignon
" Les Semeurs d'espérance "
Un montage nous présentant des actions de développement dans deux bidonvilles de Bombay actions dans des domaines variés : médical, scolarisation…
Découvrons "Les Semeurs d'Espérance " à l'œuvre dans ces deux bidonvilles le 8 novembre.
- Mardi 14 novembre à 10 h. 14h.30 et 20h. : "Salle des Loisirs et rencontres"Châtillon-sur-Seine
" Le nouveau monde de Pilick "
Spectacle en partenariat avec le théâtre G. Bernard
Une interprétation théâtrale et musicale créée par la compagnie " Le Rocher des Doms " :
Une histoire au service de la sensibilisation au handicap par une immersion dans un univers où le toucher et l'ouïe sont plus importants que la vue.
Spectacle en partenariat avec le théâtre G. Bernard
- Dimanche 19 novembre à 16 h.:Église Saint-Nicolas Châtillon-sur-Seine
Concert Gospel classique et multi - ethnique
Avec 50 choristes et 5 musiciens professionnels réunis par l'énergie et l'émotion du Gospel
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Par Christaldesaintmarc le 11 Octobre 2017 à 06:15
La Russie aux archives départementales 1790-2005
Mercredi 11 octobre, 20 h, Conférence d'Edouard Bouyé, directeur des Archives départementales de la Côte-d'Or
Salle des conférences du Musée du pays châtillonnais (Vase de Vix) à Châtillon-sur-Seine (dans le cadre de Cultures sans frontières. Festival en pays châtillonnais", organisé par l'Association Châtillon-Scènes. (entrée gratuite)
Voyageurs dijonnais en Russie au Siècle des lumières, soldats des armées napoléoniennes aux prises avec le terrible hiver 1812, les emprunts russes, l'alliance franco-russe entre le Tsar et la République, les soldats russes bloqués en Bourgogne après la fin de la guerre entre les Soviets et l'Allemagne fin 1917, la naissance et organisation du Parti communiste en France en 1919-1922, les partisans soviétiques dans les mouvements de Résistance, les spectacles des ballets russes, l'enseignement de la langue russe à Dijon : autant d'histoires à découvrir, autant de documents à lire et à voir, autant de traces laissées par la Russie dans les Archives départementales de la Côte-d'Or depuis plus de deux siècles.
(1924)
(1960)
Ce voyage dans le temps et dans l'espace permettra aussi de découvrir la multiplicité des ressources disponibles dans les 28 km linéaires d'archives conservées et communiquées par les Archives départementales de la Côte-d'Or ; une courte démonstration du site www.archives.cotedor.fr permettra de savoir comment s'y prendre pour trouver dans ce foisonnement d'informations celle que l'on cherche.
Le centenaire de la Révolution d'Octobre 1917, césure majeure dans l'histoire du pays, est ainsi l'occasion d'un coup de projecteur sur la Russie.
Entrée libre, venez nombreux écouter cette conférence exceptionnelle...
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Par Christaldesaintmarc le 10 Octobre 2017 à 05:55
Jimmy Tawaba et Dominique Masson-Flandrin ont exposé leurs créations lors du Festival "Cultures sans Frontières" organisé par l'association Châtillon-Scènes.
Jimmy a exposé des oeuvres sur le thème de l'Afrique, plus précisément de la République Démocratique du Congo (Congo Kinshasa), dont il est originaire...
Dominique a présenté ses tableaux sur le thème du Népal, où elle se rend souvent pour voir sa filleule :
Olivier Biagi, son compagnon, a écrit des poèmes lors de leur séjours :
Des vitrines contenaient divers objets du Népal, mais aussi d'autres pays asiatiques.
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Par Christaldesaintmarc le 25 Septembre 2017 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes a offert, au nom de l'association, un spectacle enrichissant et distrayant aux résidents de l'EHPAD de la Douix à Châtillon sur Seine.
Ce spectacle c'est celui des "Chouettes du Coeur", association fondée par Hubert et Catherine Josselin.
Hubert Josselin a présenté un adorable hibou petit duc nommé "Cybelle"...
Timothée Josselin a expliqué le mode de vie des rapaces nocturnes qui d'habitude se nourrissent la nuit. Ceux de l'association "Les chouettes du Coeur" sont nés et élevés en captivité. Ils sont nourris le jour pour changer leurs habitudes nocturnes et ainsi pouvoir être présentés au public.
Le petit duc Cybelle a été mis sur les épaules des résidents...
et porté par Jean-Claude, l'animateur de l'EHPAD de la Douix...
Jean-Claude a eu une "touche" avec Cybelle !!, quel regard admiratif !
Voici maintenant le deuxième rapace nocturne," Mirabelle" la superbe chouette effraie...
Mirabelle, avec son "visage" en forme de coeur a été présenté par Hubert...
