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Par Christaldesaintmarc le 13 Juin 2023 à 05:55
Vendredi 16 juin 2023 à 20H30 salle des conférences du Musée
Madame Rebecca Perruche, Chercheuse en archéologie gallo-romaine ( CNRS-UMR6249)
présentera une conférence intitulée :
« Le pillage du sanctuaire de Cobannus ( Nièvre) »
Dans les années 1970, un faïencier nivernais met au jour de manière illégale un impressionnant trésor composé de plusieurs statues en bronze et de milliers de monnaies.
En 2008, pris de remords, il confesse dans une longue déclaration son pillage et la vente des objets à des musées étrangers.
Une dizaine d’années plus tard, la reprise des investigations de terrain a permis de redonner un contexte à cette découverte.
Entrée libre pour les Amis à jour de leur cotisation et 5€/personne pour les auditeurs non membres de l’association.
Musée du Pays Châtillonnais - Trésor de Vix
14 rue de la Libération - 21400 Châtillon-sur-Seine
03 80 91 24 67
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Par Christaldesaintmarc le 18 Janvier 2023 à 05:55
La prochaine assemblée générale des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix aura lieu le
Samedi 21 janvier 2023 à 16h30
Salle des Conférences du Musée – 14 rue de la Libération, 21400 Châtillon sur Seine.
Ordre du jour.
- Rapport moral.
- Rapport financier.
- Elections au conseil d’administration.
- Montant des cotisations : individuelle, couple, « Jeunes Amis »
- Activités envisagées en 2023.
- Budget 2023.
- Communication de Mme Catherine Monnet, Conservatrice du Musée.
Les Amis du Musée qui ne pourront pas participer à l’assemblée générale sont invités à envoyer une procuration individuelle, à l’aide du formulaire ci-dessous.
Un poste d’administrateur est à pourvoir. Les candidats sont priés de se faire connaitre auprès du président (Robert Fries, tel. 03 80 93 14 42 ; fries.robert@wanadoo.fr).
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Par Christaldesaintmarc le 12 Octobre 2022 à 06:00
Robert Fries, Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais a présenté au public, venu nombreux, madame Sandrine Champion-Balan qui est Conservatrice en Chef du Patrimoine, responsable du Pôle Valorisation des Collections, chargée des collections modernes (XVIe-XVIIIe siècles) à la direction des musées de Dijon.
Madame Champion Balan s'est intéressée à Etienne Bouhot, peintre bourguignon, un peu oublié actuellement du public, qui fut pourtant très apprécié de son temps pour ses peintures et surtout pour le travail qu'il effectua à Semur en Auxois, puisqu'il fut l'initiateur du beau Musée de cette ville.
Etienne Bouhot méritait bien cette conférence qui nous permit de le découvrir et de l'apprécier.
Enfant d'une famille nombreuse, Étienne Bouhot naquit le 8 août 1780 à Bard-lès-Époisses.
Voici son portrait réalisé par un de ses élèves, Julien Léopold Bailly :
La carrière picturale d'Etienne Bouhot fut très stable dans un siècle extrêmement troublé.
En effet cet artiste vécut sous la Révolution, le Consulat, les règnes de Napoléon 1er, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe 1er et enfin de Napoléon III !!
Il fréquenta tout d'abord l’atelier du peintre Mercy à Dijon.
À vingt ans, il arriva à Paris où il entra dans l’atelier du peintre décorateur Charles Moench. Il travailla alors à la décoration des appartements de Bonaparte aux Tuileries.
En 1804, il rejoignit l’atelier du célèbre Pierre Prévost, inventeur des panoramas, ce qui lui fit acquérir une grande maîtrise de la perspective.
Madame Champion-Balan s'est passionnée pour la vie et les œuvres d'Etienne Bouhot.
Elle a recherché de la documentation dans les fonds d'archives, ses livres de comptes, les livrets indiquant les dates des salons où il a exposé, les ventes après décès en 1862.
Ligeret du Loiseau écrivit une biographie de Bouhot très documentée en 1854.
On peut retrouver cette biographie ici :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3179390/f10.item.texteImage
Etienne Bouhot eut la chance de rencontrer Victorine de Chastenay qui lui permit de faire connaître son grand talent à la bonne société de l'époque.
