-
Fabien Ansault et ses "Vanités" , une exposition d'oeuvres contemporaines de l'artiste à Chamesson..
Cela fait maintenant dix ans que Fabien Ansault s'est installé en Bourgogne, à Chamesson, dans le Châtillonnais. Il y a ouvert une galerie intitulée "les Z'Uns possibles" , galerie où il nous a présenté dernièrement une nouvelle exposition intitulée "Vanités".
Fabien explique à ses visiteurs les idées qu'il a voulu faire passer avec cette exposition.
Ce mot "Vanités" intrigue. Il nous explique alors qu'une "vanité" était un style de peinture très apprécié au XVIIème siècle, qui nous montrait que la vie est courte, qu'elle n'a que peu d'importance à l'échelle du monde.
Cette peinture comportait donc obligatoirement une tête de mort comme dans celle ci :
Fabien a donc préparé des "installations " composées de différents éléments de toutes sortes, dont forcément des têtes de mort.
Ces installations, il les a photographiées suivant différents angles, en utilisant aussi des miroirs déformants.
Les clichés obtenus , non retouchés à l'ordinateur, ont été ensuite vieillis, repeints, patinés, grattés. Ce ne sont plus des photos, ce ne sont pas des peintures, c'est quelque chose de totalement nouveau qui nous fait réfléchir sur notre condition humaine, si brève et si fragile.
Les tableaux de Fabien Ansault sont accompagnés de textes qui nous permettent de comprendre le but de son travail.
Les visiteurs ont été très intéressés par le travail singulier de l'artiste qui innove perpétuellement... Après les totems, la boucherie humaine (d'ailleurs honteusement copiée par des anglais), voici donc ses "Vanités" que commente le professeur de philosophie Emmanuel Kromicheff :
L’exposition se doit d’être vue comme l’on contemple le tableau d’Holbein: les Ambassadeurs. Au premier plan, une forme évoquant un os de seiche se révèle, d’un point de vue oblique et en s’en éloignant, être un crâne humain. Les œuvres de Fabien Ansault relèvent, elles aussi, d’une anamorphose pourrait-on dire spirituelle, à la fois méditative et drôle, car le regard oblique de l’esprit aperçoit, quelle surprise, dans les crânes et les figures de la mort, le sourire de la vie. L’artiste exhume ainsi la part d’ombre et de mort qui est en l’homme de chair pour mieux lui révéler sa part de lumière. .
Dans la cour, d'autres oeuvres de Fabien Ansault qui s'adonne également avec bonheur à la sculpture :
-
Commentaires