Mirabelle a fait le bonheur des résidents qui ont pu caresser son beau plumage...
Mirabelle a ensuite pu voler du gant d'Hubert à celui de Timothée....
Quels cris de joie dans le public !
Le troisième rapace présenté, cette fois diurne, a été une buse de Harris, originaire d'Amérique.
Jeanine , adhérente de Châtillon-Scènes, a porté avec joie, sur le manchon, la jolie buse !
Ayant assisté au spectacle des "Chouettes du Coeur", je peux dire que j'ai vu le changement d'attitude des personnes résidentes de l'EHPAD de la Douix.
Avant l'arrivée d'Hubert, de son fils Timothée et de leurs gentils compagnons ailés, leurs visages étaient fermés, fatigués...
Mais lorsque Cybelle est arrivée, les sourires sont apparus, les cris de joie ont retenti !
Le but de l'Association "les chouettes du coeur", c'est de faire partager des émotions, permettre d'apprivoiser la peur et de prendre confiance en soi et surtout... faire vivre des moments de bonheur.
Les trois mots fondateurs du Festival "Cultures sans Frontières" :
"Découvrir, rencontrer, partager"
ont été parfaitement respectés, ce fut une après-midi de joie pour tous, résidents, animateurs, comme ici Marie-Laure...
pour le personnel hospitalier :
et bien sûr pour les bénévoles de Châtillon-Scènes...
Un spectacle dont tous se souviendront.
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Par Christaldesaintmarc le 24 Septembre 2017 à 06:00
Le groupe Skaidrumos a commencé à se créer autour de la soliste Skaidra Jančaitė après qu'elle ait porté attention sur les "sutartines", le genre de chant lituanien à plusieurs voix.
Skaidra a invité ses élèves, ayant de l'expérience dans le chant folklorique, à créer l'ensemble et ainsi initier un processus où chaque membre du groupe devient le maître et l'inspirateur de l'autre.
Aujourd'hui le groupe Skaidrumos , qui évolue et change constamment, interprète non seulement la musique lituanienne mais aussi de la musique étrangère.
Il ne s'attache pas seulement à l'authenticité de la performance académique, mais préserve le courant vivant du folklore.
Quatre talentueuses chanteuses et musiciennes ont interprété des sutartines lituaniennes...
Sur le sol de la salle des Conférences de l'Hôtel de Ville...mais aussi au balcon !
Certaines chansons étaient mimées, ici Skaidra Jančaitė s'est transformée en volaille caquetante !
Nous avons assisté à des discussions animées entre habitantes du village...en lituanien bien entendu...
Au son de l'accordéon...
et du violon...
Skaidra Jančaitė a proposé au public de danser....
Et ce fut une bien joyeuse animation !
Skaidra Jančaitė a dit au revoir aux Châtillonnais et les a remerciés de leur accueil, sous des applaudissements nourris !
Remercions, nous aussi, Châtillon-scènes pour avoir fait venir, dans son festival "cultures sans Frontières", le superbe groupe lituanien "Skaidrumos" qui a vraiment enchanté le public .
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Par Christaldesaintmarc le 23 Septembre 2017 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a accueilli, pour le festival Cultures sans Frontières, Jean-François Jougnot, Président de l'association Laba Diena.
L'association "Laba Diena" , qui veut dire bonjour en lituanien, a été fondée par un groupe de Côte d'Oriens de Saint-Seine l'Abbaye, après que des habitants du bourg aient reçu de jeunes étudiants lituaniens.
Le Président de cette association, Jean-François Jougnot est venu très aimablement présenter la Lituanie, au cours du festival "Cultures sans Frontières" organisé par Châtillon-Scènes.
Il a projeté un superbe diaporama, qu'il a commenté.
Très gentiment, il m'a confié ses photos pour qu'elles paraissent sur ce blog, merci à lui !
Situation :
Informations :
Quelques vues des villes principales :
La campagne lituanienne :
Regard sur le tourisme :
Les traditions :
L'artisanat : l'ambre
Les sculptures sur bois :
La céramique :
Le lin :
Les oeufs décorés pour Pâques :
Les costumes traditionnels :
Les spécialités culinaires :
La musique lituanienne :
Après ce très beau diaporama qui nous a fait connaître un pays très attachant, je me permets de remettre un article sur la Colline des Croix, dont les photos m'avaient été confiées par Jenry Camus.
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Par Christaldesaintmarc le 19 Septembre 2017 à 06:00
Yolande Estrat a présenté le programme du festival "Cultures sans Frontières", salle des Bénédictines où avait lieu une belle exposition.
(encore visible aujourd'hui mardi 19 septembre de 15h30 à 17h)
Le festival a débuté la veille du vernissage par deux diaporamas .
Le premier, " Visages d'en faces", présenté par Christine Boulanger et Jimmy Tawaba, et le second "Visages de Femmes" présenté par Jean Ponsignon.
