•  Alain Pigeard, dans son superbe livre "Dictionnaire des Officiers de Napoléon Ier en Côte d'Or", signale l'existence de plusieurs officiers de Napoléon Ier nés dans le Châtillonnais.

    J'ai déjà évoqué  Nicolas Gallimardet d'Aignay le Duc,  Claude Chalopin d'Aisey sur Seine, Edme Gérard de Poinçon les Larrey et  Marie-Philippe Vaillant de Savoisy de Châtillon sur Seine.

    Aujourd'hui , c'est à Edouard-Claude-Elisabeth Fabry que je me veux rendre hommage.

    On trouve sa très modeste stèle au cimetière Saint-Vorles de Châtillon sur Seine, sans sculptures, ni légion d'Honneur gravée, seulement sa mention...

    Et pourtant Edouard Fabry ne fut pas sans mérites !

    Sa tombe se trouve accolée à celles de plusieurs membres de sa famille dans un ensemble assez impressionnant :

    Edouard  Fabry, capitaine de Napoléon Ier

    Voici sa simple épitaphe au dessus de celles de son épouse et de sa fille

    Edouard  Fabry, capitaine de Napoléon Ier

    Edouard Fabry naquit le 15 septembre 1788 à Châtillon sur Seine, fils de Bernard "Receveur des impositions du Baillage de la Montagne" et d'Adélaïde-Henriette Cousin.

    Il entra en qualité d'élève pensionnaire de l'Ecole Militaire en 1806.

    Ce devait être un très bel homme, si on en juge par la description que ses supérieurs en firent (rappelons que la photographie n'existait pas, il fallait donc être précis !)

    Taille 1,76m, cheveux et sourcils blonds, front large, yeux gris-bleu, nez petit, bouche moyenne, menton à fossette, visage ovale.

    Edouard Fabry fit la campagne de Pologne en 1807 en tant que sous-lieutenant.

    Nommé lieutenant en 1809, il servit en Allemagne et en Autriche et fut blessé d'un coup de feu à la jambe droite à Abensberg.

    Il devint capitaine en 1811.

    Il participa, en 1812, à la campagne de Russie où il fut blessé de nouveau à la jambe droite à la fameuse bataille de la Moskowa, à Mojaïsk.

    En 1814 il combattit en Saxe et en France.

    En 1816, après son licenciement, il devint capitaine de Voltigeurs au 2ème bataillon de la Légion de Côte d'Or.

    Il fut très apprécié de ses supérieurs qui le notèrent ainsi :

    "de la théorie, beaucoup de pratique, très bon officier, conduite excellente, fortune nulle"

    Il devint Chevalier de la Légion d'Honneur par ordonnance royale du 14 juin 1820 , puis Officier le 9 août 1833.

    A noter qu'Edouard Fabry était le beau-frère de Claude Testot-Ferry, aide de camp du Maréchal Marmont.

    Il avait épousé en effet Louise-Marie Ferriot, sœur de l'épouse de Claude Testot-Ferry.

    Il décéda à Châtillon sur Seine le 18 juin 1863 rue de l'Orme.


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  • Marielle Lefils, Directrice du RPI Belan sur Ource-Brion sur Ource, a découvert dans le cimetière de Belan, la superbe tombe de Didier Alviset qui fut un valeureux officier de Napoléon Ier.

    La tombe de Didier Alviset, non répertoriée par Alain Pigeard dans son superbe ouvrage"Dictionnaire des officiers" de Napoléon ", alors que sa biographie complète y est présente,  est pourtant très belle, car sculptée des deux décorations prestigieuses obtenues par Didier Alviset, car en effet, il devint :

    Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur et Chevalier de l’Ordre Impérial de la Couronne de Fer. ( in Registres d'état civil : 1813 - 1846   n°FRAD021EC 61/005)

    Didier Alviset, capitaine des armées de Napoléon Ier, né à Ampilly le Sec, mais inhumé à Belan sur Ource, reçut deux décorations prestigieuses !

    Didier Alviset, capitaine des armées de Napoléon Ier, né à Ampilly le Sec, mais inhumé à Belan sur Ource, reçut deux décorations prestigieuses !

    Didier Alviset, capitaine des armées de Napoléon Ier, né à Ampilly le Sec, mais inhumé à Belan sur Ource, reçut deux décorations prestigieuses !

    Lorsqu'on lit la biographie de Didier Alviset, publiée par Alain Pigeard dans son dictionnaire, on est admiratif de sa carrière exceptionnelle  et des honneurs bien mérités qu'il obtint.

    Didier Alviset naquit à Ampilly le Sec le 23 mai 1776.

    Il était le fils de Didier, meunier au village, et de Jeanne Roussel.

    Il entra au service dans le régiment du Dauphin en 1791

    Il fut blessé à la cuisse droite en 1793 d'un coup de feu devant Valenciennes

    Par ordre du Général Hoche, il passa au 6ème hussards en 1796.

    Nommé brigadier en 1800, et maréchal-des-logis en 1801, il fut embarqué, en l'an XIII, au Helder, sous les ordres de Marmont.

    Il se distingua particulièrement les 8 et 9 novembre 1805 dans la vallée de la Lenne (Allemagne), puisqu'en étant d'avant-garde avec 10 hommes il empêcha  l'ennemi de couper le pont de Reiffreingen.

    Il monta ensuite en grade très rapidement  :

    Tout d'abord il devint Maréchal-des-Logis-chef en 1806, légionnaire la même année, adjudant-sous-officier en 1807, sous-lieutenant dans le 6ème hussards au choix du corps en 1808, puis lieutenant au Ier régiment de chasseurs à cheval italien en 1811, lieutenant-adjudant-major en 1812, puis capitaine-adjudant-major toujours en 1812.

    Il fut blessé d'un coup de lame à la cuisse droite à l'affaire de Löwenberg (Saxe) en mai 1813.

    La même année, le 25 mai, il fut nommé Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer.

    Il  reçut un coup de feu à la cuisse gauche en 1814 alors qu'il combattait en Italie sur le Mincio.

    Rentré en France, il fut nommé capitaine de cavalerie par ordonnance du roi en 1815.

    Il avait fait toutes les campagnes de 1792 à 1814, et a toujours eu d'excellentes appréciations de ses supérieurs .

    En 1818 les autorités du département de la Côte d'Or le notèrent ainsi : "officier distingué, bonne conduite, désirant être employé"

    Marié à Elisabeth Martin, il décéda à Belan sur Ource le 30 avril 1843.

    (Alain Pigeard ne mentionne pas la date à laquelle il reçut la Légion d'Honneur, mais il l'a bien obtenue puisqu'elle figure sur sa tombe et que Marielle Lefils a retrouvé sa trace, mentionnée à l'Etat-Civil).)


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