En 1808, Etienne Bouhot exposa pour la première fois à Paris, il eut du succès.
Voici quelques uns de ses tableaux les plus célèbres :
La place Vendôme (1808)
La place du Châtelet (1810)
La vue du jardin et du palais des Tuileries et du quai d'Orsay (1813)
Bouhot eut rapidement des commandes de particuliers :
La diligence, effet de neige (1814) :
Intérieur de cour dite Sainte-Catherine (1814)
L'escalier du Palais Royal (1819)
Vue de l'entrée principale du Musée Royal avec les ruines de Saint-Louis du Louvre(1822)
Pendant sa carrière parisienne , Etienne Bouhot eut des élèves : Son fils Philibert, Julien Léopold Bailly et Alexandre Gabriel Descamps.
Le peintre revint souvent en Bourgogne , il peignit ainsi le château de Dijon celui de Rochefort, d'Ancy le Franc, le village de Recey sur Ource où il vécut enfant, son village natal Bard les Epoisses, Ampilly le Sec etc...
Recey sur Ource :
Mais aussi des vues de Semur en Auxois , ici le pont Joly (1823)
La vue intérieure de la forge d'Ampilly le Sec (1823)
La vue extérieure de la forge de Montmoyen
(A noter que les deux tableaux la forge d'Ampilly et celle de Montmoyen sont visibles au Musée du Pays Châtillonnais.)
En 1823 et en 1834 Etienne Bouhot perdit ses deux fils...Philibert en 1823 et Auguste en 1834.
Très attristé, il décida de quitter Paris et projeta de s'installer en Bourgogne, à Semur en Auxois.
Le sous-préfet de l'arrondissement, monsieur Larribe, lui proposa la place de professeur de dessin de la ville, ce qu'il accepta.
Mais Etienne Bouhot fit aussi un travail de conservateur : inventaire, catalogue des œuvres, enrichissement....
Il réalisa lui-même des trompe-l'œil avec des ex-votos découverts aux sources de la Seine.
Grâce à la générosité de ses amis, il enrichit les collections qui prirent vite de l’importance, elles permirent la fondation du musée de Semur en Auxois.
Etienne Bouhot eut des élèves : Pierre Travaux qui fit le buste de son maître, et Eugène Nesle, très bon peintre mais aussi auteur du "voyage d'un touriste dans l'arrondissement de Châtillon sur Seine"" illustré de ses dessins .
http://www.christaldesaintmarc.com/gravures-anciennes-du-pays-chatillonnais-a128566876
Pendant vingt ans, Étienne Bouhot participa à la restauration des peintures murales de la Collégiale de la ville .
Il décèda des suites d’une chute sur ce chantier le 17 juillet 1862, aux côtés de Viollet-le-Duc.
Madame Sandrine Champion-Balan nous expliqua ensuite quels sont les critères pour identifier une peinture de Bouhot, car ce dernier de signait pas toujours ses œuvres, et il existe de nombreuses peintures de la même époque qui ressemblent aux siennes.
Sur la piste d'Etienne Bouhot, il faut souvent comparer les peintures avec les croquis préparatoires., savoir qu'il a des sujets de prédilection (églises, cadrages), qu'il peint maladroitement les personnages, il faut aussi étudier les tampons à l'arrière des toiles.
Etienne Bouhot était-il portraitiste ?? certains vendeurs l'ont affirmé, mais c'est peu probable.
Madame Champion -Balan a fait des découvertes dont elle est fière à juste raison : elle a ainsi authentifié deux toiles de Bouhot "le passage de la Vierge à Semur en Auxois" et une vue de "la fontaine de la Douix"
Très applaudie pour sa conférence , elle a répondu ensuite à quelques questions
Robert Fries, au nom des Amis du Musée, lui a offert un livre sur Vix et quelques bouteilles du crémant du Pays Châtillonnais.
Merci madame de nous avoir fait découvrir Etienne Bouhot, un excellent peintre témoin de son temps, que peu de Châtillonnais connaissaient, et qui, grâce à vous, ont fait de bien belles découvertes picturales.