Jimmy Tawaba a exposé plusieurs de ses tableaux et une sculpture.
Après avoir présenté son pays, et l'Afrique de façon très positive, il a joué du djembé et a chanté une mélodie de son pays, le Congo Kinshasa.
Jean Ponsignon a rappelé le travail extraordinaire de Christine Boulanger et son "Visages d'en faces", ses portraits et les commentaires de ses modèles sont superbes et enrichissants.(un article demain)
Dominique Masson a accroché sur les grilles de l'exposition, plusieurs de ses toiles sur le Népal, dans des vitrines, elle a disposé des objets de ce pays.
Son diaporama sur la vie du Népal a été présenté l'après-midi du vernissage.
Un poème sur la vie au Népal, composé par Olivier Biagi a été lu lors du vernissage.
Monique Marmorat a évoqué l'île de la Nouvelle Calédonie dont était originaire son père.
Le clou du festival a été la venue d'un groupe musical de Lituanie "Skaidrumos".
Ce groupe "Skaidrumos, a été créé en 2014 autour de la soliste Skaidra Jancaite après qu'elle ait porté son attention sur les "sutartines", chants lituaniens à plusieurs voix.
Un pot de miel-bio lituanien a été offert par Skaidra à Yolande Estrat
Hubert Brigand, maire de Châtillon sur Seine a reçu une spatule en bois de bouleau...
Noël Estrat a reçu lui aussi une spatule... Ces spatules représentent l'accueil lituanien dans les familles...
Puis les quatre chanteuses ont interprété une chanson de leur pays.
Jean Ponsignon a exposé des affiches de films de Michel Ocelot, l'auteur de Kirikou, le célèbre film d'animation.
mais aussi des photographies de visages de femmes du monde entier.
Yolande Estrat a remercié chaleureusement la Municipalité de Châtillon sur Seine pour son aide, son appui.
Jérémie Brigand a félicité l'équipe de Châtillon-Scènes pour ce festival "Cultures sans Frontières"...
et Hubert Brigand a remercié la Présidente et les bénévoles de Châtillon-Scènes pour ce festival si intéressant et tellement riche en manifestations qui vont se prolonger jusqu'au mois de novembre.
Voici les autres manifestations qui auront lieu au cours du Festival
Fin septembre :
-Jeudi 21 septembre un spectacle "les Chouettes du Coeur" sera offert aux résidents de la Maison de la Douix
-Lundi 25 septembre , salle des conférences à 20h, un diaporama animé par Pierre Potherat "Le Sud Marocain autrement" (entrée libre)
En octobre :
-Jeudi 5 octobre au cinéma Le Select, un film en coréalisation avec le Ciné-Club "Latcho Drom" (entrée libre)
-Samedi 7 octobre à 20h salle Loisirs et Rencontres "Akrofolk" et sa musique des Balkans (tarif B)
-Mercredi 11 octobre, à 20 h, une conférence d'Edouard Bouyé archiviste paléographe, directeur des Archives départementales de Côte d'Or sur "La Russie 1790-2005" (dans un lieu qui sera précisé bientôt) (Entrée libre)
En novembre :
-Mercredi 8 novembre à 16h et à 20h, salle des conférences, un diaporama de Jean et Sophie Ponsignon "Semeurs d'Espérance" sur les actions de développement dans deux bidonvilles de Bombay (entrée libre)
-Mardi 14 novembre à 10h, 14h et 20h, en coréalisation avec le TGB "le nouveau monde de Pilick" par la Compagnie du Rocher des Doms (tarif A et B)
-Dimanche 19 novembre à 16 heures, église Saint-Nicolas , un concert de gospels classiques et multi-ethniques (tarif A)
(Je rappellerai évidemment, sur ce blog, les différentes animations en temps voulu)
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Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2017 à 06:00
"Les Virtuoses" est un spectacle choisi par Châtillon-Scènes, en co-réalisation avec le TGB, pour la saison 2017-2018 de l'association.
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes a présenté le spectacle, en compagnie de Catherine Miraton, la nouvelle Directrice du Théâtre Gaston Bernard.
Musique, magie, poésie et clowneries, les Virtuoses, alias les frères Mathias et Julien Cadez, ont osé le grand écart entre des musiques classiques comme celles de Debussy et Mozart (et bien d'autres, voir en bas de page *), et celles de Little Richard ou de la Piste aux Etoiles.
Ils ont interprété des oeuvres connues mais nous ont révélé de nouvelles mélodies dans un monde féérique plein de gags et de lumières colorées.
Un superbe spectacle, plein d'humour et de gaieté !
De la magie...
De la danse à claquettes....
Deux comédiens, déguisés en "grooms", ont aidé les musiciens.
Le public a été appelé pour participer à un orchestre....
Et, après les rappels, une dernière acrobatie en musique....
