• Souvenirs de Pierre Roy : La vie à Saint Germain le Rocheux

    Pierre Roy épousa Suzanne Bornot, une fille de Saint Germain le Rocheux.

    Il nous dépeint la ferme de son beau-père.

    LA FERME DU GRAND-PERE BORNOT à SAINT GERMAIN LE ROCHEUX

     Le père de ma femme Suzanne, Joseph Bornot , né en 1876, possédait une ferme, située dans la rue du Roi, qui se composait d’un bâtiment d’habitation à un étage avec cave et  grenier.

    Cette maison avait une pièce principale servant de cuisine, de salle de repas, et de bureau.

    Sous la montée d’escalier un lit était installé, l’alcôve fermée d’une porte.

    La pièce contigüe était la chambre à four pour cuire le pain.

    Sous la cheminée où on faisait du feu sur des chenêts, une crémaillère était suspendue avec une marmite pour cuire les pommes de terre en robe des champs.

    Sur le côté gauche, un petit bâti en pierre faisait office de fourneau avec deux foyers où l’on pouvait mettre des braises ou du charbon de bois en été lorsqu’il n’y avait plus de feu dans la cheminée.

    Au premier étage de la maison il y avait trois chambres munies de cheminées, avec lits, armoires, commodes, table avec cuvette, broc, seau d’aisances.

    Le matin on vidait le seau dans le cabinet du jardin (quelques planches dressées, un toit, une porte, un bâti en bois servant de siège, un couvercle).

    Au dessus le vaste grenier tavillonné (planches sous les tuiles afin d’éviter la déperdition de la chaleur en hiver). On y étendait le linge à sécher.

    Sous le bâtiment d’habitation, s’étendait une cave taillée dans la roche : on y entreposait pommes de terre, carottes, choux raves. S’y trouvaient aussi des saloirs avec lard et porc en saumure, des pots en grès pour la conservation des œufs au lait de chaux ou silicate.

    Un chantier fait de deux pièces de bois parallèles permettait de mettre une ou deux feuillettes afin de ne pas les poser par terre, de mettre une canette (robinet) pour tirer le vin ou la piquette.

    On y voyait aussi des casiers à bons vins et à « goutte » que l’on distillait chez le blandevignier (Canaron à Nod).  Après l’avoir laissée deux mois en damejeanne non bouchée  pour qu’elle puisse perdre son « feu », on la mettait en bouteilles ou en flacons.

    Devant la maison un jardinet à fleurs, une citerne sur la rue, et le banc de pierre où l’on se reposait durant les beaux jours, engageant la conversation avec les voisins et passants.

    Derrière la maison, un champ et un jardin pour les légumes, et les W.C.


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