• Euglod nous raconte les origines de la fête du 1er mai....

    Eulglod nous rappelle l'origine du jour férié du 1er mai, merci à lui !

    La Fête du travail

     Cette fête internationale nous vient des Etats-Unis.

    Elle a pour origine le 1er Mai 1886 et une célèbre grève générale, appuyée par quelques 350 000 travailleurs, qui paralysa de nombreuses usines et désorganisa le pays.

    Les salariés réclamaient une journée de 8 heures que les patrons n’acceptèrent naturellement pas.

    Dans l’Illinois, la police puis ensuite l’armée, chargea les quelques 10 000 personnes réunies devant une usine (Mc Cormick) faisant morts et blessées. S’ensuivit un meeting de 150 000 personnes qui dégénéra et fit de nouveaux morts et blessés.

    Les travailleurs obtinrent gain de cause et trois ans plus tard, le 1er Mai était choisi comme « Journée internationale des travailleurs » par l’ « International Socialiste ».

     Les débuts du 1er Mai en France

    En 1793, pour son calendrier républicain, Fabre d’Eglantine avait proposé une fête du travail pour « Tridi », le 3ème jour des sans-culottides (les 5 jours ajoutés à chaque fin d’année) mais avait associé le muguet au « jour républicain », le 7 Floréal.

    Cette journée qui fut célébrée seulement quelques années avait été établie au 1er pluviôse -20 janvier- par Saint Just (Louis Antoine Léon de Saint-Just, né le 25 août 1767 à Decize (58) et mort guillotiné le 10 thermidor an II -28 juillet 1794 à Paris).

    En 1889, la 2ème Internationale socialiste est réunie en France, c’est le centenaire de la révolution française, et l’idée de convenir d’une date de commémoration est retenue. La date du 1er Mai en mémoire des manifestations de Chicago est retenue.

    En France, le 1er Mai a du mal à passer.

    En ce 1er Mai de 1891, à Fourmies (59), a lieu une manifestation pacifique au cours de laquelle les ouvriers lancent des « C’est les 8 heures qu’il nous faut ! ».

    L’armée charge, 9 morts et 35 blessés !

    Ce triste épisode sera appelé « Les évènements de Fourmies… »

    "La fête du travail", une chronique fort intéressante offerte par Eulglod....

     Le 1er Mai chômé et payé, une longue histoire

    En France, c’est le 23avril 1919 que le Sénat a ratifié la journée de 8 heures et déclaré le 1er Mai journée chômée… Chômée mais pas payée, et pour l’année suivante seulement et à titre exceptionnel…

    Le 3 Mai 1936, sous le Front populaire, une vague de grèves conduisit à de nombreuses mesures en faveurs des travailleurs : Semaine de 40 heures, congés payés et conventions collectives.

    Le 24 avril 1941, c’est le Maréchal Pétain qui décréta ce jour comme « Fête du Travail et de la Concorde Sociale », ce jour serait chômé et payé (Loi Belin – René Belin a été Ministre du Travail de Pétain du 14 juillet 1940 au 18 avril 1942).

    L’expression « Fête du travail » remplace désormais celle de « Fête des travailleurs ». Mais ce n’est qu’un changement d’expression…

    Le 30 avril 1947, sur proposition du socialiste Daniel Meyer, cette mesure est reprise par le gouvernement issu de la libération.

    Le 1er mai devient alors effectivement et officiellement chômé et payé.

    Le 1er Mai de nos jours

    Initialement journée de grève pour les 8 heures, c’est aujourd’hui une journée de célébration du combat des travailleurs soulignée par de nombreuses manifestations des mouvements ouvriers.

    Aujourd’hui, cette journée des travailleurs a été quelque peu phagocytée par le monde politique qui y a, hélas, trouvé une excellente tribune.

    Il est aussi rappelé que le 1er Mai n’est pas la fête du travail de Pétain mais l’hommage aux ouvriers de Chicago (Ilinois) morts pour leurs revendications.

    Le muguet, porte-bonheur

     Chez les Romains, Mai symbolisait le mois des fleurs et ils célébraient une fête en l’honneur de Flora, la déesse des fleurs et de tout ce qui fleurit.

     Les Celtes quant-à eux, célébraient le retour de l’été le 1er mai. Le muguet présent à cette période de l’année était considéré comme porte-bonheur.

     Plus tard, à la Renaissance, le 1er mai évoquait la fête de l’amour. Le muguet, s’épanouissant à cette époque était souvent présent.

    Charles IX reçut un brin de muguet en guise de porte-bonheur un 1er Mai.

    Il trouva l’idée agréable et décida d’offrir du muguet tous les ans à cette date à toutes les dames de la cour.

     De cette histoire, il existe bon nombre de variantes, en voici 2 :

    - En 1564, Catherine de Médicis partie en Provence fait halte en Tricastin. Indésirable à Suze-la-Rousse (Drôme), elle passe la nuit à Saint-Paul chez le chevalier de Girard de Maisonforte. Ce dernier lui offre une magnifique brassée de muguet de son jardin. Le bouquet ayant été miraculeusement épargné lors du retour vers Fontainebleau, elle le remet au roi Charles IX. Rompu aux bonnes manières malgré ses 14 ans, le roi en fit une généreuse distribution aux galantes de sa cour et décida “qu’il en serait ainsi” chaque 1er mai.

    - L’autre version se situe 2 ans plus tard, en 1566.

    Louis de Girard de Maisonforte est choisi par Catherine de Médicis pour une mission en Italie. Sur le chemin du retour, il fait un crochet par Saint-Paul. Craignant d’arriver les mains vides à la cour, il cueille un bouquet de muguet qui lui aussi sera miraculeusement épargné lors du voyage jusqu’à Fontainebleau. Devant le roi le chevalier aura ces mots : “Sire, que ce muguet Tricastin vous porte bonheur”. Le roi, alors âgé de 16 ans mais toujours rompu aux bonnes manières… en fit une généreuse distribution aux galantes de sa cour et décida “qu’il en serait ainsi” chaque 1er mai.

    Cette tradition d’offrir du muguet perdure et, le 1er Mai chacun peut vendre du muguet (sauvage seulement) dans la rue, sans aucune réglementation ni taxes, ou presque, et à conditions toutefois de ne pas se transformer en fleuristes ambulants ni empiéter sur le domaine des professionnels (être à plus de 40 mètres).

     Le muguet symbole du 1er Mai

    "La fête du travail", une chronique fort intéressante offerte par Eulglod....

     Le muguet n’a pas toujours été le symbole du 1er Mai.

    Avant lui régnait l’églantine écarlate en hommage aux ouvriers de Fourmies tués lors d’une manifestation et de Marie Blondeau qui ce jour-là en portait un bouquet dans les bras.

     Voir également : « Présence du souvenir bourbonien » :

    https://www.psbenlyonnais.fr/charles-ix-et-le-muguet-du-1er-mai/

    http://www.eulglod.fr/morvan/


  • Commentaires

    2
    JAMOT-BOURRY JEFF
    Samedi 1er Mai 2021 à 15:00

    Ah qu'il fait bon de lire ce brin historique ! merci !

    1
    michel
    Samedi 1er Mai 2021 à 09:12

    Merci pour ce moment d'histoire.....et d'actualité!

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