Les Virtuoses ont dédicacé affiches et cartes après le spectacle, avec beaucoup de gentillesse et de bonne humeur !
Les voici avec les membres de Châtillon-Scènes.
Il faut féliciter aussi tous les membres de l'équipe artistique des "Virtuoses" . qui nous ont offert un magnifique spectacle .
Mathias et Julien Cadez, Clément Goblet et Loïc Marles : jeu
Sébastien Lenglet : mise en scène
François Clion : Lumières
Dominique Louis : Costumes.
*Les Virtuoses ont interprété des musiques de Frédéric Chopin,W.A. Mozart, Paul Dukas, Georges Bizet, Beethoven, Scott Joplin, Aram Khachaturian, Félix Mendelsohn, Astor Piazzola, Francis Lai, Leroy Anderson, Camille Saint Saens,Edvard Grieg, Mussorgsky, Sergei Prokofiev, Charles Gounod, Patrick Sébastien, Vivaldi, Anton Dvorak.
La vidéo de leur spectacle :
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Par Christaldesaintmarc le 23 Novembre 2016 à 06:00
Le festival proposé par Châtillon-Scènes sur le thème "Au fil de l'onde entrez en Seine" s'est terminé par une exposition, de toute beauté, d'originaux travaux d'élèves de maternelle et de collèges de la ville de Châtillon sur Seine, intitulée "Oeuvres en liberté".
L'école maternelle Cailletet, avec la classe de Reynald Fry, son directeur, a réalisé énormément de créations superbes tournant autour de la Seine.
Le déclic, à l'origine de toutes ces réalisations étonnantes et extrêmement poétiques, a été une sortie que les enfants de moyenne et grande section ont faite sur le site des sources de la Seine, à Source-Seine, où ils ont rencontré un artiste sculpteur , Eric de Laclos.
C'est Eric de Laclos qui a réalisé la belle statue de Sequana qui se trouve maintenant non loin de la source.
Eric de Laclos leur a fait connaître sa passion pour les ex-votos trouvés sur le site, ex-votos qu'il reproduit dans son atelier de Champagny, en bois et en pierre.
Les enfants, sous sa direction, ont sculpté des ex-votos en bois...
Puis ils en ont créé en argile...
De retour dans leur classe ils ont peint la végétation du bord de Seine...
Puis ils ont composé des tableaux étonnants où le visage de la déesse Sequana révèle, selon l'endroit où on la regarde, la végétation du bord de rivière...
D'un côté....
de l'autre !
Une autre réalisation poétique: le visage de Sequana, flotte dans la rivière en papier mâché, accompagnée de poissons et de fleurs...
Une sortie dans la ville de Châtillon sur Seine a permis aux enfants d'observer les nombreux ponts qui enjambent la rivière...
et de les reproduire en classe...
Un tableau de Georges Braque " Les poissons noirs" a permis aux petits écoliers de révéler toute leur créativité !
Les élèves de l'atelier "calligraphie" du Collège Fontaine des Ducs, sous la direction d'Anne-MarieBlondon, ont fait renaître la Seine qui coule sous leurs fenêtres....
La Seine en automne, en hiver....
la Seine au printemps et en été...
Les élèves du collège Saint Bernard, sous la direction de leur professeur monsieur Duverger, ont imaginé la Seine, depuis sa source jusqu'à Paris, avec d'étonnants découpages en carton, quel beau voyage !
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a présenté l'exposition aux très nombreux visiteurs qui se sont pressés dans la salle des mariages de l'Hôtel de Ville pour admirer les superbes réalisations des élèves de trois établissements de la ville: l'école Maternelle Cailletet, l'atelier calligraphie du collège Fontaine des Ducs et la classe de monsieur Duverger du collège Saint Bernard..
Elle a rendu un bel hommage aux enfants et à leurs enseignants qui par leur travail collectif ont permis cette étonnante et magnifique exposition.
Reynald Fry, Directeur de l'école Maternelle Cailletet était absent pour cause d'accident, Yolande Estrat a lu le texte qu'il lui a envoyé et qu'il aurait dû dire lui-même :
L’eau, source de vie est un sujet d’émerveillement intarissable. Pour mes élèves, il a été question d’un retour aux sources ou plus exactement d’un retour à la Source : explorer le monde aquatique et ses richesses à préserver, poser un regard attentif sur le patrimoine architectural qui les entoure ou encore se plonger dans les traces d’un passé qui a façonné leur quotidien.
Au détour d’un méandre, ils ont fait la rencontre de personnages singuliers : la déesse Séquana, le gardien de la Source et surtout le sculpteur de la source, Eric de Laclos. Ce dernier a partagé l’espace d’une journée, ses contes, ses rêves et ses mains pour initier les enfants à la technique du bois gravé.
Les bords et les ponts de Seine ont accueillis mes élèves à maintes reprises et se sont laissé observer sous le regard bienveillant de Séquana.