2 commentaires
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Par Christaldesaintmarc le 27 Septembre 2022 à 06:00
Etienne Bouhot, vue de Recey sur Ource, galerie Pierre Brost
Société des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix (AMPC)
Vendredi 7 octobre 2022 à 20h30
Salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais
14, rue de la Libération, Châtillon sur Seine
Conférence
Etienne Bouhot (1780-1862), un peintre bourguignon témoin de son temps.
par Sandrine Champion-Balan
Conservatrice en Chef du Patrimoine
Responsable du Pôle Valorisation des Collections
Chargée des collections modernes (XVIe-XVIIIe siècles)
Direction des musées de Dijon
L'œuvre d'Etienne Bouhot s'inscrit dans une mouvance artistique très en vogue au milieu du XIXe siècle.
Souvent qualifié de "petit maître", il peint de nombreuses vues urbaines émaillées de scènes pittoresques.
Né en Bourgogne, il passe une grande partie de sa carrière à Paris mais reste fidèle à sa région d'origine qu'il arpente régulièrement: ses paysages bourguignons sont particulièrement remarquables et livrent de précieux témoignages sur la vie et les coutumes locales.
A la fin de sa vie, après des drames familiaux, il s'installe à Semur-en-Auxois où il prend la direction de l'école de dessin et crée le musée municipal.
La conférence reviendra sur sa carrière en analysant quelques œuvres majeures et en insistant sur ses tableaux bourguignons, et le travail d'enquête qu'il faut parfois fournir pour retrouver trace de ses œuvres, pas toujours signées.
Rappelons que le Musée du Pays Châtillonnais peut se prévaloir de disposer de deux intéressants tableaux d’Etienne Bouhot.
Entrée libre pour les Amis du Musée du pays Châtillonnais. 5€/personne pour les auditeurs non membres de l’association.Contact : Robert Fries . fries.robert@wanadoo.fr
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Par Christaldesaintmarc le 26 Août 2022 à 06:00
Le Linceul de Turin ; présentation et histoire, une conférence de Laurent Bouzoud
Après avoir repris avec son épouse, il y a quelque 30 ans, le château de Savoisy, Laurent Bouzoud, un ingénieur féru d’histoire, a découvert que le Linceul de Turin a "très probablement" séjourné à plusieurs reprises à Savoisy.
Depuis, il s’est penché sur les études scientifiques qui continuent d’alimenter la controverse concernant son authenticité.
Avant le début de sa conférence, Laurent Bouzoud a tout d'abord pointé la différence entre un suaire et un linceul.
Le suaire est destiné à éponger la sueur, le sang, le linceul a envelopper un défunt avant sa mise en terre.
On ne doit donc pas dire "le Suaire de Turin", mais le Linceul de Turin".
Le conférencier a scindé son exposé en plusieurs parties.
Le Linceul de Turin, témoin de la Passion du Christ
On distingue des traces de brûlures, dues à l'incendie de Chambéry en 1532, et des traces de brûlures plus anciennes.
Les peintres ont représenté la façon dont, autrefois on enveloppait le mort dans son linceul. Cette disposition nous explique pourquoi le Linceul est si long.
On distingue sur le Linceul l'empreinte d'un corps.
On peut voir les blessures du buste et des jambes faites lors de la flagellation par, sans doute, un "flagrum" romain.
On remarque aussi des blessures à la tête dont on peut penser qu'elles résultent de la pose d'une couronne d'épines.
Des meurtrissures du dos sont visibles, sans doutes dûes au port de la croix.
Des plaies existent sur les mains et les pieds et enfin on remarque la trace d'une plaie au côté.
Les traces de sang sont très nettes, ce qui fait penser à la résurrection.
L'histoire du Linceul jusqu'en 1204
Après que les apôtres eurent découvert que le corps du Christ avait disparu de son tombeau, et qu'il ne restait que le linceul, celui-ci fut probablement emporté loin de Jérusalem par des émissaires du roi Abgar , roi qui avait rencontré Jésus bien avant sa mort.
Plus tard le Linceul fut évoqué par l'Empereur Constantin Ier au IVème siècle. On en retrouva une image à Edesse (525-544). Cette image parvint à Constantinople le 15 août 944.
L'iconographie du Christ
Le Christ fut d'abord représenté en "Bon Berger" par les chrétiens, dans les catacombes.
En Grèce il fut confondu avec Hermès et Orphée.
Vers 550, il y eut un tournant dans l'iconographie de Jésus, on le représenta en "Christ pantocrator".
