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Les conférences sur la truffe de Léon Wehrlen, ont été très appréciées des visiteurs du marché de la truffe à Leuglay
La première conférence était intitulée :
Elle a été présentée par Léon Wehrlen, chercheur à l'INRA de Nancy-Lorraine.
En voici un petit résumé.
La sylvi-trufficulture est un nouveau nom pour une production simultanée de bois et de truffes.
Attention, ne pas confondre ! c'est une plantation mixte en mélange d'espèces qui vise le double objectif de production : bois d'ébénisterie issu de feuillus précieux et de truffe de Bourgogne "Tuber Uncinatum".
La sylviculture truffière c'est la rénovation de garrigues, d'anciens vergers abandonnés, avec remise en production d'arbres truffiers déjà présents avec un enrichissement éventuel d'arbres mycorhizés à la truffe noire.
La sylvi-trufficulture pourquoi faire ?
Comment réussir sa plantation :
La sylvi-trufficulture n'est possible qu'avec la truffe de Bourgogne
Quels arbres choisir ?
Comment les choisir ?
Choisir des plants mycorhizés certifiés de qualité et contrôlés par l'INRA.
Choisir les bons plants forestiers, les espèces compatibles.
A quelle densité planter ?
Après la plantation, faire attention aux nuisibles , gibier, ovins , lapins...
La seconde conférence, présentée aussi par Léon Wehrlen nous a conté l'histoire de la truffe au cours des âges.
Un autre petit résumé d'une très riche conférence :
Pourquoi la truffe pousse-t-elle chez nous ?
La truffe a laissé de nombreuses traces dans toutes les régions, du Moyen-Âge à l'ère industrielle. On en trouve la preuve dans d'anciens livres de cuisine traditionnelle, dans la liste de marchés aux truffes réputés, dans des arrêtés administratifs, dans des documents commerciaux, dans des listes de villages producteurs.
La cour des rois de France Valois était approvisionnée en truffes de Bourgogne, de Champagne et de Lorraine.
Au XVème siècle on sait qu'un forestier de Villers sous Vergy fournissait des truffes pour Philippe le Bon et Charles le Téméraire, ducs de Bourgogne, à Dijon et à Bruges.
François Ier, emprisonné à Madrid, découvrit la truffe noire et la mit en honneur à sa table.
Au temps de Louis XIV, le Marquis de Louvois achetait des truffes...
En 1836 le métier de truffier est reconnu en Bourgogne et aussi en Alsace.
A la belle Epoque, les bourgeois étaient approvisionnés en truffes par différents métiers : bergers, charbonniers, bûcherons...
D'énormes quantités de truffes furent vendues dans l'est en 1892 (sans compter, nous dit Léon Wehrlen, ce qui était vendu sous le manteau !)
Certains se livrèrent à une exploitation peu scrupuleuse de la forêt...
Certains maires , las de se faire piller par les "truffiers du sud" , firent voter des arrêtés interdisant aux étrangers à la commune de ramasser des truffes.
Le déclin de la truffe :
A la fin du XIXème siècle éclata la première guerre mondiale, il y eut un exode rural dû à l'émergence de la grande industrie, l'appât d'un salaire fixe fut bien fort, et dans les années 1960-1970, on remembra les terres, on arracha les haies et on vit apparaître la grande modernisation agricole.
La renaissance de la truffe :
Quel avenir pour la truffe ?
On peut penser au développement d'un tourisme de gastronomie, de transformation, d'agrotourisme. Cette renaissance induira des emplois directs et indirects.
Léon Wehrlen fut très applaudi pour ses superbes conférences émaillées d'exemples très intéressants, instructifs et très souvent pleins d'humour !
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