• Souvenirs de Pierre Roy : fêtes civiles et religieuses à Aisey sur Seine au XIXème siècle (quatrième partie)

    La Cagne :

    En principe le temps précisait la fête des moissons appelée « la Cagne », mettant un terme aux récoltes. Repas de fête, réunissant le personnel et les gens ayant contribué aux travaux (blé, orge, avoine, navette). Il restait les pommes de terre, betteraves et autres légumineuses, houblon.

    Le 1er octobre :C’était la rentrée scolaire

    Souvenirs de Pierre Roy : fêtes civiles et religieuses à Aisey sur Seine au XIXème siècle

    (l'école est aujourd'hui fermée...)

    L'école d'Aisey sur Seine était mixte et comportait 30-35 élèves en tabliers noirs. Les cours commençaient à partir de cinq ans (petits), suivaient le cours moyen et le cours du certificat d’études.

    Deux élèves du cours moyen s’occupaient des petits, une heure le matin, une heure l’après-midi, se renouvelant chaque jour.

    On passait le certificat d’études à partir de onze ans avec de bons résultats.

    Les heures de classe : 8h à 11h et de 13h à 16h. Devoirs à exécuter à la maison. Pas de classe le jeudi, dimanche, férié le 14 juillet. Vacances à Noël, Jour de l’An, Pâques. Grandes vacances du 31 juillet au 1er octobre.

     La Toussaint :

    Dans l’église, un grand catafalque était dressé dans le chœur. Messe d’enterrement 1ère classe. Enfants de chœur en robe et calottes noires, surplis blancs. Chants et musiques mortuaires à l’harmonium.

    La Fête des Morts :

    Le lendemain se déroulait un service semblable à un enterrement. Au centre du cimetière, prières, bénédictions à la mémoire des morts des familles. Chaque famille apportait un bouquet de fleurs ou une couronne en lierre. On ne voyait que très peu de chrysanthèmes qui n’étaient pas commercialisés comme maintenant. Les anciens voyaient presque chaque Toussaint sous la neige.

    Fête de la Victoire Armistice de la guerre 1914-1918, le 11 novembre

    Souvenirs de Pierre Roy : fêtes civiles et religieuses à Aisey sur Seine au XIXème siècle

     Les élèves qui le désiraient allaient à la messe, puis à la bénédiction du monument aux Morts. Les écoliers se retrouvaient à l’école, conduits en rang par l’instituteur, précédant la population.

    Discours fort simple de monsieur le Maire, rappel au souvenir de ceux qui ont bien servi la Patrie, les enfants reprenant « ont droit qu’à leur souvenir la foule vienne et prie », suivi d’un petit poème dit par un élève.

    Pendant quelques années après la cérémonie, les anciens combattants disparaissant peu à peu les mœurs s’éteignirent. Traité de Paix entre la France et l’Allemagne signé à Versailles le 28 juin 1919. Les gens n’en savaient rien.

    Le 25 novembre, la sainte Catherine :

    Sainte Catherine, fête des jeunes filles, jusqu’à 25 ans (et plus) . Elles préparaient un goûter chez une fille puis bal le soir dans un café, les mamans occupaient les bancs tandis que les jeunes filles dansaient. Les jeunes gens des alentours participaient à la fête. Le retour s’effectuait en compagnie des parents.

    La saint Nicolas :

    Fête des garçons, ceux-ci couraient le pays l’après-midi afin de récolter des dons qui serviraient à préparer un goûter dans les mêmes conditions que les Catherinettes. La musique était celle d'un violoneux du pays, à saint Germain, c’était Emile Raillard.


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