L'empereur Justinien fit représenter le Christ sur ses monnaies.
Le Linceul et la Science
Les pionniers de l'étude du Linceul :
-Secondo Pia fit les premières photos du Linceul en 1898
-Paul Vignon photographia les empreintes de mains par vaporographie
-Pierre Barbet démontra que la plaie des mains se trouvait dans la paume (espace Destot) et non entre les phalanges.
Il démontra l'origine des écoulements de sang sur les bras et l'existence de la plaie au côté.
-En 1971 le tissu fuit expertisé : il s'agit d'une étoffe de grand prix pour l'époque, faite sur un métier à tisser à 4 harnais.
-Max Frei en 1973 étudia les pollens présents sur le Linceul.
-A partir de 1974, on réalisa une tridimensionnalité de l'image pour obtenir une image en 3D.
-Entre 1978 et 1981 eurent lieu les travaux du S.Tu.R.P. ( Shroud of Turin Research Project)
-En 1979 on étudia la trace des leptons sur les yeux.
-En 1988 une équipe procéda à la datation au Carbone 14
Cette datation a été faussée par plusieurs pollutions, en assignant de façon erronée à cette célèbre toile de lin, une datation médiévale.
-En 1997 le professeur Marion découvrit des traces d'écriture autour du visage
-En 2002 la couture du linceul fut expertisée, elle correspond parfaitement au travail de l'époque du Christ.
-En 2013 une nouvelle datation au C4 eut lieu beaucoup plus conforme à la réalité.
-et aux Rayons X
Le "trou historique" entre 1204 et 1355.
Entre 1204 et 1355, le Linceul semble avoir disparu.
Laurent Bouzoud pense qu'il a été caché dans notre région, en particulier un temps à Montigny-Montfort, un autre temps à Savoisy.
L'étude ci-dessous est le fruit des recherches personnelles de Laurent Bouzoud, il m'aurait été très difficile de le résumer tant les noms des personnages sont nombreux, les relations entre eux compliquées.
Cliquer sur le carré fléché pour agrandir le texte.
La réapparition du Linceul à Lirey (Aube)
En 1204 , voici la carte de l'empire latin de Constantinople
D.Raffard de Bienne pense que le Linceul a séjourné très longtemps à Athènes, puis ensuite au monastère de Kalamata.
Pour lui, Jeanne de Châtillon se réfugia en Achaïe et confia le linceul à Mahaut (hypothèse).
Le Linceul voyagea ensuite jusqu'à Lirey...en passant par Savoisy
Puis il repartit pour Turin en passant par Chambéry où il échappa miraculeusement à un incendie.
Laurent Bouzoud fut très applaudi pour ses recherches extraordinaires et répondit à quelques questions.
Robert Fries lui remit, en remerciement de cette passionnante conférence, plusieurs livres sur les découvertes de Vix.
Monsieur Bouzoud nous a fait une très belle surprise : après la conférence, nous sommes allés admirer la réplique sur tissu, grandeur nature du Linceul qu'il a apportée, sa taille est impressionnante !
Quelques autres représentations du Linceul étaient aussi présentes .
Ce fut une magnifique conférence, merci à Laurent Bouzoud de nous avoir si bien éclairés sur le mystère du Linceul de Turin et sur sa présence, un temps, dans notre Châtillonnais.
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Par Christaldesaintmarc le 13 Juin 2022 à 06:00
Vendredi 17 juin , à 20h30, dans la salle de conférences du Musée, Madame Caroline Trémeaud, Docteur en Archéologie, Responsable de la Cellule Archéologie du Conseil Départemental des Ardennes, présentera une conférence intitulée :
Femmes puissantes ou femmes battues dans les sociétés protohistoriques ? Une approche raisonnée
Les quelques lignes ci-dessous, précisent le sujet.
Femmes puissantes ou femmes battues dans les sociétés protohistoriques ? Une approche raisonnée.
D’une vision gréco-romaine (révélant que « les Celtes en temps de disette fouettent les femmes ») à notre vision actuelle, construite au fur et à mesure de découvertes archéologiques de riches sépultures féminines, nous oscillons entre souveraines et femme battues.
La tombe de Vix a lancé le débat, centré sur l’interprétation du statut de cette femme particulière.
