• Cette vaste enquête de Claude Lévi-Strauss prolonge, en quelque sorte, l’étude des systèmes de parenté qui sont aussi des systèmes de symboles offrant un terrain privilégié pour saisir la spécificité de l’esprit humain.

    Conjointement, à travers l’analyse structurale, sa recherche amène à cette constatation majeure : tout système mythologique est le reflet d’une structure sociale indissociable d’un système de valeurs déterminé.

    Étudier et comparer les mythes, c’est découvrir comment, dans une société donnée, les techniques, l’art, les croyances religieuses, l’économie, l’organisation politique, les liens de parenté sont des aspects interdépendants de la vie sociale et constituent des domaines qui se répondent à des niveaux différents d’une même structure.

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  • Dans cette ligne, avec le Totémisme aujourd’hui (1962) et la Pensée sauvage (1962), Lévi-Strauss montre que, loin d’être l’expression d’une mentalité primitive et arbitraire de l’Homme, les mythes traduisent des opérations de pensée complexes et fournissent des modèles logiques à travers lesquels les sociétés dites « traditionnelles » structurent leurs représentations du monde et d’elles-mêmes.

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  • (Claude Lévi-Strauss à Lignerolles)


    En 1952, sur une commande de l’Unesco,Claude Lévi-Strauss rédige un texte intitulé Race et Histoire (repris dans Anthropologie structurale II, 1973) qui donne au structuralisme la dimension d’un nouvel humanisme.

    Mettant à profit les acquis de la réflexion ethnologique, Lévi-Strauss récuse l’idéologie raciste en remettant en cause le préjugé d’une relation entre l’apparence physique d’un individu et ses dispositions morales, et l’idée d’une hiérarchisation des « races » fonction de leurs productions culturelles.

    C’est pourquoi Lévi-Strauss rejette la notion de « progrès » liée à l’histoire et au développement technique de la civilisation occidentale, parce qu’elle « implique l’idée que certaines cultures, en des temps et en des lieux déterminés, sont supérieures à d’autres, puisqu’elles ont produit des œuvres dont ces dernières se sont montrées incapable de produire » (De près et de loin, 1988).


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  • (Claude Lévi-Strauss à Lignerolles)

    Claude Lévi-Strauss démontre donc qu’on ne saurait donc se pencher sur le problème de « l’inégalité des races humaines » sans aborder le problème de la diversité entre des cultures humaines qui conditionne la perception d’une différence de « nature » entre les groupements humains.

    Enfin, il est absurde de décréter qu’une culture est « supérieure » à une autre, car dans l’humanité aucune société ne s’est développée à l’écart des autres : aucun groupement social n’étant jamais absolument endogène, il est le produit historique d’échanges et de relations « interhumaines », au cours desquelles ont fusionné des influences culturelles variées.


    (source Encarta)

    Deux autres vidéos d'entretiens avec Claude Lévi-Strauss existent,pour les visionner,cliquer sur l'image de la vidéo quand elle est démarrée,vous verrez à droite les numéros 3 et 4 que vous pourrez consulter

    Il existe d'ailleurs d'autres intéressants documents sur notre grand homme ...Châtillonnais,à regarder et à écouter avec attention....

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  • Claude Lévi-Strauss et le Quai Branly

    Si des chercheurs comme Claude Lévi-Strauss n’avaient pas lutté tout au long du XXe siècle contre des préjugés tenaces, des musées comme celui du Quai Branly n’existeraient pas. Avant eux, il était commun de considérer que les peuples aujourd’hui qualifiés de « premiers » étaient par principe incapables de produire quoi que ce soit d’important du point de vue culturel. Tout juste pouvait-on trouver amusant ou décoratif ce qui est à présent étudié avec sérieux ou exposé avec respect. A travers des objets divers, destinés aussi bien à la vie quotidienne qu’aux rites ou aux loisirs, le musée du Quai Branly rend justice à de nombreuses civilisations africaines, asiatiques, océaniennes et amérindiennes.

    Ce n’est donc pas un hasard si Claude Lévi-Strauss a apporté son soutien au projet dès son origine. En 2006, âgé de 97 ans, il est même venu visiter le musée à la veille de son inauguration, en ne manquant pas de faire part de ses commentaires. Et il était là le lendemain pour écouter le discours du président Chirac qui, d’ailleurs, lui rendait un vibrant hommage. Passant de salle en salle, il a reconnu quelques-unes des pièces qu’il a rapportées de ses voyages. Car, dès ses premières expéditions chez les indiens du Brésil, il a pris soin d’envoyer des centaines d’objets au musée de l’Homme, dont une partie des collections a enrichi le musée du Quai Branly.

    Acquis auprès des Bororo, Caduveo et Kabisiana, ce sont des parures de plumes, des arcs et des flèches, des instruments de musique, des céramiques, des calebasses, des figurines en terre cuite et en bois, des pendants d’oreille, des épingles nasales et de cheveux, des outils… On peut voir ici une partie d’entre eux en permanence, de même que d’autres trésors que l’ethnologue a trouvé au cours des pérégrinations chez des antiquaires, souvent en compagnie du surréaliste André Breton. Cette fois, ce sont notamment des pièces provenant de peuples d’Amérique du nord, indiens et inuits.

    Source : http://www.routard.com/





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  • JOYEUX ANNIVERSAIRE A LIGNEROLLES,MONSIEUR LÉVI-STRAUSS !

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