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Michel Lagrange a composé de merveilleux poèmes sur les superbes peintures de Tatsuo Jikumaru
Par Christaldesaintmarc dans -Michel Lagrange, poète et écrivain Châtillonnais le 23 Novembre 2017 à 06:10Michel Lagrange, toujours inspiré par la Beauté, en littérature, musique, peinture, sculpture, arts de la scène....est présent à chaque vernissage de la Galerie d'Art et d'Or de Châtillon sur Seine, tant il admire les oeuvres exposées.
Inspiré par les peintures, les sculptures présentées avec art par Patrick Dupressoir dans sa galerie, il compose des poèmes qu'il lit devant le public.
Il l'a bien sûr fait lors du vernissage des peintures de Tatsuo Jikumaru et des bronzes de Juan-Carlos Carrillo samedi 18 novembre 2017.
Comme Michel Lagrange sait que j'admire infiniment les peintures de Tatsuo Jikumaru, qui nous a accueillies mes amies et moi dans son cours de peinture à Montbard, il m'a donné le superbe poème qu'il a composé en son honneur ...Merci à lui.
LES APPARITIONS DE JIKUMARU
Affleurement
Si loin… si proche...
Au bord de l’invisible,
On sort du temps,
Des pesanteurs de la réalité, des hasards de la prose,
Et des lois de l’espace.
Un rêve… il s’agit de rêver
D’u royaume intime étrange étranger…
À mi-chemin de l’univers sensible
Et d’une image issue des profondeurs…
Au fil d’un sable bleu,
La lune
Est en apesanteur magique,
Exprès pour que la nuit, de concert avec moi,
Murmure en paix.
Espace imaginaire
Et plus vrai que réel,
Où librement se défont nos lourdeurs
Qui sont de pauvres certitudes.
Entre mes yeux qui l’interrogent
Et l’apparition d’une femme,
Il y a cette imprécision
Précieuse…
« Il-était-une-fois » des contes
Illustre ainsi les contours vaporeux
Où vit le légendaire.
Apparition de femme…
Évasive… informelle…
Ailleurs et autrement…
Elle est… elle n’est pas…
Son index tendu désigne un mystère…
En approcher, c’est convertir la vie
Au plus intime, au plus offrant
D’un nouveau contre-jour.
Frémissements…Félicités…
L’écho d’une ombre
Est un soleil pâli.
Dans la paume du ciel,
L’hiver d’un arbre
Est un sillon vital
Dont il me garantit la profondeur.
Envol silencieux du plaisir,
Une autre clarté est à l’œuvre…
On est dans le chuchotement
D’un verset sur mesure.
On passe à travers l’apparence,
On y étreint une forme incertaine
Où rien ne réduit l’horizon…
Les limbes…
Existent-ils entre la vie et l’au-delà,
Comme entre la mort et le renouveau ?
Fruit d’or de l’idéal...
Qui confond brouillard et brouillon
Ne mérite pas cet envol d’oiseau.
Aucun effacement ne peut mettre à néant
Une idée souveraine.
Il la purifie
De toute anecdote.
Accommodant sur la beauté,
C’est l’infini que je rencontre.
Une harmonie… une vue spirituelle…
À s’enflammer pour un « peut-être »,
On met le feu à du hasard,
Et le destin s’en souviendra.
Le nombre d’or du temps qui passe
Est la mise en couleurs de ces apparitions.
L’amour…
Le désir de beauté m’oblige
À changer d’envergure et de lumière intime…
Apparition… secret providentiel…
Un homme au bord de l’au-delà
Ne peut pas crier ce qu’il peint.
Il murmure en couleurs
Le jeu subtil d’un filigrane
Encore en chrysalide…
Il apprivoise un univers qui pose une auréole
Autour de la Lumière…
Apparition… vertu d’offrande…
Et je sors victorieux de mes contours d’orage.
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