• Cérémonie à Essarois en souvenir des martyrs de la Résistance

    Jenry Camus m'envoie quelques photos de la cérémonie du souvenir qui a eu lieu le 12 juin 2011, et le texte qu'il a lu devant la stèle.

    Cérémonie à Essarois

    Dans le Châtillonnais, le samedi 10 juin 1944, une attaque en règle fut déclenchée par plus de 2.000 soldats allemands, disposant d'un armement et de matériel nettement supérieur à celui des membres de la Résistance.

    Le massif forestier fut encerclé et les responsables donnèrent rapidement l'ordre de dispersion. Mais 37 maquisards, dont le plus jeune avait 16 ans, ne réussirent pas à passer à travers les mailles du filet.

    Presque tous furent abominablement torturés avant d'être abattus sauvagement par un ennemi aux abois.

    Cinq d'entre eux, Albert Dechand, Philipe Drouhin, René Jaubert, Gaston Ollier et le docteur Robert, capturés en différents endroits, furent amenés à Essarois, dans le parc du château et affreusement martyrisés, les bourreaux s'acharnant particulièrement sur le docteur Robert, comme nous le dit Mlle Gabuet, institutrice :

    « ...Nous partons en passant par Essarois. Village désert. Portes fermées. Les Allemands rôdent et on a peur. Nous frappons à une porte qu'on nous ouvre difficilement le temps de nous dire qu'il y a cinq morts à l'église... On refuse de nous accompagner. Nous partons tous les trois à l'église où nous trouvons en effet cinq cadavres dont on a tout de même recouvert le visage d'un mouchoir. Quelle horreur ! Tous ont été tués à coups de charbonnette. Le docteur Robert, le plus malmené de tous, a la partie gauche du visage arrachée, oeil compris, on voit ses dents. Ses bras sont brisés et attachés avec une ficelle. Les autres ont encore figure humaine. Mais lui !!... »

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Dimanche 12 juin 2011, un très émouvant hommage a donc été rendu à ces cinq patriotes morts pour la France, en juin 1944, dans des circonstances épouvantables :

    Albert Dechand, Philippe Drouhin, René Jaubert, Gaston Ollier et le Docteur Robert  furent exécutés et torturés dans le parc du château d'Essarois.

    Le Docteur Robert , qui était médecin à Châtillon sur Seine, repose maintenant au cimetière Saint Jean de la ville.Une rue a été baptisée à son nom.

    Monument d'Essarois

    La fanfare et les porte-drapeau entouraient les personnalités qui ont assisté avec recueillement à la cérémonie : François Sauvadet, député de la Circonscription, Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine et président de la Communauté de Communes, Claude Vinot conseiller général du Canton de Recey sur Ource, Laurent Schembri, président du SIVOM de Recey sur Ource, Marie-Paule Camus représentant le Maire d'Essarois, Jean-Michel Mars, Président du Comité du souvenir du Monument de la Forêt, des membres des associations d'Anciens Combattants résistants et fusillés, le chef de la Brigade de Gendarmerie de Châtillon sur Seine et des habitants d'Essarois.

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

    Monument d'Essarois

     

    (Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à  l'alimenter .

     

    Merci.)


  • Commentaires

    4
    fabienne
    Lundi 17 Septembre 2018 à 15:03

    une petite fille de 8 ans,ma maman,a vécu ces événements,elle a vu ces hommes à genoux dans la cour; puis elle a entendu leurs cris,et les a vu allongé dans l' église mort.
    puis elle a été prise en otage par les boches au val des choux quand ils cherchaient les occupants de la jeep;une femme blonde avait été bléssée.
    Ma maman n' a jamais su qui était cette femme blonde.
    Si quelqu' un sait j'aimerais en être informée pour pouvoir lui dire

     

    3
    MarieCD
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 00:21

    Merci pour votre site et toutes ces informations, je passe souvent le consulter ! Bravo pour votre travail

    2
    Lundi 20 Juin 2011 à 21:12

    Il faut impérativement associer la génération montante à ces cérémonies. Pour qu'ils vivent libres demain, il faut qu'ils sachent qu'hier, d'autres se sont sacrifiés.


    Honneurs aux combattants de la Résistance !

    1
    Henri GRUET
    Mercredi 15 Juin 2011 à 08:58

    Bravo et merci à ceux qui pérpétue le souvenir de ceux qui sont morts pour que nous puissions vivre libre.

    J'avais 9 ans a cette époque et j'en garde bien des souvenirs.

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