Une fois encore, Mme Estrat nous a conviés au voyage, celui de la connaissance, de la curiosité, celui qui forme les esprits dès la jeunesse…
Anne-Marie Blondon a expliqué le sens du travail des élèves qu'elle accueille, en dehors des heures de cours, dans l'atelier calligraphie du collège.
Je m'y étais d'ailleurs rendue pour les voir travailler, cliquer sur ce lien :
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de communes du Pays Châtillonnais, et le Vice Président Eric Dudouet, après avoir félicité chaleureusement élèves et enseignants, ont remis un beau livre à chaque classe participante.
Un livre pour l'atelier calligraphie du Collège fontaine des Ducs remis par Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes...
Un autre ouvrage pour les élèves du collège Saint Bernard, remis par Eric Dudouet, Vice-Président de la Communauté de Communes...
La classe de grande et moyenne section de Reynald Fry n'étant pas présente, Yolande Estrat est allée plus tard à l'école Maternelle Cailletet lui porter sa récompense : un livre, des petites graines à semer ainsi qu'un goûter pour les enfants.
Le Maire de Châtillon sur Seine, Hubert Brigand a été très surpris, étonné et ravi par la beauté des réalisations exposées... Lui aussi a félicité toute cette jeunesse qui par ses créations, participe à la valorisation de notre pays Châtillonnais. Une idée lui est venue : pourquoi ne pas faire venir des classes des agglomérations parisiennes qui longent la Seine, Seine qu'ils ne regardent peut-être même pas, pour leur faire découvrir celle, si belle, qui coule chez nous !
L'exposition a continué d'attirer beaucoup de visiteurs le dimanche et le lundi suivant, tant elle a été extraordinaire, elle a donc terminé en beauté le cycle "Au fil de l'onde, entrez en Seine" de l'association Châtillon-Seine.
Rappel de toutes les manifestations 2016 de Châtillon-Scènes sur ce très riche sujet "Au fil de l'onde, entrez en Seine" :
http://www.christaldesaintmarc.com/saison-2016-2017-c28627950
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Par Christaldesaintmarc le 9 Novembre 2016 à 06:00
Yolande Estrat a présenté la conférence poétique sur la Seine de Michel Lagrange, et a annoncé la tenue d'une exposition de travaux d'écoliers et de collégiens les 19, 20 et 21 novembre, salle des mariages de l'hôtel de Ville.
Michel Lagrange a présenté les textes qu'il a recherchés en nous expliquant que chacun d'entre eux contient plusieurs voix : celle des images, de la musicalité, des sentiments.
Il a demandé aux auditeurs de n'être pas seulement consommateurs, mais co-acteurs.
Ces textes nous parlent du fleuve et de l'homme dont les destinées sont finalement proches : comme l'homme, le fleuve naît, a des accidents de la vie et meurt....
Voici les poèmes et les textes en prose recherchés et lus par le conférencier.
Tout d'abord un poème de Michel Lagrange sur les ex votos exposés au Musée archéologique de Dijon.
Un autre de ses poèmes sur Saint-Vorles
Un poème d'André Mary, écrivain châtillonnais qui composa "Le cantique de la Seine"
Un extrait en prose de "L'éducation sentimentale" de Gustave Flaubert.
Louis Aragon (poème de jeunesse de 1915, il avait 18 ans)
La Seine...Les pontons s'en vont vers la colline
Qui borne l'horizon d'un profit bleuissant.
Le fleuve tourne au pied du coteau frémissant
De l'Avril qui renait au sein de l'aubépine
Dans le rouge reflet du soleil qui descend,
Monte, noire, fumeuse et vivante, l'usine.
La fumée et le ciel se teintent de sanguine ;
Une maison se dresse et sourit au passant.Comme de ce vallon monte la vie, et comme
L'oeuvre de la nature et le travail de l'homme
S'unissent, dans un ton de rouille vespéral !
On devine, parmi la paix et le silence,
La chanson des oiseaux qui sortira du val
Pour apporter l'amour à l'humaine souffrance.Francis Carco
Au pied des tours de Notre-Dame
La Seine coule entre les quais
Ah ! le gai, le muguet coquet !
Qui n'a pas son petit bouquet ?
Allons, fleurissez-vous, Mesdames,
Mais c'était toi que j'évoquais
Sur le parvis de Notre-Dame
N'y reviendras-tu donc jamais ?
