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"La fleur au fusil", un autre regard sur la guerre de 1914-1918 qui a bouleversé le public du théâtre Gaston Bernard...
Le spectacle de la Compagnie Le Théorème de Planck "La Fleur au fusil", tiré d'un texte d'Alain Guyard, interprété magistralement par François Bourcier a été un témoignage bouleversant sur les horreurs vécues par les Poilus de la Grande Guerre.
Des horreurs que ces soldats, jeunes hommes , paysans, ouvriers, ont subies à la fois physiquement et mentalement, alors qu'ils étaient partis joyeusement "la fleur au fusil" !
Pendant cette guerre injuste, cruelle, certains se sont réfugiés dans l'alcool, d'autres ont prié, d'autres se sont rebellés et ont fini fusillés, d'autres encore se sont mutilés, ont envié les blessés ...
Au retour certains n'ont pu parler, d'autres ont eu des troubles du sommeil, des flashs, une altération de leur personnalité ou même sont devenus fous, c'est ce que l'on nomme le choc post-traumatique.
François Bourcier, seul en scène, a incarné tous ces malheureuses victimes d'un conflit inhumain...accompagné par une mise en scène époustouflante avec des éclairages magnifiques, des sons terrifiants, mais aussi avec la chanson de Craonne et la sonnerie "Aux Morts".
Quelques images de ce spectacle inoubliable d'où les spectateurs sont sortis littéralement "sonnés", les larmes aux yeux ...
Ils sont partis la fleur au fusil...
mais ils ont très vite compris la déshumanisation de cette guerre insensée...mais pas les raisons du conflit
Les gradés sont souvent "planqués" alors que les poilus sont envoyés au combat....
Les soldats commencent à comprendre, cherchent les moyens de s'en sortir...
sauver leur dignité...
Pour une peccadille le poilu peut être mis aux arrêts et emprisonné...
S'il refuse de porter le pantalon d'un soldat mort, taché de sang et d'excréments...
le poilu sera fusillé... et d'autres le seront "pour l'exemple"...
Les copains, les amis, sont morts eux-aussi...
Ces casques appartenaient à ceux qui sont venus combattre et mourir avec les Poilus français : américains, anglais, canadiens...
Que de morts qui hanteront le soldat chaque nuit, lorsqu'il rentrera près de sa famille...
François Bourcier a été très applaudi pour sa performance extraordinaire.
Quel dommage que peu de châtillonnais aient assisté à ce magnifique hommage rendu à ceux qui sont morts pour nous.
Heureusement de nombreuses écoles , l'après-midi et le soir, sont venues comprendre ce que fut cette guerre inhumaine et entendre François Bourcier dire "
"La guerre ne m'a pas tué, elle a tué l'HOMME"
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Commentaires
Ce comédien nous à fait vivre les horreurs de cette guerre, je n'ai pas arrêté de penser à mes grands-pères et à ce qu'ils avaient subi. Eux qui n'avaient jamais quitté leurs villages natals sont allés combattre dans l'Est et en Orient jusqu'en Grèce !