Il est désormais possible d’appréhender cette question avec suffisamment de recul, en s’appuyant sur les données archéologiques, pour essayer de déconstruire certains stéréotypes et poser la question de l’accès au pouvoir des hommes et des femmes dans ces sociétés précédant la conquête romaine.
Entrée libre pour les Amis du Musée, à jour de leur cotisation ; 5€/personnes pour les auditeurs non membres de l’association. Venez nombreux, vos amis seront les bienvenus.
Bien cordialement,
Robert Fries
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Par Christaldesaintmarc le 9 Mai 2022 à 06:00
Djo Lamonica, jeune médiateur au Musée du Pays Châtillonnais, a présenté dans la salle de conférence du Musée, un exposé reposant sur les travaux de son mémoire de Master II.
La conférence s’intitulait : Henri II et ses ambitions impériales.
Robert Fries, Président des Amis du Musée, a présenté le conférencier Djo Lamonica au public venu nombreux.
Pourquoi Djo Lamonica a-t-il choisi comme thème de sa thèse les ambitions impérialistes du roi Henri II, un roi de France méconnu, souvent oublié, critiqué sans doute à tort... ?
Eh bien parce que Djo au collège, a beaucoup aimé la "Princesse de Clèves", livre où madame de La Fayette, son auteur, fait l'éloge d'Henri II.
"La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne d'Henri Second. Ce prince était galant, bien fait et amoureux..."
Plus tard, Henri II n'a pas eu pareilles faveurs de la part d'historiens, peut-être nous dit Djo parce qu'il était un Valois, les français préférant les Bourbons.
Par exemple Michelet n'a pas été tendre avec Henri II, son époque selon lui n'était qu'un "sinistre vestibule qui introduit aux guerres civiles"
Et voici comment François Guizot présentait Henri II :
"Henri II avait tous les défauts et, sauf bravoure personnelle, aucune des qualités brillantes et aimables du roi son père...il était étourdi et imprévoyant dans des résolutions et ses entreprises"
Henri II a été heureusement réhabilité par des auteurs modernes depuis 1980...
Henri Noell, Ivan Cloulas, Frédéric Baumgartner, Georges Bordonove et surtout Didier le Fur nous ont montré un roi beaucoup plus intéressant que ce qu'on pensait autrefois.
Henri II était le fils de François Ier et de Claude de France, le second mâle d'une fratrie de trois garçons . Il avait aussi quatre sœurs.
L'aîné des garçons, François de France, duc de Bretagne, était le dauphin et c'est lui qui était destiné à être roi.
François et Henri connurent une jeunesse difficile, car, suite au traité de Madrid qui vit la défaite de leur père, ils furent otages de Charles Quint, durant quatre ans en Espagne, dans des conditions extrêmement éprouvantes et indignes.
Henri gardera, à la suite de cet éloignement, un caractère assez renfermé et une haine vivace contre Charles Quint.
A tout juste 14 ans en 1533, il épousa Catherine de Médicis, fille de Laurent II de Médicis et nièce du Pape Clément VII.
Trois ans plus tard, son frère François mourut à l’âge de 18 ans et Henri devint alors dauphin et duc de Bretagne.
Son père François Ier ne l'aimait pas, il préférait son troisième fils Charles.
Captivité, mort de sa mère, préférence de son père pour le petit frère, on comprend qu'Henri développa un caractère un peu mélancolique et secret.
Il monta sur le trône en 1547 à la mort de son père François sous le nom d'Henri II
Dès son avènement il rêva d'édifier un empire.
Il fut alors présenté comme celui qui pouvait pacifier le monde, guérir le peuple chrétien de ses souffrances et préparer l'avènement de l'âge d'or.
L'ambition d'Henri II était de devenir empereur à la tête du Saint Empire Germanique, il mena ainsi plusieurs campagnes militaires contre Charles Quint, puis contre le fils aîné de ce dernier, Philippe II d'Espagne.
L'emblème de Henri II était le croissant de lune que l'on retrouve soit seul, soit au nombre de trois entrelacés.
La lune pour lui était la promesse d'avenir et de paix. Il pensait que lorsque la lune serait pleine il deviendrait empereur du saint Empire, mais qu'il règnerait aussi sur le royaume de France et sur celui d'Espagne.
Il utilisait donc ce symbole lunaire dans ses armoiries.