Voici le joli mois de mai
Je me souviens du bel été
Des bateaux-mouches sur le fleuve
Et de nos nuits de la Cité
Hélas ! qu'il vente, grêle ou pleuve
Ma Seine est toujours toute neuve
Elle chemine à mon côté
Dans le jardin du Luxembourg
Les feuilles tombent par centaines
Et j'entends battre le tambour
Tout en courant la prétentaine
Parmi les ombres incertaines
Qui me rappellent nos amours
De ma chambre, Quai aux Fleurs,
Je vois s'en aller sous leurs bâches
Les chalands aux vives couleurs
Tandis qu'un petit remorqueur
Halète, tire, peine et crache
En remontant à contrecœur
L'eau saumâtre de ma douleurGuillaume Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeureGuy de Maupassant
(Extrait de "la nuit")
Quelle heure pouvait-il être ? Je marchais, me semblait-il, depuis un temps infini, car mes jambes fléchissaient sous moi, ma poitrine haletait, et je souffrais de la faim horriblement.
Je me décidai à sonner à la première porte cochère. Je tirai le bouton de cuivre, et le timbre tinta dans la maison sonore ; il tinta étrangement comme si ce bruit vibrant eût été seul dans cette maison.
J'attendis, on ne répondit pas, on n'ouvrit point la porte. Je sommai de nouveau ; j'attendis encore, - rien.
J'eus peur ! Je courus à la demeure suivante, et vingt fois de suite je fis résonner la sonnerie dans le couloir obscur où devait dormir le concierge. Mais il ne s'éveilla pas, - et j'allai plus loin, tirant de toutes mes forces les anneaux ou les boutons, heurtant de mes pieds, de ma canne et de mes mains les portes obstinément closes.
Et tout à coup, je m'aperçus que j'arrivais aux Halles. Les Halles étaient désertes, sans un bruit, sans un mouvement, sans une voiture, sans un homme, sans une botte de légumes ou de fleurs. - Elles étaient vides, immobiles, abandonnées, mortes !
Une épouvante me saisit, - horrible. Que se passait-il ? Oh ! mon Dieu ! que se passait-il ?
Je repartis. Mais l'heure ? l'heure ? qui me dirait l'heure ? Aucune horloge ne sonnait dans les clochers ou dans les monuments. Je pensai : "Je vais ouvrir le verre de ma montre et tâter l'aiguille avec mes doigts." Je tirai ma montre... elle ne battait plus... elle était arrêtée. Plus rien, plus rien, plus un frisson dans la ville, pas une lueur, pas un frôlement de son dans l'air. Rien ! plus rien ! plus même le roulement lointain du fiacre, - plus rien !
J'étais aux quais, et une fraîcheur glaciale montait de la rivière.
La Seine coulait-elle encore ?
Je voulus savoir, je trouvai l'escalier, je descendis... Je n'entendais pas le courant bouillonner sous les arches du pont... Des marches encore... puis du sable... de la vase... puis de l'eau... j'y trempai mon bras... elle coulait... elle coulait... froide... froide... froide... presque gelée... presque tarie... presque morte.
Et je sentais bien que je n'aurais plus jamais la force de remonter... et que j'allais mourir là... moi aussi, de faim - de fatigue - et de froid.
Michel Lagrange a rendu un hommage à Paul Celan qui se suicida en se jetant dans la Seine. puis un poème de :
Jacques Prévert
Chanson de la Seine.
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit,
Et sans se faire de mousse
Sans sortir de son lit
Elle s’en va vers la mer
En passant par Paris
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de soucis
Et quand elle se promène
Tout le long de ses quais
Avec sa belle robe verte
Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s’en balance
Elle n’a pas de soucis
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s’en va vers le Havre
Et s’en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.Paul Verlaine
Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout
D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne
Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil et de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !
Les nuages, chassés par la brise nocturne,
Courent, cuivreux et roux, dans l'azur taciturne;
Sur la tête d'un roi du portail, le soleil,
Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.
L'hirondelle s'enfuit à l'approche de l'ombre
Et l'on voit voleter la chauve-souris sombre.
Tout bruit s'apaise autour. A peine un vague son
Dit que la ville est là qui chante sa chanson.
Un extrait du roman d'Emile Zola "l'oeuvre" où le peintre Claude Lantier décrit à son épouse le paysage de la Seine à Paris qu'il veut peindre
Louis Ferdinand Céline, un extrait de "voyage au bout de la nuit"
Un poème de Michel Lagrange : Honfleur que les auditeurs ont demandé une deuxième fois !
Un texte de Balzac, extrait de "Modeste Mignon"
et un superbe poème final de Michel Lagrange : "Leçon d'un paysage"
Avec tous ses roseaux, la Seine
A dû se mettre aux traductions du celte
En grec, en italien, en parlers germaniques,
En Espérance…
Une princesse au bois dormant
Rêveuse dans sa tombe…
Un peuple, une fraternité
M’ont offert leur illustration capitale et majeure…
Un vase issu des ateliers de l’Italie du Sud
En dit long sur la route ancienne
Encore passante.
Autour de ce Cratère,
Un lancinant manège de chevaux
Illustre l’éternel retour
Offert aux vivants et aux morts
Par la magie du bronze
Et de la beauté vive.
En tout événement, il y a ce qui meurt
Et ce qui s’affranchit du temps.
Pas étonnant qu’un laboureur
Éveille au creux de son sillon
Quelque gisant qui rêvait de l’éternité.
Je connais un « Chemin des Morts »
Qui mène à des maisons vivantes.
D’Alger à Istanbul,
Droits de l’homme et de l’au-delà…
Les ouvriers sont venus découvrir
Leur travail en relief
Pour réussir à la force des muscles
Et du sang de la sueur.
Les Franciscains venus d’Assise
Et de Pérouse…
Odeur de sainteté
Flottante.
L’homme et le paysage à la fin se ressemblent,
Ayant l’un sur l’autre déteint.
Entre les reflets du soleil
Et la profondeur animée,
Je coïncide avec les rythmes du silence.
Ils sont les vents de notre éternité.
Je reste au bord d’une eau
Qui se conjugue à tous les temps
Et coule dans les lignes de ma main.
La poésie de l’absence habitable
Est chez elle au milieu
De tous ces carrefours possibles.
Elle a choisi des vêtements de bure
Et des regards sans pesanteur
Pour imiter le vol vibré d’un faucon crécerelle.
En mal et bien le siècle tourne
Et change autour de nous,
En nous.
Mais les projets ont la vie dure
En dépit des constats cruels.
Le pays séduit, se restaure,
Accueille en sa communauté
Les curieux de l’intelligence
Et les tenants de la fidélité.
En dépit de sa solitude,
Une Princesse au bois dormant
Attend l’apparition des successeurs
Pour un sourire
Usé par l’âge.
Elle est heureuse,
Ayant vécu passionnément
Les trésors d’une vie où rien ne la déçoit.
Le front collé à sa fenêtre,
Elle observe intensément l’horizon.
Chaque pensée apporte une éclaircie
Aux revenants de sa mémoire.
Il fait jour dans son espérance.
Au courant de mon émotion,
La Seine insiste auprès de mes silences
Et va porter, plus loin que l’embouchure,
A la hauteur du ciel
Où elle attend son évaporation,
Ce que nous aurons découvert,
La ville et moi.
Ici, nous vieillirons ensemble.
Et nous continuerons, chacun à sa manière,
Une aventure hors du présent commun.
Pour remercier Michel Lagrange, Châtillon-Scènes, par l'intermédiaire de sa Présidente Yolande Estrat, a remis un livre à Michel Lagrange, qui a été très ému.
Madame Lagrange a eu une belle attention pour le public : elle a offert un poème de son mari,"Dea Sequana", tiré par elle-même, aux nombreux auditeurs présents qui en ont été ravis.
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Par Christaldesaintmarc le 27 Septembre 2016 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes, a présenté le spectacle du festival "Au fil de l'onde, entrez en Seine", intitulé" La Seine a de la chance, histoire de Séquana, et quelques autres fleuves"
Ce spectacle poétique et musical a été imaginé et interprété par la troupe "Pierres Vivantes pour le théâtre en Bourgogne", que l'on ne présente plus.
La partie musicale a été confiée à la cantatrice Lucie Fabry....
et à la harpiste Lise Taupinard-Przybylski.
Les comédiens sont apparus près de la cantatrice : Robert Bensimon comédien et metteur en scène, Corine Thézier, Claude Bornerie ...
et Pierre Carteret, Président de l'association Pierres Vivantes pour le théâtre en Bourgogne.
Robert Bensimon nous a confié que, nourricier, vivifiant, entre Terre et Mer, le fleuve est la richesse première des pays qu'il irrigue, mais qu'il enchante aussi... ainsi ru, ruisselet, ruisseau, torrent, rivière ou fleuve , le cours d'eau abreuve nos imaginations...
C'est pourquoi les comédiens de Pierres Vivantes ont évoqué le cours de la Seine, mais aussi de la Loire, de la Sorgue, du Rhin et même du Mékong à travers les oeuvres de poètes, d'écrivains. Ils les ont fait vivre aussi à l'aide de musiques et de chansons, populaires et raffinées, de guinguettes ou de salon, légères ou mystérieuses.
Nous avons pu apprécier des textes de Guillaume Apollinaire, de René Char...
de Max-Pol Fouchet, de Jean Vauthier...
de Victor Hugo, de Gaston Bachelard...
de Madame de Sévigné et de Marie Noël...
de Saint-John Perse...
de Jean de la Fontaine
Et de mon cher Jacques Prévert qui a, durant des années, conseillé mes lectures, lorsque j'étais en vacances, comme lui, à Antibes :
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit,
Et sans se faire de mousse
Sans sortir de son lit
Elle s’en va vers la mer
En passant par Paris
La Seine a de la chance
Elle n’a pas de soucis
Et quand elle se promène
Tout le long de ses quais
Avec sa belle robe verte
Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s’en balance
Elle n’a pas de soucis
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s’en va vers le Havre
Et s’en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.Lucie Fabry nous a interprété "Quand on s'promène au bord de l'eau"du film la Belle équipe...