Henri II était un roi chevalier, son armure magnifique faisait l'admiration de tous. Il se pensait le successeur de l'empereur Charlemagne, car il était fils de la dynastie carolingienne.
Henri II , héritier de la Renaissance, commencée avec son père François Ier, manifestait son ambition impériale par des entrées royales et des constructions dont certaines existent encore comme la fontaine des Innocents à Paris.
Après de nombreuses luttes et batailles, c'est l'Espagne qui devint prédominante en Europe. Henri II ne réalisa donc pas son rêve de devenir empereur.
Henri II accepta de donner sa fille Elisabeth de France en mariage au roi d'Espagne, Philippe II, fils de son ennemi Charles Quint.
C’est d’ailleurs lors des célébrations du mariage qui se tinrent à Paris le 30 juin 1559 que le roi Henri II fut blessé accidentellement lorsqu’une lance lui transperça l’œil.
Son agonie dura dix jours dans des souffrances atroces. A sa mort il n'avait que 50 ans.
Le règne d'Henri II (1547-1559) fut un temps d'intenses réflexions politiques, d'évolutions artistiques et d’innovations administratives. Répondant aux préoccupations messianiques de son époque, ce roi de France, prince de la Renaissance, ambitionnait, comme l’avait fait son père François Ier trente ans plus tôt, de devenir le nouvel Empereur universel : celui qui devait assurer la paix dans la Chrétienté, défendre son Eglise et contribuer ainsi à préparer le retour du Christ sur Terre.
Hélas, il n'y parvint pas.
Son fils aîné François II lui succéda.
Et par la suite commencèrent les guerres de Religion, mais ceci est une autre histoire.....
Très applaudi Djo Lamonica, répondit ensuite à de nombreuses questions sur le règne d'Henri II, par exemple sur Marie Stuart destinée en mariage à son fils François, qui l'épousa mais devint veuve très rapidement et retourna en Ecosse.
Je me permets de mettre ci-dessous le lien de l'article consacré à la visite que j'ai faite de l'exposition temporaire sur Henri II, qui a eu lieu au château de Saint Germain en Laye en 2019.
Les adhérents de la Société Archéologique et historique du Châtillonnais s'étaient rendus au Musée de Saint Germain pour admirer la collection des objets retrouvés dans nos tumulus Châtillonnais (Sainte Colombe sur Seine, Magny-Lambert etc...)
Cette exposition sur Henri II, non prévue au programme, a été pour nous une bien belle découverte.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Mai 2022 à 06:10
(La bourguignotte du roi Henri II photographiée au Musée de Saint-Germain en Laye, lors d'un voyage avec la SAHC)
La Société des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix (AMPC) présente une conférence :
Henri II et ses ambitions impériales
par
Djo Lamonica
Médiateur au Musée du Pays Châtillonnais - Trésor de Vix
Vendredi 6 mai 2022 à 20h30
Salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais
14, rue de la Libération, Châtillon sur Seine
Depuis quelques mois, un jeune historien de talent, Djo Lamonica, exerce les fonctions de médiateur au Musée du Pays Châtillonnais. L’exposé qu’il présentera vendredi 6 mai repose sur les travaux de son mémoire de Master II.
« Le règne d'Henri II (1547-1559) est un temps d'intenses réflexions politiques, d'évolutions artistiques et d’innovations administratives. Répondant aux préoccupations messianiques de son époque, ce roi de France, prince de la Renaissance, ambitionne, comme l’avait fait son père François Ier trente ans plus tôt, de devenir le nouvel Empereur universel : celui qui assure la paix dans la Chrétienté, défend la robe sans couture de son Eglise et contribue ainsi à préparer le retour du Christ sur Terre. Le symbolisme qu'il inspire et met en œuvre par l'action d'humanistes, lui permet de rivaliser avec son homologue et adversaire Habsbourgeois : Charles Quint. Les politiques religieuse, étrangère et administrative d’Henri II sont marquées au sceau de ses ambitions impériales ».
Venez nombreux. N’hésitez pas à venir avec vos amis. L’entrée est gratuite pour les Amis du Musée à jour de leur cotisation ; 5€/personne pour les auditeurs non adhérents à l’association.
Robert Fries
03 80 93 14 42 / 06 80 18 01 26
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