Le mystérieux Mékong a été évoqué avec une superbe danse Khmer, interprétée par la ravissante Srey Peich .
Robert Bensimon l'a fait entrer...
Je ne suis pas arrivée à choisir une seule photo de la merveilleuse Srey Peich, les postures de la danseuse étaient toutes si belles et si gracieuses...
J'en ai donc fait un petit diaporama, à mettre en grand écran pour mieux admirer la beauté de la danseuse ! (pour qu'il démarre cliquez sur la flèche droite)
Tous les artistes de ce très beau spectacle ont été très applaudis...
Pierre Carteret nous a ensuite présenté l'opuscule numéro 2 de l'Association Pierres Vivantes, "Il se fit passe-murailles" qui contient quelques poésies du regretté Michel Serex, qui fut le vice-Président de Pierres Vivantes.
Et c'est la gracieuse Srey Peich qui les a vendus.
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Par Christaldesaintmarc le 24 Septembre 2016 à 06:00
Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scène a présenté le concert poétique et musical proposé par Natacha Melkonian et Michel Lagrange, dans le cadre du Festival "Au fil de l'onde, entrez en Seine"
Natacha Melkonian possède un DE de professeur de piano, Un DNSPM (licence d'interprète) et une licence de musicologie. Actuellement professeur de piano au CRR de Dijon, elle poursuit ses études pianistiques à l'Ecole Normale de Musique de Paris et un a obtenu un diplôme de 5ème division exécution.
Présente-t-on Michel Lagrange ? ses oeuvres parlent pour lui, si l'on veut les entendre, c'est là qu'il met le meilleur de lui-même.Agrégé de Lettres Classiques, Chevalier des Palmes Académiques, Officier des Arts et Lettres, Chevalier de l'ordre National du Mérite, il est aussi Président du Centre Régional du Livre en Bourgogne et lauréat de l'Académie française.
Son dernier ouvrage "Le dernier jour de saint Bernard" a été imprimé en co-production avec Châtillon-Scènes.
Magnifique concertiste, Natacha Melkonian a interprété trois sonnets Pétrarque de Liszt, la Ballade N°3 opus 47 de Chopin, trois Impromptus de Schubert et la Ballade N°4 opus 52 de Chopin.
Michel Lagrange nous a présenté "Tre sonetti di Petrarca : et son laurier a grandi avec son amour pour Laura".
Sonnet de Pétrarque numéro 47 :
"Je sentais déjà s'éteindre au dedans de mon coeur les esprits qui reçoivent de vous la vie ; et, comme naturellement tout animal terrestre résiste à sa propre destruction,
J'ai rendu l'essor à mon désir que je retiens à présent sous un frein pesant, et je l'ai envoyé par cette route qui est presque oubliée ; car jour et nuit il m'y rappelle et moi, contre son gré, je le conduis ailleurs.
Et il m'a entraîné, honteux et tardif, à revoir les yeux charmants dont je me garde si bien pour ne pas leur paraître fâcheux.
Je vivrai quelque temps encore, tant un seul regard de vous a de puissance sur mon être : et puis je mourrai, si je ne veux céder à mon désir.""Les Eaux Mêlées" : trois textes poétiques de Michel Lagrange ont ravi le public.
Ainsi qu'un poème d'Adam Mickiewicz :
Incertitude
Quand je ne te vois pas, je ne soupire pas, je ne pleure pas.
Je ne perds pas mes esprits quand je t’aperçois ;
Pourtant, quand je ne t’ai pas regardée depuis un moment,
Quelque chose me manque, quelqu’un m’est nécessaire ;
Et me languissant, je me pose la question :
Est-ce de l’affection ? Est-ce de l’amour ?Quand tu disparais de ma vue, je ne peux pas
Dans mon esprit faire surgir ton image.
Pourtant, je ressens plus d’une fois malgré moi,
Qu’elle est tout près de ma mémoire.
Et à nouveau je me répète la question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce de l’amour ?Quand tu poses ta main sur ma main,
Quelque part une paix m’envahit.
Il se peut que par un rêve léger je finisse ma vie,
Ou me ramènent à la vie les battements de mon cœur,
Qui me posent bien fort cette question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce aussi de l’amour ?Quand j’ai composé cette chansonnette pour toi,
L’esprit poétique n’a pas guidé mes lèvres :
Plein d’étonnement, je n’ai pas moi-même réalisé
D’où sont venues les pensées pour ces rimes ;
Et j’ai écrit à la fin cette question :
Qu’est-ce qui m’a inspiré ? L’amitié ou l’amour ?Les deux interprêtes ont été très applaudis pour ce récital poétique et musical d'une extrême qualité.
Et Natacha nous a offert encore une ballade de Chopin....
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